Crise sociale, comprendre, agir

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Comment réagir face aux multiples manifestations de désespoir  des salariés ?

Constatons d’abord, que depuis les premiers cas de séquestration qui firent la une des médias, l’exemple a fait école et que ce mode d’action au caractère spectaculaire s’étend. Les salariés concernés semblent ainsi privilégier la visibilité de leur colère sur le contenu de leur action.

Ensuite, toutes ces actions ne sont pas identiques. Il y a celles liées à la détresse, celles qui cherchent à influencer de manière énergique les ultimes négociations et celles, que je crois très minoritaires qui ont un caractère politique. Mais toutes ont un point commun : la volonté de démontrer, via les médias, la combattivité et interpeller les employeurs .

Enfin, que le pouvoir politique est en partie responsable de cet état de fait. Face à des salariés dont la vie va basculer avec le licenciement, le gouvernement ne donne pas l’impression qu’il agit avec cohérence. Ses hésitations, sa surdité et son immobilisme sont en totale contradiction avec le « bougisme » dont Nicolas Sarkozy a fait la marque de sa présidence.

En tout cas, dans une semaine, le 1er mai sera l’occasion de lui manifester notre hostilité tout en soutenant les syndicats dans leurs revendications.

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6 réponses à Crise sociale, comprendre, agir

  1. yh dit :

    en espérant de connaitre un jour les propositions alternatives du ps.

  2. Michel C dit :

    Je suis d’accord avec le commentaire de YH. Car dire que le gouvernement est fautif est un chose
    Présenter des propositions en est une autre. Et pour l’instant, c’est calme plat du côté du parti Socialiste. Le sympathisant que je suis commence à trouver le temps long. Ce parti existe-t-il toujours?
    Pour en revenir au sujet, c’est vrai que ces actions d’éclat se multiplie. Sont-elles le prémice de quelque chose de plus grand, de plus fort?
    Mais il y a aussi une chose attristante. Heureusement que les syndicats sont là pour faire quelque chose, parce que les partis politiques de gauche…Ils sont ou?…
    Il y a une chose qu’il faut reconnaitre, c’est qu’à part les syndicats et le NPA (que je n’admire pas, même si je commence à comprendre qu’il prend de l’importance), les travailleurs Français sont hélas bien seuls…

    Réaction de JJU
    C’est vrai que quand on aime bien, on châtie bien mais là, je trouve votre critique sévère. Absence de propositions du PS ? Allez sur le site http://www.agirvraimentcontrelacrise.net/ vous y trouverez l’ensemble de notre dispositif.

    Si vous le souhaitez aussi consultez le site de l’Assemblée nationale, et vous pourrez constater que jeudi prochain 30 avril, nous déposons 2 propositions de loi : la première (http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/hauts_revenus_solidarite.asp) répond à une urgence : mettre un terme aux injustices sociales créées par, d’une part, le bouclier fiscal et les rémunérations excessives de certains dirigeants d’entreprise qui perçoivent par ailleurs des aides publiques sous forme de recapitalisation. Elle conduit naturellement à ouvrir ensuite un débat de fond sur les mécanismes de rémunérations des hauts dirigeants d’entreprises en général et sur les conditions d’attribution d’actions et de stock options.

    La seconde (http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion1541.asp) Il s’agit non seulement d’apporter une réponse rapide à leurs difficultés, de relancer la consommation, mais au-delà de réorienter la distribution des richesses au sein des entreprises.

    Afin de garantir une progression rapide et durable de tous les salaires, il est donc proposé de soumettre le maintien des allégements de cotisations sociales à la conclusion effective d’accords salariaux annuels, qui devront intervenir cette année avant le 1er septembre 2009. Cette mesure aura toute sa portée si elle est couplée à une augmentation du SMIC.

    L’augmentation durable des salaires dans le cadre de négociations de branches et d’entreprises est la seule véritable réponse aux questions de pouvoir d’achat à la différence des dispositions sur les heures supplémentaires votées dans le cadre de la loi pour le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat du 21 août 2007. En effet, notre pays est désormais le seul au monde où les heures supplémentaires coûtent moins cher aux entreprises que les « heures normales », où existe un système de destruction d’emplois financé par des fonds publics.

