Une punition, pas une sanction

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Ces résultats sont plus qu’une sanction, ils sonnent comme une punition.

Au plan quimpérois, je félicite évidemment le nouveau maire Ludovic Jolivet pour son succès sans ambages.

Pourtant, et au regard de la campagne conduite par l’UMP, je peine y à lire une adhésion à ses projets. Le programme qu’il défendait était plus une compilation de refus que de propositions concrètes. Maintenant en situation de responsabilité municipale, sauf à vouloir que Quimper s’enfonce dans une longue période d’immobilisme et d’isolement, il a le choix entre l’oubli de ses rares « promesses » ou leur dépassement dans l’intérêt de tous.

Au plan national, nous avons dilapidé le crédit bâti il y a deux ans.

Les électeurs tiennent visiblement notre bilan pour inexistant, nos actes pour insignifiants et nos réformes pour de simples effets d’annonce. C’est donc avant tout une méthode de gouvernement qui vient d’être sévèrement rejetée. Nous n’avons qu’une seule voie de salut : il faut du professionnalisme au service des choix délicats qui s’annoncent. En un mot, réhabiliter notre politique non par la communication mais par l’action au service de la justice sociale.

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4 réponses à Une punition, pas une sanction

  1. fernandez dit :

    Même avec cette claque,ce désaveux, vous n’avez pas compris, vous affirmez toujours ce matin au PS, qu’il s’agit d’une question de méthode ou de professionnalisme pour poursuivre votre cap! Pauvre « gauche »!La leçon que vous en tirez c’est que vous devez intensifier votre politique d’austérité pour le peuple, de régression sociale et de chômage, en accord avec le FMI et en appliquant les directives européennes contre la soi-disante dette publique!En faisant tout le contraire de ce que vous devriez faire,la nationalisation de plusieurs banques, la relance par l’augmentation du pouvoir d’achat et de la création d’emplois dans les services publics, d’un plan national de construction de logements sociaux et surtout de l’arrêt des cadeaux scandaleux au grand patronat et aux actionnaires! Une vrai politique de gauche en rupture avec celle de Sarkozy, c’est ça qu’attendaient tous les électeurs qui ont pensé voter à gauche,en votant F.Hollande aux présidentielles!

  2. seb dit :

    **Au-delà de la victoire de Ludovic Jolivet (56% des voix), il me semble que c’est surtout le taux de participation qu’il faut saluer (64%). Grâce à ce dernier, le nouveau maire peut se targuer d’avoir été « bien » élu – comparativement à d’autres maires où le taux était moindre – et Bernard Poignant, s’il perd, le fait de manière honorable.

    http://www.linternaute.com/elections-municipales/resultats/quimper/ville-29232
    Tout ceci m’incite à penser qu’au-delà d’une punition – manifeste dans de nombreuses villes de France – Ludovic Jolivet a (tout de même) été élu sur un projet communal, comme semble le démontrer le nombre réduit de votes blancs/nuls et le score correct de Bernard Poignant.

    Par conséquent, il me semble parfaitement irresponsable de demander au nouvel élu de trahir ses électeurs (oublier ses promesses, c’est les piétiner in fine, et la « méthode » n’a guère réussie à M. Hollande) surtout qu’on ne voit pas bien pourquoi son élection serait de nature à faire s’enfoncer Quimper dans « une longue période d’immobilisme et d’isolement ». A ma connaissance, le nouveau maire n’a pas proposé aux Quimpérois de vivre en autarcie ! Et je ne pense pas qu’il soit dans sa nature de jouer les maccarthystes vis-à-vis des élus de l’opposition !

    **Sur le plan national, je crains que vous n’ayez toujours pas compris le message des électeurs. Car, à l’instar de plusieurs de vos collègues, vous continuez à défendre une politique qui est l’inverse de celle souhaitée par les électeurs et la seule qu’ils aient (par ailleurs) adoubée lors des élections nationales. Si le Gouvernement et vos pairs parlementaires ont été – comme du reste M. Hollande – punis par le suffrage universel, c’est principalement parce que vous avez décidé de violer vos professions de foi, pour leur préférer des politiques « FMI » qui ont des résultats particulièrement appréciables dans les pays qui nous entourent, puisque le chômage n’a jamais été si haut, le pouvoir d’achat si bas et les dirigeants corrompus ! Logiquement, les Français ne peuvent donc apprécier une politique si néfaste pour le pays.

