Entretien au Télégramme

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Nouvelle occasion d’exposer la vision du PS sur ces enjeux de sécurité à travers l’entretien publié ce matin par Le Télégramme et réalisé hier à Quimper par Bruno Salaün.

Vous pouvez le consulter en cliquant ici. Il va de soi que je préfère cette classique procédure consistant à interroger un opposant plutôt que de succomber à l’excès comme vient de le faire « Marianne« . Je ne crois pas que le débat puisse progresser à coup d’insulte car traiter le Chef de l’Etat de « voyou » est bien une injure.

C’est justement parce que le bilan de la majorité est désastreux qu’il faut sans cesse le dénoncer en argumentant.  Se complaire dans des facilités, c’est se priver d’un réel atout. Nous ne convaincrons qu’en étant rigoureux et honnètes.

Pour poursuivre cette revue de presse, je vous propose cet article paru justement sur le site Internet de Marianne qui revient sur la matinale de France Inter d’hier.

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16 réponses à Entretien au Télégramme

  1. Roger dit :

    J’apprécie cet article. Autant le PS doit dénoncer la politique de sarkozy autant il doit rester humble sur les solutions au problème. Il n’existera pas de recette miracle ni aucune garantie de réussite mais une chose est certaine c’est qu’il faudra mettre les moyens.
    Ce qui me rend pessimiste c’est que je pense que l’insécurité est le reflet du type de société dans laquelle nous vivons. Tout ce qui est culturel reflète la violence (Cinéma, télé, chansons…)

  2. Tal dit :

    Je reprends ce que j’ai dit sur un autre fil :

    « Et envisage-t-il de signer et ratifier la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales (s’il parvient à l’élyssée) ? » (« il » = le parti socialiste)

    Ce à quoi vous répondez :

    « Pour le reste, bien que membre de la direction du PS, je ne suis pas en capacité de l’engager sur tel ou tel acte en cas d’alternance. »

    Je renvoie à un texte de l’Onu de 2008, très explicite et qui énumère les textes que l’Etat français se refuse à signer et appliquer :

    http://www.ohchr.org/FR/countries/ENACARegion/Pages/FRIndex.aspx

    « A. RECONNAISSANCE DES MINORITéS EN FRANCE

    7. La France ne reconnaît pas les notions de droits des minorités et la reconnaissance
    officielle des groupes minoritaires ou les droits collectifs sont considérés comme étant
    incompatibles avec la Constitution et les principes de la République, qui donnent la priorité aux droits individuels, à l’égalité, à l’unité et à l’universalité. Dans le rapport que la France a
    présenté en 2007 au Comité des droits économiques, sociaux et culturels, le Gouvernement
    déclare ce qui suit: «La Constitution française définit la nation comme composée de personnes égales en droits: « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion » (art. 2). La position de la France signifie que les minorités ne sont pas reconnues comme titulaires de droits collectifs mais cette position n’interdit pas qu’il y ait, dans l’espace public, des manifestations ou expressions différenciées.».

    8. Les gouvernements français successifs ont maintenu la position selon laquelle il ne doit pas
    y avoir de reconnaissance officielle des caractéristiques ethniques, religieuses ou culturelles des citoyens, en dépit des recommandations des organes antidiscrimination de l’Union européenne et des Nations Unies.

    La France a émis une réserve :

    - à l’article 27 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et

    - à l’article 30 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, consacrés tous deux aux droits des minorités (2).

    Elle n’a pas ratifié :

    - la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales du Conseil de l’Europe ni

    - la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

    EN TANT QU’ÉTAT MEMBRE DE L’ONU, LA FRANCE EST TENUE DE RESPECTER ET D’APPLIQUER LES DISPOSITIONS DE LA DéCLARATION SUR LES DROITS DES PERSONNES APPARTENANT à DES MINORITéS NATIONALES OU ETHNIQUES, RELIGIEUSES ET LINGUISTIQUES, QUI A éTé ADOPTéE PAR CONSENSUS EN 1992.

    (2) Dans ses réserves à l’article 27 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et à l’article 30 de la Convention relative aux droits de l’enfant, la France déclare ce qui suit:
    «Le Gouvernement de la République déclare, compte tenu de l’article 2 de la Constitution de la République française, que l’article 27 (l’article 30 dans le cas de la Convention relative aux
    droits de l’enfant) n’a pas lieu de s’appliquer en ce qui concerne la République.».

