Moulin à paroles

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Quand on est au pouvoir peut-on échapper à l’auto-satisfaction ? A écouter hier soir Nicolas Sarkozy, la réponse est, à l’évidence, négative.

L’équation était, il est vrai, impossible à résoudre. Comment parvenir à être convaincant alors que rien dans la vie quotidienne des Français ne pousse à l’optimisme ?

La croissance serait de retour ? Mais les pages des quotidiens ne parlent que de licenciements. La proposition – dix fois répétée – de faire des heures complémentaires ? Quel sens cela peut-il avoir pour un chômeur ? Sa dénonciation des banquiers qui ne font pas leur travail ou des traders et de leurs mirifiques bonus ? Intuitivement l’opinion sent bien qu’ils appartiennent plus à son monde qu’à l’artisan à qui il s’adresse ou à l’agricultrice qui emprunte pour nourrir ses enfants…

En fait, Nicolas Sarkozy paie la faute originelle de son quinquennat : le refus de la justice fiscale. Du Fouquet’s à Henri Proglio, du bouclier fiscal au soutien massif aux banques, le Président de la République n’a donné des signes qu’à ceux qui n’ont pas d’angoisse dans l’avenir.

Il peut bien, car l’homme n’est pas sans talent, manifester à tel ou tel de la compassion voire même une véritable solidarité, il n’en reste pas moins que le chef de l’Etat n’habite pas la même planète que ses interlocuteurs.

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18 réponses à Moulin à paroles

  1. seb dit :

    Je viens de prendre connaissance de l’émission. (Et oui, j’ai préféré regardé star wars plutôt que M. SARKOZY hier soir. Mon épouse et moi même nous voulions pouvoir nous détendre, non écouter autosatisfaction’man.)

    Après la journée pourrie que nous avions passé, je suis même allé jusqu’à accepter de regarder le dernier dvd de mon épouse après star wars : « le destin de lisa ».

    Et bien, il y avait bien plus de suspense et d’intérêt à regarder le « destin de lisa » – et pourtant, on ne peut pas dire que l’intrigue soit palpitante : une secrétaire de direction est amoureuse de son patron, et se fait exploiter cyniquement par lui, avant que (miracle !) ce dernier ne tombe dans les bras de ladite secrétaire de direction ! – qu’à regarder M. SARKOZY dans un exercice qui sent le faux à plein nez.

    D’ailleurs, dès ce matin, j’ai appris que l’autoentrepreneuse autosatisfaite sur le plateau télé est…Une « fan » de M. FILLON ! Comme par hasard…! De là à la retrouver dans les listes d’adhérents ou militants UMP, il n’y a qu’un pas, que je franchis allégrement. Vu le soin pris par M. SARKOZY – ou son équipe élyséenne – pour que le « débat » soit plus que cadré (au fait, çà vient d’où cette manie d’appeler les dames qu’on ne connait (en principe) ni d’Eve ni d’Adam, par leur prénom ?), le choix des « figurants » ne me semblerait pas étonnant.

  2. seb dit :

    N. SARKOZY est un bonimenteur.

    http://decodeurs.blog.lemonde.fr/2010/01/26/nicolas-sarkozy-sur-tf1-le-bilan-des-decodeurs/#xtor=RSS-32280322

    Bon, qui expliquera à M. SARKOZY que l’entreprise Renault qu’il cite, et qui aurait soit disant été fermée avec le consentement de M. JOSPIN, se situe en Belgique ?

    M. Jospin n’a jamais été Ministre en Belgique…Si ?

  3. baillergeau dit :

    Sarkozy comence à déplaire à son propre électorat.
    On pourrait en déduire que la gauche a plus de chances de venir au pouvoir.
    Sans doute et on peut s’en réjouir.
    Cependant, comme nul ne sait ce qu’elle y fera, on peut craindre que ce soit un passage furtif.
    Seul un front du refus des fonctionnements dévoyés des entreprises, propriétaires de ses actionnaires et de ses salariés, peut nous faire gagner « sainement »en 2017.

  4. seb dit :

    Je viens de prendre connaissance des « conclusions » de la « commission sur le voile intégral ». Et bien ! On peut dire que c’est un grand écart avec la « fermeté » du discours du Président, celle de M. FILLON, sans parler de M. Copé, qui lui fait de la surenchère pour essayer de se faire une stature présidentielle.

    En effet, que dit la « commission parlementaire » ?

    Que le voile intégral est :
    - la négation de la liberté (p93)
    - le rejet du principe d’égalité (p105)
    - le refus de la fraternité (p114)

    De toute évidence, dans un grand effort d’imagination, les membres de ladite commission ont cherché comment relier la devise française avec le sentiment d’hostilité qu’ont les Français (62% des Français veulent que la burqa soit interdite dans les lieux publics, 56% dans la rue y compris) à l’égard du voile intégral.

    Ce constat fait – danger imminent pour la République – que préconise la commission parlementaire ?

    -la création d’une Ecole Nationale d’Etudes sur l’Islam : outre qu’on peut se demander le lien avec la thématique (voile intégral) cette proposition est une violation des grandes lois de la III République, à valeur constitutionnelle ! Sans parler de la violation de la DDHC de 1789 : discrimination religieuse, puisque l’Etat financerait une école d’étude sur l’Islam, alors qu’il n’a pas l’intention de créer dans le même temps une telle école d’étude du Christianisme, du Boudhisme, du Judaisme, sans parler du Laicisme ! Est il si dur de retenir 17 articles quand on est député ?

