Handicap

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tilog.jpgInauguration hier à 11 h d’un foyer de vie de 37 places construit sur les collines de Cuzon et géré par les Papillons Blancs.

Pour beaucoup des personnes présentes, la défense des intérêts des personnes handicapées, c’est tout à la fois le combat d’une vie et une lutte de tous les jours.

Discutant avec des parents ou des éducateurs, j’ai pu leur dire qu’à mes yeux, le handicap, c’est d’abord la rencontre entre deux réalités, entre un individu et la société.

D’’un côté, il y a les incapacités qu’une personne peut connaître et de l’autre, l’inadaptation de l’environnement, c’est-à-dire l’inadaptation de la société. C’est cela qu’il faut combattre, y compris par la loi. Le handicap ne doit pas être considéré comme une situation d’exception, à laquelle il est répondu par des solutions d’exception. Le handicap doit être considéré comme une réalité ordinaire de la vie.

Voilà  pourquoi les personnes handicapées ne doivent pas avoir une place particulière dans notre société, comme cela leur est parfois signifié. Elles ont, de fait, toute leur place dans la société. A l’école, au travail, dans les loisirs : la place des personnes handicapées est au milieu des personnes valides, ni plus, ni moins.

Un dernier mot pour féliciter l’énergie déployée par une nouvelle impétrante aux élections municipales pour s’imposer sur les photos. Cela m’a rappelé les semaines de mai et juin dernier et entraîne dès lors mon admiration amusée !

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10 réponses à Handicap

  1. C’est vrai, le handicap doit-être regarder comme une réalité ordinaire de la vie! Moi-même je suis en inva 2em cat depuis le 1er janvier 2007 pour des problèmes rhumatologiques , et je m’efforce de vivre normalement mais c’est le corps qui commande .Mais nous connaissons un problème grave , c’est arrivé à la retraite « d’office à 60ans  » l’handicapé à un autre handicap supplémentaire , la misère . pour des raisons administrative notre retraite est calculée sur les 25 meilleurs années de cotisation (comme les autres) et là il ya quelque chose à faire ..

  2. castillo.g dit :

    pour moi-même avoir un frère handicapé(la perte totale d’un lors d’un accident de moto à l’age de 17ans) il y a bien sure la difficulté du regard de l’individu face à la sociétéet que celle-ci porte sur lui.C’est tout un monde qui s’écroule,pardon du terme mais une nouvelle naissance, ou c qui étais inné à la naissance ne l’est plus pour certains élèments du coprs! c’est voir des ami(e)s s’enfuir et la peur que d’autres est sur vous un regard de pitié dont vous ne voulez pas! c ‘est le ragard d’une famille, qui demande ce qui lui est arrivée.ou chaque membres doient reprendrent sa place de manière différente, apprende à continuer à vivre en traitant son frère, son fils comme un être comme les autres.ne pas changez de comportements malgré la cataclysme qui lui est arrivé.c’est la dfficulté qu’à été la sienne, d’abandonner le métier qu’il voulait faire(mécanicien) et la difficulté à ne pas accepter que la société le considère comme différent! bref, JJU il y a beaucoup de fossés entres vous et moi, mais sur cette question du handicap, je regrette qu’il n’y ait pas n consensus général des formations poltiques.je regrette le débat sur les handicap détestable entre Royal et Sakozy sur ce sujet!enfin, je suis jeune, mais je sais que le général de Gaulle à sue avec pudeur et discrétion aborder les difficultés d’avoir un membre de sa famille atteint par un handicap(sa fille Anne)…il s’avait ne pas en faire unsujet de polémique!aujourd’hui, à droite et à gauche ce n’est plus le cas.c’est devenu une clientèle de plus…..détestable donc!

  3. C’est important ce que tu as dit Castillo, sur la place que la famille doit reprendre, quand le deuil de l’ancien corps est fait . Et il faut du temps, quand l’incompréhension s’installe , surtout pour les maladies qui s’installent lentement, et que on se posent des questions ,comme du genre : « c’est de la fainéantise » autant par le malade lui-même qui ne sais pas encore et qui voit dans le regard des proches une incompréhension et que lui même (cela m’ai arrivé) pense que c’est un manque de volonté. Alors que c’est un processus qui s’installe progressivement … Et au niveau du mental là aussi si on n’y prend par garde il y a des dégâts!