    9. Comme elle l’a indiqué dans son rapport initial (3), l’experte indépendante approuve l’idée
    que CE N’EST PAS à L’ÉTAT DE DéTERMINER L’EXISTENCE DES MINORITéS ET QUELS SONT LES GROUPES QUI CONSTITUENT DES MINORITéS et que la question dépend d’un certain nombre de critères, objectifs et subjectifs, conformément aux principes du droit international. Dans son Observation générale no 23 (1994) concernant l’article 27 (Droits des minorités), LE COMITé DES DROITS DE L’HOMME A PRéCISé QUE «L’EXISTENCE DANS UN ÉTAT PARTIE DONNé D’UNE MINORITé ETHNIQUE, RELIGIEUSE OU LINGUISTIQUE NE [DEVAIT] PAS êTRE TRIBUTAIRE D’UNE DéCISION DE CELUI-CI MAIS [DEVAIT] êTRE éTABLIE à L’AIDE DE CRITèRES OBJECTIFS». Dans le même temps, le statut d’une minorité est étroitement lié à la manière dont le groupe en question se définit lui-même. »

    (3) E/CN.4/2006/74.

    Si le Parti socialiste se veut un parti DEMOCRATIQUE, son devoir est de signer et d’appliquer TOUS les textes internationaux relatifs aux DROITS DE L’HOMME.

    Ca pourrait paraître simple et évident, mais il semble que cela ne le soit pas le cas. Le parti socialiste a-t-il des CONVICTIONS DéMOCRATIQUES ?

  3. Tal dit :

    Une citation de Miossec :

    « C’est vraiment l’Education nationale française qui a détruit la culture locale.  »

    http://www.parismatch.com/Culture-Match/Musique/Actu/Miossec-brestois-breton-et-francais-204363/

    C’est toujours le cas.

    Et je ne crois pas que le Parti socialiste fasse vraiment ce qu’il faut pour que les choses changent. ET encore moins qu’il ait pris la mesure de ce qu’il faudrait faire pour que ça change.

  4. Tal dit :

    Pour continuer de préciser ma pensée :

    Il est donc question d’une loi sur les « langues de France ».

    Que signifie une telle loi, quand dans le même temps on se refuse de signer et d’appliquer les textes internationaux qui ont justement pour but de donner, en particulier aux minorités linguistiques, les moyens et les droits de préserver leurs langues et leur cultures ?

    Une telle loi risque biend’être un faux-semblant et un faux-fuyant. Une manière de faire peut-être un peu plus mais bien loin de ce qui serait nécessaire.

    Les textes internationaux, à ce que je sache, n’ont pas été élaborer pour les chiens ou les écureuils.

  5. baillergeau dit :

    J’aurais pu connaitre les raisons de rejet de mon commentaire

    Réaction de JJU
    Bonjour
    Je n’ai rien rejeté. Ce n’est d’ailleurs pas mon habitude. Ton dernier message date du 9 août et concernait Laurence Parisot.

  6. deguisement dit :

    Encore ce matin j’entendais que des camps e Roms venait de se faire attaquer par une population qui croit vraiment qu’il faut leur faire du mal…La droite surfe sur une très mauvaise vague et se camoufle dans une politique populiste….

  7. seb dit :

    Je trouve cette interview bien meilleure que celle donnée à Libération. Enfin, vous répondez clairement aux questions qu’on vous pose ! Je m’en réjouis profondément.

    Reste trois points que, je pense, vous ne développez pas assez :
    -la crédibilité du PS en matière de sureté au niveau local : pourquoi ne pas parler du travail des maires ? Présidents de département ou/région ? En citant, pourquoi pas, le propre bilan de Mme AUBRY ?
    -le déficit aggravé de légitimité de l’État…Du fait de la peur de la classe politique (en général) ; sinon cela ferait longtemps qu’on serait passé à autre chose (quand on veut on peut…Mais peut on quand on ne veut pas ?)
    -les propositions concrètes du PS face à une délinquance continue…Et en cas d’urgence. Car si demain la France est dans une situation semblable à celle vécue par le pays à différentes périodes que fera le PS ? Répondre, on fera un colloque en 2011 ne sera pas très audible ! Est ce un hasard si face à de semblables situations d’urgence les Français préfèrent toujours la « droite » ? Qu’elle s’appelle NAPOLEON BONAPARTE, MARECHAL PETAIN, GENERAL DE GAULLE ? Je ne crois pas.

    Pour ce qui est du titre employé par le journal « Marianne » je partage votre avis concernant l’insulte : cela n’a jamais servi à rien et ne fait, en rien, avancer le débat.

    Reste qu’il faut reconnaître à Marianne d’avoir appuyé là où cela fait mal…Et je regrette que le PS, plutôt que de s’appesantir sur le respect dû au chef d’État, n’ait pas fait sien le respect d’une chose bien plus grande encore : celui de la France…Et de la République.

