Avant que l’Ombre

Toute honte bue, je me suis offert hier, une soirée de totale fainéantise… Ce n’est pas glorieux mais comme disait mon père « faute avouée à moitié pardonnée ! ».

J’ai ainsi enfin pu découvrir le DVD du dernier spectacle de Mylène Farmer, une série de treize concerts donnés il y a un an. Je m’en veux encore de ne pas avoir eu le courage de m’y rendre. Mais il est vrai que la quasi-totalité des places avait été vendue un an avant !

Comme toujours avec cette artiste, tout est grandiose. L’entrée en scène est très osée (elle est allongée dans un cercueil de verre descendant du toit de Bercy) et la sortie tout aussi originale avec un «rideau d’eau» sans oublier un chandelier volant transportant la chanteuse… La mise en image est extrêmement soignée. On passe du noir abyssal au rouge sang sans la moindre bavure. Mylène Farmer est mise en valeur par de superbes éclairages et on a même parfois une impression de trois dimensions tant l’image est d’une rare pureté. Seule ombre, le montage un peu trop saccadé qui interdit d’apprécier les chorégraphies (rares par ailleurs) et le ridicule emballage.

Mais l’essentiel est évidemment dans les musiques. Ceux qui disent que la chanteuse n’a pas de voix ont peut-être raison mais elle a une manière d’interpréter ses morceaux avec une émotion visible, en particulier pendant l’intermède acoustique avec Yvan Cassar au piano.

Une surprise : la prestation de l’impressionnant batteur Abraham Junior Laboriel qui dans « les mots » reprend et même surpasse Seal…