Archive pour avril 2007

Le 22 pour effacer le 21

Samedi 21 avril 2007 | Publié dans Blablabla...

21avril.jpgCe 22 avril 2007, je l’attends depuis le 21 avril 2002.

J’espère qu’au moment de mettre son bulletin dans l’enveloppe, chacun se rappellera que le sens même de ce scrutin, ce n’est pas d’envoyer un message, ce n’est pas d’organiser un grand débat.

Ce qui se joue le 22 avril d’abord, et le 6 mai ensuite, c’est de décider ensemble du nom, du visage, de la politique du prochain Président de la République.

Alors, pas de dispersion comme il y a cinq ans, pas d’abstention. Le seul enjeu c’est de permettre à la gauche de gagner l’élection présidentielle. C’est cela la nouvelle page de notre histoire que nous allons écrire dimanche.

De Fouesnant à Pleuven

Vendredi 20 avril 2007 | Publié dans Blablabla...

fouesnant2.jpgMarché de Fouesnant ce matin avec notamment Gérard Mével, vice président du Conseil Régional et Nathalie Conan, conseillère général. Puis déjeuner à St Evarzec avant de rejoindre Jean Cutulic pour présenter le pacte présidentiel dans un quartier de Clohars Fouesnant. Et en fin d’après midi, porte à porte à Pleuven avec Jean Loaëc, son maire.

Sincèrement, rien ne dissipe ce mélange d’inquiétude et d’espérance que je ressens depuis le début de cette dernière ligne droite.

Etonnante campagne où Nicolas Sarkozy a suivi fidèlement sa stratégie : la reconquête des électeurs de droite, qui avaient voté Front national en 2002. Il a ainsi joué la droitisation sans complexe en l’accentuant ces derniers jours par des concessions, parfois stupéfiantes, sur le fond, pour assurer son premier tour, et faire l’écart. Dès lors, au-delà de sa personnalité qui inquiète, s’il part favori au premier tour, il sera plus en difficulté au second, lorsqu’il devra rassembler très au delà de son camp, comme c’est la règle.

Curieuse campagne où François Bayrou a tenté de faire oublier son passé, ses alliances indéfectibles avec l’UMP et ses votes en faveur de la plupart des lois Raffarin et de Villepin. Il a cherché à devenir l’incarnation du rejet par les Français, de leurs élites économiques, politiques et médiatiques, mais il n’a pas su positiver sa campagne, et ne suscite toujours pas un vote d’adhésion. Alors que tous les électorats sont en train de durcir, d’entrer dans la certitude du choix, François Bayrou reste le principal réservoir d’indécis de la campagne.

Déroutante campagne où le plus discret fut sans doute celui qui a le plus inspiré les semaines écoulées. D’où le suspense : au soir du 22 avril, nous saurons si les calculs du trio républicain sont payants, auquel cas, le score de Jean-Marie Le Pen sera plus bas, ou bien cette stratégie fortement émotionnelle est un fiasco, et ils auront contribué à libérer le vote Le Pen. Une seule certitude : ils auront bouleversé la politique française

7 millions !

Vendredi 20 avril 2007 | Publié dans Blablabla...

chiffres_ico.jpgDimanche prochain, 44,5 millions de français pourront se déplacer pour aller voter, soit une augmentation de 8 % par rapport à 2002 (rien qu’en comparaison avec 2006, c’est plus 1,6 million, + 4,2%). Quelles peuvent être les conséquences d’une telle progression des inscriptions de 3 350 000 personnes sur les listes électorales ?

Il est évidemment délicat de construire une analyse sur leurs intentions, en dépit d’un sondage qui indique que leurs choix ne sont pas les mêmes que le reste de la population. Par contre, il est plausible que cela entraîne une participation supérieure à 2002. Hypothèse corroborée par le fait que le taux d’intérêt de cette campagne atteint des pics inégalés (plus de 20 points qu’en 1981…).

Si tel était le cas, cela fixerait, en chiffres absolus, un « ticket d’entrée » au second tour à un niveau très haut !

Rappelons d’abord pour fixer le cadre comparatif qu’en 2002, avec 41 millions d’inscrits et une participation de 71 %, soit 29,5 millions de votants, Jacques Chirac avait rassemblé 5,6 millions de voix, Jean Marie Le Pen 4,8 et Lionel Jospin 4,6.

En 2007, avec une hypothèse d’une participation un peu plus élevée (76 % et donc 33,8 millions de votants), il faudrait atteindre 6,7 millions de voix (20 %) pour pouvoir être qualifié.

Si les Français votaient à 81 % (ce qui était à peu près le niveau de 1981 et de 1988), ils seraient 36 millions à s’être déplacés (6,5 millions de plus qu’il y a 5 ans !). Et le ticket d’entrée serait alors à 7 millions de voix.

Ces chiffres sont considérables surtout si on se souvient qu’entre Lionel Jospin et Jean Marie Le Pen, il n’y avait que 270 000 voix d’écart et que 500 000 suffrages séparaient en 1995 Edouard Balladur et Jacques Chirac. Chaque voix comptera.

De Landrévarzec à Briec

Vendredi 20 avril 2007 | Publié dans Blablabla...

briec.jpgAvant dernier jour de porte à porte hier. Débuté à Landrévarzec avec Jean Hubert Pétillon et terminé à Briec peu après 20 h avec Jean Paul Le Pann le maire de la commune. Il serait mensonger de dire que le brouillard se dissipe.

Ici c’est un ancien électeur communiste qui trouve que Ségolène Royal n’est pas assez à gauche et qui ne veut pas la cautionner. Là, ce sont des portes qui se referment très vite marquant ainsi leur indifférence à notre candidate. Plus loin des encouragements, des invitations à prendre l’apéritif… Mais encore et surtout beaucoup de personnes qui continuent à nous dire qu’elles décideront dimanche, en réfléchissant encore.

Au final, nous aurons attendu la cristallisation du choix et jusqu’au dernier moment, c’est l’indécision qui perdure. 21 % des sondés selon LH2 « hésiteraient encore à fixer leur décision »… Vivement dimanche.