1 137 voitures incendiées !

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Selon les chiffres de B. Hortefeux, 1 137 voitures ont donc été volontairement incendiées durant la nuit de la St Sylvestre.

10 000 fonctionnaires de police et de gendarmerie de plus mobilisés cette nuit (45 000 contre 35 000 en 2009), un doublement des interpellations (549 contre 288 en 2009) et des gardes à vues (398 contre 219 l’an passé) et simplement 10 voitures brûlées en moins que l’an passé !

Ce constat est profondément inquiétant. Après 7 années de pouvoir, 15 lois renforçant la répression, 120 modifications du code pénal, l’état latent de violences installé ne recule pas.

Le gouvernement serait bien inspiré lors de la prochaine discussion de la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure dit « LOPPSI II » de revenir sur la purge organisée des effectifs de policiers et de gendarmes. En effet, 2 744 devraient être supprimés en 2010.

On ne combat pas la délinquance en altérant la capacité opérationnelle des forces chargées de protéger les Français.

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10 réponses à 1 137 voitures incendiées !

  1. yh dit :

    bonjour,

    il y a un article très intéressant sur le site du monde qui détaille les politiques menées par quelques municipalités socialistes dans le domaine de la lutte contre la violence et l’insécurité.

    la sécurité restant à mon sens une valeur éminemment sociale, je suis convaincu , comme le démontrent ces exemples, que la gauche dans ce domaine peut proposer une alternative mêlant justice sociale, pragmatisme et efficacité .
    à l’opposé de l’angélisme des années 90.

  2. seb dit :

    Monsieur Urvoas, j’ai eu grand plaisir à vous écouter dénoncer la satisfaction indigne et surtout indécente de M. Hortefeux.

    Au vue des réactions (même s’il semble que sous la pression de leurs lecteurs choqués et indignés les journaux commencent à être un peu moins complaisants) – tant sur le net (cf les commentaires des internautes sur les sites des journaux (particulièrement sur le « Figaro » qui en trois heures est passé de la satisfaction la plus totale « nuit calme le soir de la saint sylvestre » à un scepticisme doux « calme relatif la nuit de la saint sylvestre) que dans la rue et même dans les maisons de retraite (chaque année je me rends dans une trentaine d’entre elles avec mon épouse pour fêter la bonne année aux dites personnes agées : et bien la conversation tournait partout sur « ce Gouvernement en plein délire », « qui prend les Français pour des idiots » et le Président « qui se prend pour Napoléon (il est vrai que lui avait un chef de la police qui assurait la sécurité (en même temps, pouvait on s’attendre à autre chose avec un ex régicide ?) mais ne lui arrive pas à la cheville ». J’ai même eu le plaisir (relatif car il m’est désagréable de voir la France souffrir pour que les gens ouvrent leurs oeillères) de voir une dizaine de « sarkôlâtres » (l’année dernière il était tout bonnement impossible de leur faire comprendre que le Gouvernement, le Président, se moquaient de la France : ils n’en avaient que pour « ce bon Président qui enfin agit ») n’avoir pas de mots assez durs pour l’équipe en place…Surtout que le discours présidentiel (qu’ils ont suivi) a fait un véritable flop.

    Attention tout de même : ce mécontentement, cette colère ne va pas générer chez eux un vote à « gauche » et plus particulièrement « PS » parce que pour l’heure, la « gauche » c’est le laxisme (que M. Delanoé ait pris le parti du violeur d’enfant (même artiste) a fait beaucoup de mal, même si cela a rabaissé aussi sarko dans leur estime), les impôts (il est vrai que vers chez moi, les élus « socialistes » n’y vont pas de main morte), la triche (Mme Aubry « élue » bananière : le seul moyen de lui faire retrouver la face (et celle du PS) c’est qu’elle porte plainte pour diffamation à l’encontre des auteurs du livre qui a révélé la (les) fraude(s)) et surtout l’impuissance (impuissance à s’unir (même contre une personne ou un parti : « l’ennemi de ton ennemi est mon ami »), impuissance à sortir des querelles policiennes (pour s’intéresser à la France), impuissance à proposer une solution de rechange ou double jeu (le PSE vote comme le PPE en Europe : le PS s’indigne de la « privatisation » de la Poste, mais le PSE (et M. Jospin) ont accepté l’ouverture postale : où est la cohérence ?)

