Pourquoi pas le candidat du « parti de l’étranger » ?

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Ils ont commencé à lâcher les chiens.

« DSK ce n’est pas l’image de la France » pour l’ineffable président du groupe UMP et il incarne «la gauche ultra-caviar » pour Pierre Lellouche paraît-il secrétaire d’Etat. Encore un peu de temps et ils parleront comme Déroulède ou Maurras au temps des Ligues.

Pour ceux qui préfèrent le débat d’idées, je propose la lecture du numéro 2 de notre petite feuille finistérienne éditée par quelques élus et militants socialistes. Pour rassurer quelques lecteurs, je précise qu’évidemment elle n’engage en rien la fédération.

Et je renvoie notamment à un livre que va publier cette semaine Stéphanie Antoine, journaliste à France 24, intitulé « DSK au FMI, enquête sur une renaissance » publié au Seuil. En attendant celui de Claude Askolovitch, « Un inconnu nommé DSK », chez Grasset, prévu pour avril tout comme celui de Michel Taubmann, rédacteur en chef de la revue Le Meilleur des mondes, « DSK l’homme du monde » aux éditions du Moment.

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26 réponses à Pourquoi pas le candidat du « parti de l’étranger » ?

  1. seb dit :

    Je ne sais pas si j’aurai le temps de lire l’ouvrage que vous indiquez – je suis en pleine lecture des propositions socialistes sur la sécurité…Il y a du très bon pour le moment – je pense cependant que si la « défense DSK » se base sur ce genre de livres, destinés surtout aux CSP + – alors l’UMP va pouvoir frapper avec d’autant plus de vigueur.

    Surtout, ces ouvrages renvoient au « Président du FMI » qui de par sa fonction, n’a pas exactement les mêmes prérogatives ni les mêmes contraintes qu’un Président de la République. Si je puis dire, DSK doit convaincre des dirigeants…Le Président de la République, lui, se doit (en principe) d’obtenir l’adhésion de la Nation.

    Avant même d’investir la place nationale – si tel est son choix…Et celui des militants socialistes (l’an dernier, la méthode « je méprise ces fichus adhérents du PS » n’a pas eu l’heure de fonctionner !)…DSK devrait d’abord, un tant soi peu, s’expliquer sur ses actes passés, nous dire s’il les assume, s’il agirait autrement aujourd’hui ou s’il pouvait inverser les choses…Et surtout, s’il entend (pour une fois) respecter le pays à qui il demande sa confiance.

    Car si l’on peut aisément reprocher à M. SARKOZY – avec preuve à l’appui – l’absence de considération pour ses promesses de campagne (ex : la retraite à 60 ans sauvegardée)…On peut faire le même travail au sujet de DSK, au temps de la « gauche plurielle ».

    Souvenez vous, M. URVOAS…Un certain M. JOSPIN promettait aux Français, lors des législatives de 97, de poursuivre Maastricht MAIS de conditionner la participation de la France à cet exercice.

    DSK, devant ses collègues socialistes, mais aussi communistes et verts – la fameuse « gauche plurielle » – expliquait que, une fois devenu Ministre des finances, il agirait pour que le passage à l’euro se fasse…Mais sous conditions.

    Quelles conditions ? L’affirmation d’un « Gouvernement européen » pour commencer, qui saurait réaffirmer la « chose politique » face à une future Banque centrale, toute « indépendante » aux Etats mais point aux « financiers » !
    Ensuite, le rejet d’un euro surévalué par rapport au dollar, et la révision du pacte de stabilité.

    Or…Que fait DSK, sitôt promu Ministre (des Finances) ? Il « oubli » les fameuses « conditions » qu’il a lui même élaboré…Et s’en va s’agenouiller devant la toute puissance des financiers !

    Pire…Il ne bataille que pour mettre à la place de Duisenberg le cher Jean Claude Trichet, qui comme chacun sait, à une compétence inégalable pour nuire à notre cher pays !

