Dimanche prochain, votez socialiste

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http://www.dailymotion.com/videox9e6gz Près d’un Français sur deux n’a pas décidé s’il allait voter ou non, ni fait définitivement son choix. Et près d’un Français sur quatre le fera au tout dernier moment. 

Beaucoup de Français restent encore perplexes. Ils ne voient pas suffisamment l’importance de l’élection. Il nous reste 5 jours pour aller chercher une à une les voix qui feront la différence.

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5 réponses à Dimanche prochain, votez socialiste

  1. seb dit :

    Monsieur Urvoas, je ne doute pas de votre engagement « socialiste » mais sincèrement, je doute, en revanche, beaucoup de celui de Mme Aubry, et du PS.

    On s’étonne au PS du fait que « près d’un Français sur deux n’a pas décidé s’il allait voter ou non, ni fait définitivement son choix. » Et que « près d’un Français sur quatre le fera au tout dernier moment » ?

    Mais comment ne pas le comprendre ?

    –Le PSE soutien la candidature de M. BARROSO à la COMMISSION. Or…Qui a l’initiative des lois, en Europe…Sinon…La COMMISSION ? Le PE ne peut absolument rien faire si le Président de la COMMISSION est l’âme damnée de N. SARKOZY et ses sbires ! Ce n’est pas comme en France, où la « majorité » sortie des urnes détermine le choix du candidat à MATIGNON, c’est à dire celui qui « gouverne »…Et qui dès lors peut, s’il l’entend, mettre le Président aux oubliettes.

    Mme AUBRY nous parle « d’alternance »…MAIS SON GROUPE POLITIQUE n’en veut pas, lui, d’alternance !

    –Le programme du PS :

    **economie et emploi : le PS veut « réformer les marchés financiers ». Très bien. Comment fait on…Quand on a pas l’initiative des « directives » européennes ? Le PS n’arrive déjà pas à « réformer les marchés financiers français » (et pour cause, le système financier est international…Il ne peut donc être réformer qu’au niveau international (et on a vu la limite de la « réforme » lors du G20 réduite à une réunion entre bons amis, bien qu’elle soit présidée par M. BROWN, membre du PSE ! Et co dirigé par M. DSK !) alors le marché financier international, ou ne serait ce qu’européen ! Le PS aurait relativement plus de chance d’apporter des améliorations au marché financier français, via M. JOUYET (ami de HOLLANDE) que de réussir à proposer quoi que ce soit de viable au niveau européen !

    Le PS veut aussi mettre fin aux « paradis fiscaux ». Bien…Mais il a dès lors un train de retard, le G20 ayant proclamé la fin de tels paradis fiscaux…Lointains ! Je doute sincèrement que Mme AUBRY arrive à convaincre le co prince d’Andorre (M. Sarkozy), M. Brown (qui a réussi à sortir la City et Jersey de la « fameuse liste »), M. Junker (président de l’eurogroupe…Lequel est seul à vraiment pouvoir lancer une attaque contre les vilains paradis fiscaux…Le PS oubli t il à la tête de quel pays est ce brave Monsieur ?) à donner leur assentiment sur la question ! Et faut il le rappeler ? Le PE n’a pas son mot à dire sur la question !

    Le statut pour les entreprises européennes…Existe déjà ! Le PS(E) l’a voté en…2005 ! Juste après la remise sur la planche de la directive BOLKENSTEIN !

    Quant à « l’emploi »…Le PS mise tout sur une hypothétique « croissance verte », qui ne peut, à elle toute seule, être une corne d’abondance pour l’emploi ! En la matière, le travail de proximité, et le télédémarchage, chez soi, à plus d’avenir !

    La formation tout au long de la vie ? Déjà possible en France. Si nos partenaires ne suivent pas tous, c’est qu’ils n’en ont pas les moyens ! Quel intérêt pour la France ?

