La guerre des six jours

Publié dans Articles | Un commentaire

Napoléon – qui s’y connaissait – a un jour écrit que « le plus grand péril se trouve au moment de la victoire« . Voilà pour quoi, aucun de ceux qui espèrent le succès de François Hollande ne relâchera ses efforts avant vendredi soir, fin de la campagne du 1er tour.

Rien n’est fait, nous ne cessons de le répéter. Rien n’est acquis. Les indications des sondages ne sont qu’en papier. Bien sûr à force de me déplacer partout dans la circonscription, je vois bien qu’une confiance est en train de naître. Mais il ne fait rien précipiter, rien proclamer, rien anticiper. Seuls compteront les bulletins de vote que déposeront les Français dimanche prochain.

Pour gagner le 6 mai, il faut que François Hollande soit placé le plus haut possible. Il ne le sera que si la participation est forte. Car l’abstention est en réalité aujourd’hui la seule véritable menace.

Je constate chaque jour, une forme de résignation que certains de nos concitoyens – souvent les plus modestes, les plus pauvres – expriment en refusant l’idée de venir voter. Ce n’est pas une abstention d’indifférence, c’est une abstention de rupture destinée à sanctionner cette incapacité d’agir qu’ils reprochent aux élus.

Voilà pourquoi, cette dernière semaine, ces six derniers jours, je vais concentrer mes efforts dans les quartiers où ce risque est le plus manifeste.

Cette entrée a été publiée dans Articles. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à La guerre des six jours

  1. Yves Briand dit :

    Bonjour Jean-Jacques,

    Je ne partage pas trop ton constat s’agissant les citoyens-les plus pauvres, les plus modestes – exprimant leur refus de venir voter. le constat que je fais auprès de précaires de divers horizons professionnels et autres (ex-collègues précaires aujourd’hui demandeurs d’emploi)seraient plutôt que les thèmes de campagne trop généralistes ou monstrueusement clivant des candidats à l’élection présidentiel leur apparaissent tellement loin de leurs préoccupations quotidiennes que cela donne non le refus de voter mais l’envi de ne pas aller voter. J’ai à peu près en face de moi des citoyens pauvres qui savent pertinemment que leur situation à compter de juin avec le candidat sortant et une majorité de droite sera pire qu’avant. Il s’interroge plutôt sur ce qu’il considère comme une absence de non-réponse dans les propositions de gauche au présidentiel. Si je ne partage pas ce sentiment de non-réponse (quoique…) et tente de rectifier le tir, le désir de pas voter demeure.C’est une abstention de non désir, une abstention pour absence de rêves porteurs d’espoir. Souhaitons simplement que dans tes actions d’élus de proximité, ce désir, ces rêves porteurs d’espoir réapparaissent.Je te pense plutôt capable de le faire.
    Amicalement,

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>