Langues régionales, le gouvernement ne veut pas de loi

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14 réponses à Langues régionales, le gouvernement ne veut pas de loi

  1. baillergeau dit :

    Je préviens que je ne suis pas d’origine bretonne, mais ce que je vais dire vaudrait pour le pictocharentais, « langue » de mon lieu de naissance.

    La République a imposé le français aux Provinces, ça a eu d’énormes avantages mais aussi le cruel défaut de marginaliser les patois locaux.
    Veut-on remonter le temps ? Non, je le laisse aux nostalgiques de l’ancien Régime
    Veut-on éviter la disparition d’un patrimoine ? Ce sera plus sage pour des républicains qui ne devrait pas oublier que la langue française n’aurait jamais du quitter sa place : l’enseignement de la République se fait en français.

    Je m’échauffe sur ce sujet quand je vois l’ânonement quasi-général en anglais, le recul abominable de l’allemand et notre inculture totale face au chinois ou à l’arabe.

    Le breton, le gallo et le pictocharentais sont plus importants ? J’arrête…

  2. yh dit :

    une question mr urvoas: parlez vous breton ou avez vous l’intention de l’apprendre ou de le faire apprendre à vos enfants?

    ps: je ne le parle pas

  3. Morvan dit :

    Le breton respire dans les campagnes de Basse-Bretagne depuis plus de quinze siècles, c’est une longue aventure ! Il a véhiculé littérature médiévale, littérature orale, presse et littérature moderne. Langue celtique, il s’est aussi enrichi de latin et de français, comme il a lui-même influencé le français à son tour (les mots balai, bijou, cohue, darne, goéland, goémon… viennent du breton). Une langue ne vit que dans la mesure où elle véhicule savoirs et émotions au quotidien. La langue bretonne l’a fait pendant 15 siècles jusqu’à nos parents ou grands-parents, et elle le fait encore aujourd’hui, bien que plus faiblement. C’est une mémoire, un trésor (immatériel, mais plus vieux que nos églises de seulement 4 siècles pour lesquelles tant de deniers publics sont dépensés), à nous de choisir d’en être les héritiers ou non, et de le léguer à notre tour ou non. Vivre cet héritage n’empêche nullement de se sentir héritiers de la langue française aussi.
    On parle souvent de l’intérêt du bilinguisme pour de développement intellectuel de l’enfant (mathématiques, apprentissage d’autres langues…), pour ce qui me concerne, l’amour de cet héritage me suffira à faire le choix d’une scolarité en breton et en français lorsque j’aurai des enfants. Il est normal qu’en Bretagne bretonnante les parents aient la possibilité de scolariser leurs enfants en breton près de chez eux s’ils le souhaitent. Malheureusement, les enfants des écoles bilingues français-breton connaissent un monde, un trésor, qu’ignorent totalement la plupart des autres enfants de Bretagne. Pour cette raison, je suis favorable un enseignement hebdomadaire obligatoire de une heure à trois heures de contenus culturels bretons (langue, géographie, histoire, biologie…), de la maternelle à la terminale dans toutes les écoles.
    La chute continue du nombre de locuteurs de breton inspire le pessimisme quant à son avenir. Mais je crois préférable de suivre son cœur plutôt que la raison pour vivre heureux. Rares sont ceux qui se détournent du breton après avoir vécu suffisamment intensément la merveilleuse expérience de son apprentissage. C’est fantastique de pouvoir nommer le monde qui nous entoure (la nature, les arbres, les oiseaux…) comme nos grands-parents, essayer de mettre nos yeux dans les leurs pour sentir les ressemblances, les différences, l’évolution des modes de vie, se sentir héritiers. Et si le breton est la langue du cœur, alors ceux qui l’ont choisie comme telle sauront peut-être aussi s’inventer des relations plus amicales à travers elle, un monde plus fraternel auquel ils croiront comme ils croient à la valeur du breton.
    Il est faux de croire qu’une bonne maîtrise du breton empêcherait de bien connaître le français, ou d’autres langues. Lorsque j’ai appris le breton, à 17 ans, j’ai tellement voulu être reconnu par ma mère et mes grands-parents comme un des leurs que j’ai développé une finesse d’oreille qui m’a permis d’apprendre et de parler 5 autres langues, uniquement pour le plaisir, car je n’en fait aucun usage professionnel.
    Le gouvernement nous propose aujourd’hui un débat sur l’identité nationale. J’abhorre les symboles (un drapeau est réducteur, il appelle plus l’émotion qu’il n’encourage le dialogue) comme les frontières. Le plus important est de se comprendre soi-même aujourd’hui dans notre société, et pour cela il nous faut comprendre nos parents et nos ancêtres, leurs relations, leurs comportements, leur mode de vie (sans pour autant être nostalgique ou passéiste…). Nos parents nous ont fait, essayons de comprendre comment, quels ont été leurs choix, leurs influences… Retrouvons-nous autour de valeurs comme le respect et la promotion de la diversité des langues et des cultures plutôt que construire une identité culturelle exclusive. Réveiller les sentiments nationalistes français peut éveiller les sentiments nationalistes bretons (ou algériens) qui ne sont pas moins légitimes, mais que je n’aime pas. Retrouvons-nous plutôt autour des interactions entre différentes cultures. Encourageons-nous les uns les autres à chercher et à discuter sur nos origines et nos raisons de vivre ensemble. Chacun est composé d’identités multiples. Ne les renions pas, et n’abandonnons pas non plus ceux qui nous ont fait.