    N’hésitez pas, c’est nécessaire, à dénoncer « l’étrange » consensus des médias sur la nuit de la Saint Sylvestre. Il est « étrange » que l’an dernier ils n’aient pas eu de mots assez forts pour dénoncer l’incurie gouvernementale…Et cette année estiment « normal » (apparemment) que 1000 voitures brûlent ! Tout cela avec un sureffectif de policiers, et moins de personnes dans les rues !

    N’hésitez pas, non plus, à demander la démission de M. Hortefeux. N’est ce pas M. SARKOZY qui avait dit vouloir évaluer ses Ministres en fonction de leurs résultats ?

    De toute évidence, celui ci est incapable de faire respecter 1) la loi 2) un droit naturel, inaliénable, et sacré 3) un pouvoir régalien.

    Serait il possible que le PS – via les maires ? Après tout ne sont ils pas habilités à exercer des activités de sureté dans leur commune ? – se renseignent pour savoir le nombre de plaintes déposées (nécessaires pour pouvoir être remboursé par l’assurance) dans les jours suivants la Saint Sylvestre, concernant des voitures brûlées ? De cette manière, on verra la « fiabilité » des données gouvernementales. Autres sources : suivre le taux d’immatriculations refaites pour cause d’incendie.

  3. seb dit :

    Concernant maintenant les mesures à prendre, serait il possible que le PS demande :

    1) Que soit annulée – ou abrogée – la mesure qui permet, depuis octobre 2008, de se faire rembourser son véhicule incendié, alors même qu’on n’est pas couvert pas l’assurance ?

    (Les véhicules incendiés volontairement c’est 10% des voitures brûlées en France, à l’occasion de la Saint Sylvestre. Cette mesure est donc incitatrice pour faire brûler son véhicule volontairement (et ainsi touché l’assurance)…Ce qui n’était pas son but initial. (Et en plus c’est discriminant pour ceux qui continuent bêtement de payer leur assurance pendant que d’autres sont protégés sans payer) Mais en plus, elle donne un argument massif aux assurances (qui expliquent devoir « compenser » leur effort de gratuité auprès de ceux qui ne payent pas l’assurance) pour augmenter les tarifs des assurances !)

    2) Puisque les incendiaires sont majoritairement des mineurs – pour la simple raison qu’ils ne peuvent être retenus par la police – en appeler à la famille et à l’école.

    A la famille : responsable juridiquement des mineurs en cause, celle ci doit rembourser la dette que le mineur coupable (ce qui nécessite un procès bien sur, où la culpabilité du prévenu serait incontestable. Il ne s’agit pas de s’en prendre à la famille du prévenu, si celui ci n’est qu’un suspect (donc innocent jusqu’à preuve du contraire), et que donc ni sa culpabilité n’est pas avérée) aura commis envers la Société.

    –une dette financière : remboursement du véhicule incendié, à son propriétaire. Tant que cette dette financière n’est pas remboursée, toutes les aides sociales, fiscales, et autres, tombent.
    –une dette morale : TIP pour le mineur incriminé et excuse officielle à présenter à sa victime.
    –une dette civique : le mineur incriminé perdra ses droits civiques (possibilité de voter, de se présenter au suffrage des électeurs, possibilité de se marier, possibilité d’acquérir une propriété, possibilité de travailler dans la FP, etc.) pendant cinq ans, suivant sa majorité légale.

    En cas de récidive, l’incriminé perdra la nationalité française. Et tout ce qu’elle induit. Et il ne pourra plus vivre sur le sol français (le sol français, pas uniquement de la métropole). S’il a la double nationalité, la France pourra l’aider à se rendre dans le pays où il conserve la nationalité. S’il n’a que la nationalité française, il devra demander aux autres pays s’ils acceptent de lui en conférer une nouvelle, puisqu’il ne pourra plus se présenter comme « Français ». Là encore, la France pourra l’aider pour ses démarches.

    Ce sont des mesures dures, mais nécessaires, pour que les familles prennent conscience de leur responsabilité légale, et de ce qu’elle implique. Si des jeunes gens se retrouvent dans la rue, à point d’heure, alors qu’ils sont mineurs, il y a bien une raison. Même le soir de la Saint Sylvestre, il n’y a aucune raison pour que des mineurs circulent, seuls (c’est à dire sans accompagnant adulte et responsable) dans les rues, et donc puissent se préter à des activités répréhensibles.