    M. SARKOZY a pour ambition de violer les textes dont il est le garant. Est il donc si effronté de le nommer voyou lorsqu’il fait « preuve de manquement à ses devoirs dans l’exercice de ses fonctions » via l’utilisation d’expressions insultantes, discriminantes, indignes de sa fonction…Et pour cette raison « incompatible avec son mandat » ?

    Marie Antoinette était appelée Madame Déficit, l’Autrichienne. Des termes qui, pour être insultants, à l’égard de l’épouse du roi et de la mère du Dauphin, ne faisaient que traduire le sentiment des Français à l’égard de leur souveraine. Si Marianne utilise le terme de « voyou » pour parler de M. SARKOZY – et non du Président de la République (c’est l’homme qui est un voyou, pas la fonction – c’est sans doute parce que les Français ont le même avis sur la question.

    Sous la Monarchie, alors que la censure existait, les Français n’hésitaient pas à donner des « petits noms » à leurs rois…Qui nous renseignent mieux que personne sur la perception que les Français avaient de leurs monarques. Songeons seulement à Louis XV, successivement « Bien Aimé », « Mal Aimé » et pour finir « Bien haï ». Ou encore à un certain « Père du Peuple » qui désigne la personne de Louis XII…Roi, ce qui ne vous surprendra pas, était très aimé de ses sujets, et pour cause, le bon roi avait eu la bonne idée de délocaliser les guerres (en allant guerroyer en Italie), de mettre fin à une menace constante pour la France (via son mariage avec Anne de Bretagne), et surtout de baisser la pression fiscale !

    Si cette liberté était permise sous l’Ancien Régime, il serait regrettable qu’il n’en soit plus ainsi au 21ème siècle, sous le régime de la DDHC. Le respect de la fonction s’impose…Dès lors que celui qui en est dépositaire, ne passe son temps à rabaisser cette dernière, voire à la couvrir d’opprobre. Les parlementaires dénoncent souvent l’antiparlementarisme ou le populisme. Mais que font ils pour être au dessus de tout soupçon ? Font ils plus de transparence dans leurs comptes ? Non, ou si peu. Ont ils le souci d’être digne de la France ? Pas toujours. Le respect se mérite. Comme toute chose. On ne peut exiger des autres ce que soit même on ne consent pas.

    Un certain député avait une formule très belle à ce sujet : « ne fait pas ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse. Ceci est la LOI ».

    A bon entendeur…

  8. seb dit :

    A TAL :

    La convention sur la protection des minorités a été votée pour défendre certaines personnes qui, effectivement, en raison de critères discriminants (religion, sexe, origine, etc.) subissent une inégalité en droits. Ainsi, pour ex, les Chrétiens d’Orient, qui ne peuvent pas vivre leur foi – même dans le privé – tranquilles. Également les Allemands (enfin, c’est ce que j’ai compris) en République Tchèque, qui ne peuvent pas circuler où bon leur semble par ex. On peut également songer à la situation belge, avec des partis qui exigent qu’une partie des Belges renoncent aux droits que la Constitution belge leur reconnaît pour l’heure : je songe notamment à la langue…Certains élus Belges étant tentés d’interdire l’usage du français, langue pourtant officielle, au même titre que le flamand, dans la Constitution belge.

    Bref, c’est pour éviter une inégalité en droits, en fonction de critères discriminants, que cette convention a été rédigé, et pour les mêmes raisons que l’ONU est intervenue sur ce dossier, pour éviter le genre de propositions stupides de M. SARKOZY ou des partis flamands, qui visent à instaurer une loi qui ne serait pas la même pour tous, qu’elle punisse ou protège.

    En France, la question ne se pose pas, puisque – et il convient une fois encore de les remercier ! – les élus de 1789 ont écrit un très beau texte, juridiquement contraignant, qui prime sur tout texte de droit – national, européen, international – à savoir la DDHC de 1789. Le premier article de celle ci est : les Hommes NAISSENT et DEMEURENT libres et EGAUX EN DROIT. Pour que tout le monde comprenne bien, la DDHC continue : « la loi doit être l’expression de la volonté générale, elle ne doit défendre que contre les actions nuisibles à la Société ». Bref, tous les citoyens, mais plus encore, tous les Hommes, sont égaux devant la loi, à leur naissance, et le demeure. Ils ont les mêmes droits.

    Pour cette raison, il est exclu que la France reconnaisse – juridiquement – spécifiquement des « droits » pour les « minorités » puisque la loi est la même pour tous. Ou plus exactement, il est exclu qu’elle s’applique à leur en reconnaître des spécifiques, puisque ces minorités profitent des droits de la majorité en raison de la définition même de la LOI. Les lois particulières étant des privilèges, ce serait donc une entorse fondamentale à l’esprit de 1789, qui anime la France, que de séparer la Société en groupe.

