La crise évoquée à l’Assemblée

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article_cps_hwx90_080108134241_photo00_photo_default-512×377.jpgHier, l’exercice traditionnel des questions d’actualité a repris à l’Assemblée car nous sommes à nouveau en session ordinaire.

Nos 4 questions portaient évidemment sur la gravité et l’ampleur de la crise financière qui traverse le monde. Cette crise comme l’a dit François Hollande n’est pas un accident, elle est une crise d’un système : celui de la dérégulation qu’ont voulu les gouvernements libéraux.

Elle a commencé il y a un an et depuis, le gouvernement de Fillon l’a sous estimée. Combien de fois ai-je entendu le Premier ministre ou son Ministre de l’Economie nous dire qu’il n’y avait pas de danger, que cette crise ne nous toucherait pas, que le système financier européen était solide, à la différence du système financier américain, qu’aucun établissement financier n’était menacé !

Aujourd’hui, c’est vrai, il faut faire en sorte que le dépôt des épargnants soit sécurisé. Et de ce point, c’est moins la parole du Président de la République que la loi de 1999 proposée par le gouvernement Jospin qui en assure la garantie.

Il faut aussi, et nous le soutiendrons, que chaque fois qu’un établissement financier est menacé, il y ait une intervention de l’Etat à la condition que l’Etat prenne une contrepartie, c’est-à-dire un contrôle sur l’établissement financier qui est ainsi sauvé, de façon à préserver les intérêts du contribuable.

Mais, aujourd’hui, le problème majeur pour notre économie –déjà affectée par une faible croissance, par des déficits publics considérables et par un déficit du commerce extérieur record- c’est l’accès des entreprises et des particuliers au crédit. La menace qui pèse sur notre économie, c’est que les établissements financiers, les banques, resserrent la distribution des prêts, faute d’avoir une sécurité sur leurs propres engagements.

Alors nous avons fait deux propositions. La première vise à créer un fonds de garantie des prêts permettant l’accès au crédit des PME et des ménages afin d’assurer leur rôle de distribution de liquidités à l’ensemble de l’économie.

La seconde proposition, c’est de soutenir l’investissement privé comme public. Il faut moduler l’impôt sur les sociétés selon que le bénéfice est réinvesti –là l’impôt doit être abaissé- ou que le bénéfice est distribué aux actionnaires –là il doit être relevé. Quant à l’investissement public, si le gouvernement persiste dans le blocage des dotations de l’Etat aux collectivités locales au moment où celles-ci peuvent encore soutenir les efforts d’équipements publics, alors, il mettra gravement en cause la croissance.

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8 réponses à La crise évoquée à l’Assemblée

  1. Rodolphe dit :

    Monsieur le Député,

    La fin de votre article m’interpelle. Vous considérez que si l’Etat ne verse pas aux collectivités les budgets qu’elles réclament, la croissance en souffrira parce que les « efforts d’équipements publics » feraient défaut. Seules les collectivités auraient une capacité d’investissement public ? L’Etat n’aurait-il pas cette faculté, ne l’aurait-il plus ? Ou y aurait-il d’un côté le bon investissement public porté par le collectivité et de l’autre le mauvais, celui de l’Etat ?

    RB

  2. patroke dit :

    LES COLLECTIVITES LOCALES ONT parce que c’est la loi qui le leur a confié le rôle d’investir dans des secteurs comme l’éducation avec une implication assez forte dans la construction de bâtiments publics. L’Etat s’est désengagé et a voulu décentraliser , il lui appartient aujourd’hui de confirmer sa volonté décentralisatrice en donnant les moyens nécessaires à cette action .

  3. alain paugam dit :

    J’aurais préféré vous voir adopter une autre ligne de conduite ,car l’argent publique ne doit pas venir en aide au spéculateurs en déroute,l’état n’a pas à jouer le rôle de réassureur des établissements financiers .Au contraire ,tout doit être mis en oeuvre pour préserVer l’emploi et relever le pouvoir d’achat du plus grand nombre ,sans hésiter à taxer les profits ou a renationaliser les grands groupes rentables, comme total,afin de doter la république des moyens nécessaire à une politique de relance.

  4. patroke dit :

    Ceux qui sautent comme des cabris en criant : « vive le marché ! vive le marché!  » sont de moins en moins nombreux . Ceux qui commencent à se dire que le capitalisme n’est pas forcément la seule économie possible sont un peu plus nombreux , ceux qui croient que les pouvoirs publics et l’ETAT en premier lieu doivent assurer un rôle prééminent de contrôle et de régulation deviennent majoritaires. Vous allez voir que le socialisme est une idée à redécouvrir!

  5. Rodolphe dit :

    Patroke,
    D’accord avec vous sur le libéralisme. Mais le socialisme n’ayant pas fait mieux, vous allez voir que c’est le radicalisme qui va être une idée à redécouvrir… :)

  6. patroke dit :

    le radicalisme? SI C’EST UNE VIEIlle HISTOIRE DE CASSOULET c’est du réchauffé ! si c’est le « besancenotisme » c’est une recette qui séduit la jeunesse parce qu’elle fleure le romantisme et les lendemains qui chantent sans qu’on ait besoin de se retrousser les manches ! Sinon le socialisme qui peut constituer une solution d’avenir c’est une recette simple qui n’ a été réussi qu’à la marge du capitalisme ( dans des contrées du nord de l’Europe ) et qui prône une redistribution des richesses sous l’égide d’un état régulateur chargé d’organiser des services publics aux missions étendues et de promouvoir une organisation sociale solidaire ! ce n’est pas un programme si stupide que ça par ces temps de crise financière et de marché rendu fou par les appétits voraces des spéculateurs ! peut-être l’Europe de demain !

  7. Abel dit :

    Quelle est cette loi de 1999 proposé par le gouvernement Jospin qui assure la garantie d’une sécurisation du dépôt des épargnants ? Pourquoi avait-elle été votée à cette époque-là ?

  8. patroke dit :

    IL Y AVAIT DEJA EU DES PROBLEMES AVEC LES MARCHES MAIS APRES LES SORTIES DE CRISE LA MEMOIRE EST COURTE

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