    Depuis, tout le pouvoir est laissé aux banquiers, «indépendants », hors de contrôle démocratique. Eux se soucient de la seule inflation, qui menace la rente – guère de l’emploi. Et la gauche ne peut que se lamenter, impuissante, contre un « euro surévalué ».

    Autant dire que, indirectement, DSK est à l’origine des graves « scandales » financiers de ces dernières années…Et si « l’Europe » a eu tant de mal à réagir à la dernière « crise »…C’est sans doute parce qu’à la tête de la BCE, règne sans partage le plus incompétent mais aussi le plus corruptible des hommes !

    La même « gauche plurielle » promettait de protéger les services publics…DSK en tête. M. JOSPIN allait de plateau télé en plateau télé expliquer qu’au PS, on se refusait à « la privatisation des services publics et leur transformation en objet de profits. »

    Pourtant…Aussitôt installé à Bercy, DSK reçoit Michel Bon, le PDG de France Télécom – qui plaide pour une « ouverture du capital » de son entreprise. A son tour, le ministre des finances « fait le siège de Matignon », et Lionel Jospin soupire : « Puisqu’il n’y a pas d’autre solution… » Dès sa déclaration de politique générale, le 19 juin 1997, à l’Assemblée, le Premier ministre revient alors sur son engagement de campagne, et prévient que, pour les services publics, « des adaptations seront nécessaires ».

    « Après une concertation sociale approfondie » – il faut cela pour avaler des couleuvres -, « Jospin donne son feu vert, début septembre, à une privatisation partielle. A Bercy, DSK se réjouit !!! La « commission des privatisations », mot honni, est rebaptisé « commission des transferts » – et sous la houlette du grand argentier, elle « transfert » beaucoup : France Télécom d’abord, Thomson-CSF, Thomson Multimédia, Air France… DSK est médaille d’or : « le plus grand des privatiseurs », pour Les Echos (3 novembre 1999), tandis que Le Monde dresse ce constat : « Lionel Jospin privatise plus que Alain Juppé » (7 août 1998).

    On aurait pu « excuser » le revirement de DSK (et celui de M. JOSPIN) sur cette promesse de campagne de non privatisation, si les actes avaient été dictés par l’intérêt général.

    Mais le « meilleur Ministre des Finances de France » est plus Loménie de Brienne que Jacques Coeur. En effet, « libéré de l’Etat et de ses pesantes contraintes », Michel Bon verse dans la folie des grandeurs : jusqu’alors prospère, France Télécom rachète, en 2000, le britannique Orange pour 50 milliards d’euros, acquiert quelques autres babioles, devient la seconde entreprise la plus endettée du monde, à hauteur de 75 milliards d’euros, et frôle le gouffre dès 2002 !!!

    Ce fleuron du service public n’évite la ruine que grâce… à l’Etat : bon bougre, il remet 15 milliards au pot. Et son nouveau PDG, Thierry Breton, s’engage sur 15 autres milliards d’ « économies en interne » – sur le personnel, donc. Les suicides à répétition, chez les agents Orange, la pression qu’ils subissent, trouvent leur source ici. Dans un choix politique. Effectué sous un Gouvernement de gauche.

    DSK, aveuglé par ses amis de Bilderberg, du Siècle, ou autre…Ne cache pas non plus sa joie quand Aérospatiale se voit privatiser ! Et c’est à Lagardère qu’est confiée l’entreprise !!!

    A toutes les étapes du « deal », c’est DSK qui a négocié. Et tout accordé :
    « Airbus », d’abord, cette mine d’or – à une société, Matra, pourtant étrangère aux avions civils. Une ristourne sur les actions, aussi, évaluée à quatre milliard de francs. Et surtout, les pleins pouvoirs au privé : malgré les 15% qu’il possède encore, l’Etat français se retrouve « interdit de gestion ». Ses intérêts sont représentés par Jean-Luc Lagardère (0,9% du capital), dont les lieutenants (Philippe Camus, Noël Forgeard, Jean-Louis Gergorin, Philippe Delmas, Jean-Paul Gut) occupent les postes-clés.

