Aux Halles de Quimper

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Comme toujours en période électorale, beaucoup de monde ce matin autour de cette agora quimpéroise que sont les halles.

La gauche avec un militant communiste de Quimper distribuant pour le « front de gauche », le NPA, des membres de l’UDB pour la liste « Europe Ecologie Bretagne» et bien sûr plusieurs socialistes : Jean-Marc, Marc, Florian, Dominique, Laurent et votre serviteur. Mais la droite aussi avec des adhérents de l’UMP pour la liste dirigée par la préfète Bernadette Malgorn.

L’ambiance est agréable, nous recueillons souvent des encouragements parfois aussi, c’est normal, quelques rebuffades. Pour autant les conversations sont rarement sur l’enjeu régional de l’élection. Pour mes interlocuteurs, le refus du Président de la République prime sur tout. Ce n’est pas tant son action que son style qui focalise le rejet. De fait, les abimes dans lesquelles sa population a plongé illustre que cette hostilité n’est pas que quimpéroise.

La crise sociale aussi marque les esprits. D’où l’importance des propositions défendues par  Jean-Yves Le Drian pour que la Bretagne poursuive sur la voie ouverte depuis 2004 qui fait de la priorité à la formation, au développement économique et donc à l’emploi la marque de la gestion socialiste.

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4 réponses à Aux Halles de Quimper

  1. RR dit :

    C’est la popularité qui plonge, et non sa population. !!!

  2. seb dit :

    Bon, un « truc » éventuellement pour ceux qui affrontent des rebuffades : des roses. (Et oui, c’est le parti de Miterrand ou pas ?)

    A chaque fois qu’une demoiselle ou une dame (sans son époux) passe dans la rue, je lui offre une rose avec le programme. Et ce simple geste permet de dialoguer (Et comme chacun sait, une femme fait toujours sa loi dans son foyer…Y compris en matière électorale !)…Et si ce n’est de convaincre, de mettre dans de très bonnes dispositions les électeurs !!!

    Comme vous, sur le « terrain » les citoyens me parlent surtout de l’attitude du Président – et de la nomination de M. Charasse qui est très mal vécue car ce dernier est vu (à raison ?) comme un fidèle dudit Président pour faire passer les textes inconstitutionnels – et de la crise.

    Pour autant, il convient, je pense en tout cas, d’expliquer aux citoyens que voter pour de mauvaises raisons n’a aucun sens. Et j’espère, M. Urvoas, que sur les marchés et autres (il faut mobiliser les jeunes qui ne font pas souvent les courses) vous avez, vous aussi, le courage et l’honnêteté, de dire la vérité aux citoyens.

    Une France « rose » aura nécessairement un impact « national » au sens où cela va désolidariser la « majorité » (mais jusqu’à quel point ? Qui peut savoir ? Et ne risque t on pas, de cette manière, d’accentuer un clan « pro Fillon » qui continuera d’envoyer la France vers le mur ?) mais elle ne saurait, en rien, être un échec si net qu’elle entrainerait une démission de M. Sarkozy (qui bien que se disant « gaulliste » n’a jamais eu le courage de ses actes) et pas même celle de Fillon (d’autant que la « majorité » la refusera, considérant le Premier Ministre comme sa bouée de sauvetage)

    Mais l’impact des régionales, sur le plan national, risque surtout un déni : l’UMP, le Gouvernement, et la présidence, se retranchant derrière le « national » pour mieux faire oublier le « local ». Autant dire que les votes des personnes pour « punir » le Gouvernement ou autre, n’auront aucun sens.

    Je pense d’ailleurs que si la « gauche » veut vraiment avoir une vraie victoire, elle doit faire son possible pour que ces élus locaux ne soient pas le produit d’un aléa, mais investis d’une réelle légitimité, qui leur donnera un poids bien supérieur à celle qu’ils auraient, en n’étant élus que par défaut.

    Il est tout a fait normal, M. Urvoas, que les électeurs vous parlent – comme à moi d’ailleurs, mais sans doute avec moins de confiance en ce qui me concerne – puisque vous êtes leur représentant au niveau national. Et qu’il vous demande d’agir, sur le plan national – car vous pouvez le faire – pour éviter que à la France et à la République le malheur.

    Faites ce que vous pouvez – vous êtes l’incarnation de la France et le défenseur de la République ne l’oubliez pas – à votre niveau. Et sur le plan local, faites en sorte que vos collègues, et vous mêmes, défendiez le bilan régional.

    Vous pourriez, éventuellement, faire une mention du retour du cher « attali » et de sa brave commission ! Car, là, effectivement, le conseil régional peut jouer un grand rôle – et çà vaut ce que çà vaut, mais M. Sarkozy a fait entrer au Conseil Constitutionnel deux sénateurs, donc des défenseurs des collectivités territoriales – en faisant barrage devant ce nouveau péril pour le pays ! (Au passage, le PS ferait monter d’un cran la « grogne » des élus UMP-NC qui seront heureux d’expliquer aux électeurs pourquoi cette monstruosité ressurgit ! N. Sarkozy sera donc en situation très difficile, d’autant que nombre de ses Ministres (qui auront donc à défendre lesdites propositions attali) devront eux soit se désolidariser du Gouvernement soit perdre leur possible siège local !)

