Crise du lait, rien n’est réglé

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Hier j’ai passé une partie de l’après midi avec une trentaine d’agriculteurs – dont beaucoup de producteurs de lait – dans l’exploitation de Catherine Louédec à St Evarzec.

Contrairement à ce que leur silence public pourrait laisser penser, leurs inquiétudes voire leur détresse demeurent. Comment ne pas les comprendre : ils ont perdu 30 % de leurs revenus en l’espace de trois mois par rapport à l’année précédente. Quelle profession supporterait une telle situation ?

Comme lors de ma rencontre avec Serge le Doaré à Plomelin, le 29 mai dernier, j’ai pu mesurer l’incroyable conjugaison de facteurs qui explique la gravité de la situation : un déséquilibre mondial momentané, la baisse des aides et la fin annoncée des quotas au plan européen, la disparition d’un mécanisme français de régulation des prix et le comportement particulier de la société Entremont !

Je vais naturellement utiliser tous les moyens à ma disposition pour relayer ce que j’ai appris. Ainsi ce jour je vais inviter le nouveau ministre à venir dans la circonscription pour qu’il mesure concrètement la gravité de ce qui se joue. Les pouvoirs publics ne peuvent pas rester sourds à ces appels au secours.

NB : photo empruntée au site du Télégramme, page St Evarzec

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3 réponses à Crise du lait, rien n’est réglé

  1. Avec toi jean-jacques, je soutiens le mouvement, et moi aussi je suis de près les intérêts des laitiers , mais des autres producteurs aussi , et ils ne faut pas les oublier !
    Mais il est naturel aussi que cette profession fasse « le ménage » chez elle !
    Pour l’instant le silence est d’or , et j’irai si il le faut (invalide) à leur rencontre leur apporter mon soutien socialiste , mais aussi des vérités qui choquent en particulier les 99% des agriculteurs qui eux peuvent se regarder dans une glace le matin (pour ce raser ou se maquiller)

    LE LAIT ,LE COCHON, LE POISSON FONT VIVRENT LE BRETON!
    le poisson est presque mort ….

  2. Jean Rambert dit :

    Sur le problème du lait, je n’ai que des connaissances très ordinaires, mais comme je suis citoyen et de plus militant politique, je voudrais être certain qu’une présentation erronée ne conduise pas au soutien de positions impossibles à défendre.

    Comment parler de l’évolution du prix du lait, sans incorporer les effets de la concentration des cheptels (ex: entre 89 et 99, doublement du nb de vaches par exploitation), sans parler des gains de productivité acquis ou possibles, sans évoquer le doublement du cours des produits laitiers en 2007 (quel usage a été fait de cette manne imprévisible ?) et enfin pourquoi les producteurs de lait ne sont pas tous en coopératives «authentiques» pour garder la valorisation du produit livré ?

  3. seb dit :

    Question peu être un peu bête mais…Pourquoi, plutôt, ne pas faire venir le commissaire à l’Agriculture ? Il est probable qu’il vous écoutera pas plus que l’actuel Ministre !

    Sans parler du fait que ce brave commissaire européen a plus de moyens que le Ministre – qui de toute façon ne peut rien faire sans l’avis du commissaire – et qu’on pourrait ainsi corriger une habitude bruxelloise, consistant à faire des directives et réglements sans s’adresser à ceux qui sont « destinataires » de ces mesures (les lobbies ne sauraient représenter les petites exploitations notamment) La réalité du terrain…Rien n’est mieux !

    J’ajoute que la présence de ce Commissaire, en France, ferait nécessairement parler de la situation de nos petits exploitants, et que le Gouvernement serait donc gêné.

    Qu’un élu de la Nation invite, par ailleurs, un Commissaire européen dans « sa » circonscription ou à l’Assemblée (le Président invite bien des gens à un Congrès où il n’est « qu’invité »…Pourquoi les parlementaires ne pourraient ils organiser une rencontre entre ledit commissaire et les représentants de la Nation France ?) serait un excellent signe ! Cette « reconnaissance » serait, de toute évidence, bien perçue par la commission, laquelle pourrait se montrer plus conciliante, et plus à l’écoute des élus que…De la société Entremont !

    Pourquoi, tant qu’on y est, ne pas aussi inviter le Ministre Suédois chargé des questions agricoles et celui chargé du dossier « climat, culture verte » ? Pour que notre agriculture passe au « vert » il convient que ceux qui auront à travailler sur les dossiers épineux de la PAC et de l’agriculture bio, puissent, là encore, être mis face à la réalité du terrain. Et quel pays, sinon la France, peut mieux incarner cette réalité ?

    L’UE se targue de pouvoir mieux faire que les Etats. Et l’agriculture est une compétence communautaire. Alors…Pourquoi ne pas mettre l’UE au défi de répondre à la cause du développement durable, via les questions qui touchent à notre agriculture ? Il va de soi que si l’on obtient des appuis à la Commission, et qu’on en a tout autant au PE – via Cohn Bendit – le Conseil Européen (et donc le Gouvernement français) sera obligé de réagir !!!

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