    Il est également exclu que l’ONU reconnaisse – comme du reste tout autre personne – des minorités en France, puisque la DDHC prime sur tout droit interne comme externe, du fait de l’article 16. S’ajoute à cela que cela porterait atteinte au mandat législatif et constituant, puisque les Français son seuls à pouvoir mandater ceux qui auront la charge, mais plus encore l’honneur, de faire la LOI.

    Si l’État – et non le PS – a pour mission de faire respecter les traités, via la personne notamment du Président qui est garant de ces derniers (vous devriez donc adresser une lettre à M. SARKOZY cher TAL) et via le Premier Ministre (même remarque) qui lui a pour rôle d’exécuter les lois et les traités …Tous les partis politiques ont pour mission constitutionnelle de garantir la DDHC. (Article 2 de la DDHC)

    Le PS ne saurait donc signer un document qui reconnaît l’existence de populations réunies par des critères discriminants. En revanche, rien ne lui interdit d’utiliser la DDHC pour les situations où les distinctions sociales peuvent justifier une entorse à l’égalité formelle.

    Ajoutons à cela que l’État a pour mission, sur le plan religieux, de mettre en œuvre les conditions pour que les croyants puissent exercer leur foi. Et les incroyants leur déni de cette même foi. Non de promouvoir cette foi ou le contraire.

    C’est à dire, pour ex, que M. HORTEFEUX – qui est Ministre des Cultes – doit notamment permettre aux musulmans, chrétiens, juifs (pour ne citer qu’eux), d’aller à la mosquée, église, synagogue, dans des conditions optimales. Cela ne signifie, en rien, que ledit Ministre doit faire financer des synagogues, églises, mosquées. Ni qu’il doit prendre à la charge de son Ministère, la formation des prêtres, imams, patriarches, etc. Encore moins qu’il doit aller au dîner ceci, à la fête ceci, ou au mariage untel. Il doit simplement mettre en œuvre les conditions pour l’exercice du culte. Ainsi, il ne peut interdire les manifestations en défaveur de l’avortement pour ex. Pas plus qu’il n’a à intervenir lors du financement d’une mosquée. Il ne peut non plus s’opposer à la création d’écoles musulmanes, juives, catholiques, etc. Il doit seulement veiller à ce qu’un discours de haine à l’égard de la République ou/et de la France ne viennent pas s’adjoindre à des préoccupations religieuses.

    En matière de langue, c’est un peu la même chose. D’État donne les mêmes droits à tous les citoyens. Tout ce que la loi n’ordonne pas est autorisé. Rien ne m’interdit, pour ex, de créer une association promouvant le breton, ni de créer une école bretonne, pas plus qu’il ne m’est interdit de fonder demain un parti politique « nationaliste » comme en Corse, ou « régionaliste » comme en Aquitaine par ex. En revanche, je ne peux exiger de l’État qu’il m’honore de droits/libertés supérieur(e)s à celles des autres citoyens/Hommes. Sur le territoire français. Or, c’est précisément ce que vous demandez.

    Que les citoyens faisant usage d’une langue autre que celle de la République puisse avoir accès à un enseignement de cette langue locale…Via l’Education Nationale. Autrement dit, vous souhaitez que la République française fasse la promotion des langues locales, en lieu et place des défenseurs des dites langues. Mais pourquoi le contribuable devrait il payer ?

    Que les citoyens faisant usage d’une autre langue que celle de la République, puisse avoir accès à des documents administratifs dans ladite langue. Le résultat d’un tel dessein on le connaît : l’Union Européenne. Bien que, officiellement, celle ci ait trois langues officielles…L’anglais – le globlish – domine. Et faute de pouvoir trouver un traducteur grec parlant le tchèque ou un traducteur irlandais usant sans faute du roumain, les conversations ressemblent à un retour à la Tour de Babel.

    A l’époque de François 1er, les Français pouvaient utiliser la langue d’oc ou la langue d’oil à leur convenance…Le roi n’exigeant d’eux qu’une chose : la reconnaissance du français comme langue officielle. Si la République va effectivement détruire – stupidement – beaucoup de langues locales, rien n’interdit aux défenseurs de ces langues, aujourd’hui, de les employer…Tant que leur liberté n’outrepasse celle des autres : celle, par ex, de l’administration à utiliser exclusivement la langue de la République pour s’adresser aux citoyens, et correspondre avec eux.

    Rien n’interdisant aux dits défenseurs de se regrouper en associations – qui peuvent être puissantes si elles s’en donnent les moyens – et de récolter quelques aides publiques via un financement des dites associations, je ne vois pas bien l’utilité de signer un traité qui ne ferait que semer la pagaille dans le pays, augmenterait de manière exponentielle les dépenses (car je suppose que les traducteurs ne seront pas bénévoles, que le temps ne va pas ralentir pour permettre à l’administration de rédiger en 36000 langues un texte commun à chaque citoyen, et que l’on ne peut qu’évaluer le coût en papier d’une telle mesure !)