    Rappelons, là encore, que le PE pourra faire, éventuellement, toutes les « résolutions » qu’il souhaite…Cela ne changera rien au fait que l’initiative de la loi venant de la Commission, c’est le poste de Président de la Commission qui peut faire la différence ! Mme Aubry se présente t elle à ce poste, qui seul lui permettra de mettre en oeuvre des propositions intéressantes…Mais pour l’heure infaisables ? Irréalistes ? Faute de détenir la « clé » de l’Europe : la Commission.

    **Europe sociale : le PS propose un « pacte européen du progrès social, qui aurait pour but d’harmoniser un salaire minimum dans toute l’UE, une directive visant à protéger les services publics, une augmentation de l’effort en faveur de l’éducation, l’amélioration de la garantie de protection des salariés.

    Magnifique ! Mme Aubry sait elle que le social étant une compétence NATIONALE…Il sera bien difficile de convaincre 27 Ministres (Conseil des Ministres : législatif) et 27 Chefs d’Etat et de Gouvernement (Conseil Européen) alors qu’elle même est incapable de convaincre, ne serait ce que N. Sarkozy d’appuyer cette grande oeuvre ? Sait elle aussi que le PE n’a pas d’initiative de la loi, et qu’appeler, dès lors, à une directive préservant les services publics est idiot…Car seul le Président de la Commission a le pouvoir de proposer un tel projet, qui doit obtenir l’agréément du Conseil Européen !

    S’ajoute à cela que Mme Aubry n’a pas lu (correctement) le traité de Lisbonne. Sinon…Elle saurait que ce traité INTERDIT TOUTE HARMONISATION SOCIALE ! Comme le traité de Rome, certes…Mais on peut se demander, dès lors, pourquoi appeler à une telle harmonisation, quand on vient de signer (il y a à peine un an) un traité (de Lisbonne) qui ne change rien à l’affaire ! D’autant que si Mme Aubry voulait bien prendre les électeurs pour des gens intelligents, elle saurait qu’une des conditions à l’acceptation de ce traité, par l’Irlande, c’est justement le droit pour les Irlandais de conserver la possibilité de faire, le plus légalement du monde, du dumping social et fiscal !

    On peut faire la même remarque concernant les services publics. Mme Aubry appelle à la rédaction d’une « directive » sur ces derniers…Alors qu’il n’y a pas un an, elle nous vantait le protocole inscrit dans le traité de Lisbonne ! Il faudrait savoir !

    Sur le plan de « l’éducation » Mme Aubry appelle à plus de dépenses….En oubliant apparemment que le PSE a voté le « processus de BOLOGNE » (qui est, ni plus, ni moins, que la « loi Pécresse » sur les universités ! Lequel processus de BOLOGNE tend à faire de nos universités des usines à étudiants pour l’usage du MEDEF !) et « la stratégie de Lisbonne » censée faire de l’UE la « région » du monde la plus compétitive au monde (à l’initiative du MEDEF EUROPEEN (ERT)) avec quel succès !

    **Politique étrangère : là…Le PS ne s’engage pas beaucoup, étant donné que tout ce qui est « adhésion » et « politique étrangère européenne » n’est pas vraiment de la compétence du PE ! Geindre sur le retour de la France dans certaines instances de l’UE n’a pas de sens…Puisque le PS n’a pas fait l’effort d’appeler à un vote référendaire ! Et sur les « adhésions » M. Aubry, qui écrit en toute lettre dans le programme du PSE, qu’elle est favorable à l’entrée de la Turquie…Nous dit « je ne sais pas ». Cohérence politique ?

    Et c’est comme çà pour tout.

    Le PS(E) est il « socialiste » ? On peut en douter :

    –directive des services (BOLKENSTEIN) revue et corrigée, après le référendum de 2005 : Le texte d’origine a été modifié par la Commission européenne le 4 avril 2006, sur la base du compromis obtenu au Parlement européen par la députée socialiste Evelyne Gebhardt, mais elle continue de poser d’énormes problèmes.

