L’école abandonnée

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Hier matin, j’ai reçu en compagnie de Maryvonne Blondin, les représentants des syndicats de l’enseignement. Mercredi, ils étaient venus déposer une motion mais étant à l’Assemblée, je n’avais pu les recevoir.

Durant plus d’une heure et demie, nous avons fait un vaste tour d’horizon de toutes les incertitudes qui planent sur l’école.

De la scolarisation à deux ans à laquelle le gouvernement est hostile à la très confuse réforme des lycées, en passant par la suppression de 91 postes de RASED dans le Finistère et le projet d’Etablissement Public d’Enseignement Public, les nuages sont nombreux et sombres.

Nous avons partagé leurs constats : toutes ces régressions imposées au système éducatif, à grands coups de restrictions budgétaires aboutissent à la surcharge des classes, à l’abandon de toute pédagogie innovante, à la disparition de postes d’enseignants comme des autres adultes encadrants, à la réduction du temps scolaire…

C’est le : conforter l’école pour qu’elle assure l’égalité réelle des chances. Aujourd’hui encore, la moitié seulement des enfants d’ouvriers obtient le baccalauréat contre 90% des enfants des cadres et enseignants…

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4 réponses à L’école abandonnée

  1. Alors que les employés et les ouvriers représentent plus de la moitié de la population active, seul 1% des députés proviennent de leurs rangs. Et encore, certains élus ont quitté leur profession d’origine depuis de longues années. A l’inverse, les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 59 % de l’ensemble. Avec les professions libérales, ils forment les trois quarts des députés.
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article166&id_mot=92

  2. bernard dit :

    J’ai commencé à travailler dans l’éducation nationale en 1962. CHAQUE ANNEE, depuis cette date (et même quand Jospin était milnstre) nous avons fait grève, contre le démantèlement de l’E.N, contre la régression du nombre des profs, contre la diminution des moyens donnés. Dans cette période le nombre d’élèves est passé de 6 Millions à 11 Millions et le nombre de profs de 400 000 à 850 000. Quelle régression!!!

    Je ne dénie pas qu’il y ait de profondes réformes à faire et des secteurs en difficultés dans l’E.N. et je n’ai pas grande tendresse pour ce que prépare Darcos; mais pourrait-on sortir du slogan « toujours plus » de moyens, de profs,de manifs.

    Par exemple: il est inqualifiable que l’on supprime les rased qui sont un maillon essentiel dans la récupération précoce des plus jeunes en délicatesse avec l’apprentissage.
    Pour ce qui concerne l’entrèe des deux ans en maternelle c’est un faute notoire, les bambins de 2 ans relèvent d’une structure de crèche pas d’une classe de 25. Mais il y aurait, risque faire baisser le nombre de professeurs des écoles……alors!!!
    JJU relevait il y a peu l’inquiètude des IUT qui serait mal dotées si leur budget était géré par l’UBO. L’UBO serait donc plus bête que le ministère pour répartir les crédits et pas capable de voir l’importance capitale des IUT dans le tissu économique du pays?

    Dernière remarque (et il en reste d’autres) Les lycéens sont dans la rue parce qu’ils pensent que le système des modules en Seconde va dévaluer le bac. C’est ce que j’ai entendu et lu. Quelle est la relation concrète entre les modules et le bac? Et dévalué par rapport à qui et à quoi? je comprends que la mise en place des modules dérange les profs (quoi!!! changer d’emploi du temps en cours d’année!!!!!!mais vous n’y pensez pas!) Est-une raison pour inciter les lycéens à la grève.?
    Par contre il faut se battre pour que l’enseignement économique garde toute sa place

    Enfin pour que les fils d’ouvriers aient plus de chance d’obtenir un bac (et à fortiori un bac général) il serait nécessaire de mettre plus de culture ouvrière dans les programmes et les épreuves. Mais qui fait les programmes et les épreuves si ce ne sont les profs eux-mêmes?

    Des structures sont à modifier dans l’E.N et en profondeur. Quel ministre n’a pas essayé? Tous (à part Bayrou)., de droite ou de gauche. Aucun n’a réussi à faire bouger ce diplodocus. Le (ou les) syndicats sont capables de mettre un frein sur l’immobilisme.
    J’ai mis les pieds dans le plat. C’est à vous

  3. yh dit :

    je ne pouvais dire mieux bernard , entièrement d’accord avec vous!

    mais prenez garde , par les temps qui courent, un tel discours devrait vous valoir aussitôt d’être rejeté parmi les  » traitres à la cause du toujours plus ».

  4. Baillergeau dit :

    @bernard

    N’étant pas enseignant, je peine à comprendre la situation de l’école.
    Malgré tout, je vois dans ta position, lucidité et courage, cela me réjouit.
    Si ta position gagne les syndicats et les partis de gauche, on a peut être une petite chance de cesser de dire des conneries.

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