  4. noël dit :

    à baillergeau
    « marginaliser les patois locaux »,
    considérez-vous que ce qu’on appelle ici le breton est un patois local?

  5. baillergeau dit :

    @noël dit : 12 décembre 2009 at 18:41
    Le breton enseigné a fédéré les parlers locaux de Bretagne.
    Si le mot patois choque, je veux bien le remplacer par parler.
    Moi, le mot patois ne me choque pas , je suis d’une famille de paysans.

  6. seb dit :

    La vraie question, je pense, est « faut il une loi pour qu’une langue vive » ?

    Je n’en suis pas certain. Et puis je ne vois pas trop, en fait, ce que vous souhaitez. Voulez vous mettre les langues régionales – et pourquoi pas aussi communales, départementales ? – sur le même plan que le français ? Ou bien la « loi » en question n’aurait elle pour finalité que de permettre l’obtention de crédits supplémentaires, dévolus à la défense des langues de notre patrimoine, autre que le français ?

    Je crois qu’avant tout il faut se souvenir que la France est, avant toute chose, un projet politique. Un projet qui a été soutenu par tous les régimes politiques, lesquels ont veillé constamment à deux impératifs (avec plus ou moins de succès et des convictions qui ont eu des conséquences importantes) : l’unité dans la diversité, la place imminente de l’Etat et en face des contre pouvoirs capables « d’arrêter le pouvoir ». (Seuls problèmes : ceux chargés de faire office de contre pouvoirs ont souvent fait preuve de lâcheté (par ex les élus du « Ventre » qui ont voté la loi des suspects, en mesurant parfaitement les conséquences de cette loi, mais pas assez courageux pour affronter Robespierre et Saint Juste, alors qu’ils avaient la majorité à la Convention et qu’ils avaient la légitimité démocratique (Robespierre n’ayant lui, vraiment que le soutien du « club des Jacobins »)) ou bien ont confondu « contre pouvoir » et « opposant » (par ex des députés PS qui ne votent pas des amendements UMP, pourtant de bon sens…Et qui cinq minutes après votent les amendements PS qui ne disent pas autre chose ! Au final ? Des amendements de bon sens non votés parce que la France passe visiblement après la politique politicienne)

    Si les régions veulent promouvoir les langues régionales, rien ne le leur interdit aujourd’hui…Tant que ces langues ne supplantent pas le français. Le français est la langue de la République. Sauf à changer de régime politique – ce que je n’envisage pas pour le moment, même si à lire « Jean de France » (non pas le fils à Sarko mais l’héritier présomptif du trône de France) il y a parfois de quoi se demander si une monarchie (constitutionnelle) n’apporterait pas plus de stabilité à la France (et de sérieux ?) – je ne vois pas l’utilité de remettre en cause cette primauté d’une langue qui a le grand mérite d’être la somme et un peu plus de nos langues d’oil et d’oc.