    Visiblement, les membres de la commission parlementaire recherche les voix des musulmans. Il sera toujours temps, après les régionales, de gémir…En expliquant que cette proposition est inconstitutionnelle ! En tout cas, félicitation ! Le respect envers les électeurs est probant !

    -un travail sur l’islamophobie. On se demande bien à quel usage…! Faire une « loi gayssot » pour les musulmans ? Tant pis si comme ladite loi, cette dernière serait inconstitutionnelle ! Et pas un seul député « de l’opposition » pour dénoncer cette pratique visant à prendre pour des gogos les citoyens !

    D’autant que le Législateur reconnait, par cette proposition, que certains de nos compatriotes ou non (Français et/ou étrangers) ne sont pas protégés contre les discriminations religieuses dont ils pourraient faire l’objet !

    Alors qu’il n’y a rien de plus faux ! La Halde a pour mission de lutter contre les discriminations, toutes les discriminations ! Le Parlement a adopté, encore assez récemment, une directive visant à lutter contre les discriminations ! Surtout, depuis 1789, la DDHC protège l’HOMME et le CITOYEN contre toutes les discriminations énoncés dans ses articles !

    Décidemment…La France n’a rien à craindre du voile intégral ! Les députés sont beaucoup plus forts pour l’affaiblir ! Idem pour la République ! Rappelons tout de même que les élus sont censés protéger le régime politique républicain, ne serait ce que parce que couper la branche sur laquelle on se tient, est une stupidité sans nom, quand on est un homme politique !

    -une réflexion sur les moyens d’assumer une juste représentation de la diversité spirituelle en dérogeant à la loi de 1905 sur la construction des lieux de cultes ou de faire des fêtes religieuses musulmanes ou juives des jours fériés

    Et la prochaine étape, c’est quoi ? Le retour au calendrier républicain de la Révolution ? Parce qu’au cas où les élus l’ignoreraient, nous comptons selon le calendrier grégorien ! Grégoire était un Pape ! Faut il retourner au calendrier « julien » sinon ? Préfère t on dater les événements selon la méthode impériale ?

    On a pourtant déjà testé le calendrier révolutionnaire. Les Français ont tellement apprécié, qu’ils ont approuvé le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte.

    Les « jours fériés » sont culturellement chrétiens, mais en aucun cas « cultuellement ». Puisque tout le monde peut en profiter ! Le jour où je pourrai fêter Noel en Arabie Saoudite, on en reparle. Mais pas avant.

    Enfin, pour tenter de remonter dans l’estime de l’électorat droitier du président, les membres de la commission parlementaire préconise t il « éventuellement » (la défense de la République peut attendre sans doute) une proposition de loi interdisant le voile intégral dans l’espace public, sous réserve de l’avis du Conseil d’Etat.

    Autant dire qu’on a là une préconisation morte dans l’oeuf. Le Conseil d’Etat ne pouvant manquer de constater que la « burqa » et autres, ne peuvent justifier une violation de la DDHC de 1789 !

    Fermez le banc ! Mais bon, d’ici là…Les régionales seront passées n’est ce pas ?

  5. Ce sont nos valeurs aussi que ces femmes contestent , en portant la burqua ! Elle souhaite si elle sont libre bien-évidement nous imposer leur vision de la femme . Elle ne sont pas nombreuse heureusement , je me prononce pour l’interdiction du port dans les lieux publique .
    Dans certaines villes vous n’avez pas le droit de vous promener en maillot de bain l’été , même à quelques centaines de mètre de la plage , il suffit d’être dans une rue (Saint-Malot). Donc je ne vois pas pourquoi la burqua qui choque ne serait pas interdite sur la voie publique !

  6. seb dit :

    Jacques, je partage votre volonté d’interdiction de la burqa sur la voie publique et dans les espaces publics.

    Mais pourquoi les élus ne réfléchissent ils pas à leurs actes ? Quelle besoin avons nous de faire une loi qui sera nécessairement rétoquée soit par le Conseil Constitutionnel (si le Conseil d’Etat ne le fait pas avant) soit par la Cour Européenne de Justice, sans parler de la CJUE ?

    Je crois personnellement, que dès le départ les élus se sont fourvoyés en créant une commission parlementaire sur le port du voile intégral, comme hier ils ont en créé une sur le voile à l’école.

    Encore une fois, rappelons à notre bon souvenir la DDHC de 1789 :
    « la loi n’a le droit de défendre que (contre) ce qui est nuisible à la Société ».

    Ce « nuisible » l’Assemblée Nationale ne l’a pas encore – sauf peut être M. Gerin, même si ce dernier instrumentalise la problématique (si peur que çà de perdre aux élections ?) – identifié, puisqu’on ne s’attaque pas à la CAUSE du problème, mais bel et bien aux CONSEQUENCES. (Les élus auraient ils peur de n’avoir plus de travail, une fois résolu les soucis ?)

    Les conséquences sont mises en avant : la burqa, le voile, les « barbus », le refus de se faire soigner par un homme, la violence dans les hôpitaux contre les hommes sages femmes, l’arrivée dans les écoles des « crimes d’honneur », une demande de reconnaissance de la « sharia » dans l’économie (la finance islamique par ex), etc.

    La cause ? Personne n’ose le dire. Non pas – comme certains le disent – la RELIGION et particulièrement L’ISLAM. Mais L’INSTRUMENTALISATION DE L’ISLAM.