    Le « principe du pays d’origine » est devenu principe de « libre prestation de services » (l’une des dispositions centrales du Traité de Rome), mais il n’est pas complétement éradiqué. L’Etat membre dans lequel le service est fourni garantit le libre accès à l’activité de service ainsi que son libre exercice sur son territoire. Il continue de pouvoir imposer des exigences nationales aux prestataires établis dans un autre Etat membre, à condition que celles-ci soient nécessaires, c’est-à-dire «justifiées par des raisons de politique publique, de sécurité publique, de politique sociale, de protection des consommateurs, de protection de l’environnement ou de santé publique ». Ces exigences doivent également être « non discriminatoires entre Etats membres et proportionnées à l’objectif poursuivi ».

    La directive services, votée par le PSE et Verts européens – même si les socialistes et les verts français se sont en la matière désolidarisée du PSE – donne du fait de sa complexité tout le pouvoir d’interprétation du texte à la cour de justice européenne. Or, au vu des jurisprudences antérieures de la Cour basées sur les Traités européens, on peut craindre le pire.

    Je résume : l’article 16 distingue l’État où est inscrit le siège social et l’État où le prestataire fournit un service. Et le texte dispose que ce prestataire doit être soumis, uniquement, au droit du pays où est installé son siège social, quelque soit le pays où il développe ses activités. Autant dire qu’une fois identifié le pays qui se présente comme le moins disant fiscal, social, environnemental, il suffirait d’installer son siège social là bas, pour que ce soit le régime de ce pays qui s’impose au personnel du site d’activité. On peut donc s’attendre, après les délocalisations des activités annexes, à des délocalisations des sièges sociaux ! Où est l’intérêt pour le salarié, là dedans ? Et au passage…Pour le pays, en général ?

    Cette directive services doit avant la fin de l’année 2009 faire l’objet d’une transposition par le Gouvernement et le Parlement français. Autant dire que si le PS est vraiment « socialiste » il doit fortement amendé (comme le font ses collègues des Parlements nationaux : une directive n’est pas un réglement) ce texte, et supprimer (si possible) l’article 16 ou du moins lui donner une connotation plus « douce ».

    –C’est d’autant plus important que la directive services conduit à un véritable éclatement de la notion de service public. Ainsi des services d’intérêt général (SIG) « non économiques » sont exclus du champ d’application de la directive (la sécurité sociale et l’éducation nationale, et partiellement les services sociaux) et d’autres inclus (la culture, la protection de l’environnement, la formation professionnelle). Il existe aussi des services économiques généraux (SEG) exclus- les transports, la communication électroniquestraités par d’autres directives de libéralisation et d’autres inclus, mais au titre du droit d’établissement, pas à celui du droit de circulation. Les«services sociaux d’intérêt général» (SSIG), les services de santé sont traités à part.

    Dans ce contexte, le vote en septembre 2006, par le Parlement européen, du « rapport Rapkaï » (du nom d’un député social-démocrate allemand) aggrave encore la situation. Pour ce rapport, les SIG contribuent avant tout à la compétitivité (la cohésion sociale comme mission de ces SIG est donc secondaire). La »concurrence est un droit démocratique essentiel qui limite les pouvoirs étatiques, prévient les abus et protège les consommateurs ». Le secteur privé peut organiser les SIG. La libre circulation prévaut sur l’intérêt général. De surcroît, les techniques de passation de marchés publics sont modifiées, les aides d’Etat doivent être diminuées, réorientées : au total, nous assistons à une dégradation de la notion de service public et du rôle de l’Etat, qui ne peut plus être opérateur, ou seulement en interne (dans son administration), et dans les conditions strictes fixées par la jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union.

    Dans ce contexte, les citoyens, usagers des services publics sont cantonnés à leur seul rôle de consommateurs, limitant toute expression démocratique de choix sur des services nécessaires à l’organisation de la société entière. Les législations des Etats membres sont mises sous tutelle. En matière de services publics ils devront justifier toute initiative législative, réglementaire, ainsi que tous les aspects des régimes d’autorisation (c’est ce qu’on appelle le «mandatement »).

