Service minimum dans les écoles

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505062.jpgCet été, le gouvernement est très actif !!! Ainsi il vient de faire adopter par l’Assemblée son projet de loi sur le « droit d’accueil pour les élèves dans les écoles publiques ».

En l’absence d’une concertation correcte avec les associations d’élus locaux, ce texte est brutal et inconsidéré.

Les communes n’ont pas à se substituer à l’Education nationale. Les agents municipaux n’ont pas à intervenir dans un conflit dont les seuls protagonistes doivent être l’Etat et ses fonctionnaires. De plus, l’organisation par les communes d’un service d’accueil soulève de réelles difficultés juridiques et matérielles ; moins de 10 % des communes ont tenté de le faire.

Le délai de 48 heures, laissé aux maires après communication du nombre de grévistes déclaré, est tout à fait insuffisant pour mettre en place un service d’accueil dans des conditions de sécurité satisfaisantes pour les enfants. En cas de grève longue et massive, le recrutement précipité de plusieurs dizaines d’animateurs qualifiés relèverait d’une mission impossible voire kamikaze. La garde d’une classe d’enfants est un métier qui ne s’improvise pas ! Et faudra-t-il faire appel à une agence d’intérim si les agents municipaux sont en grève ? Qu’en serait-t-il de la responsabilité pénale des maires en cas d’accident ou d’atteinte à l’intégrité physique ou morale d’enfants âgés de 2 à 12 ans ?

Derrière des motivations respectables, ce texte, dans lequel l’Etat se refuse à assumer ses responsabilités dans l’exercice de ses compétences fondamentales, sème la confusion, le désordre et la discorde.

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5 réponses à Service minimum dans les écoles

  1. anne dit :

    qui nous parle de l’apport fondamental que fut la transgression de Jaures!!!qui sera le leader qui nous sortira de nos petitions sur le net!!
    je suis d’accord avec Sergio et M Canevet .
    le PS est dans une posture de totale « impuissance »

  2. Sergio dit :

    Sarko peut-il impunément se moquer des grêves que personnes ne voient et organiser lui-même la socièté pour qu’elles ne se voient pas, c’est une insulte aux enseignants ce projet de loi. A quand les employés communaux qui conduiront les trains en cas de grêve des cheminots. Santini proposait le brassard en cas de grêve, Chérèque avait répondu pourquoi pas une « plume dans le cul ». Le droit syndical est actuellement malmenés et pourtant…….on entend ici et là une remonté du taux de syndicalisation……..attention Mr Sarko, a jouer avec le mécontentement grandissant, un jour ça va …..péter et comme en 68…la gauche et les syndicats seront surpris et dépassés faute d’avoir pu organiser ce mécontement. En plus avec le Net, ça ira très vite, il ne manque plus que l’étincelle et ….l’évènement inflammable !
    Comme dirait Carla, on peut pas faire « comme si de rien n’était »

  3. un argonaute dit :

    « ça ne pètera pas », je suis désolé de vous le dire. La société telle qu’elle est actuellement, ne permet pas un tel soulèvement comme vous semblez l’entendre. Il y aura des soubresaults certes, mais quand chacun aura eu sa miette de pain, on s’en satisfera. Arrêtons de rêver…

  4. Sergio dit :

    Alors s’il faut arrêter de rêver……arrêtons de penser !

  5. noël dit :

    Maintenant, si je veux laisser un commentaire, je suis obligé à chaque fois de retaper mon nom et mon adresse internet; et vous? Avant, c’était conservé

    C’est une grave erreur de confier à des gens non complètement compétents les enfants. Il faut comme pour d’autres personnels; les infirmières des urgences par exemple; réquisitionner la quantité de personnel voulu; c’est tout simple. Et comme certains le suggère, pourquoi les personnels de l’éducation ne feraient pas grève pendant les vacances? Le but n’est-il pas de faire grève?

    Il y a 3/4 ans pendant la longue grève des instituteurs en loire atlantique, beaucoup de gens étaient à bout et certains qui n’avaient plus de congés ont été tout simplement licenciés par leur partron; ça, les grévistes s’en fichent.

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