    Tant que les élus ne feront pas la différence entre les deux – causes, conséquences – et n’identifieront pas clairement le NUISIBLE pour la SOCIETE, on ne s’en sortira pas.

    Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi c’est un sujet tabou dans les rangs des élus, peu importe le parti politique. Car pendant que les élus se refusent à appeler un chat un chat, ceux qui instrumentalisent l’Islam, à des fins politiques, communautaristes, voire idéologiques, rient à gorge déployée…Et les musulmans dans notre pays naturellement se crispent, se sentent stigmatisés, car les élus de la République en dénonçant la « burqa », comme le voile » prétendent lutter contre des « pratiques radicales » qu’ils lient à une religion…Alors même que lesdits élus expliquent dans le même temps que ni le port de la barbe, ni celle du voile intégrale, ne sont liées d’une quelconque manière à l’Islam ! Où est la cohérence ?

    Puisque la commission parlementaire sur le port du voile intégral s’avère un échec complet – puisque les fondamentalistes ont gagné haut la main – pourquoi les membres du PS (s’ils se décident à faire la différence entre « stigmatiser l’Islam », les « musulmans » et « instrumentaliser l’Islam ») ne demandent ils pas, plutôt, qu’une commission parlementaire se mette en place pour étudier LA MANIPULATION DE L’ISLAM à des fins POLITIQUES, COMMUNAUTARISTES, IDEOLOGIQUES ?

    La différence ? La commission parlementaire sur le port du voile intégral s’attaquait aux CONSEQUENCES…Celle demandée par le PS traitera (si elle est acceptée) DES CAUSES, et de comment faire pour éviter qu’une religion, qui au demeurant à toute sa place dans notre beau pays, au même titre que le christianisme, le laicisme, le boudhisme, le judaisme, etc. SOIT INSTRUMENTALISEE pour NUIRE

  7. seb dit :

    A LA SOCIETE.

    Ladite commission parlementaire pourrait, par ex, réfléchir à l’usage du mot « laicité » dans le débat public. A sa définition auprès des citoyens, et son usage.

    Aujourd’hui, on met ce concept à toutes les sauces. Et surtout, on lui rajoute des termes « positives », « négatives », « apaisée » etc. Qui permettent aux communautaristes de faire passer la République pour un tyran ! « Voyez bon gens, c’est la laicité « négative » qui empêche la pauvre musulmane de se couvrir le visage à l’école ! », « voyez bon gens, c’est la laicité « égoiste » et « hypocrite » qui interdit aux musulmans d’avoir des jours fériés religieux » !

    De cette manière, les « fondamentalistes », les « intégristes » – toute religion confondue d’ailleurs – peuvent expliquer que la République, lorsqu’elle brandit le concept de laicité…Est contre une religion ! Dès lors, toute tentative pour faire respecter ladite laicité dans notre pays, se heurte à une pseudo « victimisation » ou « stigmatisation » de la religion ! Ainsi, je ne doute pas que lors des auditions sur le voile intégral, on vous ait expliqué combien une loi pourrait « stigmatiser » l’Islam, les musulmans ! Alors que la loi sur les signes obstentatoires a été soutenue par 90% voire plus, des musulmans Français ! Preuve que si la minorité médiatique soutient les fondamentalistes…La majorité silencieuse, elle, approuve le fait que la République protège ses valeurs !

    Je pense que, pour retrouver un cadre satisfaisant, dans notre beau pays, il est très important d’enlever à la laicité des mots associés, véhiculés par les groupes extrêmistes et fondamentalistes. Car comment faire respecter ce qui n’est pas clairement défini ?

    Pourquoi ne pas rappeler – via une résolution parlementaire puis dans l’introduction d’une loi ou via une charte de bonne conduite – que L’État, en France, n’est ni pour ni contre telle ou telle identité religieuse, il est tout simplement dans cet ailleurs qui est à la fois extérieur par indifférence – sauf en tant que garant de la liberté de l’exercice du culte, et non de la « liberté religieuse » – et supérieur par la prévalence de la Loi ?

    Et que, c’est le propre d’un État laïc d’être neutre, au-delà des religion comme différences ? Et cela sans distinction, sans discrimination ni favoritisme, sans relativisme ? Et dire aussi que c’est parce qu’il se place dans cet « au-delà » qui transcende les particularismes religieux qu’il est fédérateur et le seul garant de l’unité fondée sur l’adhésion de tous les citoyens aux valeurs centrales ?

    Pourquoi ne pas, aussi, rappeler – cela tombe sous le sens ? Pas pour tous ! – que la laicité EST française ? On a pris l’habitude de parler d’une laicité « à la française » alors que la laicité est un concept français par essence ! Elle EST française. Aurait on honte de reconnaitre que la laicité a permis aux Français de vivre en bonne intelligence ? Que grâce à elle – après un cheminement lent mais continu, suivi par TOUS les régimes politiques de notre beau pays !

    Cela de la Pragmatique Sanction de Charles VII aux grandes lois de la III République, du Concordat à la Constitution Civile du clergé, de Charles V rappelant au Pape qu’il est « Empereur en son Royaume » à Philippe le Bel dénonçant l’interventionnisme papale dans les affaires temporelles, via « la discussion entre le prélat et le chevalier » où ce dernier, qui représente les intérêts du monarque, gagne haut la main sa plaidoirie ! Historiquement, la France a toujours veillé (à toutes les époques, et cela de manière plus ou moins affirmée) à son indépendance à l’égard du religieux – les Français ont pu s’unir et vivre leur foi ou leur absence de foi sans contrainte ?

