La Gauche victime de l’abstention ?

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Objectif Pluguffan hier matin avec Gérard Mével, Armelle Huruguen, Bernard Poignant et les élus de la commune Dominique Closier son maire et Olivier Boisseau, adjoint aux finances.

Comme depuis le début de la campagne, deux messages : ne pas s’abstenir et permettre à l’équipe de Jean-Yves Le Drian de poursuivre son travail au service de la Bretagne.

L’abstention est définitivement la principale alliée de l’UMP. En effet le profil type de l’électeur qui devrait ne pas voter dimanche se rapproche de celui du sympathisant socialiste : femme, jeune, urbain, populaire et salarié du public.

Seulement 51 % des femmes ont l’intention de se déplacer (contre 57 % des hommes), 28 % des 18/24 ans, 46 % des salariés du public, 49 % des urbains et 33 % des employés. Plus inquiétant, le PS a perdu 11 points de participation annoncée en 15 jours de campagne : 65 % des sympathisants estimaient « certaine » leur vote le 19 février, ils ne sont plus que 54 % aujourd’hui.

A l’inverse, les personnes âgées, les cadres supérieurs et les ruraux devraient davantage se mobiliser. Parfois dans des proportions importantes : 71 % des 65 ans et plus voteront soit 18 points de plus que la moyenne nationale et 43 points de mieux que les 18/24 ans. Tout comme 66 % des cadres supérieurs, professions libérales et retraités (+ 13 % par rapport à la moyenne nationale), 60 % des commerçants et artisans (+ 7), et 59 % des ruraux (+ 6). Sans oublier que « seulement »  41 % des sympathisants de droite devraient s’abstenir contre 51 % des sympathisants de gauche.

En résumé, l’UMP (61 % de participation annoncée) et le Front de Gauche (64 %) pourraient s’appuyer sur un électorat plus solide que celui du PS (54 %), du MoDem (50 %), des Verts (46 %) et du NPA ou LO (36 %).

Comme l’a dit Martine Aubry, Nicolas Sarkozy, lui, ne s’abstiendra pas ! Votez !

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3 réponses à La Gauche victime de l’abstention ?

  1. seb dit :

    Ce qui est très dommage, et qui explique l’abstention en général, c’est que la gauche, le PS en particulier, n’a pas vraiment cherché à mobiliser les Français sur les enjeux régionaux et nationaux du scrutin. Mais à seulement, a minima, tenté de prêcher les convaincus, ou les anti SARKOZY.

    Manifestement, cela ne suffit pas. Et je crains que la grande victoire sondagière soit assez atténuée par la réalité du scrutin, même si le PS a encore des chances de gagner les régions, grâce à ses réserves de voix, et surtout la remontée du FN.

    Sincèrement, je trouve que le PS a un très gros travail à faire pour que les Français lui redonnent une quelconque confiance, et je suis assez triste qu’au PS on se contente d’une victoire sondagière obtenue, grâce aux mauvais résultats de M. SARKOZY, et fruit d’une abstention très inquiétante. (A vous entendre, ce qui est grave, c’est que les potentiels électeurs du PS s’abstiennent, pas que 50% minimum des électeurs s’abstiennent ! Quelle légitimité démocratique pour les élus dès lors ?)

    Où est le dynamisme de ce parti ? Son appétit de conquête ? Son désir d’obtenir une légitimité sur la scène nationale comme locale ?

    Ce qui est très décevant, dans cette campagne, c’est que le PS et l’UMP ont passé leur temps à jouer à « plus anti discrimination que moi tu meurs » sans parler, d’un coté comme de l’autre, les aneries, parfois graves, énoncés par certains.

    Pourquoi ne pas avoir profiter de cette campagne régionale, pour mettre fin au problème numéro 1 de la France : à savoir non pas tant le millefeuille administratif, mais bien la complexité, sinon l’absurdité, du système fiscal local (et national) ?

    Chose d’autant plus facile, et opportune, qu’en la circonstance, le Législateur est plus en cause que les élus locaux eux mêmes ?

    Par ex, pourquoi ne pas avoir expliqué aux électeurs que la région – comme du reste les autres collectivités territoriales – prélèvent (et donc collectent) les impôts locaux et taxes diverses….Mais ne déterminent pas ces derniers ?