    Quel intérêt pour l’Etat ? Aucun. Pour les « amis du pouvoir » et de DSK, en revanche…Durant « cinq années de dividendes », les actionnaires se goinfrent le cours du titre en bourse grimpe de 70 %, un rachat d’actions, à hauteur de 7 milliards d’euros, est programmé.

    Autre chanson, pour les salariés : à l’automne 2006, la direction décrète la plan Power 8, 10 000 emplois seront supprimés en Europe, délocalisés. L’injustice sociale se double d’un scandale financier : « J’ai le choix de passer pour quelqu’un de malhonnête ou d’incompétent qui ne sait pas ce qui se passe dans ses usines. J’assume cette deuxième version », se défend étrangement Arnaud Lagardère (Le Monde, 15 juin 2006).

    C’est à cet « incompétent », donc, que DSK a remis les clés du trésor – et l’héritier s’est servi à pleines mains. Mais l’ancien ministre n’en paraît pas fâché : au moment de l’affaire, Strauss-Kahn publie une tribune dans Le Monde (également copropriété de Lagardère) sans que ce nom ne soit prononcé. Ni Jean-Luc, ni Arnaud. C’est qu’un pacte les unit – dont le politique récolte aujourd’hui les fruits médiatiques…! Faut il s’étonner que les médias qui publient le plus de sondages en faveur de DSK…Soient propriété de Lagardère ? Si pour M. SARKOZY il s’agit d’un « frère »…C’est à tout le moins un « membre de la famille » pour DSK. Comment penser, un instant, dès lors…Que si DSK devenait Président, il aurait à coeur de démonter « la centralisation des médias » sous la « férule financière » dénoncée par le PS ?

    Quant aux « stocks options », de nos jours si décriés, à juste titre…Ils bénéficient, grâce (ou à cause de) à DSK, d’une nouvelle vie !

    Dès l’automne 1997, « les bons de souscription de parts de créateurs d’entreprise » – stock-options, en français – bénéficient d’une fiscalité allégée, mais simplement pour « les sociétés de moins de sept ans ». Un an s’écoule, et en 1998, c’est désormais pour « les sociétés de moins de quinze ans. » En janvier 1999, Dominique Strauss-Kahn croit désormais l’heure venue : toutes les stock-options, désormais, même celle des patrons du CAC 40, seront imposées à 26 % – et non plus à 40 %… Le Ministre des finances de la gauche plurielle défait, ici, ce que la droite a construit : c’est Alain Juppé, deux ans plus tôt, qui avait relevé le taux d’imposition de 26 % à 40 % !

    Le cadeau est trop gros : c’est un tollé. « Quatre milliards de francs pour 12 000 privilégiés, s’emporte Louis Viannet, le leader de la CGT, comparés aux 4,5 milliards de francs dégagés pour quelque 4 à 5 millions de chômeurs ou d’exclus, on voit de suite qu’une telle mesure irait dans le droit fil de la justice sociale !… » (Le Monde, 9/01/99).

    Les communistes et les Verts protestent. D’autant que, malchance, on apprend alors que Philippe Jaffré, l’ancien (et nullissime) patron d’Elf, serait parti avec deux cents millions d’indemnités et de stock-options. Les députés socialistes, en rébellion contre Bercy, déposent un amendement pour relever la taxe à 54 % – comme l’impôt sur le revenu… finalement abandonné.

    On en reste au statu quo, un match nul. Et bientôt mis en examen, DSK ne mènera pas son combat plus loin. Mais à ses amis patrons, par pragmatisme, il aura tout de même évité quelques désagréments : la Taxe Tobin sur les transactions financières, prônée dans le programme mais aussitôt repoussée.
    L’impôt sur la fortune, qui devait s’étendre aux biens professionnels : les grandes fortunes y échapperont. Même les niches fiscales dans les DOM-TOM seront prolongées ! Quant à la taxe professionnelle, elle sera allégée de vingt milliards de francs en cinq ans…

    « Gauche caviar » ? DSK ne l’est pas être pas dans ses propos…Mais dans ses actes, si. Quand prend t il la défense des intérêts du pays ? Jamais. Celui des « forces vives » du pays ? A aucun moment. Il n’en a que pour ce qu’on appelait jadis les « deux cents familles françaises qui règne sur le pays ».