    Et que c’est, à bien des égards, un des Droits de l’Homme ET du Citoyen, les plus précieux…Ce qui explique sans doute que les Français voient en la DDHC de 1789 l’expression de l’identité (constitutionnelle mais pas seulement) de la France ! Et que celle ci, en dépit des travers de l’Histoire mouvementée de notre belle France, ait gardé intact l’adhésion et la fierté qu’elle symbolisa en ses premières heures…Même si, malheureusement, beaucoup de « politiques » ne voient en elle – à commencer par M. SARKOZY – qu’une « déclaration politique » ! Ou une « philosophie » (M. GAINO, M. GUEANT) sans grande importance !

    Rappeler ce qu’est la laïcité, expliquer, clarifier, enseigner, mener une vraie campagne pédagogique, voilà ce qui manque cruellement. Peut être faudrait il créer un Ministère de la Laicité ? Qui aurait pour charge de veiller à son respect et son application sur notre territoire ? Et veiller pareillement à ce que le concept de laicité soit véritablement enseigné ? Et que surtout, la continuité historique, soit mise en avant ?

  8. seb dit :

    Avec le « débat » sur l’identité « nationale » – laquelle est réduite à la République ! La France ne saurait, pourtant, se définir par un régime politique qu’elle n’a adopté qu’il a 200 ans, et qui peut tout aussi bien sombrer (si les élus n’y prennent garde, et pour des raisons similaires : indécision du pouvoir, politique en faveur des privilégiés, manque d’exemplarité des élus, etc.), que la « solide » monarchie, forte de 1000 ans d’expérience ! Les élus devraient se souvenir que la République a déjà failli se perdre, et qu’il a fallu toute la patience et la volonté de la III République, pour que la République ne soit plus associée à la Terreur, aux moeurs du patience et la volonté de la III République, pour que la République ne soit plus associée à la Terreur, aux moeurs du Directoire, ou encore à un régime de partis. Les Français peuvent laisser la République si celle ci ne satisfait pas aux attentes qu’elle suscite : en 1789…Personne ne savait qu’un an plus tard, la France aurait radicalement changé, en premier lieu les parlementaires (tous monarchistes) appelés à Versailles… – il est à craindre que les élus, désireux de restaurer la « paix sociale » ou par opportunisme électoral, agissent avec excès.

    C’est pourquoi je vous demanderai d’être très vigilant, pour que vos collègues n’instrumentalisent pas, eux mêmes, l’Islam. L’ennemi n’est pas la religion…Mais son instrumentalisation par des personnes qui oublieux de leur rôle, font entrer une religion dans le domaine temporel, quand elle devrait se cantonner au spirituel.

    C’est vrai pour le christianisme, qui en bien des domaines a travesti la parole du Christ, pour de bas intérêts politiques ou idéologiques : ainsi, pour ex, les chrétiens n’ont ils découvert que le Christ était juif à l’origine, qu’au moment où le christianisme a été étudié historiquement, scientifiquement ! Ainsi, alors que Jésus explique à ses disciples que Dieu ne récompensera que ceux qui l’auront suivi, sans rien d’autre que leur amour…L’Eglise a, elle, expliqué, pendant des siècles, que Dieu était sensible aux deniers ! D’où la rémission des pêchés contre de beaux écus ! Le payement de pélerinages accompli par d’autres ! Là où Jésus pronait l’Egalité des chrétiens devant Dieu…L’Eglise rétorquait que contre une belle bourse, bien remplie, on pouvait s’exonérer de biens des péchés !

    C’est vrai pour l’Islam, qui s’étant construit, historiquement, sur la base d’une relation avec l’Etat – qui ne diffère, en réalité, en rien du pacte millénaire entre la Monarchie française et l’Eglise – n’est pas que çà. On oublie souvent que le christianisme n’était pensable, que dans une relation avec l’Etat, pendant des siècles, en Europe. C’est la France, notamment, qui avec son concept du temporel et du spirituel – mis en action par…Louis IX de France ! Notre Saint national ! – va tout changer, et cela de manière profonde, via notamment la Déclaration de 1789, au retentissement international ! L’expérience de la France en la matière, sa connaissance aussi des troubles que la religion peut induire lorsque celle ci s’introduit en politique, est un cadeau inestimable que nous fait l’Histoire.

    Et si la France se sent, aujourd’hui, agressée par l’Islam, comme jadis le pouvoir royal par l’omniprésence de l’Eglise dans le domaine temporel – le coté spirituel n’a jamais été mis en question, pas plus que les valeurs chrétiennes, qui se retrouvent d’ailleurs dans la DDHC de 1789 – c’est peut être parce que mieux que toute autre Nation, mieux que tout autre pays, elle peut y faire face, et mettre en oeuvre une Société sereine, où les religions ont un impact, mais où l’identité de notre beau pays n’est pas malmenée. Car ce n’est pas la France qui doit « s’adapter » mais les religions qui doivent accepter que la France soit souveraine chez elle, et cela quelque puisse être son régime politique.

