Landrévarzec

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landrévarzec.jpgPremière réunion publique de la semaine à Landrévarzec. Une partie des échanges a tourné autour du fameux slogan gouvernemental « travailler plus pour gagner plus» en raison de la volonté de François Fillon de défiscaliser les heures supplémentaires.

Comment ne pas le rapprocher du mouvement des salariés de Carrefour avec qui j’ai déjeuné ce midi ?  Dans cet hyper 35 % des salariés sont à temps partiels. Combien l’ont-ils réellement choisi ? Dans quelle entreprise, les salariés décident-ils de faire des heures supplémentaires ? les délégués du personnel me présentent des cas qui montrent bien que même si quelques salariés sont demandeurs d’un accroissement de leur charge de travail, cela ne suffit pas.

La défiscalisation des heures supplémentaires n’est pas la bonne réponse à la précarisation du travail. Au contraire, les premières victimes s’appelleront « intérimaires », « CDDs »… En effet, pourquoi les garder si l’on peut faire travailler les autres davantage pour moins cher ?

Puis à l’issue de cette rencontre, Denis m’a fait découvrir un haut lieu de la convivialité de la commune : le Moulin du Lay dont Bernadette est à la fois l’âme et l’esprit. J’ai promis que je n’attendrai pas 6 ans pour revenir !!!

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6 réponses à Landrévarzec

  1. Etienne dit :

    Quelque chose m’échappe.
    Sarkozy veut légaliser les heures supplémentaires; il veut qu’elles soient mieux payées. Les heures supplémentaires ne donneront pas lieu au paiement de cotisations sociales ni patronale,s autrement dit elles ne seront pas déclarées. Elles seront payées plus que les heures de travail normales.
    Cette forme de travail a un nom : ça s’appelle le travail au noir !

  2. jpb dit :

    Il ne faut pas raisonner à partir de la grande distribution, il n’y a pas d’heures supplémentaires à y faire. Quand on a besoin d’une nouvelle caissière, comme vous le faites remarquer, on embauche une personne à temps partiel. Tout le reste alors de votre raisonnement s’effondre.

    C’est au niveau de la production que cela peut avoir un impact de faire des heures supplémentaires. Pour absorber une augmentation ponctuelle de la demande, livrer un client à temps, finir un chantier dans les délais. Ensuite si le carnet de commande explose, on embauche de nouvelles personnes compétentes. Visitez des entreprises et discutez avec les patrons pour vous faire une idée plus proche du réel.

  3. Jacques Canevet dit :

    JPB, effectivement c’est plus simple d’embaucher à temps partiel dans des entreprises comme celles que vous citez ou celles qui vendent du service…
    J’ai besoin de vous que de 11h à 14h et 17h à 19h aux caisses et 5h 9h à la réception des marchandises.(2salariés)
    Ou à la demande comme dans certaines entreprises de services mais le temps de travail est annualisé

    Quoi-que:
    quant-on se penche un peu sur le problème (le règlement dit)
    La durée du travail à temps partiel s’apprécie dans le cadre de la semaine ou du mois (par exemple, un contrat de travail peut prévoir un horaire de 30 heures par semaine ou 130 heures par mois). Elle peut également s’apprécier sur l’année, dans le cadre du temps partiel modulé ou d’une réduction du temps de travail pour raisons familiales.
    Les heures complémentaires sont les heures de travail accomplies par un salarié à temps partiel au-delà de la durée de travail prévue dans son contrat.
    Le règlement dit:
    Le nombre d’heures complémentaires effectuées au cours d’une même semaine ou d’un même mois ne peut être supérieur au dixième de la durée hebdomadaire ou mensuelle prévue au contrat. Une convention ou un accord collectif de branche étendu ou une convention ou un accord d’entreprise ou d’établissement peut porter cette limite à un tiers. Les heures complémentaires au-delà du dixième donnent droit à une majoration de salaire de 25 %.
    Mais le règlement ne dit pas qu’il est interdit de réfléchir pour trouver des solutions pour: satisfaire le client et le salarié, des cadres sont mêmes payés pour cela ;il y a des formations possibles pour rendre plus polyvalents les salariés.
    Et pour la touche personnelle, je sais que certains groupes privilégie les économies sur le personnel plutôt que sur le rendement des actions, et ils font le mauvais choix , qualité du service, motivation du salarié ne sont pas aux rendez-vous, les actionnaires le paye un jour,(je connais certains directeur généraux qui en on fait l’amère expérience) mais l’état doit-il continuer à soutenir les actions plutôt que les « personnes » à travers ces aides aux entreprises ? est-ce que toute sont à mettre sur le même pied d’égalité?

  4. Jacques Canevet dit :

    je viens de lire ceci sur la détaxation des heures sups:

    Exonération totale des charges. Pour les salariés, l’exonération des charges sociales sera totale, représentant 21.5 points en totalité, tous compensés par l’Etat permettant aux bénéficiaires de conserver ses droits. Une exonération d’impôt profitera également aux salariés, quel que soit le niveau de salaire. Le montant sera plafonné afin de ne pas déroger à l’égalité devant l’impôt. Ce dispositif sera étendu aux agents de la fonction publique.

    Si C’est effectivement cela , et que le salarié ou l’agent publique ne perd rien en retraite ni en cas de maladie , car les charges sur les heures sups non payés seront toutes compensés par l’état, certains salariés gagneront plus c’est sure.
    Mais un travailleur privé ou publique vit aussi dans une société qui a des besoins , comme l’éducation, l’hopital etc.. Et si il perd en environnement social ce qu’il gagne en plus ne compensera pas et çà c’est sure aussi!

  5. @fond.contre dit :

    Quatre ans, quatre ans que je travaille sans avoir eu de révision salariale comme on dit poliment. Pas une augmentation, pas un centime de plus, pas même le sourire d’une considération nouvelle. RIEN.
    Les heures supp, je ne les attends pas. D’abord, ce n’est pas 35H que mes camarades et moi on réalise chaque semaine mais 43H!!! Surprenant non! Et en plus, on ne doit pas déclarer nos heures supp car elles ne sont pas faites à la demande de l’employeur.
    Nous sommes bien bêtes collectivement d’avoir le sens de notre travail bien fait, du service à nos clients.
    Comme beaucoup, j’ai l’étrange sentiment que le slogan « travailler plus pour… » n’est qu’une vaste fumisterie électorale qui servira ici à légaliser le travail au black, là à faire de juteuses économies à une bonne partie des patrons.
    Il faut crier bien fort contre cette absurdité.
    Il faut crier bien fort contre cette manipulation.
    Il faut gueuler encore plus fort contre cette droite amorale, irrespectueuse du travail, manipulatrice et complètement larguée des réalités de nos vies de labeur.
    Dimanche, je vote archi contre.
    Bon courage dans l’opposition à l’assemblée, M Urvoas.

  6. jpb dit :

    Quand on sait travailler, on court-circuite le patronat en montant sa propre boite. Ce n’est pas difficile de monter sa propre entreprise, on paye l’URSAFF et on va à l’ANPE embaucher des travailleurs.

    Et quand on est patron, on peut négocier avec le personnel les conditions de travail. Tout le monde peut le faire, même Mr Urvoas.

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