    Comme dit dans un autre post, je pense qu’une implication des citoyens, dans la fiscalité des régions serait une excellente chose. Le flêchage des dépenses me semble vraiment être nécessaire, et aussi une manière d’approuver ou non des choix politiques. Bref, une façon, je pense, intelligente de mettre en politique le principe « l’homme propose, la femme dispose »…En « la région propose, le contribuable dispose ».

  7. RR dit :

    Tremenet eo ma bugale dre Diwan. Mes enfants étaient à Diwan jusqu’au collège.
    Mon enfance a été bercée par le breton. J’avais de vieilles tantes qui étaient monolingues bretons. Je me souviens entre autres de tante Nana Coatlano (lieu-dit) qui ne comprenait pas pourquoi ses petits neveux et nièces lui étaient « étrangers ». Pour elle, c’était très dur.
    Le breton était cachée. Une honte de parler breton dans une petite vile du Sud-Finistère.
    On ne va pas refaire l’histoire, mais je crois fermement que la stabilité de la république n’avait pas besoin de ce massacre des langues régionales.

    Je crois avoir lu dans le dernier livre d’Emmanuel Todd (après la démocratie) que Pol Pot, de triste mémoire, était un admirateur de Robespierre et de la pureté républicaine.

    Je trouve honteux que des villes (Brest par exemple) accordent à quelqu’un comme Robespierre des rues si importantes, alors que de vrais révolutionnaires humanistes, comme Condorcet, n’ont droit qu’à des ruelles.

    Que l’on m’explique pourquoi ce culte de Robespierre et par lui de Pol Pot!

    Le bilinguisme (français – breton) est ouverture et non repli.

    Et Besson n’est pas fréquentable.

  8. Tal dit :

    « La vraie question, je pense, est » la france est-elle une démocratie ?

    La démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité. »
    Albert Camus

    La France est une république à la romaine, ce n’est pas une démocratie puisqu’elle ne reconnait aucune minorité et leur impose de gré ou de force sa langue, usant de sa domination culturelle et politique.

    « Je crois qu’avant tout il faut se souvenir que la France est, avant toute chose, un projet politique » … coloniale

    « l’unité dans la diversité » ?????????? Plutôt l’unité dans la destruction de la diversité.

    On sait qu’il y a des jacobins à droite, dans le gouvernement actuel en particulier, au ministère de l’identité national et ailleurs. Il y a aussi des jacobins à gauche, qui ont décidément du mal avec l’idée de démocratie, et qui ne jurent que par l’Etat et sa langue unique.

    La gauche française devrait pourtant enfin se réclamer de la démocratie, d’une vraie démocratie.

  9. seb dit :

    La Démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité.” Albert Camus

    Je suis tout a fait d’accord avec Albert Camus. La Démocratie n’est pas la loi de la majorité…Mais l’expression de la volonté du « démo », qui nécessite la prise en compte de la protection de la minorité.

    C’est pourquoi M. Laignel était dans l’erreur lorsqu’il disait : « nous avons juridiquement raison parce que nous sommes politiquement majoritaires. » (c’était en 1981)

    On peut être politiquement minoritaire, et avoir raison sur le plan juridique. La loi HADOPI, par ex, a été adoptée majoritairement…Mais c’est la minorité socialiste qui a gagné, en obtenant la censure de ladite loi. Si par la suite la loi HADOPI II a été acceptée par le CC, elle a perdu beaucoup de ses éléments néfastes.

