Pour l’abolition de la « rétention de sûreté »

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v-7-1042471.jpgLe texte sur le « rétention de sureté » est entré en vigueur mais le combat continue. C’est maintenant pour son abolition qu’il faut se battre.

Cette loi, qui permet, après l’exécution de la peine de prison, de prolonger – sans limitation de durée et sans infraction – l’enfermement des personnes considérées comme d’une «particulière dangerosité» n’est en aucun cas un instrument de prévention de la récidive et de protection des citoyens.

La mise en place d’un tel dispositif relève d’une philosophie de l’enfermement qui dénie à l’homme toute possibilité d’amendement. La présomption d’innocence devient secondaire et la justice de sûreté prend le pas sur la justice de responsabilité.

Pour vous joindre à ce combat vous pouvez signer l’appel que vient de lancer un collectif composé de la Ligue des Droits de l’Homme, de l’Observatoire International des Prisons, du GENEPI, du syndicat de la magistrature, de l’Union des Jeunes Avocats, de l’UNEF…

Vous pouvez aussi acheter un film réalisé par Thomas Lacoste où 8 praticiens du droit prennent la parole pour déconstruire méticuleusement ce populisme pénal prôné par le chef de l’Etat.

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50 réponses à Pour l’abolition de la « rétention de sûreté »

  1. Philippe dit :

    Dahina Le Guennan enlevée et violée par Fourniret alors qu’elle avait 14 ans déclarait encore récemment «Tout le monde n’est pas réinsérable, les gens qui représentent un réel danger doivent rester en prison».
    Pourtant autiste et surtout animé de la volonté de défendre les prédateurs sexuels au détriment des innocentes, M. URVOAS persiste et signe !
    Quel sens des responablités !!!

    Philippe, père d’Anne – Lorraine exécutée de 34 coups de couteaux le 25/11 et qui souhaite simplement que d’autres filles ou femmes ne connaissent pas le même sort

  2. Françoise dit :

    retrouver la liberté un jour. Ah que j’aimerai que Julie la retrouve cette liberté. On ne lui a pas demandé son avis. Pas de droits de l’homme, pas de procès. Fini. un individu QUE L’ON SAVAIT DANGEREUX a décidé d’en faire son jouet pendant quelques heures et ensuite, fini. Il en est de même pour Jeanne Marie, 11 ans et Edwige, 38 ans, maman d’une enfant de 4ans. Je veux que vous sachiez que Julie et Jeanne Marie ont été éviscéré. Les ovaires de Julie n’ont pas été retrouvé. Je n’ai pas pu aller la voir une dernière fois à la morge parce que son corps était dans un état de putréfaction avancé. Julie avait 14 ans et toute la vie devant elle. Quelles ont été ses derniers instants de vie ? Alors qu’elle n’aurait du connaitre que bonheur et insouciance, elle a connu l’horreur, la peur, la douleur. Et surtout elle n’a pas compris ce qui lui arrivait. Mais parce qu’on croyait à la réinsertion d’un individu qui, s’il avait fait toutes ses peines de prisons aurait passé plus de 40 ans derrière les barreaux, Julie, Jeanne Marie et Edwige sont mortes en juin 2004. Il ne s’agit là que d’un cas parmi tant d’autre. quelques noms dans l’espoir de vous remettre les idées en place : Becquerel, George, Heaulme, Krauth, Fourniret, Leconte, Jamet, Brard, Mebold, Cazaux, Coulibali, Evrard, Piel,Fruminet, Blanche, Allègre et j’en passe… Si vous voulez relâcher des individus qui ont prouvé, par leurs agissements, se dont ils sont capables, installez les dans votre immeuble.

    Réaction de JJU :
    Madame
    Le crime odieux que vous avez choisi de décrire ici est horrifiant. Comme tous ceux commis par ceux dont vous avez cité les noms.

    Mais si je prends le cas de Francis Evrard, par exemple pourquoi n’a-t-il pas été soigné dès le début de son incarcération ? Or le suivi psychiatrique des condamnés à une longue peine est prévu dès le début de leur incarcération, et cet individu a passé trente-deux ans emprisonné. Pourquoi ? parce que le service médico-psychologique régional du centre de détention de Caen a fermé ses douze lits en juillet 2005, deux ans avant sa libération, faute de psychiatres !

    Pourquoi Francis Evrard n’a-t-il eu un rendez-vous avec le juge d’application des peines que sept semaines après sa libération en juillet 2007 ? Ne serait-il pas possible de réduire ces délais si un juge d’application des peines n’avait pas 750 dossiers à suivre ? Francis Evrard était-il obligé de se présenter régulièrement au commissariat, ce qui aurait permis de constater qu’il avait quitté la ville de Caen ? Nous savons que non ! Pourquoi ?

    Portait-il un bracelet électronique mobile qui aurait évité qu’il ne séjourne dans sept départements différents avant d’enlever le petit Enis ? Pourquoi ? Enfin, a-t-on seulement envisagé son hospitalisation d’office dans un hôpital psychiatrique, mesure prévue par la loi depuis 1938 et inscrite au code de la santé publique ? Non ! Pourquoi ? Il n’y avait pourtant aucun obstacle juridique à une telle mesure, prise sous le contrôle d’un magistrat.

    L’enlèvement du petit Enis eût mérité que la nation s’interroge sur son système pénitentiaire et sur l’organisation de la psychiatrie. Mon groupe avait proposé que soit créée une mission d’information conduite conjointement par la commission des lois et la commission des affaires sociales. Cela a été refusé. Pourtant une commission d’enquête qui aurait interrogé tous ceux qui ont eu la responsabilité de s’occuper de Francis Evrard depuis ses premiers crimes, – car il a récidivé trois fois : chaque fois qu’il a été libéré –, aurait probablement montré, comme la commission d’enquête sur Outreau, la misère de notre système pénitentiaire et de la psychiatrie en France.

    Et plus largement faudra-t-il continuer à voter une loi chaque fois qu’un crime odieux nous bouleverse ? La fuite en avant produit de faux espoirs, elle conduit à la surenchère. Et si, après une rétention de sûreté, un criminel récidive, que fera-t-on ? Que dira-t-on à l’opinion, à qui on aura laissé croire que cette mesure protège la société des criminels dangereux ?

    NB : si le crime que vous évoquez est celui de cette jeune fille disparue le 25 juin 2004 et qui fut retrouvée assassinée le 3 juillet. J’ai vu que l’association créée par ses parents « fondation Julie » organisait un débat le 23 mai 2008 à 20h30 sur le thème « Face à un individu dangereux que fait-on de lui en fin de peine ? ». Dans les invités, figurent Pierre Victor Tournier, directeur de recherche au CNRS et Josiane Bigot, Conseiller à la Cour d’Appel de Colmar, Présidente de l’Association THEMIS, Présidente du Réseau National Droit des Jeunes. Je sais l’hostilité de P.V. Tournier au texte « rétention de sureté » et je serais intéressé de connaître le point de vue de la magistrate.

  3. willoth dit :

    Monsieur JJU

    qui vous empêche de venir assister à cette réunion si vous êtes intéressé ?

    le debat est ouvert

    les victimes ne sont pas reponsables de la misère pénitentiaire et psychiatrique

    à combien évaluez vous la vie d’un enfant ou de tout autre personne ?

    même s’il n’y a qu’un pour cent de récidive c’est encore de trop

    comment peut on libérer quelqu’un lorsque l’on sait que le suivi ne sera pas fait, faute de moyens ?

    pour un récidiviste libéré, il y a de forte chance que à nouveau, il y ai 1,…2,…3, victimes

    à ce jour, à ma connaissance, il n’y a pas de remède miracle,

    C’est facile de dire aux familles « je vous comprend » c’est horrifiant !
    celles-ci sont comdamnées à vie !!

    Une chose est sure, les familles des victimes sont très vite oubliées

    vous comprendrez que pour moi, le choix est fait.

    Agnès

  4. Françoise dit :

    merci monsieur Urvoas d’avoir réagit si vite. Comme le dit Agnès, ce n’est pas à nous de suporter les conséquences d’un système pénitentière défaillant. Vous prenez le cas de Caen, il me semble que dans les semaines qui ont suivi l’histoire du petit Enis, un autre détenu est libéré AVEC le bracelet. Sous l’emprise de l’acool il n’a pas respecté une de ses obligations. Il est retourné en prison. Heureusement je crois qu’il n’est tout simplement pas rentré chez lui à l’heure. Mais il aurait pu violé qq’un. Le bracelet n’empêche rien, il permet de limiter et d’idenfier. C’est pourquoi il n’ai pas a mettre aux individus dont la dangerosité est avéré. En laissant sortir de tels individus vous délivrer un permis de récidiver. La récidive peut être le vol, le viol ou le meurtre.
    Quelle solutions proposez vous pour les auteurs des crimes odieux ?
    Le crime que j’évoque est bien celui de la jeune fille disparue le 25/06/2004 mais aussi celui de Jeanne Marie et Edwige, ne les oublier pas.
    Je suis la maman de Julie et effectivement notre association organise un débat qui se veut contradictoire. Vous comprendrez bien pourquoi nous avons invité Mme Bigot et M Tournier.
    Un dernier mot sur la dangerosité, avez lu le rapport de M Burgelin, les livres de Michel Dubec, de Stéphane Bourgoin ? La dangerosité intrasèque existe et ce n’est pas une maladie.

    Réaction de JJU :
    Oui j’ai lu ces livres et d’autres aussi. D’abord parce que je ne veux pas traiter ce sujet à la légère, ensuite parce que je crois à la force de la loi, enfin parce que je cherche à protéger la société et ses citoyens.
    Ce que je n’aime pas dans ce texte, c’est qu’il ouvre une brèche inquiétante dans les principes de notre droit. Depuis la Révolution Française, la justice met en prison des gens en détention provisoire ou condamnés pour une infraction. Maintenant, elle pourra emprisonner un criminel sexuel sur un diagnostic de dangerosité, pour un risque de récidive potentielle. Fini la liaison infraction-condamnation-prison. C’est la prison, peut-être à vie, à titre préventif.
    Pourtant, en matière de récidive car nous parlons bien de cela, la récidive, le taux est le plus bas en matière sexuelle : 1.5 %. Je mesure combien ce chiffre peut paraître virtuel au regard d’une douleur. Et je ne comprends pas en quoi cette loi sera efficace. Elle n’empêchera pas les déments de commettre des folies. Et malheureusement pas les assassins de tuer. D’ailleurs, depuis quelques temps, c’est toujours après un acte atroce que l’on adopte une nouvelle loi toujours plus sévère. Ce qui démontre combien la précédente fut inefficace. Au point que depuis cinq ans, les derniers gouvernements on fait quatre lois sur la récidive. Toutes aussi inefficaces les unes que les autres. On durcit les peines pour que le temps de la prison et le nombre de prisonnier augmentent. Mais ils en sortent pires qu’avant. C’est une politique de pompier pyromane.

  5. noël dit :

    JJ,

    Ouf! commencent à s’exprimer des gens qui subissent. Je veux parler bien sûr des victimes ou ce que la justice appelle pudiquement des victimes par ricochet.

