Langues régionales : en finir avec la duplicité

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J’ai appris avec stupéfaction et colère la décision du ministère de l’Education nationale de supprimer en 2012 les concours de CAPES pour le breton, le catalan, le basque, le corse et l’occitan. Une décision qui s’inscrit dans un contexte plus général d’invalidation par les tribunaux administratifs de nombreuses initiatives prises par les collectivités locales en faveur de la promotion des langues régionales.

De fait, nous assistons bien depuis un an environ à un véritable processus de reconquista jacobine, d’autant plus destructeur qu’il est insidieux, tranchant avec les déclarations volontiers lénifiantes de nos gouvernants.

On ne peut affirmer d’un côté, comme le Président de la République à Josselin le 8 mars dernier, que le fait d’apprendre une langue régionale constitue « une richesse » et de l’autre, dans la foulée, supprimer le CAPES qui permet à cet enseignement d’être dispensé !

Tout le monde le sait, nous avons besoin d’une loi. Le texte existe, nous l’avons déposé. Il importe qu’il soit examiné et adopté durant cette législature.

Ils ne manqueront pas, ceux qui, dans les mois qui viennent, nous promettront une grande loi ambitieuse pour l’après 2012. Les Bretons ne se laisseront pas berner une fois de plus, se souvenant des engagements non tenus de Jacques Chirac en 1999 et de Nicolas Sarkozy en 2007. C’est maintenant qu’il faut agir !

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Une réponse à Langues régionales : en finir avec la duplicité

  1. Ronan dit :

    Le Ministère de l’Education Nationale est revenu sur cette décision concernant le CAPES langues régionales. Il n’en demeure pas moins que Les langues régionales n’ont pas de véritable statut juridique en France.
    C’est ce que l’on peut déduire à nouveau d’une décision rendue aujourd’hui par le Conseil constitutionnel. En réponse à une Question Prioritaire de Constitutionnalité relative à la conformité du code de l’éducation avec l’article 75-1 de la Constitution, qui stipule que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France », le Conseil constitutionnel déclare que cet article « n’institue pas un droit ou une liberté que la Constitution garantit. » La reconnaissance constitutionnelle des langues régionales ne créé aucun droit. Le groupe d’étude sur les langues régionales de l’assemblée nationale juge plus que jamais nécessaire de légiférer pour protéger les langues régionales. Depuis plus de 3 mois son président, votre collègue Armand Jung, attend d’être reçu par le ministre de la culture. Quelle indifférence !

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