    Et que, par conséquent, entendre M. Bertrand assurer que si son camp gagne, il n’augmentera pas les impots, est d’une stupidité sans nom ? Au sens où, à preuve du contraire, si les élus locaux fixent les taux des impôts locaux, dans la limite de la loi (car lesdits taux sont encadrés par…Le Législateur), ils ne déterminent pas ni l’existence ou non d’un prélèvement, ni l’assiette de ce prélèvement, ni même n’ont d’influence sur ledit impôt. Ex : la taxe carbone. Impôt « local » celle ci sera (si elle est votée) imposée aux collectivités territoriales, à qui on ne demande rien en l’affaire. Idem avec la taxe professionnelle, qui disparait au profit d’une contribution usine à gaz, sur laquelle les élus locaux n’ont pas d’autre choix que de se taire…Puisque faire la loi et créer ou supprimer des prélèvements, est une prérogative du pouvoir législatif, lequel est national en France, et cela de manière exclusive, DDDHC 1789 oblige.

    Pourquoi, au lieu d’appeler à un « vote sanction » contre un Gouvernement et un Parlement, qui ne bougeront pas, et je ne parle même pas de la personne du Président inamovible durant le temps de son mandat, ne pas avoir à un vote « sandtion » contre…L’UMP et ses alliés, qui soutiennent les politiques gouvernementales et présidentielles ?

    Si un électeur se rend aux urnes, en sachant que ceux que son vote prétend sanctionner, seront toujours là après le vote – même si effectivement cela les fragilise – quel intérêt aurait il à se déplacer ? Aucun.

    Maintenant, imaginons que le PS ait dit à ses « prospects » qu’en votant contre les listes UMP et ses alliés, et en faveur du PS, ces derniers sont dans la capacité de priver le parti de soutien du Président du nerf de la guerre – l’argent public – ce qui n’est bien évidemment pas sans incidence auprès des militants dudit parti et de ses alliés, ni sur la stratégie présidentielle de réélection, car il faudra bien trouver l’argent ailleurs que dans les caisses de l’Etat, si l’électeur régionale prive le parti « majoritaire » d’une belle enveloppe publique…Là, tout de suite, la motivation est beaucoup plus forte !

    Surtout, bien évidemment, auprès des « clientèles » du PS : femmes, jeunes, employés, etc.

    Dans le même genre d’idée, le PS aurait pu redonner de la valeur au vote républicain, en faisant savoir aux électeurs que, dès à présent, tous ses présidents de région, en réélection, s’engagent à porter plainte devant le Conseil d’Etat, pour récupérer l’argent que l’Etat n’a pas pris soin de transférer aux collectivités terroriales…Et prend également l’engagement, sur l’honneur, de faire d’un membre d’une association de contribuable, le principal intervenant dans les réunions de la région.

    Mieux encore, afin de participer activement à la « réforme des collectivités territoriales » le PS aurait pu proposer une « bombe » : non pas supprimer un échelon administratif – le problème n’est pas là – mais proposer un pacte républicain, engageant chaque président de région, à savoir…Permettre aux collectivités territoriales de déterminer elles mêmes un ou plusieurs impôts (limitation à cinq), à fixer les taux de ce ou ces dernier(s) et à déterminer l’assiette de ce ou de ces prélèvement(s).

    De cette façon, les régions se responsabiliseraient. Et elles ne seraient plus dépendantes : des dotations étatiques, des choix gouvernementaux et législatifs en matière de finances locales, des finances croisées.

    Pour finir, afin d’apporter sa contribution à la « moralisation du capitalisme » le PS aurait pu proposer aux électeurs de s’organiser de façon à régulariser, entre élus locaux, l’usage des produits financiers dérivés, qui ont semble t il beaucoup plus ces dernières années aux élus…D’où dettes mirifiques ! Ceci, en attendant qu’une loi encadre strictement le recours à des sociétés bancaires qui proposent aux élus des sub primes, qui représentent déjà 20% de la dette des collectivités !

  2. Maurice-Alain Baillergeau dit :

    @seb dit : 13 mars 2010 at 14:51

    Sur la victoire sondagière atténuée par le scrutin, comment s’en plaindre, nous ne savons pas contrôler notre bonheur quand ces connards nous flattent !

    Dans tes questions sur le dynamisme du PS, sur son appétit de conquête et sur son désir d’obtenir une légitimité nationale comme locale, je vois la naissance des difficultés dans une inadaptation aux situations données.

    L’inutile agitation parisienne ne permet pas au PS d’adapter la ligne du parti à chaque situation. Cinq niveaux de lecture sont à respecter, municipal, cantonal, régional, national et européen.

    Les domaines propres à chaque niveau sont très mal connus des citoyens et tout est fait pour les noyer dans un galimatias sans nom.

    Enfin, jouer à tout bout de champ, le vote sanction, tue son originalité.

  3. un argonaute dit :

    Oh ça fait peur tous ces sondages !!! On est fliqués !!!
    Les chiffres ne sont pas une science exacte….

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