    Le dernier procès qui vient de se tenir à Rennes; l’affaire clarisse et erwan. Tu connais peut être celui qui présidait M. Buckel et l’avocat général M. Boivin; J’ai eu l’occasion de les rencontrer tous les deux un an après mon « affaire » lors d’un autre procès d’assises. Ils m’ont dit parlant du condamné d’alors: » placé dans des circonstances équivalentes ou presque; il RECOMMENCERA ». Pourvu que ce ne soit pas une nouvelle fois chez moi; mais que faire contre la peur?Que dois-je en penser? Que dois-je faire? Quelqu’un de réinsérable, c’est quoi? Quelqu’un qui a passé tous les diplômes possibles et imaginables en prison est-il forcément réinsérable? En gros, un agrégé d’électronique et d’informatique ou équivalent est-il automatiquement réinsérable du fait de ses diplômes? La base de la réinsertion, c’est quoi?

    Cette réunion du 23 mai est où?

  6. noël dit :

    Excusez, j’ai trouvé, c’est à schirmeck, de brest c’est un peu loin.
    De tout coeur avec les participants.
    En juriste et politique, JJ essaie de trouver une voie, mais on ne fera rien sans « picaillons ». Et là, personne ne veut mettre dans la tirelire!

  7. diider Fourcade dit :

    Monsieur le Député,

    que voulez-vous montrer? Quel est votre combat?
    Que la France ne sait pas être responsable avec ses assassins, ses violeurs, car c’est d’eux qu’on parle…
    Que la France ne sait pas assez bien les soigner, ces violeurs et assassins, parce que trop peu de médecins sont attirés par les hôpitaux cancéraux? Parce que leurs émoluments ne sont pas assez intéressants aussi…
    Demandez à ce qu’ils soient désignés de force…Mais au nom de quoi? De qui?D’Esculape? De la « Dèmocratie », des Droits de l’Homme…Et leur Droit à eux, s’ils ne veulent pas? Ah, oui, problème…Vous ne savez naturellement pas…

    Vous dénoncez des carences étatiques et vous voulez que les délinquants en profitent, en « cacofonisant » , un tel a violé et assassiné, mais ce n’est pas de sa faute….il a tué hier parce qu’il n’a pas été soigné aujourd’hui…C’est ce que vous vendez en toile de fonds.
    Vous marchez sur le cuir chevelu.

    Pour suivre vos remarques. certes soignons avec l’efficacité que les spécialistes savent, les malades sexuels, mais cela ne change rien á leur dangérosité. Vous ne traitez pas le problème.
    Ce n’est pas de cela qu’il s’agit.
    Vous refusez la question. Parce qu’elle dérange. Vous noyez le poisson.

    Un être humain qui est reconnu dangeureux pour ses semblables ne peut être remis en liberté: il s’agit de la salubrité publique et c’est le devoir de l’Etat de protéger les autres membres de la société, surtout et en plus en cas de récidive.
    Car, sinon, selon vous, un récidiviste en est devenu un, parce que personne ne l’avait soigné convenablement…?

    Je confirme: vous êtes en train de vous abîmer la racine des cheuveux sur l’asphalte.

    Le respect que je dois au fait que vous êtes Elu du Peuple m’oblige á vous rappeler qu’en tant qu’Elu du Peuple vous vous devez d’en respecter la volonté. Oui, la volonté du peuple.
    Ou alors elle ne vous intéresse plus, cette volonté du Peuple, que quand cela convient á vos vues, vos intérêts , personnels et politiques….Vous voyez dans quelle dérive vous faites aller le fleuve des mots….
    Et á votre avis , qu’en pense le peuple de France?

    Vous parlez de » fuite en avant: » ce ne sont pas ceux qui veulent préserver la société des prédateurs qui fuient en avant: la métaphore est marxisante mais je l’adopte temporairement, pour mieux vous suivre encore: c’est vous qui fuyez en avant, en vous retranchant derriére les fameux et galvaudés (par leur mauvaise interprétation/détournements permannents) Droits de l’Homme. Vous vous gagarisez avec ces mots, mais vous méprisez l’essentiel de ce concept, qui est et reste l’Homme. (ou le femme, pour reprendre lá aussi une de vos habitudes débilisantes, parce que vous passez votre temps, dans certaines sphéres, á restreindre systématiquement le sens des mots, méconnaissance et volonté destructrice de notre langue, de nos racines, de notre culture).
    Vous le savez, le Peuple de France est massivement pour que les criminnels ne menacent plus leurs femmes, leurs filles et leurs enfants….Vous aurez remplacé en tant que Parlementaire le mot massivement par majoritairement.
    Et le Peuple, majoritairement, est pour l’enfermement des dangeureux et des récidivistes.

    Et donc , vous vous devez de respecter cette branche fragile tout en haut de la Chambre bourbonesque sur laquelle vous êtes encore assis. Cette branche, ce siège confortable, émaillé des très nombreux deniers des contribuables et des écus de la République, c’est à cette majorité de francais que vous les devez.

    Alors cessez d’agacer vos semblables par des discours creux, cessez vos effets de robe, épargnez nous cette agitation et ces diahrrées verbales, qui blessent tellement les victimes et les familles et amis des victimes.

    Vous ne parlez pas des soins pour ceux-lá, vous ne parlez pas du soutien, de suivi pour ces êtres meurtris dans leur chair, dans leur corps, dans leur être tout simplement. Les morts: leurs souffrances atroces. avant que leur vie ne leur soit arrachée, tuée par ces assassins et violeurs… Les vivants et survivants (les morts-vivants): les nuits sans sommeil, les larmes permanentes, les fantomes des êtres chers et disparus á jamais, la tentation du suicide, et le suicide trop souvent et tu par les médias.

    Non , Monsieur le Député, vous ne méritez le respect que l’on doit vous porter qu’á la brillance de la plaque de cuivre qui orne votre belle demeure, et vous savez á quelle vitesse le cuivre verdit en s’oxydant: le vert est la couleur des cadavres.
    Vous sentez le cadavre.

    Je n’ai pas l’honneur et je ne vous adresse que quelques salutations dont je vous laisserai le soin d’estimer la qualité.

    Didier Fourcade

  8. noël dit :

    Je viens de suivre l’émission sur la 2 de yves calvi, mais ça s’est terminé vers 1h30; et j’avoue n’avoir pas tout compris, il est vrai qu’à un moment, j’ai peut être un peu sommnolé. En gros, je n’en sors guère avancé. je pense que mon dernier propos sur le manque d’argent est un élément essentiel du dispositif de manque de prise en charge des détenus.

    Je ne sais pas quel est le niveau d’amertume de didier FOURCADE ni quel drame il a vécu personnellement; mais je le trouve un tantinet outrancier, et je ne vois pas ou JJ mérite cette volée de bois vert, pour le connaître un peu, je certifie qu’il fait son travail honnêtement; Didier Fourcade peut-il en dire autant de lui-même?

  9. jpb dit :

    Un pervers n’est pas un fou. Un pervers est responsable de ses actes. Il ne peut donc pas être interné d’office. Un pervers est condamné sur ses actes. S’il conserve sa structure psychique intacte après un passage en prison, il recommencera les actes qui l’y ont conduit. Certains pervers sont donc irrécupérables, même en leur posant un bracelet électronique, qui n’empêche ni viol ni assassinat au coin d’un bois, même s’ils ont été pris en charge par les psychiatres en prison. Voilà les faits. Il est donc tout à fait acceptable en tant que principe de précaution de les maintenir à l’écart de leurs proies du fait de leur dangerosité réelle. Alors oui, cette loi protège les citoyens de l’agissement irrépressible de certaines personnes à structures psychiques perverses incapables d’évoluer. Le plaisir du pervers est dans la négation de l’humain dont il abuse.
    La gauche et le PS en particulier ont donc tort de combattre cette réforme sur le fond et sur la forme. C’est une avancée positive. Ce n’est pas parce que Nicolas Sarkozy en est l’auteur qu’elle est nécessairement mauvaise. L’opposition systématique en cherchant de mauvaises raisons n’est pas acceptable.
    Ces années de rétention, renouvelables d’un an, si elles sont vécues dans des structures avec une réelle qualité de vie sont donc une réponse précise à un problème réel, diminuer le nombre de victimes innocentes. Et je le dis d’autant plus facilement que je me considère comme social démocrate réformiste. Le combat politique doit bénéficier aux citoyens, et ne pas être seulement un marche pied vers le pouvoir.

  10. jpb dit :

    « Et si, après une rétention de sûreté, un criminel récidive, que fera-t-on ? »

    Le risque zéro n’existe pas et l’erreur est humaine. Mais on peut toujours améliorer un dispositif en place.

    « Que dira-t-on à l’opinion, à qui on aura laissé croire que cette mesure protège la société des criminels dangereux ? »

    On dira que grâce à cette mesure on a une erreur commise sur mille ou dix mille cas, et que l’on a sauvé grâce à cette mesure 999 ou 9 999 citoyens innocents.

    Si je suivais votre raisonnement, du fait qu’il y aura toujours des accidents sur la route, il ne faudrait pas améliorer la sécurité routière et on se contenterait de faire croire que la ceinture de sécurité, les tests d’alcoolémie, les radars, la limitation de vitesse ne protègent pas la société des accidents de la route ?

  11. marie dit :

    S’il n’y a qu’une seule phrase à retenir de l’argumentation de M. URVOAS, c’est bien celle-ci : « la misère pénitentiaire et psychiatrique en France » qui, à elles seules, justifient PLEINEMENT ET DEFINITIVEMENT, que l’on garde ENFERMES A VIE les criminels, récidivistes ou pas, les plus dangereux, afin de préserver et la société, et les futures victimes.
    M. URVOAS, si BODEIN, ou FOURNIRET, ou KRAUTH (qui ne connaissaient absolument pas leurs victimes)… ressortent un jour de prison, peut-on leur suggérer de venir s’installer près de chez vous, de vos enfants ???
    Répondez-moi FRANCHEMENT, SVP.
    Réaction de ma fille de 12 ans : « Tous ceux qui tuent (de manière gratuite, bien entendu) devraient être euthanasiés, on tue bien des animaux pour moins que ça ». L’euthanasie, une mort bien douce, par comparaison avec celles qu’ont enduré Julie et tous et toutes les autres….
    Perso, je vais bien plus loin dans l’extrémisme, et je vous laisse imaginer les châtiments barbares que j’infligerais à ces monstres….
    Je vous souhaite simplement de connaître le même sort que les parents de Julie.
    Je précise que je fais partie de l’association créée après le massacre de Julie, mais que ces propos n’engagent que moi personnellement.

  12. marie dit :

    Encore une petite chose : Et si vous pensez que le chef de l’Etat prône un « populisme pénal », alors oui, je suis très fière d’être populiste, et je ne suis pas la seule.

  13. noël dit :

    NON Marie, la solution n’est pas dans la vengeance, car elle est aussi destructrice que l’acte lui-même; et je constate, pour connaître quelques cas, que beaucoup se condamnent à la mort certaine en vivant dans l’espoir de se venger.

    Par contre, que faisons-nous lorsqu’on veut diminuer l’agressivité d’un mâle (chien, chat, cheval, taureau, etc.); on castre sans demander l’avis de quiquonque; en ce qui concerne l’espèce humaine, on refuse de regarder la réalité en face, ce sont les hommes qui tuent et qui violent, très peu les femmes. Au canada, on castre. On attend quoi pour faire la même chose? La castration ne porte en rien atteinte à l’individu dans les principales fonctions de son existence, cela ne limite que sa capacité à reproduire des êtres abominables, et surtout à diminuer sa libido et donc son agressivité.

    Je suis pour la castration de la plus grande partie des fauves qui sont en prison; j’espère que le parlement en prendra conscience un jour.

