Cérémonie de commémoration de la Libération de Quimper aujourd’hui. Dans mon propos à la mairie, j’ai voulu retracer les spécificités de la résistance dans notre ville et saluer tous ceux qui, un jour, osèrent dire « non » à l’occupant.
Ainsi Quimper fut une commune libérée par les seules forces de la France Libre, les américains n’arrivèrent que le 22 septembre 1944.
Dès 1940, alors que les allemands s’étaient installés le 20 juin, on recense des actes isolés de résistance comme celui d’Alice Richard, caissière à l’hôtel du Parc où logeaient les officiers allemands qui élabora et distribua des tracts.
C’est en 1941, le réseau Johnny avec Jean Le Roux qui a Kerfeunteun, dans l’hôtel des postes, réussit la 1ère émission clandestine de radio en parvenant à joindre les services londoniens.
En 1942, ce sera la création du groupe « Paul Colette » issu des jeunesses socialistes et des « cours professionnels » puis en 1943, le groupe « Marceau » réunissant une quinzaine de lycéens de la Tour d’Auvergne, puis le mouvement « vengeance » qui recrute dans les rangs catholiques et chez les Eclaireurs.
J’ai aussi rappelé le souvenir du député de Quimper Hervé Nader, qui bien qu’ayant voté les pleins pouvoirs à Pétain, entra dans la résistance avant d’être arrêté et déporté. En 1945, le Général de Gaulle le choisira comme délégué de l’assemblée consultative provisoire. Ou encore l’enterrement du jeune militant communiste de 23 ans André Quiniou où la foule fut considérable marquant ainsi son hostilité à l’occupant. Et enfin la structuration de « Libé nord » par Nicolas Kervahut, qui sera maire de Penhars en 1944.
64 ans plus tard, il était bon que ma génération salue leurs mémoires.
Merci pour l’évocation des décisions personnelles.
Un individu décide de mettre le pied dans la porte, au mépris du danger extrème, quelle leçon !
Ces actes individuels et hélas limités en nombre, permettent-ils de racheter les lâchetés immenses et impunies des pouvoirs politiques, administratifs et économiques ?
Je sais que ma question est sans réponse, mais nous pourrions commencer à nous imposer ce que l’on souhaite pour d’autres (je pense à l’Algérie) et faire en sorte que l’Histoire que nous racontons à nos enfants soit un peu moins fausse.
Evocation pour vous et toi Jean Jacques (trés bien faite) . Pour moi pour certains ceux sont des visages,c’étaient des amis de mes frêre et soeur, notamment le groupe qui à fait, le vol des dossiers du S.T.O., avec dextérité mais,aussi, cette insouciance de leur jeunesse. Ils étaient pour la plupart étudiants, une plaque a été érigé aux pieds des remparts, a quelques mêtres de leur exploit. chaque fois que j’y passe, le visage de René Fauvel me revient. Il été étudiant, un peu poête,un peu rêveur, il est mort aux confins de la Pologne, déporté.Iln’avait pas 20 ans.
Bonjour, je découvre par hasard cette page et laisse ce message. je m’intéresse à la période de la Résistance à Quimper et son secteur et souhaite avoir des contacts avec des personnes détenant des informations (et éventuellement des photos)sur les mouvements et les réseaux qui y ont opéré. Sur ses acteurs également. En effet, mon oncle, Jean Borrossi, a été un des éléments des Eclaireurs sur qui Nicolas Kervahut s’est appuyé pour le recrutement de jeunes résistants pendant les heures sombres. Ma grand-mère qui était également originaire de Penhars et y a été institutrice a participé en hébergeant des aviateurs chez elle. mais j’ai peu d’éléments.
Merci à tous ceux
qui pourront m’aider à retrouver des éléments sur cette période et sur des personnes qui l’ont vécue comme (et avec?) mon oncle et ma grand-mère.
Jacques Tanguy Bryant
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