    Dans cette perspective, pourquoi ne pas commencer par dire que l’Islam – je parle de la religion – est parfaitement compatible avec l’âme française ? Croit on sincèrement pouvoir lutter contre les « fondamentalistes », si les élus laissent entendre, croire, que tel ne serait pas le cas ? Les rois de France, Napoléon, la Révolution française, la III République, ont prouvé que le christianisme pouvait très bien se fondre dans une Société laique comme la France – à tel point que l’on présente aujourd’hui ce dernier comme l’exemple d’une assimilation réussie, quand l’Islam ne serait que rejet ! – pourquoi ne pourrait on faire avec l’Islam, ce que nos ancêtres ont fait avec la religion de Jésus ? Aurait on la mémoire si courte, pour avoir oublier que jadis Etat et Eglise ne faisait qu’un ? Si la France a réussi à instaurer de nouvelles relations – basées sur le concept de la laicité – avec son ancienne religion d’Etat, pourquoi serait elle inapte à agir de même, avec une religion qui, culturellement, lui est beaucoup moins associée ?

  9. seb dit :

    Au temps de Philippe le Bel, une notion nouvelle, apparue : la temporalité et la spiritualité.

    Développée par Louis IX, elle allait, avec Philippe le Bel, devenir un axe important de la politique royale, à l’égard de l’Eglise. Ainsi, bien avant la proclamation de Charles V « je suis Empereur en mon Royaume », Philippe IV de France, soucieux de ne pas voir l’Eglise se mêler de politique – notamment en ce qui concernait la question juive – fit il appel à des juristes, des légistes, qui allait l’aider à clarifier les rapports de l’Eglise avec la royauté, et plus particulièrement avec la personne du roi. Dans les écrits des légistes royaux, un distingo se fit donc entre ce qui relevait du pouvoir spirituel – laissé à l’Eglise – et ce qui était associé, sinon considéré comme le monopole du pouvoir royal : la temporalité.

    Pour justifier ce distingo, Philippe le Bel fit examiner par ses légistes le livre sacré des chrétiens : la Bible. Et c’est, en s’appuyant sur elle, et sur les « Lois fondamentales du Royaume » qu’il argumenta, faisant valoir que si le roi est le défenseur de l’Eglise il n’est point son vassal, s’il est le très chrétien sa charge royale lui donne souveraineté sur la France, et que Jésus lui même reconnaissait qu’il faut rendre à Dieu ce qui doit aller à Dieu, et à César la part qui lui revient.

    Pourquoi ne pas procéder de même ? Puisque la République, à travers la laicité, est attaquée, pourquoi ne pas entamer un débat philosophique, qui a de très grande chance de réduire à néant les thèses fumeuses des « fondamentalistes » comme jadis un tel débat permis au dit Philippe d’amorcer une politique « laique », préservant l’indépendance de notre belle France ?

    Comment procéder ? Comme Philippe en son temps. Conscient que les universitaires de Paris ne feraient pas avancer le débat – comme le CFCM aujourd’hui – ce dernier fit appel à des légistes, tous chrétiens, mais partageant plus ou moins la conception royale, ou du moins prêts à discuter du bien fondé de l’interventionnisme papal dans les affaires temporelles.

    Chacun voit bien que le « Conseil français du culte musulman » ne représente que des groupes militants liés aux courants islamistes internationaux ou aux États marocains, saoudiens et pakistanais. Son manque de « réprésentativité » est bien plus criant que celui des syndicats ou des partis politiques, au sens où ses membres ont été désigné par 4 032 « grands électeurs » auto-choisis dans les milieux associatifs. (Contrairement aux sénateurs, qui bien qu’élus au suffrage indirect universel, sont l’expression de la souveraineté française, au sens où les grands électeurs sont élus par les Français, plus ou moins directement, et de manière universelle)

    On ne saurait d’ailleurs s’étonner de ce manque de représentativité et de l’absence de réel débat autour de l’Islam – le CFCM ne fait que réclamer à la République une « adaptation » aux pseudos moeurs « musulmanes » qui seraient partagées par les musulmans de France…L’inverse n’est jamais envisagé ! Ni même une réflexion sur l’Islam elle même, et l’instrumentalisation dont elle peut faire l’objet – puisqu’on note une prééminence des Frères Musulmans de l’UOIF, mais aussi du Tabligh, qui devrait préoccuper tous ceux qui craignent la recrudescence d’une surenchère normative par les groupes liés au fondamentalisme.

    Etant donné l’échec du CFCM – il n’a pas fait avancer d’un pouce le débat théologique sur l’allégeance respective aux « lois de la République » ou aux « lois de l’islam » alors qu’il était possible de le faire : à la manière d’un Philippe le Bel instaurant un débat sur le pouvoir temporel de l’Eglise, ou d’Henri VIII d’Angleterre qui s’appuyant sur la Réforme faisait valoir la loi du roi sur celle de Rome. Certes, au départ pour des questions personnelles mais aussi dynastiques (le divorce royal entre Henri et l’infante d’Espagne pour pouvoir épouser Anne Boleyn…Et avoir un héritier (Catherine d’Aragon ayant atteint la fin du cycle de procréation)) mais ensuite pour des raisons théologiques et monarchistes, qui vont réellement modifier le rapport de la Grande Bretagne avec la « Chrétienté », et par la suite tout objet extérieur (qu’il s’agisse de l’Union Européenne ou autre)) – pourquoi ne pas expérimenter une méthode qui a fonctionné par le passé ?

    Comme en son temps Philippe le Bel, l’Etat pourrait désigner un conseil consultatif (il n’en manque pas en France !) composé avant tout de compétences intellectuelles et religieuses – comme les légistes du roi de fer ! – qu’il sollicitera selon les besoins. Ce conseil consultatif serait chargé d’aider l’Etat à promouvoir un Islam laic, quand le CFCM se contente d’approuver les plus radicaux des « islamistes » ! Doit on financer le CFCM qui lutte contre notre pays ?