  14. François dit :

    pauvre France,monsieur le Député, vous ne pensez pas qu’à l’heure actuelle ils y a des choses plus importantes à s’occuper que de se battre pour l’abolition d’un texte qui ne fait que rendre justice à des victimes innocentes.
    Ces personnes sont irrécupérables.Faites une enquête auprès des gens du terrain, gendarmes, policiers, qui connaissent ces criminels plus que quiconque.Ces femmes et hommes qui risquent leur vie tous les jours pour notre sécurité,qui traquent les délinquants et les criminels, on ne leur demande pas souvent leur avis, grave erreur.Ils sont plus qualifiés que quiconque pour savoir si tel criminel doit sortir de prison ou y rester sous quelle forme soit il jusqu’à la fin de ses jours.Je sais de source sure que si les autorités judiciaires avaient consulté la base ( les policiers et gendarmes qui sont sur le terrain ) il y aurait en France beaucoup moins de familles malheureuses.Prenez en bonne note et parlez en haut lieu, vous avez été élu pour cela.

  15. claude dit :

    M Urroas, vous êtes fou (dédoublement de la personnalité) ou cynique. Je me pose la question puisque vous réclamez, comme alternative à la rétention de sûreté, l’application de soins aux détenus alors que la Gauche s’est toujours et farouchement opposée aux soins obligatoires appliqués aux détenus .
    Pour ce qui est de la logique, vous oubliez d’envisager l’hypothèse où les soins prodigués laissent penser que le détenu ne s’est pas amendé alors qu’il a fini son temps de peine.
    Vous ne feriez pas un peu de populisme auprès des habitants de l’univers carcéral par hasard ?

  16. claude dit :

    Le Conseil constitutionnel dans sa décision sur la rétention de sûreté n’ a pas tenu compte, comme si elles étaient négligeables, des conventions internationales des droits de l’homme qui exigent la mise en place de mesures pour protéger effectivement chaque personne contre des atteintes à la vie ou contre des traitements inhumains ou dégradants (viol…) . Ne pas soumettre pour de tels crimes à la rétention de sûreté les ex-condamnés (EXx : Arce Montès ; Francis Heaulme …) ou les auteurs de faits antérieurs à la promulgation de la loi introduisant en procédure pénale la rétention de sûreté (ex : Fourniret) est évidemment une violation directe et caractérisée de ces principes.
    Le chef de l’Etat a le devoir d’appliquer ou d’édicter ces mesures pour ne pas affaiblir la France dans son aura de gardienne des droits de l’homme. Il détient ce pouvoir des textes internationaux; et de ces textes, il détient la légitimité de s’opposer à toutes institutions qui violeraient ces principes humanistes. S’il use de ce pouvoir, il est incritiquable.

  17. claude dit :

    JJU serait crédible s’il avait créé son blog à l’époque de la mise en examen de Fourniret pour s’associer, en tant qu’humaniste, à l’émotion des familles.
    Il est symptomatique qu’il a créé son blog à l’occasion d’un effort du législateur pour mieux combattre les »Fourniret » , pour critiquer cet effort.

    Réaction de JJU
    La date de création de ce blog est le 3 juin 2006. Il ne doit rien à l’actualité mais simplement à l’envie du conseiller régional que j’étais alors de faire partager mes convictions, mes réactions et mes doutes.

  18. diider Fourcade dit :

    Réponse à Noel:

    puisque vous ne me connaissez pas, gardez vos jugements, votre dernière phrase qui se veut insultante ou provocatrice : DF peut-il en dire autant de lui-même? » est lénifiante et sent le bouc.

    Je vous la laisse, avec ses intentions et ses odeurs de cul de basse fosse
    .
    Par contre j’ai eu la curiosité d’aller voir toutes les questions posées à l’Assemblée par M. Urvoas.
    Elles puent l’affairisme, les causes qui « rapportent », qui vous maintienent sur le devant de la rampe, qui vous assure l’audimat. Depuis le combattant franco-palestinien,(je ne l’ai pas vu avec son écharpe devant l’Ambassade d’Israel), les soldes des anciens combattants et même jusqu’à la mine d’or des mécontentements de la marée-chaussée…Omnidirectionnel le PS du PS du Finistére….Touche á tout, certes, tout ce qui permet de faire pisser la copie et d’y être en premiére page. De l’agitation, mais ciblée. Et quels résultats dans la durée?

    Il est clair que son enthousisame pour les assassins et les violeurs relève de la même source d’intérêt et d’intérêts.

    JJU fait son travail honnêtement: mais arrétez de nous assomer avec de pareilles phrases et de tels clichés: c’est lá le travail honnête d’un député de Bretagne que de se lancer dans une croisade en faveur des assassins et des violeurs?
    Il devrait mettre cette énergie au service des victimes, de leurs parents , de leurs souffrances immenses et inguérissables et destrucrtrices.
    Oui Monsieur Noel….?, on meurt de chagrin quand on tue votre enfant, mais doucement, tout doucement. Dans la solitude de sa chair meurtrie et l’indifférence totale.

    Alors il est insuportable de voir des pseudo-politiques vouloir se profiler, profitant de leur mandat et de l’impunité qu’il leur confére, vouloir faire commerce de ces femmes et de ces enfants, de leurs souffrances atroces. Leurs « victimes » á eux, ces assassins et ces violeurs, ne défraient la chronique que par l’atrocité de leurs gestes et il est payant de se mettre en avant, à côté d’eux.L’essentiel, c’est d’être en haut de l’affiche.

    Peu importe l’affiche.

    Un Fourniret nous accable á chaque JT, sur chaque 1ére page des quotidiens, du fait de l’immense et sinistre mal qu’il aura fait à des humains. Horrible spectacle que cette bête immonde qui se pavane devant des journaleux dans lesquels ils se reflètent si bien.

    Vous voulez le relacher aussi et encore? Dans combien de temps? Il faudra le « soigner » longtemps?

    Vous bâtissez votre « notoriété »sur l’excrément et vous n’êtes même plus sensible à l’odeur que vous répandez autour de vous.

    Respectez ces souffrances, phraseur, laissez suinter ces plaies vivantes que personne ne pourra jamais soulager et laissez-nous protéger nos femmes et nos enfants.

    Respectez…

    Taisez-vous, éprgnez-nous de devoir souffrir votre suffisance. Noel ou JJU…Démasqué.

  19. Françoise dit :

    pour en revenir au sujet qui nous préoccupe, j’ai encore une chose a dire. Cette loi n’aurai peut-être pas eu de raison d’être si le code pénal était appliqué à la lettre. Or, il n’en est rien. Et c’est peut-être de là que vient le problème. Si la perpétuité, quand elle est prononcée, était réellement appliquée qq soit l’évolution de l’individu. Si une peine de 20 ans était appliquée, sans aucune remise et si on s’occupait réellemnt de la réinsertion quand la peine prononcée est écoulée, la Justice serait plus crédible. Mais cela fait beaucoup de si. Il est vrai qu’il s’agit là d’une loi supplémentaire mais j’espère qu’elle empêchera la récidive. Parce qu’il n’y a pas 36 solutions. Pour éviter la récidive il faut garder enfermé. C’est pourquoi cette loi ne concerne que les individus dont la dangerosité est avérée. Il est évident que si qq’un présente toutes les chances de réinsertion il faut tout faire pour l’aider. Mais, de grâce, ne mettez pas tout le monde dans le même panier. reconnaissez que l’individu irrécupérable existe et qu’il faut tout faire pour lui aussi mais pas le libérer s’il est dangereux.

  20. Jean Maxime BAYE dit :

    Monsieur le Député,

    Responsable depuis plus de 20 ans d’une association, Enfance et Sécurité, qui aide et soutient des parents d’enfants victimes (de crimes) et essaye de faire régulièrement des propositions en ce qui concerne la législation pénale, j’ai pris connaissance, via votre blog, du texte de la pétition contre la rétention de sûreté signée par de nombreux mouvements et associations de gauche et, soutenue évidemment, du moins je le suppose, par la quasi-totalité des parlementaires socialistes.
    Je crois que, dans le cadre d’un débat d’une telle gravité, il convient d’éviter anathèmes et insultes qui n’apportent rien au débat et ne respectent pas la mémoire des victimes et de leur famille.
    Néanmoins, je dois vous dire que vos positions sont une souffrance supplémentaire pour toutes celles et ceux qui, comme nous, sont au contact de la réalité de ces crimes, et ne se bercent pas d’illusion sur la rédemption d’individus tels BODEIN , FOURNIRET ou tant d’autres.
    Une des personnes qui est intervenue sur votre blog – Françoise, qui est en fait, comme vous avez dû le comprendre, la maman de la petite Julie SCHARSCH assassinée par Pierre BODEIN – et avec l’association de laquelle (la Fondation Julie) nous travaillons, a parfaitement recadré les choses, et il est donc inutile de rajouter quoique ce soit à ses mots sortis tout droit du cœur d’une maman dont la fille a vécu l’indicible.
    Actuellement le terrible procès de Michel FOURNIRET, et de sa compagne Monique OLLIVIER, démontre d’ailleurs, jour d’épreuve après jour d’épreuve, combien votre combat idéologique contre la loi DATI passe à côté de l’essentiel, alors même que cette loi, entourée de multiples garanties d’ordre juridique, et d’application d’ailleurs strictement subsidiaire, n’a d’autre but, comme l’ont fait d’ailleurs d’autres pays européens qui ne sont nullement des états totalitaires, que de tenir compte de cette réalité que vous vous refusez à voir depuis tant d’année (ou que vous travestissez sous le concept bien commode de maladie) à savoir celui de l’immense dangerosité sociale des pervers dont la sexualité est orientée vers la destruction de leur victime.
    Les victimes n’auraient- elles, elles, jamais droit aux « Droits de l’Homme » qui seraient le bénéfice exclusif de ceux qui précisément leur en dénient l’existence ? Curieux paradoxe devant lequel vous ne reculez pas et qui, d’ailleurs, pourrait être porté devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour discrimination majeure de traitement entre les auteurs et les victimes de crimes.
    Il est tout simplement incroyable de voir, dans la pétition que vous avez lancée, la rétention de sûreté être comparée, dans son esprit, à la peine de mort, lorsque l’on connaît l’esprit dans lequel a été conçu le texte du Garde des Sceaux et les garanties dont la rétention de sûreté a été entourée et, surtout, lorsque l’on a simplement pressenti (c’est si difficile à entendre durant les audiences) le terrible calvaire enduré par les jeunes victimes « d’hommes » tels BODEIN ET FOURNIRET .
    La Gauche nous a hélas habitués, durant toutes ces dernières décennies, dans le traitement de ses questions de société, à des positions pour le moins paradoxales (terme vraiment très mesuré) en considération de la réalité vécue par les victimes, leurs familles, et les associations qui les soutiennent. Mais là, vous faites, une fois de plus, « très fort » et… très mal à l’âme aussi à celles et ceux qui n’ont plus d’autre choix que de se souvenir de leurs proches précipités avec barbarie dans la perpétuité de la mort.
    Je vous adresserai d’ailleurs un courrier, comme notre association l’a fait avec de très nombreux parlementaires, notamment socialistes, pour vous préciser notre position quant à la loi DATI.
    Enfin, sur un tout autre plan, je me permettrai de vous rappeler que, dans une démocratie digne de ce nom, tenter, pour une minorité, d’empêcher l’application d’un texte émanant de la majorité de la représentation nationale, avec, au surplus, le soutien de plus de 80% des citoyens (cf sondage publié au moment de la polémique de février-mars dernier) constitue un acte juridiquement grave, indigne en tout cas, en terme de comportement démocratique, d’une grande formation politique comme la vôtre.

