Cérémonie ce matin au cimetière St Marc pour commémorer le 11 novembre.
Grâce à l’association du « Souvenir Français », il y avait plus de monde autour des tombes. Ainsi même si dans notre pays, et même dans le monde, il ne reste plus de survivants du front, la mémoire qui a été transmise au fil des ans reste intacte.
D’Henri Barbusse à Blaise Cendrars, de Roger Martin du Gard à Georges Clémenceau nombreux sont ceux qui ont voulu raconter l’horreur de la vie des poilus dans les tranchées affrontant le froid, la boue et le tonnerre de feu qui s’abattait jour après jour.
Grâce à ces témoignages de ceux qui vécurent cette période et qui revinrent des combats, à jamais changés, à jamais marqués, pour certains à jamais brisés, on retient des noms (la Marne, le chemin des dames, Verdun, qui coûtèrent si cher en vie humaine) et des chiffres terribles : 1,4 millions de morts, 630 000 veuves et 700 000 orphelins de guerre. Plus de 3 millions de blessés, de mutilés, d’aveugles, de gazés, que l’histoire retiendra sous le nomparticulièrement évocateur mais sinistrement tragique de « gueules cassés ».
Et puis surtout, l’on se dit que l’Europe, c’est quand même une belle idée, un symbole d’espérance que la finance en folie nous fait aujourd’hui perdre de vue.
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bonjour JJ,
Avec un pareil discours tu es définitivement ministrable.
Un petit bémol tout de même?On en parlait hier,il ne faut pas que cette effroyable boucherie serve à minimiser l’engagement actuel de nos soldats sur tous les théatres d’opérations aujourd’hui et hélas peut-être demain…
Certains propos tenus m’ont véritablement interpellés
Paulo
A chaque cérémonie du 11 septembre, je me dis toujours « et dire que l’on croyait alors que c’était la der des der »…
Pour moi, cette guerre est très symbolique, parce que c’est peut être (en Europe du moins) la dernière guerre où l’on y allait la « fleur au fusil ». D’un coté comme de l’autre.
C’est la raison pour laquelle je ne souhaite pas voir le 11 septembre transformé en espèce de objet informe destiné à honorer tous nos soldats ! Pas plus que je ne souhaite voir le 14 juillet devenir une fête « aux armées » alors qu’il s’agit de la fête NATIONALE qui honore l’unité de la France autour de la Nation, les « soldats » ne symbolisant pas la force armée mais bien le souvenir de la « fête de la fédération » unifiant toutes les parties de la France.
Je ne comprends pas bien votre dernière phrase. Quel lien unit « l’UE » (la construction européenne) et la guerre de 14/18.
S’il n’y a pas eu de conflit armé, entre la France et l’Allemagne depuis 1945, cette heureuse issue ne pas être imputée à « la construction européenne » !
En effet, si la fameuse Déclaration Schuman date du 9 mai 1950, le Traité de Rome n’a été signé quant à lui que le 25 mars 1957 et les institutions communautaires ne se sont mises en place que très progressivement ensuite.
En conséquence, si la paix a prévalu entre 1945 et, disons, le début des années 1960, il est tout simplement impossible d’en attribuer le bénéfice à quelque chose qui n’existait pas !
Ainsi, ce n’est pas grâce à la CECA balbutiante ou au Traité de Rome, puisqu’il n’existait pas, que le blocus de Berlin de 1953 ou que l’insurrection hongroise de 1956 n’ont pas dégénéré en conflit mondial.
Et si la France et l’Allemagne ne se sont pas tirées dessus, ce n’est pas non plus à la construction européenne qu’on le doit. Mais à ce que l’on appelle dans nos livres d’Histoire la « nouvelle donne internationale » ! A savoir le leadership américain contrecarré par l’incroyable « succès » du communisme ! Et si, après quelques tentatives, ces deux pays ont cessé d’utiliser les autres pays comme pièces d’un échiquier, c’est parce qu’entre autre, un certain Général De Gaulle – et à sa suite pas mal de pays – se sont dotés de l’arme nucléaire ! Forcément, quand on possède une telle arme, il devient plus difficile de se montrer menaçant à l’endroit des voisins !
On ajoutera à cela que si la « construction européenne » avait quoi que ce soit à voir avec la « paix » (intérieure…Parce que nous avons toujours des soldats partout dans le monde) elle aurait su désamorcer le conflit de 1962, quand USA et URSS menaçaient de s’envoyer réciproquement le feux nucléaire !
D’ailleurs, n’est ce pas M. MITTERRRAND qui est l’auteur de ces propos ?
« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ! » (Source : Le dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou)
De toute évidence, pour M. MITTERRAND, la « France » avait beaucoup plus de poids que la « construction européenne » pour faire entendre raison (si cela était possible) aux deux « camps » : soviétiques et OTAN !
Je suis très hostile au baratin sur 14/18.
Si la gauche avait rendu compte des causes réelles de cette guerre et des dispositions prises à son issue, la guerre de 39/45 n’aurait pas eu lieu.
Elle n’aurait pas totalement noyé cette explication, sous l’emphase du sacrifice pour la Patrie !
Nos monuments sont couverts de noms que l’on a conduit à l’abattoir !
Ton papier est anachronique, 93 ans après la fin de l’horreur absolue, nous n’avons su dire la vérité sur cette guerre, je ne parle pas de celle de 39/45, c’est pire, mais on a encore le temps de faire moins mal !
Merci Monsieur le Député pour cet hommage non convenu aux morts de la Grande Guerre. Maurice Genevoix, le Français, Ernst Jünger l’Allemand, Wielfred Owen l’Anglais sont peut-être à ajouter aux écrivains et poètes témoins de l’horreur. Et parce que vous avez encore de belles lois à imaginer et à faire, et que l’Europe est un beau pays comme vous le dites si bien dans votre dernier post, allez voir le film « Feuerherz » de l ‘Allemand Forlani sur les enfants-soldats.
…et Eugène-Emmanuel Lemercier « Lettre d’un soldat », peut-être plus anonyme mais au coeur de la « vie » d’un soldat de cette « grande » guerre… à méditer plus d’une fois
Seb
Je ne vous suis pas.
Si la construction européenne n’explique pas tout, elle a eu à mon avis un rôle important.
Et il y avait croissance et les échanges se sont étendus à la classe moyenne.
La période actuelle est plus périlleuse et espérons que l’Europe tiendra bon.