    Pourquoi ce « conseil consultatif », avec le Ministre de l’Intérieur (et des Cultes) ou/et un Ministre de la Laicité, n’organiserait il pas régulièrement des conférences sur l’Islam ? Pour l’heure, la « majorité silencieuse », qui s’avère être les musulmans favorables à la laïcité, ont eu tendance à se fondre dans la Société. Réservant la manifestation de leur foi au milieu familial et à l’exemplarité individuelle.

    Pour que cette « majorité silencieuse » puisse s’exprimer, et prendre une part active dans l’édification d’un Islam laic, il est nécessaire de ne pas laisser aux militants fondamentalistes le monopole du discours sur le religieux islamique, comme actuellement. D’où la nécessité de multiplier les lieux dispensateurs d’un savoir sur la théologie et l’histoire musulmane, sur le droit et la philosophie islamique. Où sont, en effet, les universités prodiguant un accès au rationalisme mutazilite, à la pensée d’Averroès, de Râzî ou de Ibn Khaldûn ? Où un jeune musulman peut-il apprendre que le Coran est autre chose qu’un code de lois disant qu’il faut porter le voile ou faire la guerre aux « infidèles » comme le lui assènent les fondamentalistes ? (On ferait ainsi d’une pierre deux coups : lutte contre l’Islam politique et lutte contre le terrorisme)

    L’Ecole ne peut suffire à cette mission. Ce n’est d’ailleurs pas son rôle. Si l’Ecole peut, et doit, expliquer ce qu’est l’Islam, vue en tant que religion – non en tant qu’identité, sans parler de concept politique ! – c’est aux Institutions républicaines, et aux lieux de savoirs, de véhiculer une véritable connaissance de l’Islam.

    Nous avons des intellectuels, des historiens, des professeurs de droit, des professeurs de théologie, des philosophes, des écrivains, des universitaires, des chercheurs, etc. Que ne fait on appel à eux pour ouvrir l’Islam ? Pour au fond, reproduire le schéma qui a conduit le christianisme a une étude scientifique et historique, philosophique et spirituelle, permettant à un « Peuple » (« conglomérat de peuples désireux de vivre ensemble » : des pacsés en somme ?) – les Français – de vivre en bonne intelligence ?

    En parallèle à cette politique d’ouverture d’esprit critique à l’égard d’une religion, il convient que l’Etat arrête de se faire marcher sur les pieds. Et qu’il se rappelle, très très important, que les citoyens respectent en lui l’autorité légitime. Mais que ce respect est conditionné par l’importance que l’Etat, lui même, accorde à sa propre légitimité. S’il la met en
    doute…Comment s’étonner que les citoyens, ou des courants religieux, cherchent à le remplacer ?

    L’Histoire de France devrait être lue par tous les élus, et les membres d’un Gouvernement. Elle est, en effet, riche d’enseignements. Chaque moment de « troubles » est lié à une période difficile pour le pouvoir royal. Si les régences sont très souvent citées, on ne peut manquer de remarquer que la radicalisation des « partis », lors de la Révolution française, ne se fait pas en 1789 – Marie Antoinette est détestée par les Français, pas Louis XVI. S’il n’est pas le héros de toute une génération, il est incontestablement le « Père » de son Peuple – mais bien à la suite du retour de Varennes, après l’arrestation du roi qui prenait la direction de l’étranger. Louis XVI ne voulait pas faire couler le sang. C’est pourtant en prenant la décision suicidaire de quitter Paris, pour rejoindre une ville proche de la frontière autrichienne, qu’il va faire passer la Révolution – dont il aurait pu être le chef d’orchestre – du débat philosophique et empirique, à l’avènement de la Terreur, laquelle sera soutenue par les Français, car il n’y a plus aucune autorité apte à limiter l’appétit de pouvoir d’une machine que plus personne ne plus arrêter.

    Il n’est pas anodin que le premier geste de Napoléon soit d’affirmer que la Révolution française est terminée, et que son deuxième geste soit d’appeler l’Eglise…Il faut rétablir l’autorité. L’Etat doit incarner l’autorité. Ce qui signifie qu’il ne doit pas tout accepter. D’où la très grande nécessité d’envoyer des messages, des signals, forts…Aux citoyens.

  10. Marc dit :

    c’est le blog de seb ou une réaction ironique à « Moulin à paroles » :) ?

  11. seb dit :

    Les signes à envoyer aux Français ? Sinon au monde ? Que la France n’est pas hostile à l’Islam, mais qu’elle n’est pas prête à se renier pour autant. Comment envoyer des signaux ? Et bien…Pour commencer, en cessant cet affreux politiquement correct que plus personne ne supporte….Mais qui arrange bien les propandistes, idéologues, de tout poil !

    Les élus auront ils le courage – à leur niveau : local, national, européen, etc. – de dire que :

    -la France veut promouvoir un islam laic ?
    -qu’elle recherche pour ce faire toutes les bonnes volontés désireuses de débattre, et non de pseudos experts, ou références, qui ne sont en réalité que des idéologues, fanatiques, etc. ?

    Les « leaders musulmans » – comprenez les pseudos experts qu’on voit régulièrement sur les plateaux télé, et qui parlent au nom des « musulmans » ! Sans mandat pour ce faire ! – n’ont cessé de répéter qu’il n’y a « qu’un islam » ! Or, c’est tromper les gens, en toute impunité…Puisqu’on laisse penser que le vrai « Islam » serait celui qui emprunte les formes les plus extrémistes et perverties de la religion. Dès lors, l’islam modéré ou tolérant, apparait chez certains, fade, pour un aveu de faiblesse.

