Salauds de pauvres

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article_172.jpgLa couverture annonce un «thriller écologique» mais c’est en fait une fable glaçante sur les rapports entre humanité et nature.

L’histoire commence par la destruction d’un laboratoire de recherche biologique vandalisé par une jolie écolo française, toute émue de libérer un ouistiti, une souris et un chat. Mais rapidement, le conte fleur bleue tourne au film d’horreur. On se retrouve, presque comme dans un reportage passionnant, à mille lieues des utopies généreuses où de gentils militants battent la campagne.

La lutte contre la pauvreté dans le tiers-monde tourne au combat contre les pauvres. Soudain, une certaine écologie révèle son visage affolant. On ne supprime plus les gens pour leurs opinions, leur race ou leur territoire mais, tout simplement, parce qu’ils sont en trop. C’est du cannibalisme new wave, accompli par de pauvres naïfs manipulés qui atteignent l’orgasme en regardant le soleil se coucher sur le désert.

Je ne connais pas Rufin mais son livre – un tantinet longuet cependant – est à l’extrémisme vert ce que Michael Chrichton avec son « Etat d’urgence » était aux cassandres du réchauffement climatique : un subtil mélange de suspense, de documentation et de provocation

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2 réponses à Salauds de pauvres

  1. Alice dit :

    Merci de me rappeler que ce livre est sorti. A mon tour de donner un conseil de lecture puisque tu ne connais pas ses précédents ouvrages. Il faut aussi lire, Globalia, son livre précédent. Le monde « civilisé » s’est enfermé dans une bulle (au sens propre) pour s’isoler du tiers monde et des « terroristres ». Plus aucune nation ne se fait la guerre dans la bulle climatisée, mais les habitants y perdent leur liberté et subissent un matraquage tout-sécuritaire orchestré pour se protéger de l’ennemi des « non zones », un « bon » ennemi en grande partie fabriqué.

  2. René dit :

    Ruffin si j’ai bien compris décrit un monde d’écologistes si amoureux des animaux qu’ils en arrivent à détester les Hommes.
    Ce courant sévit plutôt outre-atlantique comme le canadien Paul Watson et son association très controversée Sea Shephered qui lutte contre le massacre des baleines en éperonnant ou en sabordant des navires baleiniers illégaux en pleine mer.
    En France pas la peine d’écrire des romans mais c’est plutôt l’inverse.
    Ceux qui sabordent les bateaux étaient au gouvernement dans les années 1985 et visaient les écologistes du Rainbow Warrior. Est-ce que leurs enfants ont changé ?
    Aujourd’hui dans le Finistère c’est plutôt ces gros cons de paysans qui saccagent les bureaux de l’association Eaux et Rivières et s’invitent à la manifestation de cette même association à Landivisiau lors de la journée mondiale de l’eau
    http://unprojetpourquimper.free.fr/photos/20070322/
    JJU, pour qui vous rouler ?

    Réponse de JJU :

    Cher René, comment pourrais appuyer la bétise ? 

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