    « La France est une république à la romaine, ce n’est pas une démocratie puisqu’elle ne reconnait aucune minorité et leur impose de gré ou de force sa langue, usant de sa domination culturelle et politique. »

    Bien au contraire. La France reconnait deux types de communautés : les Français et les étrangers. MAIS elle accorde des droits à tous les citoyens et tous les Hommes, via la DDHC. Elle donne donc des droits à la « minorité » étrangère, et ne réserve pas à la majorité, lesdits droits. Elle proclame l’égalité en droits de tous les citoyens et Hommes…Elle ne réserve pas lesdits droits à la majorité.

    Je crois qu’avant tout il faut se souvenir que la France est, avant toute chose, un projet politique” … coloniale

    Non. Un projet politique universaliste. Et puis, arrêtons un peu avec le mot « colonial ». A ce que je sache, la France a été colonisée…Par les Romains justement. Et qui ne s’en félicite pas ? Alors oui, qu’il y ait eu des erreurs, des échecs, certes. Mais peut on reprocher à la France d’avoir, à un moment de son existence, choisi de faire profiter de la colonisation des pays…Puisqu’elle même en a bénéficié ?

    “l’unité dans la diversité” ?????????? Plutôt l’unité dans la destruction de la diversité.

    Destruction de la diversité ? Oui. Quand le dingue Robespierre s’est donné pour mission de « purifier » la Nation. Ou quand la III République s’est mis en tête d’imposer le français sur le territoire, en prenant en ennemies les langues locales.

  10. Gwenole dit :

    encore une fois perdu messieurs les elus! franchement vous etes vous bien battus? j’ai 27 ans je parle breton quotidiennemnt et quelle tristesse de la voir si reniée, j’ai mal au coeur pour ma culture et mon pays, en France, en 2009, avec les beaux discours de Chirac sur la diversité culturelle, mais quelle honte! une langue qui meurt c’est une veritable catastrope pour le patrimoine humain, 3000 vont disparaitre disent les spécialistes, quel monde sans saveur allons-nous laisser a nos enfants! n’en deplaisent aux partisans du monolinguisme et aux jacobins refoulés, la promotion des langues regionales c’est du progrès, le temps ou notre monde n’entendait qu’une langue, c’etait celui des hommes préhistoriques, alors êtes vous pour le progrès ou pour un retour en arrière? En tout cas je ne m’étonne pas de ces décisions, je n’attend plus rien des politiques, c’est la société civile bretonne qui doit se battre!

  11. Tal dit :

    « La France est une république à la romaine, ce n’est pas une démocratie puisqu’elle ne reconnait aucune minorité et leur impose de gré ou de force sa langue, usant de sa domination culturelle et politique. »

    « Bien au contraire ». Seb !!!!!!!!!

    Vous pouvez user de scolastique et de mauvaise rhétorique autant que vous voulez, et dire n’importe quoi, enfin, plus exactement, ce qui vous arrange. La France ne reconnait pas de minorités, ce n’est donc pas une démocratie. Là où il y a langues minoritaires, il y a minorités. Que ça vous plaise ou pas. Et apparemment, ça ne vous plaît pas.
    Et la france a usé et use de sa domination culturelle et politique.

    On a pas beaucoup lu Bourdieu chez les socialistes. Domination culturelle et linguistique, ça n’évoque rien, apparemment, à part peut-être domination culturelle et linguistique … anglosaxonne.

    Dire que vous êtes d’accord avec Camus pour dire ensuite qu’en france il n’y a pas de minorités, c’est de la belle hypocrisie. Il est vrai que c’est l’hypocrisie officielle du jacobinsime.

    «Mais c’est la minorité socialiste qui a gagné»
    Ah ! si, il y a une minorité en france, la minorité socialiste !

    «La France reconnait deux types de communautés : les Français et les étrangers. MAIS elle accorde des droits à tous les citoyens et tous les Hommes, via la DDHC.»