    Certes, on nous dit qu’en cas de conflit entre les règles de la concurrence et les missions d’intérêt général, ce sont ces dernières qui priment. Les textes en vigueur reconnaissent également que les Etats ont le droit de définir l’intérêt général. Mais c’est la Commission, et en dernier ressort, la Cour de justice européenne qui décident des limites de cette « dérogation ».

    Alors, certains disent que le traité de Lisbonne qui prévoit un protole additionnel pour les SSIG réglera tout et reconnaîtra de fait les services sociaux et les services publics. C’est une tromperie ! Une récente recommandation de la Commission rappelle qu’en tout état de cause, ce sont les règles de la concurrence qui prévaudront.Et des débats récents sur le sujet ont bien mis en évidence que c’était la notion même de social qui était en jeu.

    Je ne sais pas ce qui est le plus triste : que le PS(E) continu de se fourvoyer sur la soit disant amélioration apportée par le traité de Lisbonne…Ou que le PS continu à figurer dans le PSE qui ne partage manifestement pas les idéaux défendus par le PS…En France, tout au moins.

    Voter pour le PS, c’est voter pour le PSE, donc voter pour BARROSO, autant dire SARKOZY, en pire. Est ce là vraiment un choix constructif ?

    Il est par ailleurs, étonnant que le PS(E) soutienne l’architecture institutionnelle de l’UE, présentée dans le traité de Lisbonne. Notons, là encore, les incohérences du PS, incapable de faire des choix !

    *En 2007…Pour la France, le PS propose une Démocratie parlementaire : moins de pouvoir pour l’Exécutif, plus pour le Parlement.

    *En 2009, Mme Royal appelle à la formation « d’Etats Unis d’Europe ».

    Le traité de Lisbonne propose une UE supranationale, à ne pas confondre avec une UE fédéraliste, comme l’aurait souhaité, à entendre Mme Royal, les « pères » de l’Europe :
    -UE fédérale : quelques compétences pour le « haut » (Institutions européennes) et le reste pour les Etats. Ex : USA, mais aussi Allemagne, ou encore Espagne. Le « haut » gère l’économie, l’armée, et la police…Et les « Etats », les « autonomies », et les « lands » administrent le reste.
    -UE supranationale : « modèle français » dupliqué à l’UE. Un centralisme étatique (l’Etat fait tout) et des collectivités qui gèrent comme elles peuvent. Mais si ce « modèle » peut fonctionner pour un pays comme la France (historiquement, la France a toujours privilégié un certain « centralisme » envers Paris, qui se ressent toujours) cela ne peut être qu’une catastrophe au niveau européen.

    On peut se demander les raisons qui ont poussé le PS à dire « oui » à Lisbonne : absence d’amélioration sociale ? Absence du PE dans l’architecture européenne ? (Je rappelle que sans l’initiative des lois, cela ne sert à rien un Parlement ! C’est d’ailleurs toute la différence entre 1788 et 1789. Avant, c’était le roi, seul, qui décidait. Après, l’Assemblée Nationale, grâce à l’initiative, en matière législative, a pu notamment proposer la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen !)

    La « gauche » s’est toujours présentée comme défendant les libertés. Or…Si l’on peut remarquer, et admirer, l’effort consenti par le PS au niveau national (et européen…Mais juste avant les élections) pour s’opposer à la loi liberticide HADOPI (et on l’espère, avec autant de panache, à la LOPPSI)…Là encore, on ne peut que noter les incohérences du PS(E) !

    Tous les juristes se souviennent de l’appel de Genève, lancé en 1996 par sept magistrats européens : « si l’espace économique européen est unifié, il faut aussi rapprocher les justices des États membres ; c’est la condition d’une Europe plus juste et plus sûre, où la fraude et le crime ne bénéficient plus d’une large impunité. »

    Un an plus tard, un travail mené par des universitaires de quinze États membres proposait d’unifier les règles essentielles de droit pénal et de créer un parquet européen, pour coordonner l’action contre les infractions les plus graves, dès lors qu’elles ont des ramifications dans plusieurs États membres.