    Le Président d’Enfance et Sécurité
    Jean Maxime BAYE

    (auteur, chez FAYARD-Le Sarment, en 1999, du livre : « Des enfants assassinés : Témoignages et dossiers » collection Les Enfants Du Fleuve, livre que l’on peut notamment se procurer auprès de l’auteur)

  21. noël dit :

    A Didier Fourcade,

    Il semblerait à première vue que vous n’ayez pas tout lu de mes commentaires; et vous les aviez lu, vous auriez compris que moi aussi, je suis toujours dans le drame, ou plutôt « post-drame », qu’on le veuille ou non, le temps qui n’efface rien permet en ce qui me concerne de relativiser malgré tout. Cette attitude est tout à fait personnelle et que d’autres- comme vous je pense- peuvent être à juste raison indiscutable, dans une autre philosophie de la vie, cela est complètement respectable.

    je n’ai point cherché à vous insulter; à vous provoquer? sans doute; mais votre style- admettez-le- trempe pas mal sa plume dans le vinaigre; et vous vous exposez ainsi au revers de la médaille.

    je soutiens ardemment l’APEV et la FPASVV, mais aussi France-Justice, qui font, je le pense un travail remarquable. Les victimes de tous ordres, vous le savez, ne sont entendues réellement que depuis une vingtaine d’années ( en fait, le déclencheur, ce sont les attentats de la rue de Rennes), et je suis parfaitement conscient que les choses ne peuvent pas changer en une seule génération! il faudra encore beaucoup de temps et d’énergie pour changer auprès de nos concitoyens une manière de voir plus équilibrée qui exclut la vengeance; et pour chacun de nos drames, c’est plus facle à dire qu’à faire.

    Je finissais dans mon dernier commentaire par prôner la castration physique, non pas comme solution définitive et irréfutable mais comme moyen de réduire l’agressivité des criminels. On ne coupe pas une main,on ne crève pas un oeil, on ne répond pas à la méchanceté par la méchanceté, on offre au criminel par cette castration, une nouvelle possibilité de vie, la bestialité en moins. Le Canada opère de cette façon.

    J’essaie d’être pragmatique, je ne signerai pas l’appel bien entendu, et je demande à tous ceux des amis qui me lisent de faire comme moi pour respecter ceux qui vivent dans la peur d’un éventuel retour de récidiviste.

  22. diider Fourcade dit :

    A Noel:

    Dans l’appel de Monsieur Urvoas, il ne s’agit á aucun moment des victimes.

    Pour moi, qui ne peut accepter cette campagne que souhaiterait lancer M. Urvoas, il s’agit de se protéger des monstres qui hantent notre société et de les empêcher de tuer à nouveau, en tous cas pour ceux qui sont dans les mains de la Justice.

    Vous parlez de castration. Là aussi , ce n’est pas le sujet qui nous anime ici: Monsieur Urvoas ne veut pas lutter pour ou contre la castration, il veut remettre en liberté des criminels dangeureux .

    Il ne saurait en être ainsi et cette loi tente d’éviter le pire, tout en garantissant le suivi de ces criminels.

    Je ne suis ni médecin, ni psychiatre, mais il est permis de douter qu’en castrant un criminel de cette trempe, il soit rendu inoffensif. Il a encore son cerveau et donc ses pulsions, non? Faut-il lui couper les mains aussi…?

    Encore une fois, c’est la dérive. Restons-en au sujet qui nous intéresse: non au « combat » et á l’action de M. Urvoas sur ce théme.

    Et que vous conseilliez à vos amis de faire comme vous et de ne pas signer cet appel « pour respecter ceux qui vivent dans la peur d’un éventuel retour de récidiviste », permettez qu’il soit ajouté: « et surtout pour ne pas leur donner l’occasion de recommencer ».

    Tout simplement.

  23. girard dit :

    LOI n° 2008 – 174 du 25 février 2008 relative à la rétention dr sûreté .

    Monsieur le député.
    Une victime vous répond :

    Les idéaux c’est formidable, c’est commode ! Cela permet d’apparaître porteur d’un esprit supérieur et d’usurper un droit ; celui de vous poser en garant de l’état de droit contre ce que vous dénoncez comme arbitraire. Pourquoi appeler à partir en « croisade » pour abolir une disposition qui ne s’appliquera, au mieux, que dans une quinzaine d’années ?

    Comme tout bon usurpateur bien pensant, cela évite de voir la réalité. Mais la réalité est tenace. Et cette réalité Monsieur le « rédempteur réinséreur « ayez le courage de la regarder en face au lieu de la fuir honteusement. Seule compte l’horreur du crime. Et cette horreur du crime nous l’avons vécue ! Un psychopathe pervers resté potentiellement dangereux, un récidiviste, violeur, tueur d’enfant ne sont pas des citoyens à part entière.
    Vous militez pour une justice ramenée à un rôle de « machin », dont la fonction serait de d’amender en se fiant aux apparences et réinsérer. N’allez pas tenter de faire croire que vous ignorez que sans des mesures fermes de mises à l’écart de la société certains criminels bénéficiant des dispositions actuelles de libérations conditionnelles ne sont pas, à nouveau, des candidats aux crimes. En tant que parlementaire vous témoignez des conditions de vie dégradantes des détenus, mais leur avez-vous demandé pourquoi ils étaient là ?
    Ce qui m’indigne Monsieur le « droit de l’hommiste » c’est de constater que l’aspiration légitime à la sécurité du commun des justiciables, se trouve captée par des vaniteux aux allures de doctrinaires, qui en pervertissent le sens. Vous n’avez tiré aucun enseignement du résultat du premier tour des élections présidentielles de 2002. Pire : vous persévérez.

    Convention Européenne des droits de l’homme.~ Article 2- Droit à la vie: Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi.
    Arrêt de la CEDH : Le droit à la vie constitue un attribut inaliénable de la personne humaine et il forme la valeur suprême dans l’échelle des droits de l’homme.( Gr. Ch. 22/3/2001)

    Claude Girard.- tel : 0556070522 – mail : [email protected]
    Père de Nathalie assassinée le 13 nov 1997 de trois balles de 22 long rifle dont une lui a fait éclater le cervelet.

  24. amedee dit :

    Je comprends la douleur des victimes, la colère des parents endeuillés mais je trouve scandaleux le ton employé par certaines personnes sur ce blog. A aucun moment, les prises de position de Jean-Jacques ne se sont accompagné d’insultes ou d’attaques personnelles. Ce sont ceux qui parlent de l’indignité de Jean-Jacques (parce qu’il pense différemment ? ou plus surement parce que la gauche provoque chez eux de l’urticiare quels que soient les thèmes abordés ?) qui se montrent les plus indignes sur ce blog.
    Je souhaite juste leur dire que Jean-Jacques Urvoas est un des rares parlementaires à oser un dialogue constructif sur ce sujet.

    Je trouve à ce titre rassurante l’intervention de Jean-Maxime Baye qui a contribué à remettre l’échange sur ce blog à un niveau plus juste pour son auteur, c’est-à-dire sans attaque ab nominem.

    Parce que 80% des gens interrogés sont favorables à la rétention de sûreté, parce que 100% des détenus peuvent récidiver dans l’absolue, parce que toute référence aux droits de l’homme est assimilée à une paresse intellectuelle (la fameuse bien pensance…), parce qu’être contre la rétention c’est être forcément pour les violeurs, l’opposition parlementaire n’aurait qu’à se la boucler et voter comme l’opinion majoritaire.

    Vos arguments sont pertinents mais pourquoi manifestez-vous une telle animosité envers la personne même de Jean-Jacques ?

  25. noël dit :

    J’ai bien lu l’appel et les signataires. Je n’ai trouvé, aucune des associations que je connais et qui défendent les victimes: normal ou curieux? Ces gens-là, seraient-ils aussi contre les droits de l’homme? En tout cas ceux que je connais comme M. BOULAY de l’APEV sont de parfaits humanistes tout autant que toi,JJ. Il doit y avoir quelque part une erreur de casting!

    Si ce n’est pas pas ce qu’il faut faire avec cette rétention de sûreté, il faut faire quoi qui donne strictement les mêmes garanties?

    Pour connaître un peu l’affaire clarisse et erwann, le procureur savait depuis longtemps que planchet était dangereux; mais il n’avait pas encore tué, il promettait seulement!

  26. Florian dit :

    Tout à fait d’accord avec Amédée. A 100%.
    Les douleurs des victimes sont atroces, je n’en doute à aucun moment et je comprends quelle douleur et quelle colère peuvent les embraser durablement.

    Mais certains des termes employés à l’égard de Jean-Jacques Urvoas ont largement franchi les limites de la correction.
    On a le droit de ne pas être d’accord, c’est une des grandes richesses à chérir dans ce pays. On peut cependant s’exprimer en employant un ton et des termes autres que ceux dont certains abusent.

  27. youen dit :

    Bonjour,
    Le GENEPI s’associe au combat mené par beaucoup d’associations contre la rétention de sûreté, permettez-moi d’exposer ici une partie de notre argumentaire.

    La mise en place d’un tel dispositif relève d’une philosophie de l’enfermement qui dénie à l’homme toute possibilité d’amendement.
    La présomption d’innocence devient secondaire et la justice de sûreté prend le pas sur la justice de responsabilité.
    NOUS NE POUVONS ACCEPTER UN TEL MODELE DE SOCIETE :
    - parce que la rétention de sûreté, comparable dans sa philosophie à la peine de mort, est une peine d’élimination préventive susceptible de graves dérives ;
    - parce que la rétention de sûreté ajoute de l’enfermement à la peine de prison, déjà anormalement longue en France au regard des standards européens, et constitue en conséquence un traitement inhumain et dégradant ;
    - parce que la rétention de sûreté implique un pronostic arbitraire de la « dangerosité », dont les contours ne peuvent être clairement définis, ni par les psychiatres, ni par les juristes ;
    - parce que la rétention de sûreté crée l’illusion du « risque zéro » de récidive par l’exploitation démagogique de la douleur des victimes ;
    - parce que la rétention de sûreté témoigne du renoncement des pouvoirs publics à faire de la prison un temps utile à la prévention de la récidive et à la réinsertion ;
    - parce que la rétention de sûreté, malgré l’accomplissement de la peine, n’autorise plus l’oubli du crime, réduisant ainsi la personne à son acte criminel passé avec le risque de l’y enfermer à jamais ;
    - parce que la rétention de sûreté est une violence institutionnelle inacceptable qui prive les détenus de tout espoir de liberté ;
    Pour toutes ces raisons, la rétention de sûreté n’est en aucun cas un instrument de prévention de la récidive et de protection des citoyens.

  28. youen dit :

    J’ai eu l’occasion d’animer une conférence à Angers il y a une dizaine de jour avec entre autre Mme Lebrun (présidente de l’ANJAP) et Mme Erzog-Evans (criminologue). Une des problématique de cette journée était la rétention de sûreté, nous avons défendu tour à tour notre opposition à cette loi dans la mesure où elle remet en cause de grands principes humanistes qui sont le ciment de nos sociétés actuelles. Lors des échanges avec la salle, une victime (qui avait été violée), après avoir énoncé son histoire et expliqué que son agresseur allait sortir prochainement nous a expliqué pourquoi elle était farouchement opposé à la rétention de sûreté.
    Même si un tel crime n’est pas excusable, il est important de souligner qu’à l’heure actuel le système pénitentiaire ne permet pas la réinsertion des criminels et au contraire est un facteur de récidive. Le gouvernement propose de s’intéresser à la fin de la peine alors que justement il est primordial de suivre le détenu pendant toute l’incarcération .
    La rétention de sûreté équivaut à une peine de mort social, si vous pensez que c’est une solution, n’ayez pas peur des mots revendiquez « la peine de mort » qui a montré, au cours des siècles, son inefficacité à lutter efficacement à la foi contre le crime mais aussi contre la récidive.

