Rendez vous avec la FNACA

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Rendez vous ce matin avec Michel Tassel président de la FNACA pour le Finistère et de Paul Keller le président du comité quimpérois.

Ils venaient solliciter mon appui pour que cet automne, le débat à l’Assemblée nationale du budget des anciens combattants puisse retrouver son lustre. En effet, pour la première fois sous la Ve République, le dernier débat, le 11 octobre 2010, s’était déroulé en catimini, dans le cadre d’une « commission élargie ».

J’ai alors été choqué par ce choix, dont la portée symbolique n’a échappé à personne. Il témoignait, de la part de ceux qui l’ont opéré, d’une indéniable légèreté par rapport à une question qui touche aux fondements de notre pacte républicain.

Ce budget n’est pas, en effet, un budget comme les autres : il traduit un droit imprescriptible à réparation et un devoir de mémoire. Or, la procédure employée révélait ce qui peut être perçu comme un manque de considération envers celles et ceux qui, au péril de leur vie et au prix, souvent, de souffrances cruelles, ont servi notre pays dans les heures les plus sombres de son histoire.

C’est donc très logiquement que j’ai saisi le nouveau secrétaire d’Etat Marc Laffineur pour appuyer cette légitime demande.

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5 réponses à Rendez vous avec la FNACA

  1. seb dit :

    Bonne initiative M. URVOAS. Deux choses cependant :

    **C’est sans doute involontaire, mais vous laissez penser que ceux qui ont combattu pour notre beau pays (en donnant parfois leur vie à la France), durant une « période noire » sont plus méritants que ceux qui ont agit (et continuent de le faire) pour la France en dehors de cette « période noire »(que vous assimilez à l’Occupation), que ce soit en période de guerre (14/18) ou en période de paix (nos soldats en Afghanistan)

    Pour moi, faire le distingo entre les « Anciens » combattants et les actuels, n’a pas de sens, parce qu’ils sont tous honorables. Ils ont (eu) un même but : défendre la France. Ils ont accepté les mêmes sacrifices. Si l’on doit faire « recouvrer son lustre » à un budget, c’est celui de nos soldats en général.

    **Ensuite, il y a une chose qui m’énerve profondément : le terme « les heures les plus noires de notre Histoire ». C’est devenu une « petite phrase » qu’on balance toutes les cinq minutes, dans tous les partis, mais le plus souvent au PS, pour discréditer des idées…Même si, lorsqu’il s’agit de défendre ses Ministres malhonnêtes, l’UMP emploie aussi cette phrase (quand elle ne préfère pas faire une plongée vers l’ère mitterrandienne)

    L’Occupation – et ses conséquences – a été une période noire de notre Histoire. Sans contexte. Mais en faire la période noire par excellence est particulièrement pénible à entendre.

    Si l’on prend notre Histoire, la Seconde Guerre Mondiale (et ce qui en découle) est très loin de faire partie des « heures les plus noires de notre Histoire ».

    Les « heures les plus noires » de son Histoire, la France les a connu (et pas qu’elle) quand la peste noire s’est abattue en Europe, tuant un habitant sur quatre !

    Vous me direz que c’est une maladie, contre laquelle on était impuissant…Mais perdre les 3/4 de sa population est quand même sacrément terrifiant !

    Autres « heures » très « sombres » dans notre Histoire : les périodes de guerre civile.

    -La « Saint Barthélémy » ce sont quand même des millions d’individus tués par simple idéologie envers une religion ! Et son corollaire (qui n’a pas de nom mais n’en a pas moins existé) n’est pas mieux non plus (sous Henri VIII il valait mieux taire sa religion que de se déclarer catholiques !)

    -la guerre de Cent Ans, ce sont aussi des milliers de morts. Parmi notre armée – laquelle a été décimée à Crécy notamment – mais aussi dans la population civile, nos monarques étant plus ou moins contraints de sacrifier des villes entières, les Anglais n’hésitant pas à punir ceux ayant résisté, et les Compagnies entre les deux béligérants menaçant du fer ceux qui ne pouvaient payer des rançons !

    -la Terreur : la seule fois où la ville de Lyon a perdu son nom…C’est sous la période révolutionnaire. Et pour lui faire payer sa « trahison » envers non pas la France mais bien le régime politique, la Convention n’a pas lésiné ! Population passée au fil de l’épée, ville morte, et « suicide assisté » par des régicides en costume. (Dont le futur Ministre de Napoléon Bonaparte)

    Bref, des « heures sombres » la France en a connu. Mais les classer par ordre d’importance, en mettant en plus l’Occupation en priorité, me semble être une appréciation déconnectée de la véritable Histoire de notre pays. Parce qu’à tout prendre, la période la plus « sombre » vécue par la France, c’est quand les Etats, le Parlement, et même notre monarque, ont prévu son anéantissement : c’était en 1412, avec le traité de Troyes.

    • baillergeau dit :

      39/45
      La défaite + le déshonneur : ce fut une terrible « période noire » dont certains ont su tirer bénéfice en toute impunité.

      Quand on passe ensuite de la défense du territoire à celles de nos intérêts à l’extérieur ou de nos ideaux, les cartes ne se distribuent pas de la même façon et la question européenne revient en force avec zones d’ombre
      Les intérêts extérieurs sont-ils les mêmes ?
      Les avons-nous jamais évalué ?
      Avons-nous trouvé dans les résultats de nos actions extérieures, la réalisation de nos souhaits ?

      Pour ce qui est de nos « idéaux »: la vanité et les mensonges font un joli coktail !

  2. seb dit :

    Sinon, rien à voir – quoique ? – avec l’article…Mais direz vous quelque chose concernant l’article infamant de Libé ?
    http://www.liberation.fr/culture/01022349242-reaction-sur-tous-en-cene

    Quand on est républicain, on se doit de respecter autrui même si on ne partage pas ses convictions. Il n’y a rien d’amusant dans cet article, c’est un pamphlet, rien de plus. D’autant plus lâche que les auteurs savent ne pas avoir à subir de poursuites judiciaires pour diffamation ou autres….Et avoir (saufs si vous réagissez avec calme et intelligence) le soutien/la complicité de la classe politique dans son ensemble, et du PS en particulier.

    • Steph dit :

      On pourra toujours « réinventer » le passé… pour beaucoup il est sans gloire pour ne pas dire peut glorieux ! alors les donneurs de leçon de tout acabit se regarde le nombril comme s’il regardait un vide, un manque à être… en plus, en terme de méthode sa baigne dans l’anachronisme ! au delà de l’insolence il y a un petit caca infantile qui est bien loin de la crise d’indiscipline dont on aurait sans doute besoin…mais là on est en plein dans l’époque d’une partie de la population gentrificatrice, celle qui pour exister condamne les vieux cons et préjuge de l’incapacité des jeunes (cons forcément, un chat fait pas des chiens). N’oubliez pas, l’important c’est le buzz ! Alors Jésus ou un autre…

  3. baillergeau dit :

    La portée révolutionnaire et anarchisante de la parole christique a toujours reçu une réponse polie (cause toujours, tu m’intéresses…) ou injurieuse !
    Il faut dire que sa traducton politique est des plus difficiles – voir les tentatives du christianisme social !

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