    La vérité, pourtant, c’est qu’il existe plusieurs interprétations du message du Prophète. Le temps est venu de choisir entre l’islam religion, enraciné dans une séculaire sagesse musulmane, et l’islam politique apparu au début du XXe siècle. (Les « fondamentalistes » style les Frères Musulmans, sont un courant qui n’existe que depuis 1927 !)

    Personne ne demande à quiconque de renier qui ou quoi que ce soit. Pas même la République. Pas même la France. En revanche, poser un regard critique sur l’instrumentalisation d’une religion, devient, là intéressant, et il est de la responsabilité de l’Etat – en sa qualité de garant de la liberté de cultes – d’intervenir lorsqu’une religion est utilisée à des fins politiques, pour porter atteinte à l’édifice républicain, à la « forme républicaine du Gouvernement », et lorsque cette religion s’éxonère de respecter la DDHC de 1789, consubstantielle à l’identité (constitutionnelle) de la France.

    Ce qui est précisément la situation actuelle. De même que les Français demandaient au roi de départager les courants religieux du Royaume, de même les élus de la République doivent ils recadrer ceux qui instrumentalisent la religion. Quelle qu’elle soit.

    Ce qui nécessite d’envoyer quelques pavés dans la mare…En sachant tout de même que les élus prennent relativement moins de risques que les Capétiens en leur temps. Car si Philippe le Bel risquait l’excommunication, et pire encore l’interdit sur son Royaume, voire même était en situation de le perdre – suite au comportement peu diplomatique d’un des légistes du roi, à l’égard du Pape – les élus républicains ne risquent qu’une seule chose : des menaces. A eux de ne pas céder au chantage exercé par certains idéologues et propagandistes.

    Assez d’angélisme ! Il est temps de dire que les GIA, talibans et autres Ben Laden sont bel et bien des musulmans ! Et que oui, ils recrutent dans les mosquées les terroristes en herbe !

    Nier cette réalité, c’est déresponsabiliser les musulmans de notre pays, mais aussi ne pas porter secours à personne en danger : car quelle famille de France, dont les membres ont choisi l’Islam comme religion, prennent des précautions, pour éviter de voir l’un des leur se retrouver enroler sous les bannières du Prophète pour des motifs bien troubles ? Aucune…Puisqu’on nie une réalité !

    Il est aussi temps que les élus – pareil : à tous les niveaux – appellent les musulmans de France, à la défense de la laicité française, seule à même de leur assurer, dans notre beau pays, la liberté de cultes. Il est temps d’appeler lesdits musulmans, à prendre conscience que les Ben Laden et consorts sont le produit de la décomposition de cet islam politique parvenu à une déspiritualisation du message coranique.

    Si « les représentants officiels » de l’Islam dans notre beau pays, ont condamné – de mauvaise grâce – les attentats aux USA, aucune argumentation de fond n’est venue contrebalancer les effets désastreux de cette vulgate djihadiste. Et ce silence dure depuis des années, laissant proliférer des dérives extrémistes, une vision grossièrement clivée du monde, une lecture littéraliste du Coran, une misogynie théorisée, une idée agressive de la « supériorité » de l’islam, un racisme antijuif, etc.

    Il est donc temps que l’Etat intervienne, pour recadrer les choses, et que via le conseil consultatif, dont j’ai parlé plus haut, via son appel aux musulmans de notre pays pour la défense de la laicité et la construction d’un Islam religieux et non politique, laic, et via une étude scientifique et historique de l’Islam, seule à même d’exercer un rapport critique sur ladite religion…Il assume son rôle d’autorité légitime.

    Ce recadrage pourrait passer par un développement des thèses en phase avec notre France. Ainsi, on pourrait réhabiliter les thèses de la théologie musulmane qui permettent l’évolution. Par exemple, la thèse du Coran créé, soutenu par le courant mutazilite contre celle du Coran incréé (qui n’est pas une obligation de foi). La thèse de la licéité originelle, formulée entre autres par le grand soufi Ibn Arabî explique que l’homme n’a pas à combler les silences de Dieu car « ce que la Loi tait n’est pas plus fortuit que ce qu’elle énonce ». En conséquence domine le principe de licéité. Or, sur le politique, le Coran est muet : « l’État islamique » n’est qu’une idée humaine n’ayant aucune valeur religieuse intemporelle.

    Que ne rappelle t on, par ailleurs, la thèse musulmane d’une distinction du spirituel et du temporel exposée doctrinalement par le cheikh Ali Abderraziq en 1925 ? Son idée principale est que l’Islam est un message de Dieu et non un système de gouvernement : « Ils ont fait de toi
    un roi, ô Prophète de Dieu, car ils ne reconnaissent aucune dignité plus élevée ! ». On pourrait lui trouver des précédents dans la pensée musulmane. Selon Hassan al-Basrî (mort en 728), qui appartenait à la catégorie des Suivants des Compagnons du Prophète, tout croyant se devait d’exprimer le jugement de sa propre conscience sur celui de ses chefs dont il réprouvait la conduite : la distinction du spirituel et du politique était ainsi stipulée.

    L’Etat pourrait aussi inciter les musulmans de France à abandonner la conception « identitaire » de l’islam, telle que la développe le mouvement fondamentaliste Tabligh ou un auteur comme Tariq Ramadan sur la base d’une imitation littéraliste du Prophète.