    M. Hortefeux se félicite d’avoir fait réduire de 20% les voitures brûlées dans la petite couronne. Mais mesure t il bien que 20% c’est peanuts ? Et que si l’on ne peut – et qu’on ne veut non plus – mettre un policier derrière chaque citoyen…On n’obtiendra des résultats réels que le jour où l’on se décidera d’en appeler à l’autorité parentale, et à la responsabilité légale qu’elle implique. Quand une famille verra que les actes de ses enfants mineurs a des implications graves, tant pour les victimes de ces derniers – qui perdent leur moyen de locomotion et de travail – que pour eux mêmes, alors elle sera plus vigilante, et surveillera plus sérieusement lesdits enfants. (Qui souvent sont manipulés par des plus grands, qui conscients qu’un mineur sort plus rapidement d’un commissariat qu’un majeur, les utilisent pour commettre des délits : que ce soit les vols de voitures, les voitures brûlées, ou les cambriolages (rien que chez moi, six cambriolages. Age des cambrioleurs : sept et huit ans !)

    De la même façon, les mineurs en tireront des leçons. Car s’ils se moquent – ou ignorent – les problèmes que causent leurs actes, ils restent très sensible lorsque c’est leur famille qui fait les frais de leurs actes.

    Attention : on peut s’attendre, avec une telle mesure, à une épreuve de force pour l’Etat (et le PS). Car les associations machin truc chouette ne manqueront pas de victimiser les mineurs, et ceux qui manipulent les mineurs (et n’ont aucun intérêt à perdre une poule aux oeufs d’or) à jouer la violence contre l’Etat (en incendiant par ex des commissariats, en organisant des manifestations dans les quartiers, voire en s’en prenant à la personne même des policiers) Il convient donc d’être ferme sur cette mesure, pour qu’elle ne reste pas lettre morte. En gros, l’Etat ayant déjà trop reculé, il convient qu’il montre qui « fait la loi » en France. Et cela même si cela exige des mesures un peu dures. (Si on cède, un jour ou l’autre, il faudra envoyer l’armée, ou voter des lois permettant aux citoyens de circuler avec des armes, pour se protéger)

    3) Dans le même temps, il faut soutenir les forces de l’ordre, sans tout accepter, mais avec fermeté. Car si l’on fait état des chiffres des voitures brûlées pour la Saint Sylvestre, ce n’est pas qu’à cette période que l’on brûle des voitures…Et que donc on prive des gens (sans aucune raison, par « jeu » ou « challenge ») de leur outil de travail/ou et/locomotion. Ou que d’autres actes délictueux sont commis, qui portent atteintes à la sureté du territoire.

    Je trouve d’ailleurs dommage que le PS reste silencieux sur ces questions, voire pour certains élus, prenne le parti des coupables. (Et j’utilise ce mot, car leur culpabilité est prouvée)

    Quelques ex :

    Récemment, je regardais le JT, qui relatait l’histoire d’un jeune homme aux prises avec les vigiles de CARREFOUR. Quand soudain, j’entends le procureur dire : “Il est inadmissible qu’un homme meure pour une canette de bière.” Phrase reprise par l’AFP et donc par tous les journaux nationaux (voire même locaux)

    Comment peut on tenir, quand on est procureur, de tels propos ? En France, on ne meurt pas pour une canette de bière ! Nous ne sommes pas au far west !

    Ces propos ressemblent d’ailleurs à ceux d’autres procureurs (voire avocats ou Ministres) qui expliquent qu’un « jeune homme est mort pour le vol d’un scooter » ou parce qu’il « n’avait pas ses papiers » ! Nous ne sommes pas en guerre, ni même sous l’Occupation, ni même dans l’anarchie la plus complète.

    En France, même s’il est mis à mal, nous sommes toujours dans un état de droit. Et si certains tentent de décréter la loi du plus fort sur celle du plus faible, il est du devoir des citoyens, et plus encore des élus, de rappeler, fermement, et hautement, que la France est un état de droit…Ce que ledit procureur et ses collègues, et même certains Ministres (comme MAM) ont apparemment oublié ! Et pour ma part, je trouve que les propos de ces personnes sont autrement plus graves que ceux tenus par un préfet constatant une réalité (oui, il y a plus de personnes ayant la peau noire en Guadeloupe qu’en métropole, pour la simple raison qu’il y a plus de soleil, donc nécessairement plus de mélanine) ou un humoriste contestant (c’est son droit le plus strict, en vertu de la DDHC de 1789) la version américaine du 11 septembre 2001.