    Faut il un autre exemple de l’asservissement de DSK aux cercles des « puissants » plutôt qu’au secours des Français ? Les 99% des Français qui ne bénéficient pas des largesses qu’il consent au 1% restant ?

    La toute puissance des banques, du privé…Sur le pôle public, est là pour en attester.

    « La mise en place d’un grand pôle financier public. » Voilà la promesse qu’adresse, au printemps 99, Dominique Strauss-Kahn aux députés communistes. C’est que le groupe PC à l’Assemblée bougonne. Et pas que : les députés, sans doute lucides, se sont rendus compte, eux…Que les « électeurs » n’étaient pas aussi heureux que les patrons du CAC 40 !

    D’ « établissements de crédit à but non lucratif », les Caisses d’Epargne vont se transformer en en « banques coopératives », et nettement plus lucratives – un « véritable bouleversement » comme le titre La Tribune (7/02/00).

    En fait de « grand pôle financier public », Libération le félicite : « Et de cinq. Après le GAN, le CIC, la Marseillaise de Crédit et le Crédit Lyonnais, Dominique Strauss-Kahn n’avait plus qu’un dossier à boucler pour achever son grand œuvre, connu sous le nom de code de ‘restructuration du secteur financier’ : la cession du Crédit foncier de France (CFF). Depuis hier, voilà l’affaire réglée. (…) L’Etat s’est débarrassé de la dernière banque publique » (Libération, 11/07/99).

    On ne saurait mieux dire : bon débarras ! Devant pareille « œuvre », le ministre des Finances s’auto-congratule : « Le secteur financier public a été remis sur les rails. » Et comment ? En supprimant « le secteur financier public » !

    Même le quotidien patronal Les Echos est surpris de cette prouesse : « La réduction spectaculaire de l’emprise du public, depuis deux ans, se réclame du réalisme » (7/10/99).

    C’est qu’à chaque fois, DSK sait trouver les mots qui touchent. Pour l’ouverture du marché de l’électricité, par exemple, trait de génie, il avait inscrit un « droit à l’énergie », et ça avait marché : les parlementaires avaient approuvé. Pour la « privatisation des Caisses d’Epargne », il ajoute un petit mot sur le « développement durable » et contre « l’exclusion bancaire ». Ca fait joli, et ça marche encore.

    Dix ans plus tard, en fait de « développement durable », l’Ecureuil est devenue une « vraie banque » : il s’est lancé à fond dans la spéculation. Jusqu’à la débâcle record de Natixis – près de 10 milliards épongés par les contribuables…Merci DSK !

    Et quant à finir sur une note « joyeuse »…On observera que DSK comme SARKOZY sont sur le même fil, quand il s’agit de contredire les Français sur les retraites, en leur imposant une capitalisation qui, en dépit de la réalité mise en évidence par la crise de 2008, continue d’être prospère à leurs yeux. Mais il est vrai que DSK a quelques actions chez les assureurs…Et que M. SARKOZY a des « parents » dans la finance et l’assurance, dont il faut bien assurer l’avenir !

    « Une tentative pour faire avancer la retraite par capitalisation au détriment des régimes par répartition » : voilà comment, durant la campagne de 1997, le porte-parole du PS, François Hollande, condamne les fonds de pension.

    Changement de partition, à l’automne : « la création d’un système de retraite par capitalisation (fonds de pension), en marge des régimes par répartition actuels, est de nouveau à l’ordre du jour. Le ministre des finances, Dominique Strauss-Kahn, a expliqué devant les financiers réunis par la Commission des opérations de Bourse (COB), mardi 9 décembre, qu’il allait relancer la réflexion sur les fonds de pension à la française » (Le Monde, 11/12/97).

