Dimanche, journée du souvenir de la déportation

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Dimanche c’était la journée nationale du souvenir de la déportation.

Nous étions bien peu avec Bernard Poignant accompagné de ses adjoints Laurence Le Moigne et Piero Rainero et d’Anne Marie Ferec élue municipale sur les allées de Locmaria pour nous rappeler qu’il y a 66 ans, s’ouvraient les portes des camps de concentration sous les coups de boutoir des forces alliées.

Des milliers d’hommes et de femmes rescapés de ces camps d’extermination et de concentration, allaient ensuite témoigner, au nom de millions de morts et de disparus, du danger mortel que recélait un régime établi sur la négation des droits de l’être humain, par son avilissement et sa mort.

A l’issue de la cérémonie, quelques uns ont chanté le « chant des marais », écrit en 1933, bien avant le début de la guerre mais après l’arrivée d’Hitler au pouvoir par des prisonniers allemands qui étaient pour la plupart des adversaires politiques du régime nazi. Une chanson qui évoque les travaux forcés dans les marécages du camp de Borgemoor en Basse Saxe. Une manière de rappeler que tous les allemands ne furent pas complices de ce régime d’oppression qui organisa scientifiquement la destruction d’êtres humains.

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2 réponses à Dimanche, journée du souvenir de la déportation

  1. baillergeau dit :

    Déportations, exterminations, génocides… on en a vu tellement depuis la guerre 39/45, que le rappel d’une horreur particulière tombe à plat. C’est con, mais c’est comme ça.
    Agir militairement avec l’aval de la majorité de la communauté internationale, quand un gouvernement maltraite manifestement son peuple, couperait court à toutes ces ignominies.
    On n’est peut être pas loin d’y parvenir, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, on s’en fout, si les gens exposés sont sauvés.

  2. Annie dit :

    Pour ne pas oublier…
    « Vous qui vivez en toute quiétude
    Bien au chaud dans vos maisons,
    Vous qui trouvez le soir en rentrant
    La table mise et des visages amis,
    Considérez si c’est un homme
    Que celui qui peine dans la boue,
    Qui ne connaît pas de repos,
    Qui se bat pour un quignon de pain,
    Qui meurt pour un oui ou pour un non.
    Considérez si c’est une femme
    Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux
    Et jusqu’à la force de se souvenir,
    Comme une grenouille en hiver.
    N’oubliez pas que cela fut,
    Non, ne l’oubliez pas :
    Gravez ces paroles dans votre cœur,
    Pensez-y chez vous, dans la rue,
    En vous couchant, en vous levant ;
    Répétez-les à vos enfants,
    Ou que votre maison s’écroule,
    Que la maladie vous accable,
    Que vos enfants se détournent de vous. »

    1947, Primo Levi

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