    Ces propositions n’ont pas été entendues. Conséquence : aujourd’hui l’Office de lutte anti-fraude n’est qu’une administration chargée de la protection des intérêts financiers de l’Union européen, avec des pouvoirs réduits.

    Eurojust a été créé, mais ce ne sont que des juristes qui ont une fonction de conseil. Ils n’ont aucun pouvoir pour contrôler Europol, institution policière qui monte fortement en puissance.

    Le projet de traité constitutionnel et le traité de Lisbonne rendent quasiment impossible la création d’un parquet européen puisque cette proposition nécessiterait l’unanimité des 27 États membres ! Pendant ce temps, l’Europe devient de plus en plus sécuritaire et intrusive contre les citoyens ! Et le PS approuve Lisbonne, donc cautionne de tels agissements !

    Charte des Droits Fondamentaux ? Une charte doit être accessible aux citoyens. Or, on nous sert aujourd’hui un texte beaucoup plus compliqué qui ne contribue pas à la transparence. Sur le contenu de la charte, on a atténué ou fragilisé les droits fondamentaux à travers de petites formules ou astuces à droite et à gauche, qui font perdre de la valeur à ces droits. Alors qu’elles devaient être pédagogiques, complètement neutres, les « explications » – interprètent les droits dans un sens plutôt minimal !

    Ainsi, le « droit à la vie » consacrée par la Charte…Devient, si on le relit aux « explications »…Une obligation de favoriser l’avortement !

    Idem…On trouve des « dérogations » à ce « droit à la vie » ! Un Gouvernement se voit donc autoriser de tuer ses propres concitoyens !

    En matière sociale, les régressions sont très nettes par rapport à plusieurs législations nationales, à la charte sociale du Conseil de l’Europe et à plusieurs conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT). Ainsi, le droit à la protection sociale est réduit à un « droit d’accès aux prestations de sécurité sociale et aux services sociaux », le droit au travail au « droit de travailler » (qui n’est pas du tout la même chose que le « droit au travail »…Je trouve d’ailleurs que c’est insultant envers les chômeurs, qui aimeraient bien « travailler » mais ne peuvent le faire !) et à celui « d’accéder à un service gratuit de placement », le droit au logement à celui de percevoir une aide pour se loger…

    Se fondant sur le principe de subsidiarité, la Charte renvoie souvent aux législations sociales nationales et prévoit une clause de non recul – elle interdit ainsi qu’on l’invoque pour «limiter ou porter atteinte » aux droits tels qu’ils sont définis par les législations de chaque État. Ces dispositions, conçues comme un moyen de protéger les législations nationales les plus avancées, pourraient ne constituer qu’un mince rempart contre le « dumping social ». Car, dans le grand marché européen, où les droits sociaux sont devenus un élément de la concurrence que se livrent les États entre eux et les entreprises, le signal envoyé par la charte est celui du minimum social ! Et le PS d’approuver…

    Le mieux, en la circonstance, aurait été, d’inscrire la Déclaration de 1789, claire, précise, reconnue par tous pour ses avancées. Mais non…Trop simple sûrement !

    Ajoutons à cela le projet de zone de libre-échange entre les États Unis et l’Union Européenne qui a été défendu en particulier par les multinationales du Trans Atlantic Business Dialogue (TABD), une organisation regroupant la quintessence des entreprises multinationales européennes et américaines, et sur lequel le PS reste bien silencieux.

    Il vise la perspective de constituer un véritable « marché transatlantique sans entraves pour 2015 ». Une étape intermédiaire est prévu dès 2010 en ce qui concerne les services financiers et les marchés de capitaux « .

