L’austérité pour tous

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Un millier de manifestants ont défilé hier à Quimper pour protester de leur opposition à la politique d’austérité injuste et inefficace que conduit Nicolas Sarkozy et de son gouvernement.

Avec la stagnation des salaires, les hausses des dépenses contraintes, les taxations des mutuelles, les augmentations du prix de la santé, l’absence de réforme de la dépendance, le recul de l’âge de départ à la retraite et le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, la casse des services publics pudiquement appelée « révision générale des politiques publiques », la majorité sortante dessine une France paupérisée dans laquelle les grands outils de la solidarité et de l’action publique auront été détruits.

Les services publics sont réduits alors même que les économies réalisées, à cause d’une gestion désastreuse, sont minimes. Il faut évidemment mettre fin à cette politique.  Le plan d’austérité concocté par François Fillon ne fera qu’ajouter de la crise à la crise. L’exemple de la taxe sur les mutuelles que j’évoquais ici hier est en l’exemple le pire.

Je veux croire qu’il n’est pas trop tard pour que le gouvernement ouvre les yeux. Avec un taux de chômage de 9% qui ne recule pas, la désindustrialisation qui s’accélère, notre commerce extérieur en berne et le pouvoir d’achat qui s’amenuise, il est urgent de changer de cap !

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2 réponses à L’austérité pour tous

  1. seb dit :

    Il ne faut pas « croire » M. URVOAS, il faut agir. Rester spectateur n’est pas ce que l’on vous demande. Les Français vous ont demandé de FAIRE LA LOI, alors…Faites là. Parce que c’est elle – la loi – qui insuffle le changement…Certainement la croyance en je ne sais qui ou en je ne sais quoi.

    Vous dénoncez « l’austérité pour tous » ? Et bien concertez vous avec vos collègues et répondez à la désespérance des Français.

    Une « nouvelle majorité » est arrivée au Sénat, me semble t il. Alors qu’attendent les sénateurs pour faire valoir le principe constitutionnel suivant : un élu n’a pas de mandat impératif (1) et une majorité ne peut en engager une autre ? (2)

    Les sénateurs ont la possibilité d’annuler toutes les lois iniques prises par la précédente majorité en invoquant un troisième principe constitutionnel, inscrit dans la DDHC : les élus doivent émaner de la Nation.

    Or…Si je ne me trompe pas, les sénateurs ayant remis en jeu leur mandat en 2011, ont perdu leur mandat en septembre 2010. Et ils n’ont pas vu leur mandat « prorogué » par la loi ! Autant dire qu’au regard de la DDHC, toutes les décisions de ce 1/3 de sénateurs sont caducs puisqu’ils n’émanaient plus de la Nation, soit directement (suffrage), soit indirectement.

    Dans un avis du Conseil Constitutionnel, relatif au rapport des élections communales, ce dernier a fait savoir qu’il agréait à ce report, en arguant sur la « fraîcheur » du corps électoral. Les sénateurs ne pouvant être, dès lors, élus que par un corps électoral « jeune » et « frais »…Les élections sénatoriales ont été reportés APRES les communales.

    Partant de ce fait, comment des sénateurs, n’ayant ni mandat républicain (fin de leur mandat) ni mandat de la loi (pas de loi de prorogation), pourraient ils prétendre à plus de « fraîcheur » que leur homologues locaux ?

    Et dès lors, puisqu’on reconnaissait normal que des élus locaux « défraichis » puissent élire la nouvelle majorité sénatoriales, car aux yeux du CC ils n’étaient plus l’incarnation des collectivités territoriales…Comment pourrait on juger normal que des sénateurs « défraichis » engagent la FRANCE ?

    Dès lors, pourquoi ne pas demander un nouveau vote sénatorial sur :
    –l’austérité ?
    –le plan du 21 juillet 2011 relatif au FEFS ?

    Et toute autre mesure, engageante, prise par le Sénat « défraichi » ?

    Ce faisant, les sénateurs défendraient leur « Maison » – car si un Sénat de plein exercice vaut autant qu’un Sénat « défraichi » quelle valeur à l’élection ? – et seraient en mesure de montrer que les changements pour le pays, ne se réduisent pas à une course ouverte aux postes et à la multiplication des commissions en tout genre.

