Un chèque de 376 000 euros

Publié dans Articles | 2 commentaires

Jérôme Cahuzac, le nouveau président de la Commission des Finances de l’Assemblée vient de m’adresser une première estimation des résultats de l’application sur 2009 du fameux bouclier fiscal.

Si cela concerne 16 350 contribuables (soit moins de 0,05 % des contribuables français) qui ont chacun reçu en moyenne un chèque de 35 814 euros.

Mais si l’on détaille les chiffres on découvre ainsi que les 1 000 ménages les plus aisés concentrent à leur profit 63 % du coût de ce bouclier. Autrement dit pour 979 bénéficiaires le don de l’Etat qu’ils ont reçu est d’un montant de 376 000 euros !

Au total pour l’Etat, ce dispositif a coûté l’an passé 589 millions contre 563 millions en 2008. Et dire qu’il se trouve encore des voix pour défendre son existence !…

Cette entrée a été publiée dans Articles. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à Un chèque de 376 000 euros

  1. maurice-alain Baillergeau dit :

    Je prends sur moi le bouclier fiscal et pendant ce temps là, on ne parle pas des paradis fiscaux, ni des pratiques bancaires les plus folles qui continuent.
    Sarko a compris le message de ses mentors.

  2. seb dit :

    En même temps, le PS semble trouver tout à fait normal :
    -que les ex présidents de la république soient des privilégiés. La nuit du 4 Août 1789 ? Quelle nuit ?
    -que la fiscalité française soit totalement inconstitutionnelle : TVA, CSG, IR même, etc. Ne serait ce que pour secouer encore un peu plus le Gouvernement, pourquoi ne pas poser la question de constitutionnalité au CC sur le code des impôts ? (Si SARKO se retrouve sans ressources (car inconstitutionnelles !) il va bien falloir qu’il fasse bûcher les parlementaires là dessus, et pas sur autre chose)
    -que l’on adopte des règles européennes sans se poser la question préalable : la loi transposée luttera t elle contre quelque chose de nuisible pour la Société ? (C’est bien de parler des conflits d’intérêts nationaux, mais les lobbies sont prioritairement à Bruxelles) Résultat ? Gabégie sur gabégie.
    -que ses élus locaux utilisent des voitures de fonction en pleine crise économique, et autres dépenses somptuaires !
    -que Mme R. Dati ait bénéficié – et continue à bénéficier – d’avantages qui, si je lis bien les textes de loi, sont réservés au Premier Ministre ! Du style la voiture de fonction après le passage au Gouvernement ! Est on en République ou de nouveau sous l’Ancien Régime ?
    -que le cumul des mandats perdure.

    Comme je l’ai déjà précisé, le cumul, en tant que tel, je peux comprendre. Par contre, il va falloir m’expliquer où est la justice sociale, et comment au juste on défend la valeur « travail » (supportée autant par la gauche que la droite) quand on soutient un principe aussi idiot que « travaillez moins pour gagnez plus » ! C’est l’inverse de la méritocratie !

    Pourquoi ne pas proposer une mesure « intelligente ». Seuls ceux qui arrivent à concilier – réellement – leur mandat 1 avec leur mandat 2, sans sacrifier l’un de leur mandat au profit de l’autre peuvent cumuler ?

    Est il normal que je paye autant un homme politique qui sacrifie l’un de ses mandats…Qu’un autre politique, qui lui, saura concilier les deux ?

    Est il normal que je récompense autant Charles de Courson qui travaille aussi bien à l’Assemblée Nationale qu’au Conseil Général de la Marne ou encore à la présidence de la communauté de communes…que Georges Frêche, Philippe De Villiers ou Gérard Miquel ? Lequel Miquel ne doit plus bien savoir à quoi ressemble le Sénat vu le peu de temps qu’il y passe !

    A quand un truc du style : premier mandat, cumul interdit – deuxième mandat – cumul autorisé maire député (mais si au bout de six mois relâchement, l’élu perd son mandat le plus récent car il n’a pas la « capacité » (point déterminant DDHC) de l’assumer – troisième mandat : etc.

    Et le Bartolone, au lieu de crier contre l’Etat, ne devrait il pas demander à ce que les élus locaux soient vraiment investis du pouvoir fiscal ? Et en contrepartie s’engager à rendre des comptes aux Français ? Quand on accepte, sans se rebeller une seconde, que les ressources dont on a besoin dépendent exclusivement du Gouvernement, comment s’étonner que la main qui vous nourri soit seule à pouvoir définir la quantité de grains qu’elle se dispose à vous octroyer ?

    Alors la liberté et la responsabilité….Ou la soumission mais alors pas de récriminations

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>