Les locaux d’Eaux et Rivières ont été saccagés à Brest et des menaces proférées à l’encontre de militants politiques et de leur famille.
Au nom du PS, j’ai naturellement exprimé mon soutien à l’émotion suscitée par tant de violence. Je peux comprendre l’indignation ressentie par les agriculteurs à la suite de la fermeture des captages dans le nord du département mais aucun désaccord, réel ou perçu, ne justifiera jamais des actes de violence.
Comme conseiller régional, je reste convaincu que la réponse de l’Etat, très globalisante, est injuste et qu’il est indispensable de reconnaître les efforts de nombreux agriculteurs. Le droit pour un agriculteur à cultiver ses terres et à mener son élevage fait partie de nos valeurs et de nos traditions.
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Il ne faudrait pas que ta dernière phrase JJ, terminant par le mot tradition, soit interprétée comme une acceptation du serment de l’agriculteur de la coordination rurale dans le sens de ton billet du 8 février.
Cultiver ses terres, oui bien sûr, mais les transmettre pour les générations futures, et là, de ce point de vue, on découvrira peut être un jour qu’il n’y a que l’agriculture bio qui protège vraiment, parce que l’agriculture dite raisonnée n’est qu’un slogan inventé pour contrer l’autre, la vrai, et qu’on est encore loin de ce qu’il faudrait faire par rapport à d’autres pays, l’allemagne en particulier.
Il y a des problèmes de captage? ces choses ne sont pas arrivées fortuitement je suppose, c’est le résultat d’un mode de production; c’est comme pour l’effet de serre et le CO2, c’est bien notre mode de vie.
Et dans le domaine de l’eau, sais-tu ce qui a été réalisé dans la région de Munich? Voilà bien un modèle dont on pourrait s’inspirer; je ne suis pas sûr que la région ait pris ou ait pu prendre les dispositions d’avenir, on en parle, mais coluche disait: nous on fait.
Quant à eaux et rivières, on doit préserver leur action comme la prunelle de nos yeux. Sachez, que c’est grâce à l’asso mère que les salmonidés sont revenus en Bretagne; en 1970, ce n’était pas gagné d’avance, demandez plutôt à jean-claude Pierre.
Avec le « droit » il faut ne faut jamais oublier « devoir »
« Le droit pour un agriculteur à cultiver ses terres et à mener son élevage » mais ils ont un devoir comme le dit Noël de transmettre la terre aux générations futures dans l’état que leurs ancêtres, si chers à certains, leur avaient transmis.
Et oui ! « ces choses ne sont pas arrivées fortuitement ». Les marées vertes sont un excellent indicateur visuelle de l’état catastrophique de la terre que les éleveurs et agriculteurs vont léguer à leurs enfants et je n’ai pas peur de dire que cette profession fait preuve depuis des décennies d’un cynisme en niant la réalité de l’impact de leurs pratiques professionnelles.
Pendant ces décennies, les gouvernements successifs ont toujours reculés face à ces patrons et si je vous comprends bien JJU, le PS n’est pas prêt de les mettre face à leurs responsabilités environnementales
Combien faudra-t-il d’associations agresser pour que vous vous rendiez compte que parmi ces gens une frange non négligeable est du côté de la droite extrême et adopte des comportements maffieux qui n’ont rien à voir avec des « Désirs d’avenir »
Je viens ici apporter mon témoignage, je ne suis pas syndicaliste agricole, mais syndicaliste salarié hors agriculture, mais je vis à la ferme depuis 10ans, mon épouse ayant repris une exploitation de 32 hectares pour faire du mouton . Nous avons eu les aides (primes etc..) pour s’installer que si elle s’engouffrait dans le modèle productiviste ,avec des races prolifiques mais pas adaptés(3agneaux) par brebis alors qu’elle n’ont que 2 pies . Après des débuts catastrophique (pour nous, mais pas pour la coopérative) elle c’est lancé dans ce qu’elle voulait faire, la vente direct , cela a croché mais trop tard la banque nous a coulé.elle a été pendant 5ans agricultrice, après pour survivre elle bossée à l’usine, (encore heureuse de le faire), puis comme elle a un BTS elle travaille chez un éleveur de porc (un cochonier),là elle est bien et elle est payée mieux qu’a l’usine et elle est dans son élément.C’est pour cela que je dis que si l’on va vers une agriculture néo-libérale/financière, le monde agricole n’existe plus avant 10ans, mais si on va vers une agriculture du type que bio avec un seul paysan par exploitation dans 5 ans il n’y a plus d’agriculteurs ni de produit! Il est donc impératif de concilier une agriculture avec des agriculteurs(soucieux de l’environnement), mais aussi avec des salariés agricole! L’agriculture du type familiale, c’est bien si dans ce terme le conjoint ou un des enfants peut travailler et vivre de son travail à la ferme, sinon c’est agriculture de misère et moi je dit à bas la misère!!
Je pense aussi que avec plus ou moins 5 % d’agriculteurs bio en France ce n’est pas suffisant et 15 ou 20% cela serait mieux!
J’ai découvert ces éleveurs hier jeudi 22 mars 2007. Ils s’étaient invités au rassemblement à la station de pompage de GOASMOA (Landivisiau) pour la journée mondiale de l’eau organisé par Eau et Rivières, l’ APPMA Elorn et S-Eau-S.
Petits exploitants endettés jusqu’au cou, leur avenir est incertain dans un monde agricole qui privilégie l’économie libérale et les grosses exploitations. Certains comme ceux que j’ai vu hier sont tombés dans des bras extrêmes qui accusent le messager (eaux et rivières) de tout les maux.
C’est pas chez eux que Ségolène fera des voix alors pas la peine de faire la danse du ventre devant eux .
Voir les photos à l’adresse ci-dessous
http://unprojetpourquimper.free.fr/photos/20070322/