    Il s’inscrit également dans une reconfiguration de la nouvelle donne géopolitique. Les responsables actuels de l’UE veulent en effet, élargir les discussions avec les États-unis aux questions sécuritaires et « établir une « communauté d’action » en matière de coopération mondiale et régionale dans tous les secteurs où sont en jeu les valeurs et les intérêts communs des deux partenaires ».

    Il s’agit bien de définir et de défendre des «valeurs occidentales » -celles de la « famille occidentale », selon Nicolas Sarkozy- comme base idéologique d’une alliance stratégique euro-atlantique et néo-libérale fondée sur l’intérêt des firmes transnationales de la haute finance et de la spéculation.

    Bien sur, ces « avancées » dans les relations nord américaine UE ne s’intéressent pas aux questions sociales qu’elles vont, naturellement, générées. Et là encore, lors du vote sur ce fameux marché transatlantique, le PS(E) d’approuver…

    Et l’on s’étonne que les citoyens, écoeurés, ne souhaitent plus aller voter…

  2. seb dit :

    Crise du lait : BARNIER dans le rôle du faux « c.l », il mérite un pis d’or!

    Les prix du lait ? Ils « viennent de baisser de 30%, ce n’est pas supportable, il faudra que les industriels acceptent de reprendre la négociation et de payer le prix juste », déclarait il y a peu le brillant ministre de l’Agriculture… Les prix du lait payés aux producteurs? Ils sont en baisse de 30% en avril sur un an…

    Et se « calquant » sur son « maître », de déclarer, menton en avant:« Je ne laisserai pas l’alimentation en général, l’agriculture, le prix du lait et d’autres prix à la seule loi du marché »

    Poursuivant: « Il y a une offre de lait trop importante » et de nous expliquer qu’il faut maîtriser au niveau européen la production grâce aux « outils de régulation » que sont les quotas.

    Le litre de lait est passé de 30,30 centimes d’euros en avril 2008 à 21,10 en avril 2009. Il se dit que le seuil de rentabilité moyen d’un élevage ne peut supporter un prix inférieur à 28 centimes du litre.

    Chercher l’erreur…

    Et les faux c..s se bousculent…

    Dirigeants de la FNSEA en tête ! (Principaux électeurs de BARNIER) :
    « Après une période de sous production, pour faire grimper les prix, obligeant la France à importer, le prix du lait avait flambé en 2007. Face à la demande, on s’était mis à faire pisser la vache afin de ramasser le « beurre » de cette paradoxale situation. Mais l’arrivée de la crise a fait fondre le « beurre » et le monde est aujourd’hui confronté à une surproduction. D’où un effondrement subit des prix à -30%. »

    On importe du lait de Nouvelle Zélande !

    « Que s’est-il passé pour que le pays du bon lait en soit arrivé là ? Tout simplement l’éternelle collusion entre l’agroalimentaire et la grande distribution, la première tenue de mettre à disposition de la seconde des produits bas de gamme aux coûts de production minimalistes afin de garantir un maximum de profit aux différents intermédiaires. Résultat, le consommateur ingurgite des produits laitiers indignes et les éleveurs sont sur la paille. Qui expliquera pourquoi, aujourd’hui, près de la moitié des laits de consommation courante proviennent de Nouvelle- Zélande, d’Australie et d’autres continents lointains, contraignant nos producteurs à déverser le lait européen devant les préfectures et à bloquer les dépôts de centrales d’achat de la grande distribution pour se faire entendre? »

    En novembre 2008, alors que la belle Europe était sous présidence française… Monsieur Barnier ne cachait pas sa joie de l’accord trouvé dans le processus de dérégulation des quotas…!

    Ces quotas étaient appelés à disparaître afin de permettre aux cours du lait de fluctuer après 2015, « librement », sous le regard bienveillant des deux fées que sont l’Offre et la Demande…

    Une « crème » d’accord!

    Il faut dire que le lait est au cœur d’une succession de «crises ».

    Une fois encore, la crise (du lait) met l’Europe face à ses contradictions !