  4. « D’un côté, il y a les incapacités qu’une personne peut connaître et de l’autre, l’inadaptation de l’environnement, c’est-à-dire l’inadaptation de la société. C’est cela qu’il faut combattre, y compris par la loi. »

    Ce type de raisonnement permet de relativiser le handicap et met l’accent sur les responsabilités de la société vis-à-vis de ces personnes. Il est aujourd’hui assez largement partagé puisque c’est en son nom que le gouvernement précédent avait créé la « prestation de compensation » (loi de février 2005).

    Mais cette position de principe ne me parait pas suffisante.

    Les principes sont importants mais ce qui compte pour les personnes concernées, ce sont les réalités vécues. M. Sarkozy avait annoncé lors de sa campagne qu’il allait augmenter l’AAH (Allocation Adulte Handicapé) de 30 % sur la durée de son mandat. Or nous constatons dans le budget 2008 que le gouvernement ne prévoit qu’une augmentation de 1,1 % de cette allocation, même pas le niveau de l’inflation ! D’un côté les (beaux) principes, de l’autre la réalité…Il est vrai que les personnes accueillies dans les foyers de vie ne sont guère en mesure de bloquer des trains, des métros ou des raffineries…

    Il y a une autre raison qui fait que je me méfie des déclarations de principe, souvent bien commodes, mais cela concerne surtout les personnes handicapées mentales (déficience intellectuelle). J’ai vu un jour, dans le Finistère, une assemblée de responsables, animés des meilleures intentions, se réjouir de l’intégration d’une femme handicapée mentale dans une usine de conserves parce qu’elle y travaillait « comme les autres ». Elle était l’exemple d’une intégration réussie ! Une fois la réunion terminée, je suis allée à sa rencontre et j’ai découvert une femme très isolée, effectuant un travail très dur, et n’ayant pas la capacité de se plaindre car, non seulement elle n’en avait pas les capacités intellectuelles, mais elle avait bien compris qu’elle avait de la « chance » qu’une entreprise ait accepté de la prendre sur sa chaîne de production. Ce soir là, je me suis senti très mal à l’aise et cet exemple m’a fait prendre conscience de la complexité de la question de l’intégration des personnes handicapées. C’est vrai que « les personnes handicapées ne doivent pas avoir une place particulière dans notre société », mais il ne faut pas non plus que notre désir de les intégrer nous fasse oublier leur handicap. Il peut y avoir dans le combat pour l’intégration, un désir inavoué de ne pas vouloir voir le handicap, de vouloir en faire « à tout prix » des êtres comme les autres. Ce qui compte ce n’est pas tel ou tel principe, mais la qualité de vie que nous proposons à ces personnes.

    C’est en acceptant les personnes handicapées telles qu’elles sont que nous les reconnaissons semblables à nous. Leur handicap nous renvoie à notre humanité commune, à notre fragilité commune. C’est pour cela qu’il est si important qu’elles soient parmi nous.

  5. Jean Marc dit :

    Comment ne pas laisser un commentaire, en tant que « lobbyste » sur cette question au sein de notre organisation politique???

    Tout d’abord, du point de vue des principes et des valeurs, effectivement, le handicap entraîne une incapacité, mais ceux sont surtout les barrières environnementales qui créent les conditions du handicap. Métaphoriquement, L’escalier « handicape » bien plus que le fauteuil. Toujours, dans le même registre imagée mais aussi concret, La mise en place d’un ascenceur est toujours envisageable, bien que coûteuse, tandis que « la frénésie du redressement » du XVIIéme siécle est elle inadaptée. C’est bien la société qui s’adapte à l’individu, et non l’inverse. Ce qui doit interpeller notre existence socialiste.

    Il s’agit bien « d’une situation de handicap », orchestré par un environnement trop défaillant. Même l’OMS est sortie de la simple définition du handicap par une explication sur « l’incapacité, la déficience, ou le désavantage » d’une personne pour aller vers une désignation plus universelle remettant en cause nos modèles sociétaux en y intégrant le facteur environnemental, comme en avant-gardistes éclairés, l’école Québécoise ou encore sur le territoire national, certaines associations représentatives.