  29. youen dit :

    dernier post pour vous informer que le GENEPI organise une journée d’action le 14 mai prochain contre la rétention de sûreté. Des actions seront menées à Brest et à Rennes pendant l’après-midi.

  30. noël dit :

    Youen,

    Je répète ma question; si la rétention de sûreté n’est pas la bonne solution, que proposez-vous qui donne les mêmes garanties?

    La rétention de sûreté, ça portait un autre nom à Cayenne, c’était la même chose;

    Mais il manque autre chose en France, j’en ai parlé l’autre jour à JJ.

  31. youen dit :

    La rétention n’est pas la bonne solution, il se contente, comme je l’ai dit lors d’un précédent post, de regarder l’état « dangereux » de la personne à la fin de la peine. Ça remet totalement en question l’utilité de la peine qui a pour vocation de faire comprendre à la personne incarcérée ce qu’elle a fait et, de lui permettre de se réinsérer.
    Cependant il ne faut pas nier qu’il existe de la récidive, bien que ce taux soit extrêmement bas en ce qui concerne les crimes (Selon BURRICAND, la récidive au sens juridique, la réitération, est très faible pour le viol ; de 1996 à 2001, on oscille dans une fourchette de récidivistes parmi les condamnés pour viols comprise entre 1,3% et 2%). Si il est donc vrai que la récidive existe, elle reste marginale mais doit être traitée de la meilleure des façons possible.

    Aujourd’hui il existe trois établissements pénitentiaires en France où la population incarcérée l’est principalement pour affaires moeurs (Casabianda, Caen et Mauzac). Les moyens alloués au suivi psychiatrique sont très insuffisants dans ces centres alors que c’est justement cette population qui devrait bénéficier d’un suivi approfondi. (A Mauzac, il y a par exemple 3 psychologues et un psychiatre pour 340 détenus ce qui peut engendrer un délai d’attente de plus de trois mois pour avoir un rendez-vous)

    Pour répondre à ta question, je pense qu’il faudrait donc tout d’abord investir d’avantage dans le secteur psychiatrique et psychologique à l’intérieur des établissements pénitentiaires pour qu’un véritable suivi soit possible tout au long de l’incarcération. Si à l’issu de la peine, le détenu qui souffre de troubles psychiatrique ne semble toujours pas en mesure de réintégrer la société il existe toujours la possibilité d’une hospitalisation d’office.
    Il faut noter par ailleurs que si la personne souffre de graves troubles, sa place n’est pas en détention mais à l’intérieur d’un établissement spécialisé or depuis une trentaine d’années le nombre de lit en hôpital psy à chuter de moitié et le nombre de personnes incarcérées à quant à lui quasiment doublé.

    Certains criminels ne sont pas atteints de troubles psychiatriques, les soins n’auront donc pas d’effet sur eux . La psychiatrie n’est pas la solution à tous les maux de la société mais devrait être renforcée pour permettre à une majorité de détenus de pouvoir se réinsérer. On est face ici à une problématique, comment différencier la dangerosité « criminologique » de la dangerosité « psychiatrique » ? Les psychiatres avouent que cette notion est complexe et qu’aujourd’hui il est difficile de les définir clairement. En ce qui concerne la dangerosité criminologique, il existe dans notre arsenal judiciaire des instruments qui peuvent permettre de réduire fortement la probabilité de récidive tel que le suivi socio-judiciaire. Il serait intéressant d’évaluer cette mesure, qui a moins de dix ans, et d’éventuellement la renforcer si jamais elle montre ses limites, mais comme pour la psychiatrie, les moyens allouer aux SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation) sont insuffisants car les travailleurs sociaux qui doivent suivre ces mesures sont en sous-effectif, il n’est pas rare qu’un CIP (Conseiller d’insertion et de probation) ait plus de 100 dossiers à suivre.

    Pour conclure, si on ne veut pas finir dans une société où le contrôle social est tellement important qu’il nous soit devenu impossible d’envisager une quelconque vie sociale, société décrite dans des films comme « minority report », « bienvenue à Gattaca » ou dans le livre « 1984″, il faut que la rétention de sûreté soit abolie.

    «Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l’une ni l’autre».
    Thomas Jefferson

  32. girard dit :

    NOUS RECUSONS !

    En 2006 et début 2007, à l’instigation de la section française de l’Observatoire International des Prisons – (O I P) – a été lancé un appel à des
    ETATS GENERAUX … DE LA CONDITION PENITENTIAIRE.

    Etats généraux et cahiers de doléances.
    On pouvait raisonnablement penser que cette assemblée exceptionnelle crée en 1302 et qui siégea en 1789 pour la dernière fois, où une minorité avait une influence aussi considérable qu’illégitime, ne survivrait que dans les manuels scolaires de l’Histoire de France.
    Il n’en est rien :
    Accusant « Les politiques qui jouent avec la peur de nos concitoyens et imposent une surenchère dangereuse du tout-carcéral », les instigateurs des « états généraux de la condition pénitentiaire » s’insurgent contre les conditions de l’exécution des peines d’emprisonnement. Celles-ci ne permettraient pas aux détenus un retour apaisé à la vie ordinaire après leur libération. Dans un volumineux « cahier de doléances », les atteintes aux droits des détenus et les attentes de ceux-ci sont évoquées dramatiquement.
    ( voir le dossier complet sur www. etatsgenerauxprison.org )

    Cette initiative, cautionnée par Monsieur Badinter – sénateur- par Monsieur Delevoye – médiateur de la République – et par Monsieur Mattei – président de la Croix rouge française, la démarche de l’ OIP ( 31 rue des Lilas 75019 Paris ) a été soutenue par :

    - La Confédération générale du travail ( CGT pénitentiaire ) case 542 – 263 avenue de Paris 93514 Montreuil cedex.
    - Le Conseil national des barreaux ( CNB ) 22 rue de Londres 75009 paris.
    - Emmaüs France 179 bis quai de Valmy 75010 Paris.
    - La Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale ( FNARS )
    76 rue du faubourg Saint-denis 75010 Paris.
    - La Fédération nationale des unions des jeunes avocats ( FNUJA ) 6 rue Meissonnier 75017 Paris.
    - La Ligue des droits de l’Homme ( LDH ) 40 rue de Malte 75011 Paris
    - Le Syndicat des avocats de France ( SAF ) 21 bis rue Victor Massé 75009 Paris.
    - Le Syndicat de la magistrature ( SM ) 12-14 rue Charles Fourier 75013 Paris.
    - Le Syndicat national de l’ensemble des personnels de l’administration pénitentiaire ( SNEPAP-FSU) 12-14 rue Charles Fourier 75013 Paris
    - L’union syndicale des magistrats ( USM ) 33 rue du Four 75006 Paris

    Fort de cet aréopage d’experts, l’OIP a confié à l’institut BVA l’élaboration d’un questionnaire d’enquête portant sur les conditions de vie des détenus, le respect de leurs droits et sur leurs souhaits…

    Considérant que ceux qui, en premier lieu, avaient à se plaindre des conditions d’incarcération étaient les détenus eux-mêmes, 61725 questionnaires ont été envoyés à 115 établissements pénitentiaires et distribués par 137 délégués du médiateur de la république.
    C’est donc la totalité des détenus ( Métropole et Dom- Tom ) qui ont été sollicités ; courtes peines, longues peines et perpétuités mêlant leurs réponses à un même questionnement.
    Etaient simultanément conviés à s’exprimer via Internet : le personnel de l’administration pénitentiaire, les magistrats, les avocats, le personnel médical, les aumôniers, les visiteurs de prisons et les familles de détenus.

    D’une ampleur inédite, à faire pâlir d’envie toute association avide d’effet médiatique, et mettant en œuvre des moyens considérables, dont le partenariat avec France Inter, Libération, Le nouvel Observateur, Canal plus, cette opération sans précédent est entachée d’irrégularités qui la discrédite.
    En effet :

    1 ) On a « oublié » d’interroger les victimes, les familles de victimes, les associations de victimes qui pour le moins avaient légitimement le droit de s’exprimer au même titre que les familles de détenus ou des visiteurs de prisons…

    2 ) Aucune rubrique de ce questionnaire détaillé n’avait trait à un quelconque amendement de la part du détenu en direction des victimes survivantes. A noter, d’ailleurs, qu’aucun détenu n’a fait un geste en ce sens même si la question n’était pas posée.
    Toutes les questions avaient un rapport avec les conséquences de la condamnation PENALE aucune à celles de la condamnation au CIVIL. Condamnation au Civil qui comporte réparation volontaire ( fut-elle financièrement symbolique ) permettant d’entrevoir une forme de repentir, sous réserve qu’il ne s’agisse pas d’un simulacre favorisant une libération conditionnelle…

    3 ) Les résultats :
    Sur 61725 détenus 15530 ont répondu soit 25 %. Ce taux de réponses a été présenté comme représentatif.
    75% des détenus n’ayant pas jugé bon de se plaindre des «effroyables » conditions de leur détention, dénoncées par l’OIP comme la « honte de notre République », cela laisse perplexe !
    Deuxième remarque. A la rubrique 2 –3 ( Travail – Emploi – Formation professionnelle ) du questionnaire on ne relève aucune allusion concernant l’insuffisance des revenus ( par le travail) en vue de l’indemnisation volontaire des victimes. Cette « lacune » est pourtant un critère important favorable à la réinsertion.
    Enfin on relève que sur 45 000 avocats ( pénalistes ou non ) 283 ont répondu ce qui représente 0, 6 % de la profession.
    Le taux de participation de l’effectif global du personnel de surveillance des établissements pénitentiaires a été de 1%.

    Les doléances concernent tout d’abord les conditions matérielles de la détention : sentiment d’arbitraire – manque de relations avec la famille – mauvaises conditions de vie.
    A ce propos, il n’est pas inutile de rappeler l’emploi du temps type d’un détenu en Maison d’arrêt. (source : ministère justice)

    7h00-8h00 Réveil, petit déjeuner, entretien de la cellule.
    8h00-11h15 Travail ou activités ( sauf week-end) promenade, loisirs (sport, bibliothèque, etc..,), parloirs *
    11h30-12h15 Distribution du déjeuner.
    13h-14h Promenade des détenus ayant un travail ( service général ou autre )
    14h-17h Travail, activités, promenades, loisirs, parloirs * – douches.
    17h-17h45 Douches pour les détenus qui travaillent ( service général ou autre)
    18h15-18h45 Distribution du dîner.
    18h45 Fermeture des cellules.
    ( * les horaires des parloirs varient d’un établissement à un autre )

    Venait ensuite une série de questions portant sur :
    - L’aménagement des peines.
    - Le recours au contrôle judiciaire plutôt qu’à l’enfermement.
    - La limitation de la détention provisoire avant jugement.
    Mis à part la limitation dans le temps de la détention provisoire avant jugement qui est une protestation justifiée, on peut regrouper ces doléances sous le titre :

    Développer les alternatives à l’incarcération par une réforme du droit pénal.
    Car c’est bien de cela qu’il s’agit et qui justifie cette « gesticulation médiatique ».
    Amener le regard de la société à être plus permissif et imposer l’utopie de la « prison sans barreaux. » en culpabilisant l’opinion publique, au nom d’un humanisme bien pensant, en minimisant les risques de récidives.
    Comment croire que les peines aggravées prévues par le Code Pénal en cas de récidives sont dissuasives, alors que l’on martèle l’opinion en affirmant que la peine de mort ne l’est pas ?