    C’est son dada, à DSK – et depuis un bail. Dès 1982, avec son ami Denis Kessler, ils publient L’Epargne et la retraite – un ouvrage qui plaide en faveur des « assurances vie ». Leurs trajectoires divergent, apparatchik socialiste pour l’un, dirigeant de AXA, puis de la Fédération française des sociétés d’assurance pour l’autre, mais les deux co-auteurs ne se quitteront plus. On dîne ensemble à la maison. DSK invite DK à s’exprimer devant les cadres du PS. DK invite DSK à s’exprimer aux Journées de l’assurance – contre 20 000 F. Et quand ils se retrouvent tous deux aux affaires, l’un comme « n°1 bis du MEDEF », l’autre comme maître de Bercy, les deux partenaires s’accordent pour créer des « fonds partenariaux » – un mot qui sonnait moins anglo-saxon.

    Là encore, sa mise en examen – et les réticences des députés – bloqueront le projet. Mais le grand argentier n’a pas dit son dernier mot : « Si on arrive à vivre 100 ans, déclarait-il en mai dernier sur France 2, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans, il va bien falloir que d’une manière ou d’une autre ça s’ajuste. Dans beaucoup de pays, c’est la voie qui est choisie. » Comme quoi, sur les grands projets, pour les grandes idées, le directeur du FMI peut se soucier de politique intérieure…

    Avant d’entrer à Matignon, Lionel Jospin le sermonnait : « Ne répète pas ce que te disent les patrons », lui reprochait de « baigner dans le patronat », s’agaçait de ses dîners en tête à tête avec le CAC 40.

    Mais aussitôt chef du Gouvernement, il en fait son « conseiller particulier » : « Le Premier ministre écoute beaucoup le ministre des Finances, le consulte chaque jour en dehors de sa sphère de compétence, sur tous les dossiers : DSK a même à Matignon un petit ‘réduit’ discret qui lui évite de faire des aller et retour à Bercy » (Le Point, 13 juin 1998).

    Et que lui répète alors le « réaliste », le « pragmatique » Dominique Strauss-Kahn, sur Vilvorde, sur Michelin, sur l’Europe ? Que « les marges de manœuvre sont très faible »<, qu’ « il n’y a pas d’autre solution », etc.

    Alors qu’une tentative de transformation réclame toujours, à gauche, une confrontation au monde, aux forces d’argent, à leurs médias, aux intérêts des élites, aux diplomaties conservatrices, Lionel Jospin « écoute » l’homme qui, dans son entourage, accepte pleinement cet ordre des choses – et lui recommande la même acceptation.

    Le candidat du "parti de l'étranger" ? Peut être pas. Mais aux vues des performances de ses actes, de ses erreurs économiques, de son idéologie aveugle pour le "libéralisme" à tout crin, de son mépris des engagements politiques à l'endroit tant de ses collègues socialistes qu'envers la Nation…On peut se demander si DSK n'est pas seulement le candidat de "la caste qui profite" au détriment du "nouveau Tiers Etat" comme l'explique Mélanchon…Certes, avec un brin de démagogie intéressée…Mais au final, réaliste.

    Si l'on ajoute à cela son incapacité à se maitriser, en ce qui concerne ses relations intimes…La candidature de DSK ne me parait pas être du meilleur augure.

    • Bloggy Bag dit :

      Si la question est de savoir si DSK est marxiste, je vais te faire un aveu, la réponse est non, et nous non plus.

      Maintenant, il me semble qu’à partir de là tu mélanges « service public » et opérateur de ce service. Il n’y a dans une idéologie non marxiste, aucune obligation à ce que ce service public soit produit par un opérateur public. L’important est que ce service soit produit dans les conditions du contrat.
      Or autant je suis prêt à me battre pour définir un meilleur contrat de service public, autant je me moque de savoir quelle est la couleur de celui qui le produit.