    Pourquoi les éleveurs n’augmentent-ils pas le nombre de vaches alors que les prix flambent? La réforme de la PAC a cassé la confiance des paysans mais l’UE ne se remet pas en cause.

    C’est à n’y rien comprendre ! Les prix du lait explosent et pourtant, le éleveurs boudent, l’offre ne répond pas. Il manque 2 à 3 milliards de litres en Europe et 200.000 vaches laitières en France. L’Union européenne (UE) propose d’augmenter les quotas (un plafond au delà duquel les éleveurs sont pénalisés par le paiement d’une taxe), rien n’y fait. Il faut recourir aux expédients en maintenant des vaches à la traite alors qu’elles auraient été déclassées en « vaches de réforme » et conduites à l’abattoir.

    L’accusé ? L’éleveur qui fait la sourde oreille alors que la profession a été pourtant ultra aidée pendant des années, que la solidarité européenne imposerait des gestes, et que ses revenus ont progressé en 2007 bien plus que n’importe quelle autre catégorie… Mais si l’une des causes de la crise était plutôt dans la réforme de la politique agricole commune- PAC- elle même ?

    Cette réforme, décidée en 2003, est bâtie sur un principe simple : le découplage. Il s’agit de séparer – découpler- l’aide financière du volume de production. Le droit à paiement unique est calculé sur des critères physiques indépendants de la production.

    Quatre ans plus tard, deux inconvénients majeurs apparaissent. En premier lieu, la réforme était conçue pour casser les surproductions et faire baisser les prix dans l’UE. Or, aujourd’hui, le contexte est radicalement différent et même au strict opposé de la situation qui prévalait en 2003. La Commission ne s’est absolument pas adaptée au revirement de conjoncture et tente tant bien que mal de réajuster le système, mais sans succès.

    D’ailleurs, tout changement brutal dans un secteur se traduit par des déséquilibres dans les autres secteurs et il ne faut pas oublier une règle élémentaire : il n’y a pas de lait sans veau et l’augmentation des vaches laitières se traduirait par une augmentation du cheptel de viande. Après s’être sortis de la crise bovine des années 90, les éleveurs ne sont pas enthousiastes à cette perspective.

    En second lieu, la réforme de la PAC a entraîné un changement de philosophie même de l’aide européenne. La PAC a changé de nature : elle a perdu son côté « politique industrielle » encourageant la productivité, et elle est devenue une politique sociale, en transformant l’aide européenne en une simple aide aux revenus. Ce faisant, en perdant ce lien avec la production, la réforme de la PAC a cassé le système et la confiance. Car les agriculteurs se rendent bien compte que ce régime ne peut durer indéfiniment ! Il n’y a aucune raison que l’UE soutienne les revenus d’une catégorie sociale particulière, d’ailleurs de moins en moins importante en termes statistiques. Pourquoi soutenir les revenus des paysans et non ceux des chômeurs ? La réforme de la PAC avait en son sein même des ferments de dynamite. Dès lors, les éleveurs n’ont fait qu’anticiper ce «lâchage » et se sont détournés de la production de lait pour préférer des productions moins contraignantes. Les courbes de production sont limpides : le déclin des collectes a commencé exactement en 2004, la première année d’application de la réforme.

    La crise du lait n’a pas été provoquée mais elle a été aggravée par la réforme de la PAC. Pourtant, le plus frappant dans cette crise est l’incapacité de l’UE à se remettre en cause. Le fameux bilan de santé de la PAC annoncé sous présidence française devrait tenir compte de cette expérience. Mais si M. BARNIER s’en occupe (au niveau national ou européen) c’est la bérézina !

    Quand je dis que cette élection serait facilement gagnable…Si le PS ne mettait pas autant de coeur à la perdre !

    Et si…Les socialistes avaient des relations un peu moins collé serré avec le groupe BILDERBERG ! Le bon DSK y cotoyait le frétillant M. BERTRAND !