    Pour les écoles, je pense que le principe existant en matière religieuse – école à contrat – pourrait aussi exister. Après, il faudra une « demande » suffisante pour donner quelques raisons à l’État d’investir dans de tels projets.

  9. Tal dit :

    « En matière de langue, c’est un peu la même chose. D’État donne les mêmes droits à tous les citoyens. Tout ce que la loi n’ordonne pas est autorisé. Rien ne m’interdit, pour ex, de créer une association promouvant le breton, ni de créer une école bretonne, pas plus qu’il ne m’est interdit de fonder demain un parti politique « nationaliste » comme en Corse, ou « régionaliste » comme en Aquitaine par ex. En revanche, je ne peux exiger de l’État qu’il m’honore de droits/libertés supérieur(e)s à celles des autres citoyens/Hommes. Sur le territoire français. Or, c’est précisément ce que vous demandez. »

    On peut continuer sempiternellement votre genre d’argumentation.

    Les Traités et conventions, entre autres minorités, veulent protéger les minorités LINGUISTIQUES.

    Dire que l’Etat français promeut une EGALITE des droits, c’est évidemment faux pour les langues, et donc pour les minorités linguistiques qui, si elles ne sont pas reconnues par l’Etat, n’en existe pas moins. Il ne suffit pas que l’Etat français dise qu’une chose n’existe pas pour qu’elle n’existe pas.

     » 9. Comme elle l’a indiqué dans son rapport initial (3), l’experte indépendante approuve l’idée
    que CE N’EST PAS à L’ÉTAT DE DéTERMINER L’EXISTENCE DES MINORITéS ET QUELS SONT LES GROUPES QUI CONSTITUENT DES MINORITéS »

    La DDHC de 1789 est dépassée par des déclarations plus récentes et internationales, donc « universelles ».

    Il faudrait enfin sortir de votre idéologie hexagonale.

    Une démocratie se définie entre autre par la protection qu’elle donne aux minorités, et donc aux minoritées linguistiquies.

    J’ai bien l’impression que le PS reste droit dans ses bottes jacobines.

  10. baillergeau dit :

    7 JANVIER 1961
    Cette date devrait être connue de tous les gens épris de démocratie.

    Ce jour là, dans l’allocution de fin de mandat, Eisenhower déclarait qu’il pensait que le « complexe militaro-industriel » (CMI) avait sans doute piloté les USA, durant les années qui avaient précédé son départ.

    Stupéfait de sa découverte, il avait voulu laisser un message à ses successeurs.

    Devant le faible écho de cette annonce terrible, les successeurs ont fait semblant de ne pas entendre, mais l’un a croisé une balle, deux ans après – sans relation avec ce qui précède, vous pensez bien !

    Aujourd’hui, le CMI est toujours là, encore plus puissant, et d’autres ensembles aussi gigantesques et également ivres de leur force incontrôlée prennent le risque d’explosions économiques ou militaires, par cupidité ou inconscience.

    Seuls les «progressistes» peuvent mettre le pied dans la porte, au niveau de la nation et bien sûr de l’UE.

    Les travaux de l’Université d’été du PS à La Rochelle et ceux de son “Laboratoire des Idées” n’écarteront pas le sujet, mais ça restera au niveau de la déploration ou des accusations sans lendemain.

    L’approche de la gauche européenne est au seuil de l’étiage…si l’on exclut les coups de menton.

    J’en viens à penser que DSK devrait éviter la présidentielle française à venir, pour gagner celle de l’Europe, quelques mois après, véritable niveau pour une action majeure et décisive.

    http://legueduyabboq.blog.lemonde.fr

    PS JJU : Une erreur de manip est à l’origine de ma réclamation du 12 – excuses – au bonheur de te saluer à La Rochelle

  11. Eddy dit :

    DSK, DSK, tu ne vois que par lui, Baillergeau, on s’en tape de ce mec il vaut autant que Sarkozy !!!!

    DEHORS !!!!!!

  12. seb dit :

    A Eddy : pas faux ! Même si DSK humilie la France autrement que M. SARKOZY.

