Archive pour février 2007

Des plaines et des bosses

Dimanche 18 février 2007 | Publié dans Clash !

18463378.jpgJ’attendais avec impatience la diffusion de ce film sur Canal Plus. Je connaissais ses récompenses et avais entendu tellement de louanges. Et bien, j’avoue ne pas avoir compris cette unanimité.

Certes, avec une sensibilité peu commune, le réalisateur réussit à capter la naissance d’une passion fébrile et contrariée de deux cow-boys homosexuels dans l’Amérique puritaine et castratrice des années cinquante. Par son talent, plutôt que de s’enfermer dans des dialogues lourdement explicites, il réussit à en dire beaucoup plus grâce à de simples regards où à des silences pesants.

Bien sûr, le jeu des deux acteurs principaux, d’une sobriété et d’une justesse remarquable, touche. D’autant que le mélodrame est un genre cinématographique périlleux car il ne suffit pas d’une belle histoire, encore faut-il trouver le juste équilibre pour émouvoir le public sans nécessairement sortir l’artillerie lourde (violons dégoulinants et gros plans sur des visages en larme).

Mais dieu, que c’est long et prévisible ! Non seulement le scénario n’est guère original mais en plus aucun élément ne vient surprendre le fil de cette histoire d’amour impossible. Heureusement que l’on découvre les décors paradisiaques du Wyoming

Etat de l’opinion (1)

Samedi 17 février 2007 | Publié dans Blablabla...

sondage.jpgJ’ai décidé chaque semaine, le samedi autant que faire se peut, de vous livrer ma ‘tite ‘nalyse (comme disaient Serge et Philippe aux Guignols jadis) des sondages.

Ils ne font pas l’élection mais ils sont un des éléments dynamiques d’une campagne. Ne gardons pas le nez sur les chiffres mais tentons de distinguer les tendances.

Premier constat : le niveau d’intentions de vote enregistré actuellement pour les deux principaux candidats, supérieur à 60%, marque un retournement de tendance par rapport à l’évolution qu’a connu la Vème République. En comparaison avec 1995, où pour la première fois les scores cumulés des deux premiers candidats passaient sous la barre des 50%, ou au record historique de 36,7% en 2002, le soutien mesuré pour Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy peut paraître anormalement élevé. Au-delà du tassement du mois de janvier pour Ségolène Royal, ce total est atypique et constitue l’une des clés du premier tour.

Deuxième élément : l’intérêt pour la campagne. Il est constant depuis des mois et il ne faiblit pas. Les Français attendent beaucoup et en sont, actuellement, déçus, mais ils continuent à suivre très précisément ces rebondissements.

Troisième point : factuellement, le discours de Ségolène à Villepinte n’a pas de conséquence avérée. Dans les enquêtes CSA et IFOP, la tendance à la baisse n’est pas enrayée alors que BVA et IPSOS enregistrent une légère remontée. Il est donc trop tôt pour conclure d’autant que comme le montre la mobilisation des militants et sympathisants actifs dans l’inscription des cars pour le meeting de Rennes, il se pourrait bien que l’électorat socialiste y ait puisé une énergie à même d’infuser dans le pays une dynamique.

Quatrième leçon : les scores de François Bayrou tiennent pour l’essentiel à sa capacité à mieux mobiliser son électorat. S’il est haut placé par rapport à 2002 dans les intentions de vote, ce n’est pas grâce aux proches du parti socialiste ou de la gauche comme on l’entend parfois, mais bel et bien parce qu’il est davantage soutenu par l’électorat centriste. Pour autant sa candidature ne séduit que 55% des sympathisants UDF, ce qui lui laisse encore une marge de progression.

Cinquième remarque : le haut niveau de Nicolas Sarkozy est lié à son caractère attrape-tout qui marche à plein puisqu’il capte 18 % du FN, un quart de l’électorat de l’UDF et même 10 % notamment chez les verts et l’extrême gauche votent Sarkozy, 15 % des électeurs de Jospin de 2002… Pour le moment, tout candidat sortant qu’il soit (soutenu par toute la droite) il est celui qui incarne le mieux « le changement » et la « capacité à exercer la fonction présidentielle ».

Alerte orange

Vendredi 16 février 2007 | Publié dans Blablabla...

warning.gifJury de Licence 1 pour le premier semestre, ce qui n’est jamais une sinécure. En dépit de ce que Socrate affirmait « une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue », les épreuves de droit sont souvent pour les étudiants des épreuves tout court. Et les notes obtenues confirment généralement ce constat.

Niveau intellectuel insuffisant pour aborder l’enseignement supérieur ? Manque de travail ? Mauvaise maîtrise de la langue française qu’il s’agisse de l’orthographe ou du style ? Ces facteurs expliquent sans doute pour beaucoup les échecs relevés chaque année pour notre première réunion.

Ainsi à Brest, le taux de réussite est de 36.9 % pour les 317 étudiants inscrits et de 44.32 % sur la base des 264 étudiants ayant passé les examens. A Quimper, le résultat est pire avec 22.76 % sur les 123 inscrits et 28.57 % pour les 98 présents.

Comme tous les ans, je ne doute pas que ces chiffres quand ils seront connus (uniquement sur les ENT et par courrier, inutile de déranger les secrétariats), sonneront comme un avertissement pour tous ceux qui pensent qu’assister aux cours suffit pour réussir.

Incohérence d’Alcatel

Jeudi 15 février 2007 | Publié dans Clash !

alcatel_lucent.pngJ’ai participé aujourd’hui à la Commission permanente du Conseil Régional et à ce titre, j’ai voté le report de l’aide de 1 840 500 € que la Bretagne devait apporter au projet porté par Alcatel-Lucent au sein du Pôle de compétitivité Images et réseaux.
 
En effet, il était impossible de procéder à une telle attribution alors que ce groupe vient de décider de la fermeture de son site de recherche et de développement basé à Rennes et qui emploie plus de 200 personnes !

Avec cette fermeture, c’est tout le pôle Images et réseaux basé à Lannion qui est fragilisé alors que la Région le soutient depuis sa création. C’est pourquoi Jean-Yves Le Drian a bien fait d’interpeller Thierry Breton ministre de l’économie et des finances,  « pour connaître sa position sur les aides de l’Etat dont bénéficient les grands groupes dans le cadre de leurs projets dans les pôles de compétitivité alors que ces mêmes grands groupes comme Alcatel-Lucent peuvent décider, sans concertation avec les collectivités territoriales, de licencier des personnels et/ou de fermer des sites ».