    En période de faible activité économique, ce dispositif freine l’embauche. En période de récession, il s’agit d’une arme à créer des chômeurs pour un coût de l’ordre de 4 milliards par an pour les finances publiques.

    Actuellement les entreprises, tout en continuant de recourir aux heures supplémentaires, suppriment l’emploi des salariés en contrat à durée déterminée ou en intérim qui viennent grossir les rangs des chômeurs. Pourtant en période de crise, il est indispensable de maintenir le plus longtemps possible le lien entre le salarié et l’entreprise. Il est donc proposé de supprimer les dispositions relatives aux heures supplémentaires contenues dans la loi pour le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat du 21 août 2007.

    Face à l’ampleur des annonces de destruction d’emplois qui s’accélèrent depuis la fin de l’année 2008, des mesures d’urgence sont indispensables pour aider les salariés victimes de la crise. Il est nécessaire de garantir l’indemnisation, le reclassement, la reconversion et le suivi individualisé de tous les salariés licenciés pour motif économique. Ces mesures préfigurent la mise en œuvre d’une véritable sécurité sociale professionnelle qu’il faut bâtir après une large concertation avec les partenaires sociaux.

    La durée d’indemnisation doit être allongée et l’indemnisation du chômage partiel doit être augmentée, en raison des difficultés de retour à l’emploi. Ces périodes doivent être mises à profit pour renforcer la formation des salariés contraints à l’inactivité.

    Pour les salariés licenciés pour motif économique, il est proposé de porter provisoirement à deux ans avec un maintien d’indemnisation à 80 % du salaire durant cette période. Il est également proposé d’unifier et de généraliser à tout le territoire les règles propres au contrat de transition professionnelle et à la convention de reclassement personnalisé.

    L’augmentation des chiffres du chômage révèle que les salariés les plus exposés sont les titulaires d’un contrat à durée à déterminée ou en mission d’intérim. Lorsque vient le temps du licenciement économique, ils ont déjà quitté l’entreprise. Les difficultés du marché du travail et la durée limitée de leurs indemnités comme demandeurs d’emploi méritent une attention particulière au risque d’exclusion sociale de ces travailleurs lorsqu’ils auront épuisé leurs droits auprès de l’UNEDIC.

    Il est proposé qu’à titre exceptionnel et pendant 24 mois, ces salariés inscrits à « Pôle Emploi », suite à une fin de CDD ou de mission d’intérim bénéficient d’une prolongation de six mois de leur indemnisation lorsque leurs droits arrivent à échéance pendant cette période. Ces droits supplémentaires sont pris en charge par l’État. Ils ne remettent pas en cause la gestion paritaire de l’UNEDIC et l’équilibre auquel sont susceptibles de parvenir les partenaires sociaux.

    Voilà deux initiatives que conduisent les socialistes. Et je ne parle pas de ce que font le conseil régional de bretagne (là encore consultez le site http://www.bretagne.fr/internet/jcms/j_6/accueil) ou le conseil général du Finistère (http://www.cg29.fr/). Dans leur domaine de compétence, ils agissent au quotidien pour l’investissement et le soutien aux salariés.

    Si après tout cela, vous estimez qu’il n’y a que les syndicats et le NPA…

  3. Jean RAMBERT dit :

    Face aux multiples manifestations de désespoir des salariés, je partage ton sentiment à l’égard de Sarko et de son équipe, mais pas plus ni moins qu’à l’égard de toutes les équipes de droite qui ont sévi durant les décennies passées – La droite reste ce qu’elle est, avec des nuances, c’est tout.

    Sur la séquestration, je ne changerai jamais d’un fil : pas de séquestration, il n’y a jamais de bonne justification à la séquestration.

    Sur la situation des entreprises, depuis le moment où la gauche est venue enfin au pouvoir, il y presque 30 ans, jusqu’à aujourd’hui où nous pensons pouvoir y revenir, je n’ai pas entendu, venant de notre parti, la moindre proposition concrète de modification des règles du jeu des entreprises publiques ou privées qui permettrait d’anticiper les évolutions mortifères, par une meilleure répartition du pouvoir.