    Dans 99,99% des cas, lorsqu’une personne vole quelque chose dans un magasin, elle est généralement stoppée par les vigiles du magasin, qui lui demandent de redonner l’objet volé ou de le payer, et après çà du balai. Au prochain écart, les vigiles appeleront la police.

    Dans 99,99% des cas, lorsqu’une personne circule sur un scooter, de manière illégale (soit que le scooter soit volée, soit qu’elle n’ait pas l’âge légal pour circuler sur ledit scooter, soit que ce dernier ne lui appartienne pas en propre (mais par ex à l’un des membres de sa famille), la personne est généralement stoppée par les forces de l’ordre, elle est parfois (pas toujours) retenue en garde à vue, doit payer une amende, et puis on en parle plus.

    Dans 99,99% des cas, quand une personne circule sans papier en France, elle est conduite au poste. Si elle n’a pas ces papiers sur elle, mais qu’elle en possède, elle a cinq jours (il me semble) pour les apporter au commissariat, et la vie reprend son cours. Si elle est en France, de manière clandestine, elle peut faire une demande pour en avoir, et si ses démarches sont un échec, elle est ramenée dans son pays natal.

    Quand le procureur cité dit que le jeune homme est « mort pour le vol d’une canette de bière »…Il montre bien qu’en dépit de ses cours de droit, il ignore (ou méprise ?) la DDHC. Car ceux (les 0,01%) qui n’obtempèrent pas, sont coupables de désobéissance, de résistance.

    DDHC « Article 7 – Nul homme ne peut être accusé, arrêté ou détenu que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires doivent être punis; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la loi doit obéir à l’instant; il se rend coupable par la résistance. »

    Quand un jeune homme entame une course-poursuite avec les flics, fait du scandale à l’embarquement, ou s’en prend aux forces de l’ordre de manière physique, il n’est plus « victime » mais bien « coupable »…Au sens où il se rend pas à la loi.

    Si, légitimement, la famille du voleur, clandestin, délinquant, manifeste sa colère, son émotion, et si tout aussi légitimement peut exiger de l’Etat qu’il fasse son possible pour que la force publique, exerce ses missions en évitant le plus possible un dénouement funeste, et peut tout aussi demander une enquête pour déterminer que dans leur mission ladite force publique n’a pas commis d’actes arbitraires, ou utiliser la légitimité qui est sienne de manière abusive (pour son intérêt particulier et non celui de la Société), bref que ladite force publique est bien conforme à la DDHC de 1789…En revanche, il revient à l’Etat de défendre la force publique, quand celle ci est accusée malhonnêtement, et de rétablir les faits, tels qu’ils sont. « On ne meurt pas, en France, parce qu’on a volé, tué, brûlé une voiture, ou parce qu’on a pas ses papiers d’identité sur soi…Mais on risque effectivement la maltraitance (des échymoses à la mort) si on résiste, si on n’obtempère pas, dans l’instant, à la force de la loi)

    « Article 9 – Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi. »

    La « violence » policière est donc légitimée, dès lors qu’elle s’avère « nécessaire pour s’assurer de la personne » de l’individu suspect (si celui ci obtempère, dans l’instant, il n’a pas à être « maîtrisé »)…Et qu’elle nécessite l’arrestation de la personne.

    Ainsi, quand un policier, parfois de manière violente, arrêtent des manifestants, qui se rendent à la loi, ces derniers peuvent porter plainte contre lesdits policiers. Et il est légitime que les partis politiques, condamnent l’acte du policier, qui est un abus de droit, qui viole les droits naturels, inaliénables, sacrés de l’Homme et du Citoyen.

    En revanche, quand un jeune homme fait du scooter, et pour éviter un contrôle policier entame une course poursuite avec les policiers, qui se termine dans un arbre communal, les partis politiques doivent défendre la force publique nationale, puisque la culpabilité n’est pas du coté des policiers, mais de celui qui s’est rendu coupable de résistance devant un acte légitimé par la loi : il est « normal » que la police fasse (de temps à autre) des contrôles routiers. Il serait même bon que les politiques dénoncent la complaisance des médias, qui ont tendance, très souvent, à faire de ces personnes, des victimes qu’elles ne sont pas (ou alors uniquement du coup du sort)

    Si les journalistes – à commencer par ceux de l’AFP – n’ont pas à jouer les moines copistes des politiques, au sens où ils ont la liberté d’expression, en revanche, ils sont censés être des citoyens, et à ce titre, ils ne doivent pas « ignorer la loi », voire même l’interpréter à leur façon.