    Pour eux, l’islam est un mode de vie et la marginalité vestimentaire qu’ils prônent (voile pour les unes, barbe pour les autres…) est en réalité une stratégie de refus de l’intégration culturelle à la société, qui n’a strictement aucun fondement religieux.

    Elle a pour but d’habituer celui qui s’y soumet à vivre en état de dislocation mentale à l’égard de ce qui ne provient pas directement de sa « communauté » et alimente une occidentalophobie haineuse.

    Or, comme le disait Soheib Bencheikh, le Prophète n’a jamais vécu comme un marginal dans son milieu. L’imiter consiste donc, d’abord, à ne pas vivre comme un marginal dans sa propre Société. L’islam n’est pas une identité mais une foi, un rite, une spiritualité. Et sa théologie doit le proclamer.

    Faire comprendre cela aux musulmans – et ils sont réceptifs dès lors qu’on ne fait pas de généralité : du style tous les immigrés sont musulmans ! Voire doivent l’être ! Ou encore un musulman est nécéssairement un type qui fait du verlan (et au fond, qu’irait on lui reprocher ? Le verlan…C’est du français à l’envers ! Dommage que Mme Morano ne fustige pas plus ses collègues Ministres qui utilisent le globlish à toutes les sauces !) et porte une casquette à l’envers (mode…Issue des USA !) Ha bon ? – demande une volonté politique. Mais si celle ci est en place…Alors tout ira dans le bon sens.

    Surtout si les élus et/ou le Gouvernement se décident à respecter…Eux…La France, qui mérite bien qu’on l’aime. D’où défense de sa langue (que fait la commission parlementaire sur les questions européennes ? Et la commission des lois ?) Je vous invite à lire « bruxelles 2″ et « coulisses de bruxelles » pour voir l’intérêt que porte les actuels « gouvernants » à notre langue, pourtant présenté comme un élément consubstentiel à l’identité de notre belle France, par M. BESSON, de ses valeurs (est il normal que personne ne réagisse lorsque le principal conseiller du Président explique que la DDHC de 1789 est une « philosophie politique » ?), etc. Quand ceux chargés de défendre l’âme de la France, son prestige, sa renommée et ses prétentions…Désertent, n’est il pas logique que l’on attaque la France, comme la République du reste…? En se comportant comme les « émigrés de Coblence » comment les membres du Parlement, du Gouvernement, pourraient ils faire valoir des valeurs, une identité, d’un pays qu’eux mêmes trahissent, involontairement ou non par leur lâcheté ? Leur silence ? Ou encore leur soutien à « l’étranger » ?

    N’est il pas temps que les élus retrouvent l’esprit de 1789 ? Et que les « gouvernants » emboitent le pas à ceux qui « ont fait la France » plutôt que de s’inspirer du Directoire, et autres régimes peu vertueux ? Notre belle France ne mérite t elle pas d’être bien servi ?

  12. baillergeau dit :

    « le chef de l’Etat n’habite pas la même planète que ses interlocuteurs. »

    C’est une évidence, mais le PS aussi n’habite pas la même planète que ses interlocuteurs.
    Les disparités sont devenues telles que chacun parle pour soi, sans même s’en rendre compte.

    Dans un monde où le chômage va exploser et le travail pauvre se répandre, comment allons-nous accepter que d’anciens pays pauvres s’en sortent ?
    A cette croisée des chemins, où est le donneur d’espoir ?

  13. seb dit :

    Je partage, au combien, votre verdict baillergeau ! (Et je m’en tiens là, sinon marc va grogner !)

  14. Marc dit :

    ô combien ?

    j’aime assez l’idée d’envoyer sarkozy sur une autre planète.
    Je propose Pluton, à compter d’apres-demain.

  15. Catherine dit :

    On voit là, les conséquences de son élection, ce n’est pas une surprise..il est élu, on assume.
    Mais c’est vrai qu’il faut se soucier de la France d’après … aujourd’hui :-)
    Cela dépasse largement le cadre politique, on ne peut pas regarder le mal-être de haut et le comprendre, cela vaut vraiment pour l’ensemble d’une société plus prompte à juger qu’à se questionner.
    Je me réjouis de cette idée qu’ensemble tout est possible, ce qui ne fait manifestement pas parti de sa culture, car au-delà des mots reste la pratique. Elle se traduit ici en Bretagne par des actes :-)

  16. castillo gabriel dit :

    Question « moulin à paroles » Monsieur le Député, pourriez-vous nous dire quels est votre position, votre jugement, sur le « moulin à paroles » de Languedoc-Roussillon, votre cher ami, Georges Frêche !!! ? il est des moments où le PS devrait apprendre à prendre des décisions courageuses( pas comme la retraite par exemple!) à l’égard de ce personnage!
    Pour voir la vidéo, où, au passage il tacle Cécile Duflot (à la belle union de la gauche ;-) )…et attendre les propos tenus à l’égard de Fabius, c’est ici :http://www.lepost.fr

  17. seb dit :

    Certains élus mériteraient de la… »boucler ». Moi aussi d’ailleurs, car quand je me lance, j’ai du mal à m’arrêter. Allez, j »arrête de jacasser !

  18. RR dit :

    Mais justement la retraite s’applique à georges Freche. Il aura 72 ans en Juillet. S’il est élu, à la fin de son mandat, il sera encore plus vieux, ….

    Il n’y a pas que le pb du cumul.

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