Archive pour mars 2008

Chapeau rouge

Vendredi 14 mars 2008 | Publié dans Clash !

543984-664533.jpgJ’étais évidemment salle du Chapeau Rouge hier après midi à 17 h pour assister au débat qui allait opposer les trois têtes de liste.

Sincèrement, en faisant dans la litote, je crois que l’on peut dire que je n’ai pas tout le temps été passionné. Les propos étaient convenus, les questions prévisibles et les réponses tout autant. Sans doute parce que les trois candidats n’avaient pas les mêmes perspectives.

Pour Isabelle Le Bal, ce débat comme le vote de dimanche ne sont que des étapes. Victime du syndrome de la loupe, elle croit que son score (11,6 %) est un succès. En réalité, la distance avec l’UMP est énorme et confine le MoDem à moyen terme à n’être qu’un allié. De fait, aujourd’hui, preuve de son indépendance, elle vient d’appeler à voter pour le candidat UMP à Quimper 2.

Pour Marcelle Ramonet, il fallait tenter de faire croire à la capacité d’un rebond. Elle paie en fait son isolement. Au 1er tour, elle ne voulait de personne (d’où les exclusions au sein de l’UMP) et au 2nd personne ne veut d’elle. Elle a donc multiplié les annonces, cherchant à s’adresser à tous les segments de l’électorat, d’où une impression de fuite en avant.

Pour Bernard Poignant, l’enjeu était différent. Le pronostic lui est favorable, il se met donc dans la peau du futur maire, ce qui inévitablement l’amène à mesurer ses propos et à envisager les dossiers sur le seul plan de la faisabilité financière et technique. Difficile dans ces conditions, d’en appeler au plaisir et au rêve. Reste que son projet pour Quimper traduisait, mais personne n’en sera surpris, une réelle vision.

Rien n’est joué

Jeudi 13 mars 2008 | Publié dans Clash !

bulletin_municipale432.jpgJ’en appelle à la méfiance. Rien n’est joué pour dimanche. La politique n’appartient pas toujours au monde de la raison mais bien à celui du mouvement. Il peut arriver que des dynamiques naissent entre les deux tours. Qu’on se rappelle les conditions de ma propre élection l’an passé !

Ce n’est pas parce que les gauches ont largement dominé la droite il y a quelques jours, que la liste de Bernard va triompher dans 4 jours. Un rappel sur le passé douchera les enthousiasmes.

En 1995, la liste fusionnée du PS et des Verts pouvait espérer franchir aisément la barre des 50 % dans la mesure où à elles seules, les listes du 1er tour de Bernard Poignant (9 883 suffrages exprimés soit 37.46 %) et de Daniel Le Bigot (2 678 suffrages exprimés et 10.15 %) atteignait 47.61 % et 12 561 voix. Chacun pensait que le mouvement aurait entraîné les voix qui s’étaient portées sur la liste du PC (1 533 soit 5.81 %) et sur celle de l’extrême gauche déjà animée par J. Carasco (770 et 2.92 %), non associées à la fusion.

Las, au second tour, avec un potentiel de 56.35 % et de 14 864 voix, la gauche ne remportait la mairie qu’avec 14 198 suffrages soit 50.01 %…. En parallèle, la liste d’Alain Gérard, sans réserve au soir du premier tour, passait de 11 519 voix et 43.66 % à 14 174 et 49.96 %. Plus de 2 600 voix de gain alors que la participation n’augmentait que de 1 900 voix…

En 2001, la gauche fusionne pour le second tour. L’addition simple des scores du 1er lui permet d’espérer la victoire : la liste (PS, PC, Verts) de Jean-Claude Joseph rassemble 8 801 voix et 35.1 %, et celle de Marc Andro (Dvg alors) 2 461 soit 9.8 %. Le potentiel est donc de 11 262 suffrages et 45 %, sans oublier les 1 341 voix de l’extrême gauche conduite à nouveau par J. Carasco (5.4 %).

Et le 18 mars, la gauche est battue par une droite qui passe à 14 263 voix soit 52.1 % alors qu’au premier tour elle n’avait obtenue que 11 255 (44.9 %) et que la liste du FN (Michel Dor, 1 191 voix et 4.8 %) n’avait pas donné de consigne de désistement. A nouveau, la droite progressait de 1 800 voix au minimum quand la participation augmentait de 2 300 voix.

Nous n’avons donc pas à ralentir notre campagne, seuls l’effort et l’engagement nous donneront le succès.

Porté disparu

Mercredi 12 mars 2008 | Publié dans Clash !

missing.gifOù est passé Alain Gérard ? Quel fut son vote dimanche dernier ? Quelle est son analyse du résultat ? Que préconise-t-il pour dimanche prochain ?

Bizarrement, ces questions n’ont l’air de n’intéresser personne. Je ne les lis nulle part. Le silence du maire de Quimper n’est même plus un sujet. Quel terrible constat et d’une certaine façon quel aveu…

La situation n’est pourtant pas banale. Voilà un maire sortant, par ailleurs encore sénateur, membre éminent de l’UMP, acteur important de la vie politique quimpéroise depuis trente ans qui reste muet devant la probabilité d’une victoire de la gauche ! On pourrait s’attendre à mieux…

J’imagine que l’on peut chercher à expliquer cette discrétion par le fait que les deux listes UMP et MODEM sont conduites pas 4 de ses adjoints et qu’il ne veut pas choisir. Sauf qu’aucune des deux ne revendique le bilan piteux de la municipalité sortante. Les deux se proposent même de « tourner la page » ou de « changer Quimper ».

Alors ? Serait-ce que connaissant bien l’une et l’autre, il préfère ne pas choisir ?

Patience et longueur de temps

Mardi 11 mars 2008 | Publié dans Blablabla...

panneau-lieu-rassemblement.jpgJe crois que l’entre deux tours est la période la plus compliquée à vivre pour un responsable politique d’une organisation départementale.

Il faut, en effet, tenter de concilier la logique finistérienne du parti et les intérêts locaux. Cela n’est pas toujours aisé.

D’une part, pour le PS, la ligne est simple : conforter les sortants, conquérir des mairies et des cantons. Et le comportement connu : des candidatures partout au premier tour et au second désistement en faveur du candidat de gauche le mieux placé.

D’autre part, les stratégies locales sont plus floues. Elles s’expliquent par l’histoire de la commune, son paysage politique où le parcours personnel de tel ou tel candidat. Cela conduit parfois à ce que la gauche soit divisée alors que les hommes et les femmes viennent du même parti au point que le rassemblement du second tour s’avère délicat voire impossible. De même, en raison de notre faiblesse organisationnelle, nous avons pu solliciter une personnalité non membre du PS pour conduire une liste, qui se révèle sourde aux intérêts globaux du PS.

Au total, il faut donc faire preuve de patience et de compréhension. Toujours tenter de convaincre plutôt que de contraindre. Ne jamais perdre l’objectif : faire gagner la gauche sans fragiliser la pérennité locale du PS.

Cette année encore, de Lesneven à Clohars Carnoët, de Carhaix à Morlaix, de Landerneau à Quimper, de Concarneau à Plouigneau, il fallut bien du temps et de la persévérance pour rapprocher les points de vue… Pas toujours avec succès.