    Tout ceci doit, bien sur, aller de pairs avec une aide aux familles pour qu’elles puissent vraiment exercer leur autorité parentale, avec aussi un effort associatif et scolaire, et une politique d’exemplarité au sommet de l’Etat…A commencer dans les partis politiques. Si la DDHC est constamment violée dans les partis politiques…Comment pourrait elle faire « force de loi » auprès de ceux qui contestent la loi elle même ?

  4. baillergeau dit :

    @seb

    Dans ta virulence à réprimer, tu t’égares !
    Retirer la nationalité à quelqu’un qui est français, tu fais comment ?
    Les pays les plus pacifiés savent tous que la stricte maîtrise de la répression est la plus efficace des mesures de sécurité.

    Modestement, je crois à un silence consensuel radio/tv/journaux/internet sur les chiffres dont la diffusion favorise la compétition, à une vérification des chiffres auprès des assureurs (commission parlementaire) et au retour sur le terrain de la police de proximité avec les effectifs nécessaires.

  5. Tu as raison enlever des moyens ou mal les employer , cela ne va pas dans le sens de la SECURITE !
    Un jeune de 15 ou 30ans qui brule une voiture parle peut-être à la société , mais il utilise un mauvais média !
    Mais c’est vrai que c’est personnages m’interpelle quelque part , dans le passage à l’acte , est-ce leur seul moyen de s’exprimer?
    Bruler la voiture d’un smicard d’une grande usine quel est le message??
    Il faut nous en attrapper quelques uns Jean-Jacques et leur donner la parole !

  6. “Article 9 – Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.”

    La “violence” policière est donc légitimée, dès lors qu’elle s’avère “nécessaire pour s’assurer de la personne” de l’individu suspect (si celui ci obtempère, dans l’instant, il n’a pas à être “maîtrisé”)…Et qu’elle nécessite l’arrestation de la personne.

    Tout est dans : est-il nécessaire d’employer la violence !
    Quand des policiers ou gendarmes au lieux d’être 5 ou 6 sont 2 ou 3 , ou à 25 km d’un incident ou les deux à la fois. Il reviens à la collectivité , cela veut dire nous de se poser la question si ce n’est pas aussi un manque de moyen avec un manque de maitrise !

  7. seb dit :

    « Retirer la nationalité à quelqu’un qui est français, tu fais comment ? »

    En lui enlevant le lien juridique qui le lie à la France tout bonnement. Cela s’est fait dans le passé, je ne vois pas pour quelles raisons la France devrait tolérer que certains de ses enfants manifestent à son égard de l’hostilité, sinon de la haine, via des actes parfaitement imbéciles.

    Personnellement, j’espère qu’on aura pas à en arriver là. Mais si c’est nécessaire, alors il convient que la France se fasse respecter. Bien sur, comme précisez dans mon message précédent, il convient que les membres des partis politiques, comme la DDHC de 1789 le leur « ordonnent », se décident à lire, à retenir, et surtout à respecter la DDHC de 1789.

    De cette manière NOTRE PAYS (je précise car pour une raison que j’ignore les « politiques » parlent très souvent, de « ce pays » comme si la France leur était étrangère, alors que c’est le leur) pourra être encore plus digne d’être aimé, et la bande d’énergumènes qui ne trouve rien de mieux à faire que de brûler des voitures ou embêter les citoyens lambda – bizarrement, si c’était la voiture d’un pote d’Hortefeux ou consort qui avait brûlé on aurait eu une réaction scandalisée de la part du Gouvernement – aurait peut être plus de respect à son égard.

    « Modestement, je crois à un silence consensuel radio/tv/journaux/internet sur les chiffres dont la diffusion favorise la compétition »

    Je n’y crois pas trop. Ayant vécu en banlieue parisienne (avant de rencontrer mon épouse) – et eu ma voiture (de service en plus) brûlée – il n’y avait pas besoin de technologies pour le « décompte » des voitures brûlées. Il suffisait de se rendre au bistro du coin, voir de simplement se mettre à sa fenêtre pour compter les feux.

    Même avec un « silence » sur les médias, il restera toujours le portable, le « téléphone arabe » et que sais je encore. Pas besoin de technologies pour établir un « score ».