    J’ignore ce que c’est la DDHC. En tout cas, vous maîtrisez parfaitement la doxa jacobine. Mais vous mentez comme vous respirez, ou plutôt vous louvoyez comme vous respirez. La France n’accorde de droits qu’aux citoyens «francophones», et n’accorde aucun droit aux citoyens d’autres langues. Et elle a exclu ces autres langues du système scolaire et de l’administration, ce qui est contraire aux «droits humains.»

    « Je crois qu’avant tout il faut se souvenir que la France est, avant toute chose, un projet politique » … coloniale
    Non. Un projet politique universaliste. Et puis, arrêtons un peu avec le mot « colonial ». A ce que je sache, la France a été colonisée…Par les Romains justement. Et qui ne s’en félicite pas ? Alors oui, qu’il y ait eu des erreurs, des échecs, certes. Mais peut on reprocher à la France d’avoir, à un moment de son existence, choisi de faire profiter de la colonisation des pays… »

    Je croyais qu’il n’y avait qu’à l’ump qu’on faisait l’éloge du colonialisme !! Mais, non, au ps aussi, manifestement !
    «Un projet politique universaliste» : un projet universaliste qui dans le réel à toutes les apparences et les réalités d’un projet colonialiste.
    La france veut bien imposer SON universalisme au monde (avec SA langue, qui lui est indissociable. Mais elle refuse de signer des textes internationaux (et donc « universels ») donnants des droits aux minorités. Pour ne pas bousculer le modèle jacobin.

  12. seb dit :

    « La France ne reconnait pas de minorités, ce n’est donc pas une démocratie. »

    Effectivement « la France » n’est pas une « démocratie » car « la France » ne se confond pas avec son régime politique, à savoir la République démocratique.

    En revanche « la France » (notre pays, notre Patrie) reconnait bien les « minorités depuis qu’elle existe. Ainsi le « droit coutumier » sous l’Ancien Régime reconnaissait il aux « sujets » des rois de France le droit de s’exprimer dans leur langue locale. Tout ce qu’on exigeait, c’est que les actes de commerce, d’administration, et de diplomatie, soient écrits en français, la langue du roi.

    Avec la République (la Vème) le français est devenu « la langue de la République ». Mais…Heureusement pour les Français qui voudraient s’exprimer dans leur langue locale, rien n’interdit de le faire ! Puisque la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC) dit très précisément : « tout ce que la loi n’ordonne pas, ne saurait être empêché ».

    Appelé à se prononcer sur le « protocole de Londres » par ailleurs, le Conseil a considéré que ce dernier ne portait pas atteinte à l’article « le français est la langue de la République ». On voit mal, dès lors, en quoi les langues locales seraient une atteinte à cet article, quand une langue étrangère, elle, ne le saurait pas.

    Rien n’interdit donc, à ce jour, d’enseigner par ex le breton. Rien n’interdit non plus de faire du commerce en breton. La seule chose demandée, c’est que si, par ex, vous commercez avec un parisien, et que celui ci vous demande une traduction du breton en français, vous serez dans l’obligation de la lui fournir. Sans quoi, en cas de litige, vous serez en tort, car « la langue de la République est le français ».

    Rien ne vous interdit non plus de mettre en place une « délégation bretonne » s’exprimant « en breton »…La seule chose c’est qu’on vous demandera un « interprête » pour que les autres puissent vous comprendre, de la même manière qu’au sein de l’Union Européenne, chaque pays s’exprime dans sa langue (enfin, cà c’est la théorie) et met à la disposition de son auditoire les interprètes nécessaires pour que le discours soit compréhensible par tous.

    Ne dites pas que la France n’accorde « aucun droit » aux langues locales. Elle donne les mêmes droits à toutes les langues. Puisque rien ne vous interdit de dialoguer, commercer, faire des liens diplomatiques, en breton par ex. Rien non plus ne vous interdit de former une alliance de territoires, à la manière de commonwealth ou de la francophonie.