    M. Bertrand dit que son parti est « populaire ». Et M. Sarkozy essaye de montrer qu’il est proche du Peuple. Montrez donc aux électeurs à quel point l’UMP, son chef (Fillon) et M. Sarkozy sont à coté de la plaque…Et les Français iront voter en masse pour le PS…Dès lors que ce dernier, avant, pendant, et après les élections, respectent les électeurs…Car ces « propositions attali » plus qu’au niveau national, peuvent être combattues au niveau local…Décentralisation oblige !

    Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à rappeler les membres de l’excellente Commission Attali sur la libéra(lisa)tion de la croissance française. Il leur demande de persister et signer en faisant un bilan de l’acquis en matière de réformes préconisées et en proposant de nouvelles et belles réformes bien précises pour le début de l’été. Il est vrai qu’on s’ennuyait un peu. Le recul de l’âge de la retraite aurait pourtant suffi à nourrir notre année !!!

    Grâce à France-Inter, on aura eu droit à un avant-goût de la potion magique préparée. Rien de bien nouveau à vrai dire… Jacques Attali s’est caricaturé lui-même dans le rôle d’expert au dessus des vicissitudes de la vie partisane et politique, en affirmant que ce que sa commission proposerait le serait « au nom des générations futures » (sic) et que, face à la vérité des experts ainsi affirmée, le rôle des politiques de droite ou de gauche serait simplement pour les années à venir de faire les quelques petits ajustements à la marge nécessaires. Lesquels, il ne l’a pas précisé, mais ce qui est important, c’est la réaffirmation sans faux semblants d’un ligne TINA (There is No Alternative) appuyé par un «savoir » d’experts.

    On notera, bien sur, l’immense respect envers la liberté de choix des masses citoyennes sur leur propre destin (fiction nécessaire pour regarder la démocratie comme un régime légitime sauf à être résolument anti-démocrate à la manière d’un Platon ou d’un Maurras) !!!!

    On ne se demande bien à quoi servent les politiques, puisque l’essentiel est remis à des experts autoproclamés, tandis que l’accessoire est lui laissé aux professionnels de l’élection !

  3. seb dit :

    Lorsque les journalistes de France-Inter ont cherché à entrer dans le détail des réformes proposées par la Commission Attali 2, les deux économistes venus accompagner le grand Attali, Pierre Cahuc et Jacques Delpla, n’ont pu s’empêcher de vendre la mèche. Comme d’habitude depuis au moins le milieu des années 1980, il s’agira de « flexibiliser » le marché du travail.

    Bien sûr, une allusion fut faite au modèle de la « flexisécurité » à la Danoise. A suivre les propos de ce cher Jacques Delpla il faut d’une part libéraliser le marché du travail (comme s’il ne l’était pas déjà! cf. les excellents travaux de l’équipe dirigée par Jérôme Gautié et Ève Caroli).

    D’autre part, créer un mécanisme de suivi très renforcé des chômeurs (effectivement, du travail reste à faire sur ce point au moins si par suivi on entend autre chose que « flicage »…) , et, enfin, assurer un revenu de remplacement élevé aux personnes privés d’emploi (comment va-t-on dans ce cas pouvoir maintenir un écart avec le salaire minimum? mystère…).

    Jacques Delpla a parlé – généreusement! – d’assurer un vrai revenu aux quatre millions (sic!) de chômeurs. On remarquera qu’un économiste néo-libéral se rallie à la vision syndicale du nombre de sans emplois en France. Bravo! S’appuyant sur son expérience des précédentes récessions en France, Pierre Cahuc a lui affirmé sa certitude que le nombre de chômeurs allait continuer à augmenter pendant encore au moins une année… Bravo là encore! Avec de tels « experts » le pays est sauvé !!!!!

    Incroyable…Mais vrai ! Comment ces personnages héraults de la flexisécurité » peuvent-ils croire un seul petit instant que des revenus de remplacement décents seront assurés à tous les chômeurs, à tous les privés d’emplois?

    Ont-il suivi les débats politiques depuis 30 ans dans ce pays? Ils se gargarisent de l’idée d’un « nouveau contrat social ». Je n’en vois pas pas poindre le début de l’aurore.

    Pour prendre l’exemple le plus récent, ont-il suivi le cours du débat sur l’attribution du R.S.A. (qui ne permet certes pas une vie décente vu son montant…) aux jeunes de moins de 25 ans? Certes, Martin Hirsh a obtenu son extension aux moins de 25 ans, mais sous des conditions tellement restrictives qu’au total, cette mesure ne devrait concerner presque personne parmi les dits jeunes et, du coup, ne rien coûter ou presque aux finances publiques.

