Pays de cornouaille

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logo_pdc.gifGrâce à Jean-Claude Lessard, conseiller régional en charge du Pays de Cornouaille, j’ai lu sur le site du Sénat, le rapport que vient de produire Alain Fouché sur « l’avenir des pays ». Comme souvent avec les travaux de cette assemblée, le document est diablement instructif à plusieurs titres.

D’abord parce qu’il permet d’avoir un excellent état des lieux de cette forme de coopération locale créée par Dominique Voynet, alors ministre de l’aménagement du territoire de Lionel Jospin. Il en existe aujourd’hui 358 dont celui de Cornouaille qui rassemble 11 communautés de communes et compte 310.000 habitants.

Ensuite parce le rapport souligne ses nombreux atouts « leur mise en place a impulsé une dynamique de coopération intercommunale dans les territoires de faible tradition coopérative », « un bon outil de réflexion, d’initiative et de coordination de projets », « les coûts de fonctionnement des pays sont faibles » etc…

Enfin, parce qu’Alain Gérard sénateur et maire de Quimper a été auditionné le 2 mai et que son témoignage est navrant. Il « n’a pas caché ses réserves sur l’utilité du pays », à ses yeux localement « il s’agit surtout pour les autres présidents des communautés de communes de « peser » contre l’agglomération de Quimper », « l’organisation administrative du pays génère un incontestable coût financier ». Avec une telle conception, on comprend mieux pourquoi notre pays a végété durant les années où il l’a présidé…

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2 réponses à Pays de cornouaille

  1. Sylvain dit :

    Quand la « capitale » d’un pays n’a pas de vision, le territoire a horreur du vide et lui veut bouger…

  2. Emmanuel dit :

    Si on fait abstraction de la manière dont Alain Gérard conduit aux destinées du pays de Cornouaille (il n’y a pas de raison d’espérer qu’il soit meilleur là qu’à la mairie de Quimper), il me semble intéressant de se poser la question, qui constitue un peu l’arlésienne de l’organisation administrative de ce pays : à l’heure de l’Europe, de la mondialisation, de la révolution des moyens de communication et à une époque où les structures publiques se doivent d’être plus efficaces, n’y a t il pas trop de strates dans le mille-feuilles administratif français? Leurs compétences sont elles cohérentes et pertinentes ? Et leur découpage est il efficient ?

    Pourquoi maintenir les communes, quand tout le monde reconnait que les communautés de communes et autres communautés d’agglomérations ont démontré qu’elles répondaient encore mieux aux attentes des habitants ? Pourquoi maintenir les départements, alors que l’on sait tous qu’il faut renforcer l’échelon régional ? Pourquoi ne pas faire des pays un outil que les régions pourraient définir et organiser en fonction de leurs projets politiques ? (je n’évoque même pas l’élection des exécutifs de ces structures au suffrage universel direct, ni la multitude des Scots et autres échelons plus ou moins informels)

    Quand aux limites géographiques du pays de Cornouaille : j’ai un peu de mal à comprendre sa cohérence, quand le pays de Quimperlé est tourné économiquement, socialement et culturellement vers Lorient et que les problématiques du pays de Châteaulin le rapproche plus du centre Finistère que de Quimper.

    A l’heure de la LOLF, il faudra aussi s’attaquer à cet autre tabou bien français.

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