    A quoi servent la combattivité et l’interpellation ?
    A quoi sert le rappel de la surdité de Sarko ?
    A quoi servira notre hostilité lors du défilé du 01 mai ?

    Je ne vois rien venir.

  4. yh dit :

    @jj urvoas

    quelques réactions aux propositions du ps:

    1) s’attaquer au bouclier fiscal est une chose positive et normale mais cela ne consitue en aucune manière une réponse à la crise économique

    2)vous proposez la conclusion obligatoire d’accords salariaux et l’augmentation immédiate du smig.si personne , et encore plus si comme moi on se situe à gauche, n’est en théorie opposé à cette proposition, je vous objecte que cette idée a un nom en économie: la relance par la consommation déjà expérimentée par le gouvernement mauroy en 1981.

    le résultat immédiat serait dans ce cas une explosion des importations et une balance commerciale déficitaire synonyme de chomage.

    d’autre part, que faites vous des entreprises en difficultés? vous leur proposez aussi l’augmentation des salaires?

    3) vos autres propostions relèvent d’un traitement social du chomage ( urée d’indemnisation etc) que je partage mais qui ne sont pas une réponse en termes de stratégie économique pour relancer la croissance.

    j’observe par ailleurs que vous ne dites rien concernant la refonte du système fnancier international qui est le vrai responsable de la crise mondiale .ceci appelle une réponse de gauche.

    enfin, il faudra naturellement que la gauche française introduise une vraie réflexion sur une politique de l’offre ( adaptation de la recherche développement, soutien à l’innovation, réforme du système scolaire et universitaire favorisant les métiers d’avenir, réforme fiscale en faveur des pme).

    en conclusion, je maintiens , et croyez bien que je le regrette, que le ps n’offre à ce jour aucune alternative sérieuse d’autant que ce parti n’est pas homogène en termes de ligne idéologique.les électeurs semblent malheureusement l’avoir compris alors qu’il est urgent de proposer une autre politique que celle de sarkosy.

  5. Michel C dit :

    Monsieur URVOAS
    Peut-être faut-il que le Parti Socialiste améliore son fonctionnement, son mode de communication?… Tout le monde ne dispose pas d’internet pour s’informer.
    Je cherche à aider ce parti au travers des commentaires que je fais, je crois encore en lui, même si ma patience à ses limites. Je crois toujours qu’il est le seul parti de gauche qui soit capable de proposer une alternative FIABLE aux gouvernants actuels. Mais qu’il se montre…

  6. MO2 dit :

    LORSQU UN PAYS VEND SON AME A LA FINANCE ET CEDE SON OUTIL INDUSTRIEL IL COURT A LA FAILLITE c est ce qui risque d arriver au royaume uni bientot sans compter les ex pays de l est qui eux sont deja « on the point off »: bref nous commencons a vivre une recession plus importantes que celle de 1929 ou le chomage atteignit « 26 pour cent de la population active » . notre niveau de dette est aujourd hui superieur a celui du debut des annees 30. les plans de soutien au systeme financier et la cooperation internationale devraient eviter un scenario catastrophe mais en etant optimiste la sortie de crise aboutira de toutes les facons a une croissance MOLLE pendant presque une decennie……. (qui va payer les deficits : 1200 milliards pour le budget et plus de 1000 milliards pour les retraites) ce n est surement pas quelques mesurettes proposees par le PS qui vont changer cet etat de faits….mais l HISTOIRE !!!!!!!!!!!!…..les manifestations violentes n en sont -elles que les premices? quatre pays ? ontdeja subi des emeutes : GRECE ..ISLANDE…LETTONIE…LITUANIE…BULGARIE….on constate un regain des nationalismes en ITALIE et HONGRIE BREF si le FMI est capable de sauver financierement de jeunes democraties qu en sera t-il si la GB PLONGE? HEUREUSEMENT IL NOUS RESTE LA FRATERNITE

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