    A Tal :

    « Les Traités et conventions, entre autres minorités, veulent protéger les minorités LINGUISTIQUES. »

    Exact. Protéger…Non promouvoir. Il s’avère qu’en France, l’instrument qui sert à punir comme à protéger s’avère être la LOI. Et elle est la même pour tous…Sauf si le Législateur estime que des distinctions sociales sont nécessaires dans certaines situations. (Ex : la parité)

    « Dire que l’Etat français promeut une EGALITE des droits, c’est évidemment faux pour les langues »

    En quoi est ce faux ? L’Etat ne « promeut » certes pas une égalité en droit…Il GARANTIE cette dernière…Justement grâce à la DDHC. (Et cela quelque puisse en dire M. SARKOZY)

    Il ne vous interdit pas d’enseigner ou d’apprendre une langue locale, à ce que je sache (nous ne sommes plus sous la III République !)…

    « Les minorités linguistiques qui, si elles ne sont pas reconnues par l’Etat, n’en existe pas moins. Il ne suffit pas que l’Etat français dise qu’une chose n’existe pas pour qu’elle n’existe pas. »

    « L’Etat français » n’existant plus depuis 1944, ses désirs m’indiffèrent. La reconnaissance des « minorités » ne dépend effectivement pas de l’Etat. Il dépend exclusivement du pays. Or, la FRANCE – et pas un régime politique particulier – ne reconnaît pas de différences entre ses enfants. Mieux, elle considère que ses enfants, hormis en ce qui concerne les droits afférents à la souveraineté, partagent les mêmes droits. Prétendez vous interdire à la France le droit de ne pas faire de différence entre ses enfants ?

    « Comme elle l’a indiqué dans son rapport initial (3), l’experte indépendante approuve l’idée que CE N’EST PAS à L’ÉTAT DE DéTERMINER L’EXISTENCE DES MINORITéS ET QUELS SONT LES GROUPES QUI CONSTITUENT DES MINORITES »

    Je suis tout a fait d’accord avec cette « experte indépendante » : ce n’est pas à « l’Etat » de le faire…Mais à la France. Etant donné que nous vivons dans un régime politique démocratique, et républicain, c’est donc à la Nation – ou à défaut à ses représentants – de prendre semblables positions…Dans la limite de leur mandat, tel que défini par la DDHC.

    Cette « experte indépendante » peut reconnaître qui bon lui semble, la France n’est aucunement contrainte d’y consentir. Car si la France, je vous engage à relire la Constitution, accepte de sacrifier sa souveraineté nationale en matière internationale, c’est sous condition. Et l’une de ces conditions est le respect de la DDHC, via le respect de son identité constitutionnelle. Le droit des peuples à disposer d’eux mêmes, est un principe onusien…Mais qui doit beaucoup à la DDHC.

    « La DDHC de 1789 est dépassée par des déclarations plus récentes et internationales, donc « universelles ». »

    Le caractère universel de la DDHC est reconnu par tous depuis bien longtemps. Je vous signale que c’est elle qui proclame l’égalité des Hommes – et pas seulement des Français – en droit.

    « Il faudrait enfin sortir de votre idéologie hexagonale. »

    La France ne se réduit pas à l’héxagone. Quant aux idéaux qui ont permis la DDHC, il s’avère que ce sont des idéaux révolutionnaires, lesquels idéaux vont favoriser ce qu’on appelera en 1848 le « printemps des Peuples » lequel « printemps » permettra, pour un temps, quelques avancées dignes de ce nom, qu’un traité n’aurait su permettre, en raison du « consensus » – le moins disant in fine – sur la question. Voyez ce qu’a donné Copenhague !

    « Une démocratie se définie entre autre par la protection qu’elle donne aux minorités, et donc aux minoritées linguistiques. »

    La France s’illustre alors plus largement, puisqu’elle offre à chaque Homme et Citoyen une égalité de droits, qui commence à la naissance et demeure, et cela quelque puisse être le régime politique choisi par les Français. Ajoutons à cela que la DDHC, toujours elle, définie la loi comme « l’expression de la volonté générale » non l’expression de la « majorité »…Ce qui interdit, de fait, aux parlementaires de faire des lois qui seraient « nuisibles » pour la « Société ».

    La DDHC est loin d’être un texte « dépassé ». C’est elle, et elle seule, qui vous garantie – en tant qu’Homme et Citoyen – le droit à la présomption d’innocence, le droit de conscience…Et qui fait sien l’objectif de toute « association politique » (même si je vous l’accorde, dans la pratique les choses sont loin d’être aussi simples) : le bonheur COMMUN. (Donc autant celui de la « majorité » que de la « minorité »)

  13. Tal dit :

    « Comme elle l’a indiqué dans son rapport initial (3), l’experte indépendante approuve l’idée que CE N’EST PAS à L’ÉTAT DE DéTERMINER L’EXISTENCE DES MINORITéS ET QUELS SONT LES GROUPES QUI CONSTITUENT DES MINORITES »

    Je suis tout a fait d’accord avec cette « experte indépendante » : ce n’est pas à « l’Etat » de le faire…Mais à la France. Etant donné que nous vivons dans un régime politique démocratique, et républicain, c’est donc à la Nation – ou à défaut à ses représentants – de prendre semblables positions…Dans la limite de leur mandat, tel que défini par la DDHC.