    Ensuite, sur le plan de l’action national, l’augmentation de l’AAH n’est donc plus une priorité (1,1% en deux ans!!), depuis que la campagne presidentielle est achevée. La loi du 11 février 2005 sur l’égalité des chances et la citoyenneté des personnes handicapées qui s’applique aujourd’hui pour les autres thématiques majeures est tout aussi inneficiente. En effet, La compensation est introduite par un nouveau dispositif que les concernés ne choisissent pas, privilégiant l’ancienne formule de compensation, c’est dire…
    Pour l’accessibilité, des obligations sans sanctions si non-réalisation, le tout dans dix ans, traduction : dans très longtemps, il ne se passera rien…et le délai est sans cesse tenté d’être repoussé par le gouvernement actuel.
    Pour l’intégration scolaire, au delà de la décharge financière sur les collectivités territoriales et locales, quelques avancées à noter, mais une énorme hypocrisie sur le droit opposable à la scolarisation en millieu ordinaire, notamment en faisant croire aux parents (encore en phase dite de « sidération ») d’un enfant en situation de handicap mental profond que « tout devient possible », alors que certaines institutions spécialisées permettent le maintien des acquis et l’optimisation des potentiels, fondamentaux pour l’avenir de l’adulte en devenir. Sans parler du démantélement des Auxiliaires de Vie à l’Intégration Scolaire (AVS) : le dispositif handiscol d’une pertinence avérée, qui non respecté produit des ravages d’intégration de la maternelle à l’université (15 000 enfants en attente).
    Pour l’intégration professionnelle : LE DESERT… Ou alors si, l’augmentation des pénalités en cas de non respect du « quota » obligatoire d’embauche de 6% de personnes en situation de handicap (loi de 1987), qui contribue à la vaste hypocrisie entretenue par certaines structures qui « expédient » sur le marché du travail « certains » porteurs de handicaps très légérs en excluant systématiquement des handicaps plus conséquents, en raison d’adaptations trop onéreuses des postes de travail. Les entreprises remplissent leurs quotas, l’état se félicite « quantativement », « statistiquement », et les personnes en situation de handicap demeurent aux portes de ces mêmes entreprises par le détournement d’une loi, renforcée, donc, par le dispositif actuel.

    Sur le plan local, de nombreuses « priorités » sont au stade tout simplement de l’inexistence ou au mieux de chantiers inachevés, et une gestion municipale qui ne pratique pas la politique du « reflexe », du « pensé avant », mais celle du « pretexte », de « l’alibi » en matière d’accessibilité, notamment. Mais je ne livrerai pas ici pour le moment les détails du travail conséquent qui a été mené en transversalité sur la question de la situation de handicap dans Quimper, lors des ateliers préparatoires socialistes à la prochaine municipale.

    Loin des politiques « eugénistes » de la grèce antique, c’est aujourd’hui la charité, l’appitoiement qui dominent, positionnant la personne en situation de handicap dans un eternel « entre deux » rejet/compassion, mais jamais dans un dispositif « normatif ». « Il faut sortir de la compassion pour aller vers la compensation », phrase que je reprennais dans le tract d’entre deux tours du candidat JJU de l’époque. Nous avons la certitude commune que la réponse à tous les dramatiques problèmes soulevés ci-dessus passe par une politque globale intégrée, avec toutefois malheureusement un préalable de dispositifs spécifiques, tant le retard, notamment, comparativement à certaines démocraties Nords-Européenes est preignant.

    Enfin, je m’étais juré de « FAIRE COURT » sur la question. Et pourtant je suis frustré de synthétiser à ce point. Desolé pour ceux qui « subissent » ce discours depuis plusieurs mois au sein de la section socialiste Quimpéroise, mais rassurez vous, « ce n’est qu’un début, et nous continuerons le combat, ensemble ».

  6. castillo.g dit :