    Surtout, je crains que si l’on adoptait la stratégie « black out » sur les chiffres des voitures brûlées, ils trouveraient autre chose pour « contraindre » les médias à diffuser leurs méfaits. Du style « brûlons une école », un « commissariat », bref un truc un peu « symbolique » qui là ne pourra pas être tue.

    Sincèrement, j’ai beaucoup cru à une solution « pacifique » – pendant un moment, on a même fait vers chez moi des « veilles citoyennes » – avec dialogue, éducation, et même (ré)insertion (comme j’ai une entreprise j’ai pris beaucoup de jeunes gens dans celle ci et même quelques anciens taulards)…Mais chaque année il y avait toujours plus de personnes désoeuvrées, déséquilibrées pour certaines, et une déresponsabilisation totale des familles (aidée par les maires successifs qui en gros promettait l’Etat nounou), le tout accompagné de l’augmentation de trafic en tout genre, rendant un travail honnête repoussant.

    Alors oui, c’est vrai, je perds (un peu) espoir. Je continue de m’investir, mais je pense que ce qui manque c’est l’Etat. Pas l’Etat nounou, mais l’Etat qui assure la sureté, et si je puis dire autoritaire, sans être « bushiste ». Cela peut paraitre bête, mais beaucoup de jeunes gens sont en très grande attente d’un Etat voulant se faire respecter. Sans se prendre pour autant pour rambo.

    Que ces jeunes gens « testent » l’Etat, comme un gosse teste ses parents pour savoir qui fait la loi à la maison, ou un employé « teste » son employeur s’il a (pardonné moi l’expression s’il y a des dames qui viennent sur ce blog) pour savoir s’il a des couilles…Rien de plus normal. Ce qui ne l’est pas, c’est qu’à la suite de parents qui ont « démissionnés », l’Etat inverse les rôles en demandant aux gosses d’assumer l’autorité, et de continuer (forcément) de le faire à l’âge adulte.

    J’ai lu un livre très intéressant qui s’appelle « le royaume désuni ». Je le conseille à tous. Cela donne à voir ce qui arriver quand un Etat disparait et que peu à peu les habitants se retrouvent seuls, sans personne pour assurer un ordre légitime, car admis par tous.

    Dans ce roman, James Lovegrove raconte l’histoire de sa Nation, l’Angleterre, mise au ban de la Communauté internationale à cause des mauvais choix de son Gouvernement. Il y décrit les affres d’un pays en ruine et dépouillé par les bombardements de la Communauté Internationale. Cette Communauté qui jugea bon de calmer les révoltes du peuple britannique contre son Gouvernement en les arrosant de bombes.

    Un Gouvernement d’ailleurs partie en direction des Caraïbes – et oui, l’auteur n’a pas une très grande confiance dans la sollicitude que pourrait avoir les gouvernants de son pays en cas de problème – se réfugiait et surtout pour ne pas subir le mal-être d’un pays quasiment retombé à l’âge de pierre. Un pays qui survit en minuscules communautés aussi bien à la campagne que dans les villes. Des survivants qui essayent de reconstruire leur pays et leur mode de vie, peu à peu, en s’accrochant à de vieilles traditions ancestrales et à de vieux mythes britanniques.

    Dans cette Angleterre désunie, pas de nourriture, pas d’électricité, pas d’eau et surtout le traumatisme des bombardements et de l’absence d’un Etat fort pouvant préserver contre la loi du plus fort. Ainsi, dans l’histoire, l’anti héros Fen voit son épouse kidnappée par les Bulldogs, un gang qui fait sa loi à Londres. Enfin…Sa guerre de gangs. Car la capitale anglaise est divisée en plusieurs quartiers gérés par des gangs : les Bulldogs anglais, les Frénétiks ou les Razorboys.

    James Lovegrove imagine ces gangs urbains de manière fidèle à ceux qui peuplent certaines villes : les Bulldogs anglais ressemblent à des hooligans et les Frénétiks à un gang de rappeurs américain. Ces gangs sont toujours prompts à se battre pour récupérer un bout d’un territoire ennemi. Ils sont donc belliqueux, violents et pour la plupart très stupides…Mais pas dépourvus d’armes. Ils représentent la folie dans laquelle nous pouvons tomber quand il n’y a plus règle de sociale.