    « Etat », « France », « Nation ». Peut importe. C’est aux MINORITES elle-même de pouvoir se définir comme minorités ou non, et de pouvoir se doter des droits qui protègent les minorités dans les textes internationaux sur les droits de l’homme. Ce qui n’est pas le cas dans la « république française » qui par diktat à décider qu’il n’y avait pas de minorités, contre l’évidence de la réalité.

    Pour toute langue, il doit y avoir la possibilité :
    - soit d’être reconnue officiellement, d’être langue officielle ou co-officielle,
    - soit d’être reconnue comme langue « minoritaire », et d’avoir tous les moyens de se développer, sans les entraves d’un ETat-Nation, comme cela se passe dans l’Etat-Nation français.

    N.B. : La DDHC n’impose pas, à ma connaissance, le français au Citoyen, c’est le pouvoir politique (ou plutôt l’abus du pouvoir politique) qui l’a imposé depuis en particulier la 3è République (mais déjà en partie depuis Villard-Côtret),
    La mention du français dans la constitution ne date que de la fin du XXième siècle.

  14. seb dit :

    « Etat », « France », « Nation ». Peut importe. C’est aux MINORITES elle-même de pouvoir se définir comme minorités ou non, et de pouvoir se doter des droits qui protègent les minorités dans les textes internationaux sur les droits de l’homme. »

    Mais la DDHC protège déjà les « minorités » TAL…Dès lors que la LOI – et cela embête bien M. SARKOZY – est la même pour TOUS…Que l’on soit, du reste, Français, citoyens…Ou Hommes.

    Encore une fois, ce n’est pas « la République française » mais la FRANCE qui ne reconnaît pas de différence entre ses enfants…Puisqu’elle ne conçoit de différence qu’au niveau de la « nationalité » et encore ! (Parmi les députés de la Nation, on comptait le « Suisse » Marat et plusieurs « Américains »…Ce qui d’ailleurs n’était pas très surprenant, au sens où déjà la Monarchie, même si elle « françisait » ses Ministres et reines, ne limitait pas les fonctions publics aux Français. Y compris les plus hautes. Ainsi…Necker, banquier suisse, qui plus est protestant…Etait Ministre des Finances)

    Je ne comprends pas pourquoi vous souhaitez que les « minorités » se voient réserver des droits spécifiques…Alors qu’il revient au même d’obtenir les droits de la « majorité ».

    « Pour toute langue, il doit y avoir la possibilité :
    - soit d’être reconnue officiellement, d’être langue officielle ou co-officielle,
    - soit d’être reconnue comme langue « minoritaire », et d’avoir tous les moyens de se développer, sans les entraves d’un ETat-Nation, comme cela se passe dans l’Etat-Nation français. »

    Pouvez vous me dire quels sont les « entraves » à ce développement ? Parce que je ne comprends bien pas bien votre rancoeur à l’endroit de l’Etat, en la matière. La LOI n’interdit, en rien – en ce sens l’Etat ne peut entraver puisqu’il n’existe aucune loi qui interdisse l’usage de langues locales (encore une fois, nous ne sommes plus sous la III République où les « patois » étaient brimés, avec le concours notamment des hussards noirs) – le développement d’une langue locale.

    Vous ne risquez absolument rien – sur le plan civil ou/et pénal – si vous encouragez – via une association par ex – le breton, l’occitan, le lyonnais, et que sais je encore. Pas plus que moi – en tout cas – quand j’organise dans la région où je réside, des réunions, fêtes, pour défendre l’alsacien par ex (que mon épouse parle et moi aussi depuis peu), l’esperanto…Voire la langue des signes…Ou quand je finance le projet « dothkari » parce que je trouve l’idée géniale de pouvoir communiquer avec les fans de M. MARTIN dans une langue « commune ». (Avec plusieurs fans nous sommes même entrain de voir comment « traduire » cette langue pour les personnes atteints de surdité ou/et aveugles…Nous avons bien « traduit » les ouvrages de M. MARTIN en langue des signes (et pourtant, moi et l’anglais…!) alors ce n’est pas grand chose, çà !)

    « La DDHC n’impose pas, à ma connaissance, le français au Citoyen, c’est le pouvoir politique (ou plutôt l’abus du pouvoir politique) qui l’a imposé depuis en particulier la 3è République (mais déjà en partie depuis Villard-Côtret) »

    La DDHC « n’impose » rien. Pas plus que le « pouvoir politique ». Celui qui impose – ou plutôt dispose – c’est le Souverain.