    Il y a trop de fausses notes venant de votre fosse d’orchestre, Messieurs, au point que cela frise parfois la cacophonie. Dans votre partition, constituée des doléances des détenus, des déclarations de personnalités, de conférences de presse, de citations, des recommandations du Conseil de l’Europe, de constats de la Cour des comptes, des rapports du Sénat et de l’Assemblée nationale, des avis du Conseil économique et social, des avis de la Commission nationale des Droits de l’Homme et du comité européen contre la torture, il manque un instrument dont le son sourd et lugubre traduit la douleur des victimes survivantes.

    La vérité est que vous oeuvrez pour expurger du Code Pénal de la République Française les mots : réclusion à perpétuité. Sentence d’ailleurs vidée de son contenu puisqu’elle ne s’applique plus et cela au nom de la « paix dans les prisons ».
    Après avoir rendu obsolète la condamnation réputée se substituer à la peine de mort, votre objectif est dorénavant de réduire les peines d’enfermement du haut vers le bas. L’acte criminel le plus grave serait alors puni de 15 ou 18 ans de réclusion, hors remises de peines.
    Extraites de votre « cahier de doléances », comment ne pas être effrayé par les paroles de ce détenu : « Nous serons libérés avec plus de haine encore et sans argent, que voulez-vous qu’on fasse à part récidiver » et de cet autre condamné à une longue peine : « Il n’y a pas de réinsertion. Un mouton rentre [ en prison ] un loup enragé en sort, au milieu des hyènes »

    Au-delà de la frayeur, comment ne pas admettre la défense légitime de tout citoyen lorsque l’on sait que ce sont souvent des fauves déjà enragés qui rentrent en prison quand les « moutons » se nomment : Guy Georges, Allègre, Dutroux, Fourniret, Bonnal, Straniéri, Hotyat, Krauth, Bonnein, Paulin, Recco, Heaulme, Chanal, Louis et combien d’autres..
    Au nom de toutes leurs victimes nous ne pouvons vous permettre de contribuer à en allonger la liste.

    N’oubliez pas Messieurs que sous des faux-semblants de sociabilité certains ont conservé la violence du primate, celle de l’homme inachevé. C’est cette part d’animalité dangereuse que vous refusez de reconnaître et ceux qui ne sont pas capables de combattre le violent par la violence ne sont pas crédibles.

    Girard Claude. Père de Nathalie assassinée.

    Mail : [email protected]

  33. Leroy dit :

    encore un député qui sous prétexte de faire quelque chose , fait n’importe quoi.Visiblement, il ne connait rien aux violeurs et assassins récidivistes et ignore superbement les victimes .Ce n’estpas le seul, pendant les débats sur cette loi, AUCUN des députés de l’opposition n’a parlé des victimes actuelles ou futures .
    Si Sarkozya choisi de défendre les victimes , l’opposition, grâce à un Q.I très élevé, est forcément contre .
    Si ce député de l’ouest veut faire une pétition, pourquoi ne choisi-t-il pas la pollution des eaux par les lisiers ou la disparition d’espèces de poissons ?
    Un délinquant sexuel sera toujours actif avec un bracelet; on le retrouvera plus vite mais cela n’évitera pas le drame .
    La loi prévoi de nombreux avis , des surveillants de prison, du personnel soignant… avantla décision des juges .
    Les propos de Badinter 1er et d’E.Guigou m’ont CHOQUE .
    Merci à la ligue des droits de l’Homme ou ligue des droits des assassins .
    Elle permet à un violeur déclarant être séropositif de refuser un examen pour que sa victime soit obligée de subir un traitement pénible pendant des mois .
    Elle permet aussi aux détenus de refuser tout soin avant leur sortie de prison.
    Je fais de gros efforts pour ne pas injurier ce député nul !
    J’aurais beaucoup à dire mais actuellement, je suis très occupé car je suis pour deux mois au procès FOURNIRET-OLIVIER
    Ces gentilles personnes ont enlevé , violé puis mise à mort ma fille Fabienne tout comme Isabelle, Anne-Marie ,Elisabeth, Natacha, Céline,Mananya et celles que l’on ne connait pas encore .
    Fournireta dit lundi:
    J’AI CONSCIENCE D’IMMENSE GACHIS
    SI J’AVAIS A LE REFAIRE
    JE RECOMMENCERAIS !!!!!

  34. yh dit :

    bonjour,

    quelques mots concernant ce débat.tout d’abord, je trouve que les insultes proférées à l’égard de mr urvoas sont outrancières et ne méritent que le mépris.
    il est évident qu’il n’y a aucun mot pour décrire la souffrance des familles; mais n’est ce pas le rôle d’un député que d’éviter de réagir face à l’instantané ou l’évènement pour envisager des issues législatives dépassionnées , rationnelles ?
    de surcroît, je ne partage l’ idée selon laquelle un député devrait adopter une opinion au motif qu’elle est majoritaire dans le pays.à ce compte, la peine de mort n’aurait pas été supprimée , le droit de vote des femmes n’aurait pas été instauré ni le droit à l’ivg.
    un député représente d’abord l’intéret général et incarne la volonté nationale ( à ne pas confondre avec les sondages)

    sur ce sujet précis, je comprends les 2 positions exprimées.je pense aussi que la gauche souffre parfois d’un angélisme désincarné qui la fait passer à côtés des réalités ( mais certains élus à l’instar de m valls semblent l’avoir compris).
    je pense comme jju que le budget consacré à la réinsertion est ridicule et que le politique devrait s’emparer de ce sujet.
    par contre, je ne pense pas que tout homme soit réinsérable ; les considérer comme fou semble un peu léger car un être pervers n’est pas forcément fou ; il est simplement pervers.l’hôpital psychiatrique dans cette perspective est une solution peut être un peu confortable du point de vue intellectuel.la loi dati à mon sens pose quelques bonnes questions.

  35. youen dit :

    Je trouve regrettable que le débat prenne une tournure assez ridicule. L’avantage des blogs est que le débat doit pouvoir se passer en toute sérénité. Je respecte les personnes ne pensant pas comme moi, je suis personnellement contre la rétention de sûreté, je m’y opposerai jusqu’au bout parceque je ne veux pas d’une société qui aille dans ce sens là, où la liberté individuelle est sacrifié au profit d’une société ultra-sécuritaire. Regardez « Minority Report », « bienvenue à Gattaca », la rétention de sûreté nous dirige droit vers ce genre de société. L’illusion du risque zéro, la croyance que la prison et/ou l’enfermement permettrai de résoudre totalement le problème de la délinquance est un postulat qui me paraît infondé.
    Cependant, je respecte les opinions différentes de la mienne. Je partage la souffrance des victimes et comprends qu’on puisse envisager la création de la rétention de sûreté, c’est une solution, je ne pense pas que ça soit la bonne mais je l’entends. Je crois que ce qu’on veut tous, c’est éviter à la fois la primo-délinquance mais aussi la récidive. Face à cela plusieurs options sont envisageables, plusieurs sociétés peuvent tenter de répondre à cette problématique. Si l’on a des différences d’opinions cela ne doit pas engendrer de la haine, le respect est pour moi une valeur fondamentale qui doit être le ciment de notre démocratie.

    Pour information, Jean jacques Urvoas ne nous a pas contacté pour défendre son opinion, je suis comme vous un citoyen qui s’exprime et qui défend ses opinions tout en respectant celle des autres. Lors de mon dernier post j’ai dénoncé le fait que les personnes incarcérées n’aient pas un suivi assez important pendant leur incarcération mais sur un sujet différent j’aurais également pu défendre avec la même véhémence le fait que l’accompagnement des victimes est largement insuffisant en France.

    Par ailleurs lorsque je dis que la peine de mort est inefficace pour lutter contre la récidive, je veux dire que une personne a autant de risque de récidiver dans un état où la peine de mort est appliquée. L’exemple des états-unis est parlant.

  36. Romain dit :

    Bonjour,

    J’ai pris le temps avec effarement de lire l’ensemble des commentaires et je voudrais d’abord vous faire partager mon indignation face aux insultes qui ont été proférées contre M.JJ Urvoas. Je sais qu’il est de bon temps d’insulter nos hommes politiques, mais là certaines personnes sont allées assez loin, notamment quand il est dit que parceque M.Urvoas défend une idée contraire de 80% de la population il est antidémoncratique. C’est au contraire une attitude mille fois courageuse que de défendre une idée contraire à ce qu’on appelle opinion publique! Ne dénaturons pas les faits! Je suis aussi étonné de la réaction de certaines personnes se présentant comme victimes ou de la famille d’une victime, souhaiter que JJ Urvoas voit ses enfants victimes d’agression, n’est ce pas un paradoxe pour des gens qui luttent contre la délinquance? Ou encore affirmer que celui-ci soutient les assassion et pédophiles est totalement contraire au propos de M. le député qui n’a jamais pris une telle position et qui au contraire cherche des solutions pour lutter contre la délinquance. Essayez au moins de respecter ses propos, et de ne pas les dénaturer.

    Je voulais aussi réagir aux propos de M Didier Fourcade à propos des dividendes reçues par le génépi, je ne comprends pas quel est votre objectif en parlant de cela, pour info le génépi reçois des subventions parcequ’il met en place des activités de réinsertion en prison qui permettent justement de réduire la récidive. Quand aux dividendes perçues par les victimes, je vous rassure, elles sont bcp plus importantes que celles reçues par le génépi, d’abord grâce à la CIVI, un fond placé par l’Etat qui permet d’assurer l’indemnisation de victmes dont l’agresseur ne serait pas solvable, ou ne rembourserait pas les victimes. Il existe aussi l’INAVEM, organisme étatique créé par Robert Badinter, qui permet de regrouper l’ensemble des associations de victimes et ainsi leur permettre d’exercer leur activité en apportant un soutien logistique et financier, ainsi que mettre en contact les victimes avec les associations susceptibles de les aider. L’accompagnement des victimes n’est donc pas si inexistant que ce que j’ai pu entendre, on peut après discuter de son efficacité et de son intensité, celle-ci étant imparfaite, vour insuffisante dans certains cas, notamment lorsqu’il s’agit d’aider une victime à faire les premières démarches devant un tribunal. On peut aussi pointer un manque d’accompagnement psychologique, et je tiens à saluer le remarquable travail des associations de victimes dans ce domaine. Cependant, il ne faudrait pas croire qu’en essayant à tout prix d’évincer le travail de réinsertion réalisé pour les personnes incarcérées (je pense notamment la référence au génépi qui m’a personnellement choqué) on aide les victimes. Je n’ai jamais entendu une quelconque des associations de défense des droits de l’homme, décrédibilisées notamment par le commentaire à propos des états généraux de la condition pénitentiaire, en faire de même pour les associations de victimes.