    Je ne veux, bien évidemment pas, un tel sort pour notre beau pays, notre France. C’est pour çà que les solutions pacifiques, je veux bien…Mais est ce qu’on ne fait pas, même involontairement, les affaires des salopards qui bien souvent « recrutent » des jeunes gens pour des activités illégales ? Je crains qu’à la manière de Louis XVI, on joue la complaisance, puis le compromis…Et que plaqué au mur, on se durcisse dans un entêtement catastrophique. Louis XVI ne voulait pas faire couler le sang de son Peuple. Mais par son attitude, par sa faiblesse, son indécision, ses a coups (un jour pacifique, le lendemain on joue les gros bras), il a favorisé une radicalisation des partis…Avec les conséquences qu’on sait.

    Si la Révolution n’est pas un héritage à jeter, bien au contraire, elle aurait pu être beaucoup moins violente, si Louis XVI avait su comprendre que son Peuple attendait un roi qui agisse, qui décide, et non un roi falot, voyant les événements défilés…Et une fois au pied du mur, un roi incapable de comprendre qu’il fallait désormais tenter d’accompagner le mouvement, non s’y opposer, au risque de provoquer une radicalisation funeste, qui au lieu de « moderniser » la France, allait provoquer le rejet de la Monarchie, mais pas seulement. De tout ce qui, de près ou de loin, allait s’y rattacher. Et tant pis pour les victimes innocentes.

    Mais force légitime n’est pas force arbitraire. Si j’appelle à un Etat protecteur, autoritaire, régalien…Je n’appelle aucunement à une dictature. Si Louis XVI a fait preuve de faiblesse, Napoléon a lui abusé de la force en tuant un « fils de France ». Il s’en est d’ailleurs immédiatement rendu compte, via les rapports de son Ministre régicide.

    « Est-il nécessaire d’employer la violence ! »

    La DDHC répond à la question. Oui, la violence peut être nécessaire. Si un suspect « se rend coupable par la résistance »(à la loi). Si le suspect estime que la police a fait preuve de « rigueur » à son égard, qui était par ailleurs injustifié, au sens où il n’était pas « coupable par la résistance », il convient qu’il porte plainte.

    A cet égard, il faudrait retirer aux policiers le droit de porter eux mêmes plaintes…Lorsqu’une plainte leur est adressée. Ayant quelques « potes » dans la police, il arrive fréquemment (c’est eux qui me le disent) que des policiers se rendant compte qu’ils ont manqué de délicatesse à l’égard de certains prévenus, déposent immédiatement plainte contre les plaignants (généralement pour outrage. Qui prouvera le contraire ?), pour contraindre ces derniers à retirer leur plainte.

    La plainte pour « outrage » est en effet devenu un vrai abus de droit, que pratiquent certains policiers (pas tous heureusement).

    Pour commencer, c’est le policier qui constate le délit mais c’est aussi lui qui se déclare victime. Difficile pour un citoyen de se défendre face à un citoyen assermenté, les magistrats reconnaissant qu’il s’agit d’audiences délicates. Je ne vous raconte pas certaines situations où l’on a deux agents de l’Etat – une instit et un flic par ex – où les juges sont très embêtés pour trancher. Et finalement donnent raison au policier, en raison de leur « serment ».

    Comme l’explique Fabien Jobard, chercheur au CNRS et spécialiste du droit et des institutions pénales, qui a réalisé une étude sur le sujet, les délits d’outrage à l’encontre des policiers sont dus (et leur augmentation notamment) au fait que la Société recours de plus en plus à la Justice pour régler ses différends, et les policiers ne sont pas épargnés.

    Dès lors, pour eux, dresser un rapport d’outrage, c’est se couvrir de difficultés, lorsque par exemple l’interpellation s’est mal passée. Ces poursuites se finissent au tribunal et les juges voient affluer ce type d’affaires, qui sont délicates à gérer comme l’explique Emmanuelle Perreux, présidente du syndicat de la Magistrature : « La difficulté, c’est de comprendre le contexte, avec cette difficulté supplémentaire : on a d’un côté la parole policière, qui a une valeur dans notre société puisque les policiers sont des fonctionnaires assermentés, et de l’autre côté des citoyens qui n’ont souvent que leur parole pour contester les faits. Ce sont des affaires à toujours manier avec précaution. Lorsque vous avez quelqu’un, mis en cause, qui clame son innocence, il est toujours très difficile pour lui de rapporter la preuve inverse de celle de la parole des policiers ».