    Pour parler de manière plus imagée, le Gouvernement et le Parlement font comme l’armée française après Azincourt. Convaincue que les archers et les soldats à pieds ne valent rien, celle-ci a (pendant quasi toute la guerre de Cent Ans) continué à s’entêter dans une politique néfaste pour la France, sans tirer leçons de ses échecs. Ce n’est que lorsque Du Guesclin va arriver avec la politique « de la terre brûlée » et à sa suite, Charles de Valois avec ses bombardiers, que l’armée française va (enfin) comprendre que pour « bouter hors de France » les Anglais, il va falloir les combattre autrement, puisque la politique choisie jusqu’alors ne donne pas de résultats tangibles.

    Si vous persistez à vous accrocher à la « méthode Azincourt », vous ne pourrez aller que d’échecs en échecs. Et ni le changement de discours, ni celui des Ministres, ne changera rien aux griefs des Français. Car ce qui pêche, c’est la politique suivie. Reste à savoir à présent si, comme Jean le Bon, Philippe de Savoie et quelques autres, vous allez continuer à enfoncer le pays dans l’échec ou bien si, comme Charles V et Charles VII, vous allez finir par comprendre qu’on peut atteindre un objectif en pratiquant des politiques qui (elles) ont fait leurs preuves ou sont innovantes et efficaces.

    Par ex, au lieu de pleurer sur la « percée du FN » ou encore de dénoncer « le taux d’abstention » peut-être faudrait-il que les politiques se demandent pourquoi certains candidats ont réussi, eux, à mobiliser l’électorat (comme à Quimper) et pourquoi cela n’a pas été le cas dans d’autres villes de France.
    Les Français ne sont pas exigeants. Ils demandent seulement deux choses aux gouvernants. 1. Respecter leur profession de foi. 2. Aimer la France. De toute évidence, de nombreux parlementaires et membres du Gouvernement en sont incapables.

    Vous voulez retrouver le « crédit » perdu ? Rien de plus simple. 1. Faites en sorte que le Gouvernement respecte la profession de foi de M. Hollande et faites en sorte d’être en conformité avec la vôtre. 2. Choisissez pour gouverner la France des personnes vertueuses, capables et compétentes. Comment voulez-vous que les Français vous accordent du crédit quand le Ministre de l’Intérieur met à son agenda, comme priorité, d’aller soutenir un candidat PS, alors que sa fonction exigerait plutôt qu’il aille en Corse où un meurtre a été commis contre un représentant de l’Etat ! Comment voulez-vous (aussi) que les Français aient confiance, quand ils voient que le Président, non content de préférer la gaudriole à l’exercice de l’Etat, se rend dans un quartier de Paris, fermé pour l’occasion, où n’importe quel terroriste un peu informé, aurait tôt fait de lui soutirer des informations capitales sur la sécurité nationale ! 3. Arrêter de voter sans discernement. Nombreux sont les élus qui votent aveuglement pour ensuite s’en mordre les doigts et accuser « Bruxelles » (c’est-à-dire, in fine, M. Hollande) de tous les maux !

  3. seb dit :

    S’agissant du remaniement, j’espère que M. Hollande va « surprendre » en choisissant des personnes capables, compétentes et vertueuses (ce que ne sont pas M. VALLS et M. FABIUS, chacun dans leur catégorie).

    Voici, perso, mon « Gouvernement » idéal :

    -Premier Ministre : Jean Louis Joseph
    -Justice : Philippe Bilger
    -Intérieur : Jean Jacques Urvoas
    -Education : Michèle Delaunay
    -Emploi : Gérard Filoche
    -Economie : Olivier Berruyer
    -Affaires étrangères : Hubert Védrine
    -Famille : Ségolène Royal
    -Santé : Patrick Bloche
    -Communication : Martine Billard
    -Culture : Sophie Marceau
    -Ecologie : Eric Piolle
    -Recherche : Alain Carpentier
    -Relations avec l’UE : Abdel Ghezali, Philippe Hervieu ou Chantal Dhoukar

    Pas besoin de Ministre de l’Agriculture, car pris en charge par Bruxelles, idem pour la Défense. Nul besoin non plus d’un Ministère dédié aux femmes, à l’Outre-Mer, au Tourisme, au Sport, au Redressement productif, au Commerce extérieur et de la Réforme de l’Etat. Toutes ces thématiques peuvent être prises en charge par le cabinet du PM.

  4. socio dit :

    Dans cette claque, moi j’y vois l’ombre de sarkosy. Le canard « Le Monde » est moins prolixe ce matin.

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