      Marx ou pas Marx, voilà le vrai clivage à gauche. Et quelque chose me dit que les Français sont majoritairement non-marxistes.

  2. klodwain dit :

    J’ai modifié en conséquence la fiche Wikipedia de Christian Jacob :

    Suite à une interview sur Radio J le 13 février 2011, dans laquelle il reproche au socialiste Dominique Strauss-Kahn de ne pas incarner « l’image de la France, l’image de la France rurale, l’image de la France des terroirs et des territoires », similaire à l’adresse de Xavier Vallat lors de l’élection de Léon Blum en 1936, « Pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain va être gouverné par un juif. … il est préférable de mettre à la tête de ce pays un homme dont les origines appartiennent à son sol… qu’un subtil talmudiste. », il est contraint de démissionner et abandonne la carrière politique.

  3. Michel dit :

    Aux yeux de ceux qui sont de gauche, DSK est celui qui a accepté le poste au FMI.

    • Bloggy Bag dit :

      … et l’a profondément modifié.

      Nous ne sommes pas la gauche de Besancenot : pour changer les choses, il faut gouverner. Diriger le FMI fut une étape, et même s’il faut attendre encore un peu, très probablement un succès. On peut reprocher à DSK de ne pas avoir fait assez, mais il a fait infiniment plus que tous ceux avant lui.

  4. baillergeau dit :

    @ seb
    S’il ne s’agit pas d’une mise en accusation, pourquoi cet inventaire ?

    Faire porter sur DSK toutes les erreurs et les choix qui n’étaient pas les tiens, c’est un peu facile, d’autant plus que dans ce cas de figure, les «bons socialistes» sont toujours ceux qui n’étaient pas aux «affaires»
    Il me semble plus utile de regarder ce qu’il a pu faire au FMI comme DG et ce sur quoi on ne va pas manquer de l’interroger.
    Je note au passage le silence absolu du Parti ou alors les condamnations péremptoires qui, une fois sur deux, concernent des périodes où DSK n’était pas au FMI.
    Enfin, comme nous risquons d’avoir à jouer dans une cour qui ne sera plus notre pré carré, combien avons-nous de leaders expérimentés à gauche qui savent traiter des problèmes internationaux et y sont reconnus comme étant de bonne taille ?

    • Stopsarko dit :

      Il ne suffit pas à Strauss Kahn de fréquenter la jet set de la finance internationale pour en faire un leader politique mondial. Qui connait les intentions de SK sur l’Iran, sur l’Afghanistan, sur l’Irak (aurait il accompagné Bush et Blair ?), sur le Pakistan. Quid de la médaille remise en grandes pompes par Ben Ali ?
      Quelqu’un a t’il en mémoire un meeting ou une réunion publique de SK qui ait fait se déplacer des milliers de personnes ?
      Cela fait 4 ans et demi que SK ne croise plus les français, comment voulez vous qu’en quelques semaines il tisse un rapport de confiance avec eux, alors que l’UMP lui prépare un atterrissage hexagonal en fanfare et qu’à gauche nous sommes nombreux à nous souvenir de son service plus que minimum pour les présidentielles de 2007.

  5. Bloggy Bag dit :

    L’UMP acte de la décantation à gauche.
    Même Eva Joly parle de voter pour Dominique, se plaçant ainsi dans la logique d’une négociation de contrat de gouvernement.
    La droite voulait nous voir partir trop tôt, et c’est elle qui se précipite dans le piège qu’elle pensait nous tendre.

    • Stopsarko dit :

      Intox Bloggy, Eva Joly parle de la nécessité de voter SK si il se retrouve face à Sarkozy au 2ème tour de 2012. Pour cela encore faut il que SK soit le candidat des sympathisants de gauche aux primaires et qu’il passe le 1er tour, ca fait beaucoup d’obstacles avant d’arriver à tes conclusions.