    La République n’interdit rien non plus à ce niveau. Elle se contente de faire sienne le français. Ce qui est d’ailleurs un peu égoiste, au sens où l’on réduit le français a « la langue de la république » quand sous la III République elle était « la langue des peuples libres » ou sous la Révolution « la langue de la Liberté », voire sous l’Ancien Régime « la langue de la diplomatie et du bon goût ». (De bien grand mot sans doute, mais qui montre une plus grande générosité en plus d’un égo certain)

    Concernant le colonialisme…Si vous m’aviez lu, vous auriez compris que je ne faisais pas « l’éloge » du colonialisme. Je manifestais, simplement, mon ras le bol.

    Je le dis d’autant plus que j’ai dans mes ancêtres des colons et des colonisés, des esclaves et des maitres, des aristos et des sans culotte.

    Je préfère, pour ma part condamner le « colonialisme » intéressé de l’Afrique par la Chine, celui de l’Amérique du Sud par les USA, ou la francafrique, qu’un colonialisme, qui, s’il ne correspond plus à nos moeurs actuelles, était un peu plus généreux et reposait, en partie, sur la volonté française de « civiliser » les « peuples inférieurs » comme jadis les gaulois (peuple inférieur) avait été civilisé par les romains et les francs (peuples supérieurs) pour le plus grand profit de la France…A ce jour je n’ai pas entendu de réclamations à l’Italie)

  13. Tal dit :

    « Rien n’interdit donc, à ce jour, d’enseigner par ex le breton. »

    Que dire face à un menteur et à un hypocrite de haut vol.

    Vous savez parfaitement que la france a cherché (et presque réussi) a détruire les langues et cultures minoritaires, au moins depuis la Révolution.

    Et quelle refuse toujours de ratifier la Charte europénne sur les langues minoritaires

    Quand à votre distinction entre races inférieures et races supérieures, elle n’est l’expression que de votre ethnocentrisme. Les romains étaient supérieurs « militairement » et « administrativement » : c’est là votre idéal ?

  14. seb dit :

    Ce n’est pas « la France » mais un régime politique : à savoir la III République. La « France » elle, existe (au moins) depuis le traité de Verdun de 496. Et comme vous le dites « au moins depuis la Révolution » la…La République a tenté de détruire les « patois ». Bref, cela fait 200 ans que les régimes politiques français considèrent que le français doit être la langue du régime politique (il n’est pas écrit dans notre Constitution « le français est la langue de la France » mais « le français est la langue de la REPUBLIQUE ». La France a plus de 1000 ans !

    Mais ces mêmes révolutionnaires, hostiles aux « patois » sont les mêmes qui ont écrit la DDHC, laquelle donne droit à tous de faire ce qu’il veut tant que cette liberté n’entrave pas la liberté d’autrui.

    Ce que je dis, vous pouvez vous le faire confirmer par M. Urvoas, qui s’avère être bon en droit constitutionnel.

    Arrêtez de confondre « la France » avec « la République ». La première est un pays, notre pays. La deuxième est le régime accepté, temporairement, par les Français. Si vous trouvez la République trop raide sur la question, militez pour le retour de la Monarchie ! L’héritier du trone s’appelle Jean de France.

    Ce n’est pas « la France » qui refuse de ratifier la Charte européenne sur les langues minoritaires. C’est « la République française ». Et si elle le fait, c’est peut être parce que les « politiques » ne connaissent pas la DDHC. Faites leur un procès si vous n’êtes pas satisfait.

    Quant à la « distinction » elle n’est pas de moi, mais d’un certain Jules Ferry. Ce n’est pas moi qui considère les romains « supérieurs » mais ledit Jules Ferry. Et c’est en partant du principe que la France était composée d’un peuple « inférieur » qui s’est « civilisé » avec Rome et les Francs, et qu’elle pourrait ainsi faire profiter d’autres peuples des « bienfaits » de la colonisation, que la « gauche » s’est ralliée à l’idée du colonialisme. (Il n’y a pas que la « droite »)

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