    Dans notre pays, il est prévu que le Président du Sénat, en période « d’intérim » remplace le Président de la République. Pendant cette période, où la loi lui donne droit d’investir la charge présidentielle, le Président du Sénat se voit limiter celle ci : il ne peut, pour ex, pas appuyer sur le bouton nucléaire.

    On voit donc bien que lorsqu’un élu se voit déférer par la loi des pouvoirs, ceux ci sont moindres, par rapport à ceux d’un élu en plein exercice.

    Même chose pour les nommés. Un Gouvernement de plein exercice peut engager beaucoup plus le pays qu’un Gouvernement « en affaires courantes ».

    Valider l’idée que les deux choses se valeraient, que la loi serait aussi forte que la validation du Souverain, serait non seulement contraire à « l’esprit » mais aussi au corps de la Constitution – sinon pourquoi celle ci prévoyerait elle des limites pour les élus qu’elle ne prévoie pas pour le Souverain ? Dixit la DDHC – mais à la coutume constitutionnelle française.

    Sous l’Ancien Régime, un Régent (fruit de la loi) était limité, comparativement à un roi (de plein exercice, recevant son pouvoir de Dieu)

    Sous la République, un « remplaçant » a toujours moins de pouvoir que l’original. Il me semble, en effet, qu’un « suppléant » ne peut pas assister à un Congrès par ex, visant à réviser la Constitution.

    De même, un référendum peut « navrer » une Constitution, pas un vote parlementaire. Ainsi, en 62, les Français ont ils violé la Constitution, en quelque sorte, en donnant un statut d’élu direct au Président. Les parlmentaires n’auraient pu faire la même chose car cela aurait été porté atteinte à « la forme du Gouvernement ».

    Bref, la question à voir maintenant c’est : hormis se partager les postes, les sénateurs vont ils « changer » les choses réellement ? Et les élus vont ils se souvenir qu’ils sont des élus et défendre le fait qu’ils sont des émanations réelles et complètes de la Nation…Comparativement à la « majorité » sénatoriale précédente, qui ne relevait pas même de la loi, étant donc (d’une certaine façon) moins habilitée à « faire la loi » (ou la défaire)qu’un Gouvernement « en affaires courantes » ?

  2. seb dit :

    Qu’attend le PS pour ouvrir les yeux ?
    http://blog.turgot.org/index.php?post/L%E2%80%99affaire-Dexia%2C-symbole-de-l%E2%80%99incomp%C3%A9tence-des-%22%C3%A9lites%22-dirigean

    Et pour reprendre à son compte une méthode effisciente, et bonne budgétairement parlant et populaire car ne grévant pas le porte monnaie des ménages ? Et des contribuables ?
    http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/vincent-benard-gerer-des-grandes-faillites-bancaires-en-bon-ordre-la-methode-dinkic

    Le PS veut il vraiment le « changement » ou bien la continuité du « bonnet blanc blanc bonnet » ?
    http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/vincent-benard-pourquoi-il-faut-avoir-la-peau-de-l-efsf
    http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/michel-de-poncins-dexia-la-ruine-des-contribuables
    http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/charles-sannat-l-impossible-sauvetage-des-banques

    Le changement de majorité au Sénat ne va t il se caractériser que par le soutien des sénateurs – ayant reçu l’espoir des collectivités – aux plans stupides de la « droite » pour enfoncer les collectivités territoriales ?
    http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/vincent-benard-dexia-bale-iii-vers-une-crise-tres-dure-des-collectivites-locales

    Je ne comprends pas le PS. Il a tout pour gagner…Il fait tout pour enrayer sa réussite en suivant le Gouvernement – conseiller par les bankers, c’est tout dire ! – alors que c’est la dernière chose à faire !

    Austérité pour tous, oui. Mais dans l’affaire, les exécutants valent autant que les complices. En 1793, les élus qui se sont abstenus sur la « loi des suspects » ont bien pu arguer, par la suite, avoir été hostiles à la mesure…Ils n’en ont pas moins fini sous la guillotine, avec les exécutants.

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