http://www.dailymotion.com/videox7oskmHier, j’ai présidé avec un député UMP Jean Frédéric Poisson, une des 3 tables rondes de la 5ème journée parlementaire sur les prisons.
Derrière un thème générique « la loi pénitentiaire une opportunité ? », nous devions traiter du « droit des détenus : vers la citoyenneté ». Nos invités étaient parfaitement adaptés : le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean Marie Delarue, le directeur de l’Administration pénitentiaire, Claude D’Harcourt, le président de la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité, Roger Beauvois et le président de l’Observatoire International des Prisons Gabriel Mouesca.
Un regret : que contrairement à l’habitude, la Garde des Sceaux n’ait pas cru utile de faire le déplacement pour conclure nos travaux.
Un constat : tous ceux qui se sont exprimés, à commencer par Robert Badinter, ont montré leur impatience de voir ce texte inscrit à l’ordre du jour du Parlement. Le point est-il à mettre en relation avec la phrase précédente ?
Un espoir : que la future loi remette le monde carcéral dans le droit commun. Il n’est pas admissible qu’en prison, les atteintes aux droits fondamentaux soit le fait de circulaires de l’administration, de décrets ou même de disposition d’un règlement intérieur. Il faut en finir avec cet arbitraire.
Une détermination : tout faire partout pour que la prison ne soit plus l’objet de colloques mais une préoccupation de la société. Il faut assumer la prison pour la changer.
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Tu sais notre préoccupation, nous nous sommes assez souvent parlé! Et pourtant, j’aurais pu avoir quelques motifs pour ignorer.
Je porte ceci à ta réflexion: ne pourrait-on avoir autant de M2 dans les prisons qu’il y en a pour les singes dans les zoos? demande donc à Rachida ce qu’elle en pense?
L’urgence est l’alternative psychiatrique pour ceux qui n’ont rien à y faire; encore des places à mettre en oeuvre.
Bon courage
« il faut assumer la prison pour la changer » est le parfait extrait du discours lénifiant actuel de l’administration pénitentiaire qui l’accompagne en général d’un couplet sur la « malédiction foucaldienne ». Peut-être faudrait-il aborder la question de la réforme de la condition carcérale sous un angle renversé, par exemple : il faut changer la prison pour l’assumer.
Sur la non-intervention de Dati,
Ayant pu assister a cette « journée parlementaire sur les prisons » en 2006 et en 2007, je comprends pourquoi Dati a refusé de venir s’exprimer. L’année dernière elle avait déjà été conspuée par une partie du public et au vue des tensions actuelles avec l’administration pénitentiaire, la magistrature et les associations liés au milieu prison-justice, je comprends qu’elle ait eu peur de ne pas pouvoir finir son intervention d’autant plus que celle de l’année dernière était d’une médiocrité incontestable, elle a déchiffré ses notes qui étaient remplis d’erreurs (faux chiffres, mauvaises dates etc…) ce qui a pu choquer l’assistance.
Pour information le GENEPI a organisé des JPP « Journée Parlement Prison » la semaine dernière où elle a invité les parlementaires a exercer leur droit de visite dans les établissements pénitentiaires, 11 visites ont eu lieu en Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Basse Normandie) et quelques autres devraient avoir lieu d’ici à la fin janvier. Nous espérons que ces visites permettront une meilleure connaissance de la part des élus des problématiques liés au milieu carcéral en vue de l’élaboration de la future Loi Pénitentiaire qui ne se fait que trop attendre.