    J’en viens au sujet du commentaire sur les états généraux de la condition pénitentiaire que je trouve profondément injuste envers le travail réalisé par l’OIP, et cela pour plusieurs raisons. L’auteur a raison sur un point, c’est celui du relatif échec de ces états généraux, d’abord parceque peu de personnes y ont répondu. Bcp de considérations pratiques ont effectivement empêché l’OIP d’effectuer leur travail sur cette initiative. Cependant, la critique de fond me paraît injustifié : d’abord parcequ’entendre les personnes incarcérées sur leurs revendications est qqchose qui est indépendant de la question des victimes et qui de plus est, bénéfique pour l’administration pénitentiaire. Elle peut ainsi savoir quels peuvent être ses axes de travail pour améliorer la réinsertion des personnes incarcérées (en écoutant leurs revendications). Si les victimes n’ont pas été intérogées dans le cadre de ce questionnaire, c’est d’abord parcequ’il n’a été distribué qu’aux personnes vivant la prison au jour le jour (détenus et personnel de l’administration pénitentiaire). Ce questionnaire a aussi, par ailleurs, permis d’entendre les surveillants de prison et mettr en évidence certaines de leurs demandes pour améliorer leurs conditions de travail. Ensuite, il me paraît critiquable d’estimer que l’avis des victimes sur les prisons doit être plus important que celui d’autres personnes. Je défends l’idée selon laquelle une victime doit cesser de l’être le plus rapidement possible. Parceque ce « statut » n’est aucun cas équilibré pour une personne humaine, qui ne peut que souffrir d’un tel statut. Toujours aller redemander à une ancienne victime son avis notamment sur les questions d’exécution des peines est mauvais pour elle dans la mesure où elle doit accepter de se défaire de ce statut et de laisser la société prendre en charge la personne qui l’a offensé, notamment dans le but d’éviter une logique de vengeance de sa part. Ainsi, la société sans la logique de vengeance de la victime peut travailler plus sereinement à la réinsertion de l’ensemble de ses délinquants.
    Ensuite, il faut savoir que derrière chaque infraction ne se cache pas forcément une victime! Je pense à un commentaire qui cite le nombre des 62000 personnes incarcérées pour y mettre en parallèle 62000 victimes. Il n’est pas nécessaire de tuer pour aller en prison notamment. Puis une personne qui tue = une longue peine, donc peut etre plus de 10 ans de prison (d’un point de vue statistique cela signifie qu’elle va compter pour plusieurs années dans ces 62000 sans refaire d’autres victimes).

    Encore, je voudrais faire un commentaire sur le post qui cite la journée type en maison d’arrêt. Il cite de longues plages d’activités + des temps de repas. Il faut savoir qu’en maison d’arrêt les repas sont servis dans les cellules, et aussi que beaucoup de personnes incarcérées en maison d’arrêt ne peuvent pas participer aux activités journalières, car peu de places disponibles. Il faut donc bien prendre conscience que la vie en maison d’arrêt c’est plutôt 22h sur 24 dans les cellules, dont les 2h en dehors des cellules sont des promenades dans une cour bétonée.

    Je voudrais aussi répondre sur le débat qu’il y a eu sur les droits de l’homme, je crois qu’il y a beaucoup de contre vérités de dites, notamment sur l’interprétation de la Convention européenne des droits de l’homme et du principe de précaution. En bref, le principe de précaution est rappelons le un principe de droit civil qui est utilisé en droit de l’environnement notamment. Ensuite, pour les droits de l’homme en général, il s’agit d’une théorie juridique issu de l’individualisme des lumières qui signifie que les personnes humaines peuvent être protégées de l’action étatique, et doivent l’être, en leur accordant des droits qui leurs sont opposables à l’Etat. Et c’est bien le rôle de la convention européenne des droits de l’homme : elle permet aux citoyens de se protéger des abus de pouvoir de leur Etat. Le droit à la vie de l’article 2 qui a été cité est dont interprété comme entraînant la conséquence : l’Etat n’a pas le droit de tuer. On peut aussi l’interpréter comme permettant d’exiger de l’Etat d’une protection de sa vie. Cela n’entraîne aucunement l’obligation d’un Etat de garder indéfiniment des personnes en prison, mais seulement de mettre en place un régime répressif mais modérer. Une interprétation de l’art 3 sur les peines inhumaines et dégradantes a été donnée dans les post précédents et elle est parfaitement falacieuse : il s’agissait de mettre en avant la gravité des faits dont se sont rendus coupable certains criminels, en utilisant l’art 3 de la CEDH en affirmant qu’ils ont réalisé une violation des droits de l’homme. C’est mal comprendre la portée de l’art 3. Celui porte dur l’utilisation de la force par les Etats, et leur interdit de l’utiliser de manière abusive pour porter atteinte à l’intégrité de ces administrés. Vous pourrez vous plonger dans la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, vous verrez qu’il n’est pas queston d’autre chose.
    On pourra aussi remarquer que M.Mazaud, ancien président du Conseil constitutionnel a remarqué que la rétention de sûreté sera àn son avis jugée anticonventionnelle par la Cour européenne des droits de l’homme.

    Ensuite, je tenais aussi à réagir aux propos qui ont étalé une question d’ovaires de jeune fille violée d’une manière vomitive, je suis désolé mais personnellement de tels propos me choquent je n’ai pas lu ces discussions dans le but de lire des descriptions obscènes qui n’ont aucun intérêt ici. C’est utiliser la douleur des victimes pour faire passer un message plus facilement, je trouve ça inadmissible. Si j’avais voulu lire ou voir ce genre de choses, je me serais contenté d’aller sur roten.com et pas sur le blog du député Urvoas.

    J’ai passé bcp de temps à réagir aux post, je donne rapidement mon avis sur la question de la rétention de sûreté, je rejoins personnellement l’avis de Youen sur le suivi des personnes incarcérées, et aussi pour pointer l’idée que pour lutter contre la récidive il existe d’autres solutions (bcp plus acceptables) que la rétention de sûreté, entre autre suivi socio judiciaire qui est plutôt efficace, mais manque de moyens pour être appliqué.

    Personnellement, j’ai peur que la rétention de sûreté soit un désastre pour de nombreuses personnes qui y seront envoyées alors qu’elles n’auraient pas récidivé, en n’empêchant pas la récidive car, il allez demander aux psychiatres, personne ne sait comment faire pour mesurer la dangerosité. C’est une grande loterie qu’on est en train d’installer, où des gens sortiront et récidiveront quand même, d’autres resteront en prison (coutant cher à la société au passage!) alors qu’ils n’ont rien à y faire. Alors que suivi socio judiciaire et psychatriques sont bien plus efficaces pour réduire considérablement la récidive.
    J’ai aussi peut que la rétention de sûreté, qui est basée sur l’idée de dangerosité criminologique et qui ainsi bouleverse les conceptions du droit pénal issues de la philosophie des lumières, soit le prétexte à d’autres textes pénaux qui laissent une trop forte place au déterminisme pénologique, celui où les hommes se donnent le pouvoir de juger si une personne va ou non commettre un crime et enferment de manière préventive des personnes, alors même qu’on n’est pas capable de savoir si une personne va ou non commettre un crime. C’est une grave dérive du déterminisme philosophique, déjà présente dans le texte sur la rétention de sûreté.

    J’espère n’avoir choqué personne, et je m’excuse par avance si c’est le cas.

    Romain Ecorchard.

  37. Romain dit :

    Juste une rectification,

    En ce qui concerne les subventions du génépi, j’ai confondu le post de Philippe avec celui de Didier. Cela ne change cependant pas la nature de mes propos.

    Excusez moi.

  38. catherine dit :

    J’ai signé l’appel

  39. catherine dit :

    De tels évènements sont si terrifiants et insupportables que vos réactions se comprennent, rien ne vous fera envisager d’autres solutions que l’enfermement à vie de possibles récidivistes.
    Pour des victimes ce qui est très difficile c’est de faire comprendre que non, la vie ne reprend pas son cours, l’évènement traumatisant modifie considérablement la façon de penser, de vivre, de voir la société et fait d’eux des êtres à part définitivement et inviblement différents, avec des souvenirs handicapant profondément la joie de vivre, les espoirs et les projets. Et je crois que la société, aujourd’hui comme hier, a énormément de difficulté à regarder cette vérité dérangeante en face, , sa compassion est limitée dans le temps… alors que pour les personnes marquées, la souffrance dure toute une vie… il faut en tenir compte
    Mais une fois le cap de la rétention de sureté franchie:
    Alors la prévention ne résiderait elle pas ailleurs avant même que le premier crime ne soit commis? Quelle possibilité se donne t’on pour évaluer la dangerosité potentielle et quand ?
    Dès la maternelle ? hautement toxique comme solution non?
    Dans la violence, la notre, celle qui réside dans nos mots à tout un chacun, n’y a t’il pas de cette graine ? Notre société génére t’elle plus de monstres qu’avant si oui qu’elles en sont les causes, il y a t’il eu des études de faites ?

  40. youen dit :

    Bonjour,

    Quand je parle de tournure « ridicule » du débat, je parle bien sur de la forme et non du fond. Comment pouvons discuter lorsqu’on vient à souhaiter le viol de ma fille, par ailleurs vous semblez connaître mon parcours de vie, vous ne le connaissez pas et ce n’est pas ici que je le dévoilerais. Je n’attends pas d’excuse de votre part mais je pense que pour continuer à débattre il faut éviter ce genre de remarque.

    le débat sur la récidive est loin d »être ridicule, il doit prendre totalement sa place dans la mesure où ce phénomène existe même si il reste marginal comme je le soulignait dans un précédant post. Nous n’envisageons pas la même solution pour lutter contre ce problème cependant je crois qu’il ne faut pas dénigrer les opinions différentes.

    « Expliquer c’est excuser », « comprendre c’est excuser », je ne suis pas d’accord avec les intentions que vous me prêtez. On ne peut pas excuser ces actes criminels, cependant on peut essayer de les comprendre et de les expliquer pour lutter de façon la plus efficace contre ce type de délinquance. Comment est-ce qu’un homme (ou une femme) en arrive au point de vouloir violer une autre personne?

    Il n’est pas rare de voir dans un procès d’assise pour violence sexuelle que la personne incriminée ait elle-même subit ce type de violences dans sa jeunesse. Ce n’est pas excuser mais ça permet de comprendre que cette personne n’a pas bénéficié d’une prise en charge efficace par la société dès son plus jeune âge. Il est donc essentiel de pouvoir renforcer le suivi des victimes, ce qui va de pair avec un meilleur suivi des personnes incarcérées.

    Par ailleurs aujourd’hui, l’accès libre à la pornographie par le biais d’internet a de réel conséquence sur ce type de délinquance. La prévention doit donc être accentuer et ceci dès l’école primaire en y associant à la foi le ministère de la justice, l’éducation nationale mais aussi le ministère de l’intérieur afin de limiter au maximum l’accès à ce genre de photos-vidéos.

    Pour information, le dernier numéro du passe-muraille (revue du GENEPI) est consacrée aux victimes, vous pouvez vous le fournir en contactant le bureau du GENEPI (01 45 88 37 00). Nous ne pensons pas que l’on doive opposer nos associations, ce n’est que ensemble que nous pourrons proposer une société plus juste et plus sûre.