    Qu’attend le PS pour mobiliser les « jeunes » sur la question ?

    Les deux économistes se sont-ils plus généralement rendus compte que les éventuels droits nouveaux ouverts aux sans emplois l’étaient souvent dans des formes si restrictives (derrière l’annonce du droit dans les médias) qu’au total les finances publiques ne s’en aperçoivent même pas?

    Jacques Delpla a semblé conscient de cette impasse quand il a affirmé qu’il préconiserait dans le rapport Attali 2 des options de droite et de gauche sur certains points. Il a ainsi suggéré que l’option de gauche prévoie « plus d’impôts pour plus de services publics » et l’option de droite « moins d’impôts pour moins de services publics ».

    Ces « experts » sont vraiment drôles ! Mais « experts » en quoi, à se demander…Car même si je ne suis pas un « expert » politique, je vois vraiment mal un candidat de gauche qui promettrait en 2012 de sérieuses hausses d’impôts contre le maintien des services publics affrontant de son coté un candidat de droite qui promettrait en 2012 de supprimer certains services publics (universités, hôpitaux, armée, etc.) ! A ce petit jeu, le NPA verrait Besancenot prendre la République ! A moins que le FN ne le double ?

    Remarque, il serait sympathique de savoir vers qui le PS et l’UMP appeleraient à voter !!! L’utopique facteur, à la bonne bouille, près à la Révolution aurait il le graal ou bien les partis « de gouvernement » pencheraient ils vers « papy fait de la résistance » et son aimable fille Marine, au nom de la « diversité » ?

    En attendant le jour où le PS et l’UMP seront confrontés à ce choix inextricable…Le PS pourrait peut être éviter le piège dans lequel on veut le faire aller qui est « la réforme a été mise en oeuvre par la gauche (en Europe : peu importe si la « gauche » anglaise partage plus de valeurs avec l’UMP qu’avec le PS…) donc c’est une bonne réforme, donc la gauche française doit l’approuver sinon elle n’est pas moderne ». Martine a déjà dû rétropédaler sur les retraites (se tient elle au courant de l’actu européenne ?) pas besoin de retourner dans la mélasse.

    Il était en effet très intéressant (et inquiétant) de voir (enfin d’entendre) J. Delpla faire fonctionner le piège sur France Inter, dans l’espoir d’amadouer les électeurs, en faisant croire à soit l’obsolescence des idées de la gauche française, soit au consensus gauche droite sur certaines questions sociales et économiques (M. Sarkozy ne passe t il pas tout son temps à prétendre que la gauche allemande aurait instauré un pseudo bouclier fiscal (info reprise en coeur par les médias alors qu’elle est fausse)

    Ainsi, à l’entendre, les principales réformes du marché du travail «flexisécuritaires » ont été faites en Europe par la gauche. Il citait le Danemark sous la direction de l’actuel patron du Parti socialiste européen (information à vérifier cependant). J’aurais envie de lui répondre l’Allemagne des réformes Hartz . La Cour constitutionnelle allemande vient de mettre en lumière la contradiction entre la dernière d’entre elle, la « Hartz IV », et les droits fondamentaux des hommes, femmes et surtout enfants résidents en Allemagne à une vie décente. Il est ainsi sûr qu’en France, avant 2012, toute nouvelle réforme du marché du travail ira dans le sens de beaucoup plus encore de flexibilité et pas plus de sécurité (où trouverait-on l’argent pour cela?).

    J. Delpla semble penser que la gauche française, si elle revient au pouvoir en 2012, devrait assumer ce discours. Vu les conséquences sur le parti social-démocrate allemand (et bientôt sur les travaillistes britanniques) d’une telle ligne de « Neue Mitte », vu les lamentables performances en termes d’emplois décents créés et vu la polarisation de la société allemande qui en résulte, j’ose espérer que le principal parti de la gauche française saura tirer les leçons de l’impasse dans lequel les économistes néo-libéraux bien intentionnés veulent la mettre. La gauche française aura tout intérêt à proposer en 2012 une toute autre stratégie pour créer de l’emploi. Et il ne lui faudra pas dire : « Contre le chômage on a tout essayé ».

    En tout cas, le retour de l’Attali et de ses compagnons de fortune indique l’immense chemin à parcourir encore par toute alternative au néo-libéralisme, ne serait-ce que par une vision un peu moins punitive de la vie économique et sociale. Espérons au moins que, tactiquement, les partis de gauche sauront profiter de cette aubaine du retour de l’Attali avant les élections régionales…

  4. lolive petitparc dit :

    boutade
    jean-jacques, tu as oublié le petit parc!!!
    un petit parc tranquille, d’humeur badine
    en tout cas, des parents contents d’avoir pu échanger avec toi
    olivier petitparc

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