  6. seb dit :

    Il ne s’agit pas d’une mise en accusation. DSK a pu se tromper par le passé, mais au moins qu’on sache s’il a depuis évolué ou…Pas. Moi, pour que j’aille voter, il faut quelqu’un de confiance. Vous mettez JJ Urvoas au poste de Président, je prends. DSK…Je fais plus que me tater ! D’ailleurs, pourquoi pas d’élus de « la nouvelle génération » pour changer ? La France est elle toujours obligée de s’unir à des « vieux croutons » ?

    « Il me semble plus utile de regarder ce qu’il a pu faire au FMI comme DG et ce sur quoi on ne va pas manquer de l’interroger. »

    Ce qu’il a fait au FMI peut m’intéresser. Mais il y a une différence entre être Président et être Président du FMI. Les Français sont des citoyens, ils compteront les « sacrifices » qu’on leur demandera. DSK lui, se « contente » d’envoyer des « conseils »/ »ordres » aux « dirigeants » qui font pleuvoir la « rigueur » sur la tête des citoyens, d’autant plus surement qu’eux mêmes s’en préservent !

    Du reste, je vois mal comment on va pouvoir trouver un accord sur les retraites. Le PS a annoncé qu’il remettrait l’âge à 60 ans, et même si les Français y croient peu, il sera regardé au tournant. DSK a applaudi SARKOZY ! Alors si c’est pour avoir « SARKO 2″ non merci !

    « Enfin, comme nous risquons d’avoir à jouer dans une cour qui ne sera plus notre pré carré, combien avons-nous de leaders expérimentés à gauche qui savent traiter des problèmes internationaux et y sont reconnus comme étant de bonne taille ? »

    Et bien pas mal, à ce que je crois. Après, il faut peut être laisser leur chance à la nouvelle génération…Même si deux ou trois poids lourds peuvent servir. Mais là encore, si c’est pour avoir « SARKO 2″ non merci !!!

  7. Stopsarko dit :

    DSK poursuit sa chute dans les sondages
    Par LEXPRESS.fr, publié le 14/02/2011 à 18:27

    Dominique Strauss-Kahn perd 7 points et chute à la 5e place des politiques les plus populaires. Chez les sympathisants socialistes, il est loin derrière Martine Aubry.

    Chez les sympathisants socialistes, la chute du patron du FMI est encore plus impressionnante : -14 points (54% d’opinions favorables). Il atterrit à la sixième place, loin derrière Martine Aubry (75%). François Hollande (58%) et Daniel Cohn-Bendit (54%) s’intercalent.

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/dsk-poursuit-sa-chute-dans-les-sondages_962420.html

  8. seb dit :

    …Après, je suis d’accord sur le fait que l’UMP peut difficilement se mettre dans la position du « moralisateur » !
    http://slovar.blogspot.com/

    • Stopsarko dit :

      Et pourtant l’UMP ose et pas à n’importe quel moment, au moment précis ou Strauss Kahn dévisse dans les sondages. Curieux hasard.

      • bloggy bag dit :

        Lorsque les sondages sont bons ils sont truques mais lorsqu il le sont un peu mois ils deviennent la base de vos attaques. Amusant. Faites comme nous, avancez des arguments plus solides pour defendre vos idees. Les socdems sont les vrais reformateurs du ps et en plus ils ont un leader et bientot un candidat. Le reste n est qu agitation sterile.

  9. seb dit :

    …Ha ! Oui ! Juste, petite chose pour M. JACOB : si DSK n’est pas « l’image de la France » ou du moins l’image que M. SARKOZY se fait de la France au plan internationale, pourquoi a t il soutenu la candidature de DSK ? Et pourquoi, lors des différentes périodes « de crise » a t il appuyé systématiquement le « leadership » du FMI ?

    A défaut d’être un « présidentiable » DSK a peut être eu l’heure de plaire à M. SARKOZY non ? M. JACOB remettrait il donc en cause le choix de son « mentor » ?