  41. Michèle dit :

    Les propos tenus dans la plupart des réponses qui précèdent témoignent de la difficulté qui est la nôtre à distinguer la justice de la vengeance et à s’élever au-dessus de l’intérêt particulier pour atteindre l’intérêt général.l’extrême violence de certains propos, amène à s’interroger sur l’aptitude de ceux qui les prononcent, à se garder des dérives qu’ils dénoncent…
    Tout le monde parle, pourtant , de la même chose : éviter la récidive. Les divergences ne se trouvent que dans les solutions préconisées…Qui,accepterait, pour lui-même, le principe de la double peine ?
    A travers le problème posé, n’est-ce pas la question de la juste appréciation de la faute commise et de l’adéquation faute-sanction qui est posé? Celui du sens de l’emprisonnement et si l’emprisonnement apparaît comme une sanction viable, les conditions dans lesquelles il doit se faire et les moyens à mettre en oeuvre pour qu’il soit réellement dissuasif et efficace ?

  42. youen dit :

    Je ne soutien ni ne défend les criminels directement ou indirectement, il ne faut pas caricaturer mes propos, je suis également très déterminés contre les criminels et aussi contre les récidivistes. Mon militantisme s’inscrit dans ce stricte cadre. Si nos opinions divergent, le but que nous voulons atteindre est le même avec des moyens différents.

    Nous sommes d’accord sur plusieurs points, permettre un meilleur accompagnement des victimes et des familles des victimes, limiter l’accès à la pornographie, éduquer, sensibiliser les jeunes à la violence dès le plus jeune âge. Je crois qu’on doit noter ses points d’accord.
    La rétention de sûreté nous oppose,personelement, je pense que si nous voulons une société plus juste et plus sûre il faut davantage investir dans l’éducation, l’accompagnement des victime, la prévention des comportements à risque, un meilleur système carcéral et un meilleur accompagnement des personnes placées sous main de justice.

    La rétention de sûreté s’inscrit , selon moi, dans un processus différent qui pourrait avoir des effets contre-productif et engendrer des abus.

  43. malika dit :

    Bonjour,

    Merci Mr Jean Jacques Urvoas pour votre courage et pour ce combat.
    Je suis profondément choquée par les propos tenus mais que dire face à la colère et la souffrance à part que ce ne doit pas être elle qui fait justice car, elle est beaucoup trop violente et aveugle.
    Messieurs et Mesdames qui parlaient avec vos tripes et votre cœur, j’espère que vous comprenez que la vengeance ne résout rien, elle n’apaise que de façon passagère.Le lieu de la thérapie ne peut être le lieu du procès ni celui où le lois se construisent .
    Il semble que la souffrance des personnes victimes est instrumentalisée par les politiques qui ont des vues électoralistes.
    Un gouvernant est quelqu’un de responsable qui doit encourager ce qui est constructif plutôt que le déchainement de la haine et de la violence comme nous y assistons dans ce blog. Cette violence est encouragée par des lois d’élimination sociales.
    J’espère que le débat pourra prendre de la hauteur et que les réactions serons moins « enflammées » car ma foie, du coup, on en tient pas compte et ça ne fait rien avancer. Nous pouvons avoir des divergences ou des dessaccords profonds et pourtant se respecter et avoir un discours construit, constructif et raisonné.
    J’espère réellement que les personnes en désaccord avec le combat contre la loi sur le rétention de sureté nous permettrons d’avoir un réel échange et stopperons les viles attaques sans conséquences ni intérêts.

  44. diider Fourcade dit :

    Je n’arrive pas á comprendre que le Premier Secrétaire du parti Socialiste du Finistére, sommité démocratique, puisse systématiquement refuser la confrontation sur ce blog dont le sujet anime tellement les Francais.

    Dire que des insultes sont proférées est une chose, le prouver en est une autre.
    Où sont, quelles sont les insultes?

    Expecto.

    Réaction de JJU
    Monsieur,
    Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Vous savez, pour avoir reçu un courriel directement de ma part, que j’estime que les arguments échangés à la suite de ma note sur ce sujet ont été complets. Et qu’en conséquence, j’ai décidé de ne plus accepter de commentaires sur ce sujet.

  45. Il est tout simplement irresponsable, de la part d’un homme politique, de ne pas vouloir comprendre, sous des motifs futiles, qu’un individu peut être « éternellement » dangereux…. Ce n’est pas de sa faute, il est comme cela… il faut donc éviter qu’il puisse recommencer des actes pervers indescriptibles… Peu importe que cela soit contraire aux « principes de
    base de notre droit », c’est peut-être que ces bases ne sont pas bonnes ou judicieuses, car ces bases ont été édictées sans même savoir que cela pouvait exister… Il faut donc savoir constater, s’interroger, évoluer.

    Vous pouvez faire tout ce que voulez avec des bodein, heaulme, george, fourniret etc… ils ne penseront qu’à satisfaire leurs bas instincts…
    Il faut donc prendre des dispositions pour qu’ils ne puissent plus se retrouver en face de victimes potentielles.
    Rappellez-vous ceci : dans son box, fourniret a déclaré « si je devais recommencer, je le ferai ». C’est clair. Ce qu’il faut peut-être traduire par « si vous pouvez m’empêcher, faites-le, car je vais recommencer… » Car ils ne peuvent pas s’abstenir de faire ces actes démoniaques, c’est plus fort qu’eux.

  46. Romain dit :

    Je ne crois pas qu’il faille interpréter comme cela les paroles de M. Fourniret, (si je devais recommencer, je le ferais), il s’agit plutôt de provocation ou de mettre en avant la façon pathétique dont se déroule son procès. Il sait qu’il est condamné d’avance et adopte ainsi une stratégie d’automutilation. Je trouve que ce qui se passe en ce moment dans ce procès est évidemment horrible, il méprise les familles de ses victimes, mais après tout, à quoi pouvions nous nous attendre? Après, de là à dire qu’il n’est pas réinsérable, le fait est qu’il va passer plusieurs dizaine d’année en prison, personnellement j’ai du mal à croire que pendant toutes ces années il est impossible qu’il change ou qu’il puisse se réinsérer. Il en est de même pour l’ensemble des personnes incarcérées. Si bien même on postulait que certaines personnes sont effectivement non réinsérables, on se retrouverai face à deux difficultés majeurs : d’abord, comment fait on pour savoir si une personne est ou non réinsérable? Ensuite, répondre à cette question suppose que toutes les possibilités de réinsertion aient été envisagées pour ces personnes. Or certaines possibilités peuvent être exclusives les unes des autres, on ne pourra ainsi jamais montrer qu’une personne est quoi qu’il en soit non réinsérable.
    Reste la question de la justice qui n’aurait pas fait le nécessaire pour rendre possible la réinsertion d’une personne qui par la suite récidivera : là, on a un enjeu majeur à mon sens et c’est bien pour cette raison qu’on doit travailler ensemble pour que ce genre de situation ne se présente pas, et je pense que sur ce point assos de victimes et de défense des droits de l’homme devraient avoir un objectif commun.

    L’intérêt pour une asso dite « de défense des droits de l’homme » et pour la justice de considérer que toute personne peut être réinsérable est aussi justement de pouvoir mettre en place des programmes et des projets de réinsertion pour toutes les personnes incarcérées, c’est pour cela qu’on refuse de postuler qu’une personne ne puisse en aucun cas être réinsérée, sans quoi on aurait plus qu’à enfermer indéfiniment des gens en prison en attendant que le temps passe, ou alors les tuer directement histoire de ne pas perdre de temps et dépenser de l’argent pour une personne qui de toute façon restera enfermée toute sa vie (d’où le parallèle entre rétention de sûreté et peine de mort).

  47. jaroslav dit :

    On ne légifère pas sous le coup de l’émotion, cette loi n’évitera malheuresement pas que de nouveaux crimes atroces soient perpétrés. Laisser un individu enfermé après l’éxécution de sa peine sans jugement sans condamnation n’est pas une solution adéquate.

  48. noël dit :

    je voudrais bien pouvoir intervenir mais JJ me dit que que c’est fini pour les commentaires. Dommage!

    Je voulais justement dire en réponse à jaroslav qu’il y a d’autres solutions qui pourraient donner satisfaction au plus grand nombre. Et d’abord que fait-on entre la libération prématurée de l’individu, du fait des remises de peine, et la fin théorique de la peine? Je propose qu’il y ait un suivi par une administration spécialisée dans le traitement post-prison; cette administration prendrait le relais des assos de réinsertions existantes et seraient chargées de la globalité de l’individu.

    affaire à suivre ici ou ailleurs si le blog de JJ ne veut plus héberger de commentaires.

    Si on est contre la rétention de sûreté, on a le droit d’être pour quelque chose d’autre de novateur.

  49. Philippe dit :

    Monsieur URVOAS aura en vain tente de nous réduire au silence.
    MAIS QUAND ON A ETE A LA MORGUE RECONNAITRE LE CADAVRE DE SON ENFANT,
    QUAND ON A VEILLE SA DEPOUILLE,
    QUAND ON PREND CONNAISSANCE DES CONDITIONS DE SA MISE A MORT,
    QUAND ON A VU SES FRERES PORTER LE CERCUEIL DE LEUR SOEUR, LES DISCOURS DES « CONSCIENCES MORALES AUTOPROCLAMEES « SEMBLENT BIEN DERISOIRES.
    NOUS N’AVONS PAS DE HAINE ET NOUS NE CRIONS PAS VENGEANCE MAIS NOUS VOULONS SIMPLEMENT QUE CE QUE NOUS AVONS VECU SOIT EPARGNE A D’AUTRES FAMILLES. CELA PASSE NOTAMMENT PAR LA NON – REMISE EN LIBERTE DE PREDATEURS. CE N’EST PAS UNE ATTEINTE AUX LIBERTES CONSTITUTIONNELLES, C’EST LE PRINCIPE DE PRECAUTION D’UNE SOCIETE QUI DOIT SAVOIR DEFENDRE CE QU’ELLE A DE PLUS CHER, SES PROPRES ENFANTS !
    JUSQU’A NOTRE DERNIER SOUFFLE, CE SERA LE SENS DE NOTRE COMBAT, NE VOUS EN DEPLAISE
    PHILIPPE, PERE D’ANNE – LORRAINE EXECUTE LE 25 NOVEMBRE 2007 PAR UN RECIDIVISTE

  50. noël dit :

    @philippe
    25 nov 2007, c’est encore tout chaud, moi c’était il y a 10 ans, les blogs n’existaient pas ou peu. J’ai lu sur Anne-Lorrraine, très pénible.
    Croyez-moi, JJurvoas ne cherche absolument pas à réduire qui que ce soit au silence; c’est plutôt contre ses principes, il considère seulement que (pour son jugement, je crois) tout ou presque a pu être dit sur ces pages et que certains commentaires crèvent le plafond de la bonne compréhension par des propos désartreux; même si on peut comprendre le puit de la douleur engendré par l’inhumanité des bourreaux.
    Quant à moi, qui suis de tout coeur avec vous, je cherche aussi, comme citoyen, les voies et les passages d’une amélioration de ce qui existe, sans tomber dans les errements de la galère, aux bagnes, et au bannissement. Pour cela, nous ne pouvons pas rester isolés, c’est à l’intérieur de nos associations, dans la confrontation qu’on peut avancer. Tenir en une seule main, et la volonté des droits de l’homme, et la juste mesure d’accompagnement nécéssaire des individus; cela peut aller dans certains cas et la limite jusqu’à un suivi ad vitam aeternam.
    On comprend qu’au dela des bonnes oeuvres réhabilitatrices, parce qu’il n’y avait rien; il est aujourd’hui nécéssaire de passer une étape et d’avoir un véritable traitement post-prison de la globalité des personnes en cause.
    C’est, je pense, à la représentation nationale d’en prendre conscience et de l’imposer en s’en donnant les moyens.
    Mais qui voudra en donner les moyens?

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