    Sous la Monarchie, il s’avère que le Souverain avait pour nom François 1er. Et si je m’en tiens à la biographie qui lui a été consacré par Gonzague Saint Bris, ses sujets n’ont pas trouvé l’idée si détestable – en fait, c’est l’Eglise qui va s’en prendre au roi, de même que l’université ! – puisqu’ils adopteront assez facilement celle ci…D’autant plus facilement que, cette langue « commune » qui est celle de la diplomatie, va être très bien perçu par les « marchands » et le monde « paysan ».

    L’ordonnance de Villers Cotterets est beaucoup moins exigeante, par ailleurs, que les « délires » du monarque d’Angleterre d’alors : un certain Henri VIII. Au moins François 1er – qui a l’exemple de ses prédecesseurs fait tout pour légitimer le régime, d’autant qu’il est le fruit d’une nouvelle dynastie…Même s’il a épousé la fille de Louis XII – a t il eu le mérite de ne pas trop heurter la « conscience » de ses sujets, au contraire de Henri VIII, ou du cinglé d’Espagne !

    La V République consacre, dans son article 2, la place éminente du français. Si elle a été écrite par le pouvoir politique…Elle a été ratifiée par les Français. Aucune « imposition » n’a donc été faites. Les Français se sont prononcés en conscience sur la validation (ou non) de ladite Constitution du régime.

    Personnellement, je veux bien que vous écriviez une nouvelle Constitution pour la soumettre ensuite aux citoyens…Dès lors que vous rassemblez suffisamment de signatures d’élus et de citoyens. Aux Français, après, de se prononcer.

  15. Tal dit :

    « La V République consacre, dans son article 2, la place éminente du français. Si elle a été écrite par le pouvoir politique…Elle a été ratifiée par les Français. » ??????

    L’inscription du français dans la constitution date de 1992 !! (Soit disant pour contrer l’anglais !).

    Il s’agit de toute façon de la « Majorité », enventuellement, qui l’aurait « ratifier ». Sans aucune considération pour les « Minorités ». Les majorités se soucient rarement des minorités. Au mieux elles les ignorent, sinon, elles les assimilent, les expulsent, etc.

    Avant 1992, les pouvoirs politiques français n’en avait pas moins une « politique linguistique », assez basique : imposer le français et éliminer les autres langues. Ceci dans tout l’empire français et avec les mêmes méthodes. Il en reste des traces, en Afrique par exemple.

    Si la « politique linguistique » vise à protéger le français de la domination de l’anglais, c’est que le pouvoir politique estime qu’il existe des langues dominantes et des langues dominées. Et qu’il faut protéger les langues dominées. Mais la seule langue dominée prise en compte est le français, qui lui mêm est une langue dominante vis-à-vis d’autres langues, qui elles n’ont que peut de moyen de se protéger du français, n’ayant pas la force de frappe de l’Etat, avec ses medias, son Education nationale, son admiistration, etc.

    Se cacher derrière LA Constitution sans voir la réalité, et notamment la réaolité de la domination, ne mène qu’à une suite de propos plus ou moins aberrant comme les votres (et pas très digne d’un discours de gauche, mais on connaît la gauche française).

  16. seb dit :

    Même s’il s’agit d’une révision constitutionnelle, cela n’invalide pas le propos. Les Français donnant mandat à leurs représentants, en matière législative, mais également constituante…Avec pour limite, cependant, la DDHC. (Il ne s’agit pas d »écrire tout et n’importe quoi)

    Et…Pour réviser la Constitution, il faut une majorité « qualifiée » (3/5)…Ce qui limite, tout de même, la casse…Sauf évidemment quand au PS (notamment) on ne comprend pas que « qui ne vote pas…Consent » ! Et que par conséquent, dans le doute (sur une loi, sur une révision constitutionnelle, etct.) « il faut s’abstenir » (DE VOTER LE TEXTE)

    Je ne me souvenais plus que l’article 2 datait de 92. Je vais faire quelques recherches pour voir si sa validité est bien réelle. Parce que ce n’est pas nécessairement le cas.

    Si l’on prend la dernière révision constitutionnelle ou/et le traité de Lisbonne, ces deux textes sont légaux…Mais pas constitutionnelles. Pour une raison très simple : une partie des sénateurs qui se sont prononcés en 2008…N’étaient plus « sénateurs » depuis septembre 2007 !

    Or, la DDHC est très clair : pour pouvoir déterminer l’avenir du pays, notamment en exerçant le pouvoir constituant, il faut…EMANER directement du Peuple. Ce qui nécessite donc d’avoir « l’onction démocratique » au moment de se prononcer.

    Pas moins d’un tiers des sénateurs, en 2008, ne possédaient plus cette onction.

    Peut être en était il de même en 1992..?

    Je cherche !

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