  10. Alice dit :

    Et François Baroin de conseiller à Dominique Strauss-Kahn de faire son mandat au FMI jusqu’au bout afin de préserver l’image de la France à l’étranger.
    Déjà, il devrait s’aviser de conseiller MAM et Sarkozy (dernière bourde avec le Mexique), si vraiment cette question le préoccupe.
    Mais, son conseil sonne comme un aveu : DSK est bien l’un des seuls à valoriser, au travers de son action au FMI, l’image internationale de la France. Autant l’élire Président.

  11. seb dit :

    Effectivement, assez comique ! Au fait, Baroin, c’est pas le traitre qui a quitté Chirac pour les bons mots sarkozyens ? C’est Talleyrand qui se moque là…Et encore ! Talleyrand pouvait justifier ses traitrises par l’intérêt supérieur du pays. M. Baroin en revanche…

  12. Elaïs dit :

    DSK? plutot voté blanc.

  13. Bloggy Bag dit :

    Une des explications à cette excitation est aussi qu’ils préfèrent que l’on regarde ailleurs : http://www.lepost.fr/article/2011/02/16/2407368_degagez.html

  14. Stopsarko dit :

    DSK: « il n’y a pas de modèle Ben Ali »

    Dominique Strauss-Kahn prononce un mea culpa limité à propos de sa visite en Tunisie en 2008, à l’occasion de laquelle il avait vanté les performances du pays. Depuis Ben Ali est parti, et le directeur général du FMI ne s’autorise toujours pas à en dire du mal…

    Dominique Strauss-Kahn a une tache à son veston. Du moins une dont il reconnaît lui-même l‘existence. Lors de la conférence de presse de bilan du G20 ministres à Bercy, le directeur général du FMI a fait un mea culpa minimal à propos de son attitude en Tunisie.

    De quoi s’agit-il ? Le 18 novembre 2008, après avoir été décoré de l’insigne grand officier de l’ordre de la République « en considération de ses qualités intellectuelles et pour ses contributions au renforcement de l’intégration économique dans le monde (…) et la prise en compte de l’aspiration des peuples à la stabilité, la paix et la prospérité ». En sortant de l’accolade avec celui qui est désormais un dictateur en fuite et malade, il déclarait : « Je m’attends à une forte croissance en Tunisie cette année, la politique économique adoptée ici est une politique saine. ». Ce n’est pas la décoration qui gène DSK « C’était une décision du gouvernement tunisien, comme cela arrive très souvent. La décision d l’accepter est prise par le conseil des gouverneurs. La Tunisie était un pays membre du FMI, il n’y avait aucune raison de se fâcher avec elle en refusant » la distinction. Mais DSK reconnaît qu’en sortant, par ses déclarations, il a fait une bourde. « J’ai dit avec ce commentaire, qu’à mon sens, la Tunisie ne s’en sortait pas trop mal. Ce que je n’ai pas dit et que j’aurais du dire, c’est qu’il reste des problèmes et des inégalités dans ce pays ».

    http://www.marianne2.fr/hervenathan/DSK-il-n-y-a-pas-de-modele-Ben-Ali_a79.html

  15. Stopsarko dit :

    DSK rejoint la ligne Royal !

    Dimanche soir, au journal de 20 heures, sur France 2, Dominique Strauss-Kahn a reconnu son erreur du passé. Il n’a pas su prendre en compte hier la situation réelle en Tunisie trop absorbé par sa vision macro-économique. Le directeur du FMI faisait référence à sa déclaration passée où il louait, à l’époque, la réussite économique du pays sous le dictateur Ben Ali. Sur France 2, il a ainsi déclaré : «?on a été beaucoup trop dans le passé, moi-même il y a deux ans et demi, beaucoup trop concentré sur la macro-économie, les grands chiffres, pas assez sur les inégalités et le chômage … on ne regardait pas assez ce qui était à l’intérieur?».

    http://www.lepost.fr/article/2011/02/21/2412429_dsk-rejoint-la-ligne-royal.html

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