    Allez ! Le PS propose JJ Urvoas à la présidence de la Commission. Enfin un socialiste, un vrai ! Et pas un « faux » socialiste !!!!

  3. Jean Rambert dit :

    @seb
    Ton « plaidoyer » contre le PS est implacable et il n’est pas utile de le déconstruire pierre à pierre puisque son but va à l’encontre de la démarche européenne.
    Opposer des choix sans relation au réel, à une structure baroque qui s’est construite, sans plan, avec plein de compromis mais qui a fait du « Mieux » par la réglementation, par l’incitation en utilisant toutes les ficelles de la socdem tortueuse, productrice de « Bien ».
    En fait, tu n’échappes pas à ta « cité idéale » mais jamais conquise et je pense que, sans le savoir, tu cédes à un présidentialisme rampant !
    Avec ces propos, tu vas pouvoir te régaler, enfin un socdem qui ne se cache plus !

  4. RR dit :

    Y’a pas à dire. Pour lire SEB , il faudrait que je mette en temps partiel et que j’arrête toute activité.

    Comment il fait? Il ne bosse pas !!!

    Ceci dit, c’est intéressant.
    Je voterai tout de même PS.

    RR

  5. seb dit :

    à RR : désolé, c’est vrai, mes posts sont longs. Mais c’est parce que cela m’énerve profondément que la « gauche » n’assume pas son identité « de gauche » et par conséquent défende son programme…De « gauche » ! Et pour ce qui est du travail…Si je vous rassure, je bosse. Et pas qu’un peu.

    Ce qui est désolant, c’est que le PS a un tas d’opportunités, qui lui sont généreusement données par l’UMP…Et RIEN ! Si l’UMP complexe sur les questions de société, le PS semble ne pas trouver de voie pour exprimer un « modèle » socialiste qui puisse être péréniser.

    Quant à ma « tentation » de présidentialisation rampante, cher Rambert, je ne comprends pas bien…Etant donné que pour ma part, je serais plutôt Europe fédéraliste (avec un grand pouvoir pour le Parlement) que Europe surpranationale (tous pour les Exécutifs, centralisme encore plus fort)

    C’est vraiment dommage de voir le PS renoncer à ce qu’il est, à ce qui fait son orginalité. Parce qu’en face (à l’UMP) çà tombe en miette, et il ne faudrait pas grand chose pour le faire plus que trébucher.

    Tenez ! Prenez le texte commun rédigé par MERKEL et SARKOZY. http://www.lejdd.fr/cmc/elections-europeennes-2009/200922/pour-une-europe-qui-protege_213259.html

    Alors que le programme de l’UMP nous parle d’une pseudo protection apportée par des exigences en matière de droit du travail et de sauvegarde de l’Environnement, au niveau de l’OMC…Le texte commun n’évoque comme « protection » que le dynamisme et l’innovation ! Et mieux ! On a un appel à la chasse contre les vilains qui ne respecteraient pas la concurrence libre et non faussée ! Et un appel au cycle de DOHA…Lequel cycle de DOHA avait été, il n’y a pas si longtemps, écarté par SARKO qui estimait qu’il était très peu en phase avec nos intérêts !

    L’UMP appelle à la moralisation du capitalisme financier…Le texte commun se refuse à toute « réforme » du système ! Bref : il faut continuer comme auparavant, avec les vannes du crédit grand ouvert et établir « un système financier performant pour les entreprises et sûr pour les épargnants ». Tout est dit !

    L’UMP se dit contre la Turquie, mais dans le texte commun, SARKO se contente d’une pirouette. Conviction quand tu nous tiens !

    L’UMP se prononce clairement pour une taxe carbone…Là où le texte commun reste très evasif…

    A quand un PS dont on puisse être fier ? Je parle du parti. Les élus prouvent, régulièrement, qu’ils font du bon travail…Mais le parti, pour des raisons qui me sont inconnues, semble adorer jouer la machine à perdre ! Quel dommage !

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