Grogne chez les CRS

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Brice Hortefeux arrive même à énerver les CRS !

Cela peut surprendre ceux qui sont habitués à ne voir les compagnies républicaines de sécurité que comme des suppôts casqués de l’ordre capitaliste mais les policiers qui les composent sont d’abord des fonctionnaires touchés par la RGPP et qui veulent défendre le service public.

Ainsi durant ce week-end différentes manifestations se sont déroulées dans des nombreux cantonnements contournant ainsi le fait que les policiers ne disposent pas du droit de grève. Ici, ce sont des compagnies qui refusent de s’alimenter donnant leurs plateaux repas à la Croix Rouge (c’est notamment le cas de la « 17 » basée à Bergerac), là, ce sont des arrêts maladies massifs (cas de la « 53 » de Marseille ou de la « 39 » de Nancy).

Tous protestent contre le projet de Brice Hortefeux de dissoudre deux compagnies (la « 46 » de St Foy Les Lyon et la « 54 » de Marseille). En effet, depuis 2007, les CRS qui comme l’ensemble de la police nationale ont vu leurs effectifs se réduire drastiquement (moins 1285 postes soit l’équivalent de 9 compagnies), n’acceptent pas que pour la 1ère fois depuis 1948, on touche au nombre de compagnies.

La dimension symbolique est évidente mais ce n’est pas le plus important. Personnellement, je ne comprends vraiment pas la logique de ce gouvernement qui d’un coté supprime des unités dont le professionnalisme est reconnu et dont il sait faire un usage intensif au moindre problème d’ordre public et de l’autre qui crée artificiellement des structures ambiguës comme l’Unité Mobile d’Intervention Rapide à Grenoble dont j’ai déjà parlé.

Demain, mardi à 14 h 30, je dois rencontrer – à leur demande – à l’Assemblée les responsables syndicaux d’Unité SGO FO CRS.

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11 réponses à Grogne chez les CRS

  1. baillergeau dit :

    Ce qui arrive à ces CRS arrive ou risque d’arriver à tous ceux qui ne sont pas CRS !
    Ces personnes et leurs familles réalisent qu’ils sont comme ceux qui sont parfois en face des CRS dans la rue.
    Cependant, ce que je dis ne masque pas l’absence d’écoute et de représentation respectée des CRS.

  2. Michel dit :

    Je ne leur veux pas de mal à ces CRS, mais il faut quand même constater que lors de certaines manifestations, ils n’hésitent pas à matraquer, ou à gazer celles et ceux qui eux aussi, défendent leur travail, leurs acquis.
    Pour les avoir vu à l’oeuvre, pour avoir respiré leurs grenades lacrimogènes,je peux en témoigner.
    Il faut aussi tenir compte de tout cela.
    Ce qui est valable pour les uns, est valable pour les autres, qui que l’on soit dans la société.
    Qu’en pensez vous Monsieur le Député?

  3. David dit :

    On supprime des policiers et dans le même temps on développe la sécurité privée. Voilà ce que souhaite le Gouvernement mais la prestation sera à la hauteur de ce qu’on peut attendre des sociétés de gardiennage qui ne brillent pas par leur professionnalisme et leur respect des lois.

  4. eric dit :

    je suis pas un adepte des principes lolfiens
    je pense que le développement des polices privés est un problème et la marque d’un désengagement de l’etat
    a ce titre je partage les points de vue des posts précédents
    mais une question s’impose indépendamment de ces questions celles de la perte de sens, de la perte de valeurs et de la capacité du gouvernement à prendre des décisions
    je m’interroge donc
    - sur le processus de prise de décision qui a conduit le ministre de l’intérieur à revenir sur ses choix
    - sur le poids des syndicats policiers
    - sur la qualité d’un modèle policier qui demain sera unique

    • David dit :

      A un moment ou la contestation des peuples se fait de plus en plus présente le Gouvernement à tout intérêt à satisfaire ceux qui en temps normal répriment et « encadrent » les mouvements de foules.

      Voir les forces de l’ordre rejoindre la grogne est une mauvais chose pour un pouvoir en place et nous en avons actuellement la preuve tous les jours dans la presse internationale.

      Notre « Président » se penserait-il sur un siège éjectable ?
      Notre « Président » souhaiterait-il avoir la police de son côté ?
      Chacun se fera son avis….

      Pour ce qui concerne le copinage entre l’état et les sociétés de sécurités privée, vous pouvez en avoir un apperçu ici:
      http://www.securite-privee.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=52

  5. Michel dit :

    Certes, on peut toujours tout comparer.
    De là à penser que la situation dans notre pays ressemble à celle de la Tunisie ou de l’Egypte….
    N’étant pas du tout un pro Sarkozy, je ne pense pas que celui ci se fasse des inquiétudes de ce genre.

    • David dit :

      Et pourtant… Toutes proportions gardées, c’est bien le cas.
      Les « gens » en ont assez des politiques magouilleurs qui arrangent les amis pendant que le peuple ne fait que subir.

      • Michel dit :

        Oui, mais Sarkozy n’est pas le seul à agir ainsi. Et pour en revenir avec la comparaison avec les pays Arabes, je ne suis pas sur que ceux qui font la révolution aujourd’hui seront les gagnants de demain. En d’autres termes, on sait ce qu’on perd (ils ne valent pas lourds), mais on ne sait pas ce qu’on gagne (ou plutôt, on s’en doute…)
        L’avenir le dira

        • David dit :

          Dicton Amérindien:
          « Il est préférable de mourir debout que de vivre à genoux »

          • Michel dit :

            D’accord, mais quelques fois, n’est-il pas mieux de vivre à genoux qu’à plat ventre, ou voilée?
            Ce n’est pas un quelconque dicton, mais une interrogation

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