    Je pense que ce serait vraiment une bonne chose si on retirait ce droit de rédiger un rapport d’outrage(s) aux policiers. Et qu’à la place, on leur donnait la DDHC pour « bible ». Les silences des éventuelles victimes des policiers m’angoissent beaucoup plus que les sévices physiques à l’égard de « coupables par résistance ».

    Les citoyens « lambda » seraient ainsi qu’ils peuvent faire l’objet d’une « violence » légitimée par la DDHC (dès lors qu’elle est « nécessaire ») s’ils résistent à un contrôle policier par ex. Et de leur coté, les policiers seraient qu’ils n’auraient plus d’assurance tout risque, et qu’ils leur faudra démontrer que la violence qu’ils auront exercer était « nécessaire ». Les policiers sont formés pour « maitriser » une personne. S’il s’avère que l’avocat d’un suspect constate que la « maitrise » d’un individu s’est faites hors du champ légal, alors le policier risquera un blame et une condamnation.

    Attention : la « violence » illégitime peut ne pas être que physique. Aux juges d’interpréter son sens – une humiliation gratuite (se dévêtir en public par ex), demander à une personne de faire des choses dégrantes (du style ce que l’armée américaine avait exigé de certains Irakiens), demander à une dame une relation sexuelle non consentie – à moins que le Législateur décide « d’éclairer » le juge pour faire le tri en graduant les niveaux de « violence ».

  8. seb dit :

    Les « oublis » de la « droaaate » (car il y a(vait) une droite en France qui était un peu intelligente parfois)

    « Il y a 10 ans, la publication des statistiques sur les voitures brûlées lors du Nouvel An créait un émoi politique et médiatique important. La droite accusait le gouvernement Jospin de ne pas répondre aux problèmes d’insécurité. En septembre 1999, Jacques Chirac s’alarmait des 14 000 incendies volontaires pour 1998. Une année qui s’était conclue par une Saint-Sylvestre agitée à Strasbourg mais très calme dans le reste de la France : à peine une centaine de véhicules incendiés, au total.

    Une décennie plus tard, le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, se félicite publiquement d’avoir permis aux Français de passer une soirée de Saint-Sylvestre « calme », alors que 1 137 véhicules ont été incendiés dans la nuit. Contre 1 147 véhicules l’an passé. Voici les chiffres des années précédentes :

    878 voitures brûlées en 2008,
    397 en 2007,
    425 en 2006,
    337 en 2005,
    324 en 2004

    Il s’agit des chiffres officiels alors transmis à la presse par le ministère de l’intérieur. Le Nouvel An masque un mouvement de banalisation du phénomène : depuis cinq ans, le ministère de l’intérieur ne parvient pas à faire diminuer le nombre global d’incendies de voitures, ceux du Nouvel An et du 14-Juillet comme ceux du quotidien. L’année 2005, marquée par les trois semaines d’émeutes, avait été qualifiée d’exceptionnelle (45 588 véhicules incendiés, dont 10 000 pendant les émeutes). Hélas :

    44 157 voitures brûlées en 2006,
    46 814 en 2007,
    plus de 40 496 en 2008
    et probablement plus de 40 000 en 2009.

    Tous les rassemblements importants sont devenus à risque : le Nouvel An, mais aussi les nuits des 13 et 14 juillet (500 véhicules), les matchs de football (au moins 300 véhicules brûlés en France en marge du match Egypte-Algérie), les élections importantes (730 voitures le soir de la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007). Un phénomène unique en Europe à cette échelle ! »

    Merci « le Monde » pour ce rappel salvateur…!

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/05/en-une-decennie-le-phenomene-des-voitures-brulees-s-est-etendu-et-banalise_1287638_3224.html#ens_id=1286068

    Et tout cela après x lois « répressives » (sans décret difficile de les appliquer : cf ubu loi) mises en évidence par « ubu loi » ! Qui a dit que la « droaaaate » était crédible sur le plan sécuritaire ?

  9. RR dit :

    Merci, Mr Seb. C’est effarant. c’est étonnant qu’il n’y ait pas plus de bruit des médias et des politiques là-dessus. Merci pour ces chiffres que vraiment je découvre.

    Ha, by the way, bloavezh mat d’an holl.
    Meilleurs voeux 2010

  10. seb dit :

    C’est le journaliste du « Monde » qu’il faut remercier. En tout cas, si l’UMP fait campagne sur la sécurité, le PS a de quoi argumenter !

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