    l’augmentation de l AAH de 30% sur 5 ans se feras à t-on promis, 1,1% pour le moment…c’est injuste et inacceptable! la croissance n’est pas là, on peut pas tout faire en même temps.les conditions du handicaps, des handicaps n’ont pas, pour respect pour ces personnes, a être aligné sur l’inflation ou la croissance.mais je suis certains que les acteurs du monde associatif et les élus de droite et de gauche qui sont sensibles à ces problèmes seront vigilants!R Bachelot, personne honnête et de bonne fois, c’est jurer,dans le secteur de la santé qu’est le sien, de respecter les engagements pris et les demandes formulées par les tiers.pour ma part, je lui fais confiance pour répondre aux attentes formulées.
    cetaines entreprises ont fait énormément pour l ‘accueil du handicap.dans le secteur qu’est le miens, la grande distribution, la rénovation et l’agrandissement du magasin s’est faite avec le soucis de cet accueil…cela peut vous parraitre annodin, mais le simple fait de pouvoir faire ses courses seules, pour une personne à mobilité réduite est un changement de vie considérable…En tout cas, en ce début de campagne municipales, il me semble, qu’à gauche comme à droite, il ya un exemple à prende en manière de traitements par une ville d ses problèmes.Je ne suis pas sectaire, et une fois n’est pas coutume, je tiens à saluer une ville, Grenoble, gérer par vos amis, qui dans ce domaine à accompli un travaille d’invesstissement considérable. car une chose essentielle, hors dès allocations, pouvoir profiter de tous les services d’une ville, de ses administrations, de ses commerces est une ouverture sur le monde u travail pour le handicap.car souvent, ceux qui en souffrent, obtiennent u rendez-vous, voir meme une embauche, mais faute de pouvoir accéder e toute liberté a ces endroits sont obliger d’y renoncer. enfin, vous savez fort bien, que nombres d’entrprises préfères payer leur amende plutôt que d’evisager un quotat.question d’image parait-il pour certaines!et les mentalités, lesconservatismes ne se changent pas par décrêts….

  7. Compagnon dit :

    j’approuve également castillo et je suis surpris qu’un jeune saches que le Général avait une fille trisomique…

    a sa mort il a déclaré : « maintenant, elle est comme les autres »…

    c’est ce que demandent les handicapés … de leurs vivants

  8. Jean Marc dit :

    Comment ne pas être d’accord avec le fait qu’il faut que les mentalités évoluent sur la question du handicap, et que les décrets ne réglent pas tout… L’associatif prend sa part importante dans cette necessaire évolution, mais l’un ne va pas sans l’autre. Car en légiférant, c’est aussi ouvrir les portes de la cité aux individus oubliés à un moment (revenus, accessibilité, éducation citoyenne aux jeunes enfants etc…).
    Et plus les portes de la dite cité seront larges, et sans marches, plus le citoyen non porteur d’un handicap intégrera dans son champ de vision la différence. Il n’y a pas d’opposition entre une legislation ambitieuse et l’annonce de grands principes (indispensables, mais aussi peu coûteux) au risque même de ne se contenter que de ceux-ci.

    D’ailleurs, ce changement global de mentalités que vous évoquez, peut aussi s’entamer par la réthorique : « les handicapés », dans l’inconscient collectif élude la notion de personne, caractérisée, désignée de prime abord par sa condition « d’handicapé ». Le changement de regard, qui est propre au psychisme de chacun ne peut s’opérer sans ce genre de « révolution par la plume »… Sans pour autant demeurer dans le déni de la différence. Mais pour que « les personnes en situation de handicap » deviennent des citoyens à part entière, la loi est un outil qu’il est impossible d’éluder.

  9. Vous pouvez en invalidité 2em catégorie (donc dans l’impossibilité de travailler) toucher avec votre complémentaire( contrat collectif) , ce que vous aviez en travaillant , 100% de votre salaire net, moins selon certaines conventions . Et en arrivant à 60ans vous êtes mis d’office à la retraite , mais vous pouvez vous retrouver avec le minimum vieillesse , car si votre retraite complémentaire « accompagne votre invalidité » en tenant compte de votre complémentaire salaire (dans une côte mal taillée, grosso-modo comme si vous continuer à travailler, sans progressions salarial), ce n’est pas le cas de la caisse de retraite générale, qui elle calcul sur les 25 meilleurs années ou vous avez réellement travailller . Donc la « SECU » peut comme les caisses de retraites complémentaire , mais elle ne le fait pas ! C’est une situation qui DOIT changer avec la volonté des politiques de gauche comme de droite, mais la balle est dans le camp de droite!

  10. Compagnon dit, sur le Général, saviez-vous qu’il voulait-être enterrer dans son village , tout le monde le sait, mais le cercueil transporter sur le charriot communal comme les autres ! Je le sais de la bouche d’un député de l’ancien RPR qui était venu à l »l’intérieur  » pour « négocier » sur les conditions de transports funéraires. Je ne sais plus ce qu’il en était de sa démarche , mais je me rappel bien le « Ah si le Général souhaitai être transporté sur le charriot communal alors …  » !

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