Poker menteur

Publié dans Articles | Un commentaire

everestpoker.jpgLe moins que l’on puisse dire c’est que le week-end n’a pas contribué à clarifier la situation au PS.

Il est loin le temps, où François Hollande lors de son discours de clôture du congrès du Mans affirmait « Quant à la floraison de candidats ou de candidates, nous verrons le moment venu, et je suis sûr qu’il y en aura moins, ça se décante ces affaires-là ».

J’avoue ne plus savoir quoi penser. Quel est l’intérêt de l’appel à François Hollande lancé par Henri Emmanuelli ? Son argument basé sur la légitimité militante est loin d’être erroné mais il vient bien trop tard. Personne ne pense sincèrement que Laurent Fabius ou Dominique Strauss-Kahn sans parler de Ségolène Royal acceptent de s’effacer.

Et Lionel Jospin ? N’est-ce pas lui qui écrivait le 31 janvier 2003 « « Si je peux, par la réflexion, servir les socialistes, aider la gauche et être utile à mon pays, j’en serai heureux » ? Est-ce que le fait d’être candidat donnerait plus de forces à ces idées et à la conception du parti comme de la vie politique qu’il défend ? Je crois que c’est même l’inverse.

Et alors ? Alors le poker menteur continue en même temps que l’image du PS s’abîme…

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Une réponse à Poker menteur

  1. Michel dit :

    je suis bien d’accord avec toi sur le constat de la dégradation de l’image du parti. Soyons clairs, il y a trois candidats légitimes à se présenter devant les militants. Fabius car s’il porte une ambition personnelle et il défend aussi une sensibilité propre (notamment depuis le débat européen), DSK parce que lui a a eu le courage d’assumer le bilan du gvt Jospin alors que le principal responsable se débinait dans des conditions peu glorieuses. Et Royal car, qu’on l’aime ou non, on ne peut nier qu’il se passe quelque chose autour de sa personne dans l’opinion.
    Maintenant l’appel de Henri Emmanuelli en faveur de Hollande, pour politiquement curieux qu’il soit vu le contexte, aurait trouvé son sens si la vie politique française fonctionnait selon les codes d’un régime parlementaire.
    Partout ailleurs en Europe dans les démocraties parlementaires, c’est le chef du parti majoritaire qui est investi de la fonction de chef de gouvernement. Sauf chez nous. La Vème a déteint sur notre fonctionnement interne, et c’est là aussi que le bât blesse. Le parti ne tourne-t’il pas à l’envers depuis le choc de 2002 ? La réponse bientôt…

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