Destruction d’emplois

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Alors que le chômage continue globalement de progresser, le gouvernement persiste à nier la réalité en mettant en avant des statistiques restrictives.

Il vient encore de le faire s’appuyant sur les seuls chiffres du chômage de la catégorie A pour laquelle le nombre de demandeurs d’emploi diminue au mois de mars de 0,2%, soit une augmentation de 237 600 demandeurs d’emploi en un an.

En réalité, le nombre de chômeurs en catégorie A, B et C augmente de + 18 100 pour le seul mois de mars. S’agissant des catégories B (demandeurs d’emploi ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois) et C (demandeurs d’emploi ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois), ce nombre augmente de + 24 700. L’augmentation significative du nombre de ces demandeurs d’emploi dans ces deux catégories constitue en une singularité inquiétante et révélatrice d’une véritable explosion de la précarité.

Ce constat est le résultat de l’inconséquence de la politique de l’emploi du gouvernement. Depuis la loi TEPA, les entreprises peuvent différer la reprise des embauches (notamment en temps plein) en jouant sur les heures supplémentaires (défiscalisées mais également exonérées de charges sociales).

L’augmentation du recours aux heures supplémentaires au 4ème trimestre 2009 par rapport au 4ème trimestre 2008 (+ 5,7 %) confirme que les dispositifs mis en place par la droite empêchent la création d’emplois et retarderont massivement l’embauche lors de la reprise économique.

Il ne faut pas cesser de dénoncer les effets pervers de la défiscalisation et des abattements sur les heures supplémentaires, véritable machine à détruire des emplois sur fonds public.

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7 réponses à Destruction d’emplois

  1. seb dit :

    Avant de penser à dénoncer ou à proposer – sait on jamais – il serait bon de retrouver un peu de bon sens et de cohérence, au PS.

    Vous dénoncez, à juste titre, l’incohérence de ce Gouvernement, qui déverse à grands frais l’argent public, pour rien, au sens où cela n’a aucun impact positif sur l’emploi.

    Mais comment vous écoutez, vous ainsi que vos collègues, sans parler de la tête du parti, après l’extravagant « oui » à « l’aide » financière, soit disant pour la « Grèce » (50% des fonds vont tout droit rembourser les bankers…Vous savez, les mecs à qui on a déjà prêté de l’argent, soit disant parce qu’ils étaient proches de la faillite…)

    Le PS dénonce – en France – la RGPP et les conséquences négatives qu’elle recèle. Mais quand c’est le Gouvernement – socialiste ? – grec qui propose, soit disant pour réduire ses dépenses, la même chose pour son Peuple – à savoir un RGPP nul au plan financier, mais délétère au plan social et sociétal, sans parler d’économie – là…C’est « allons y, et avec le sourire encore »?

    Le PS – avec un bon sens certain – explique que lorsqu’on baisse les salaires, on augmente les taxes, ou on précarise l’emploi, qui plus est dans une période difficile, cela se retourne forcément contre la consommation.

    Le même – sur la loi du travail dominical – fourmillait d’arguments justes et bons. A commencer par le premier : à quoi bon ouvrir un jour de plus…Alors que le portefeuille des Français n’est pas extensible ?

    Et là…Le Gouvernement grec explique qu’il va, très précisément, faire ces choses dont l’impact sur l’économie est mortifère – ce qui va réduire encore plus la croissance grecque -…Et le PS dit « ave maria » !

    Cherchez l’erreur…

    Aider la Grèce, oui. Faire n’importe quoi ? Non.

    Le PS, parait il, construit une contre proposition en matière de « loi anti burqa ». N’était il pas possible de conditionner un « oui » du PS à une quelconque aide – l’UMP n’a pas la majorité au Sénat – plutôt que de dire amen à tout…Sans manifestement réfléchir plus loin que son bout de nez ?

    Car soyons un peu sérieux. Si l’on considère qu’une personne sous une dépendance quelconque – financière, alimentaire, drogues, etc. – ne peut retrouver une autonomie manifeste, et rompre avec ces mauvaises habitudes, SI ELLE NE CONSENT PAS AUX EFFORTS A PRODUIRE pour s’en sortir, et si LES SOLUTIONS POUR EN SORTIR NE VONT PAS PAR ETAPES…Pourquoi en serait il différent avec un pays subissant une dépendance financière ?

    Croit on qu’un pays soumis à un régime drastique va s’y tenir…Plus qu’une femme habituée à un régime normal qui passe soudain à « plus rien manger »? Et bien non…

    Le PS avait quantité de choses à proposer…On n’en a pas entendu un mot.

    Quelques ex :

    Proposer que la France et l’Angleterre assume – pendant disons cinq ans – la sécurité extérieure des membres de la zone euro. La Grèce a des dépenses en matière de défense qui sont incroyablement élevées. En soulageant la Grèce – mais pas seulement – de cette dépense, d’ailleurs assez inutile – la France a une taille et surtout un statut international qui légitime ses dépenses en matière de défense. Pas la Grèce – on enverrait un message de solidarité à tous nos partenaires, tout en soulageant efficacement leur économie…Sans pour autant dépenser un centime (sauf si l’on se retrouve en guerre, mais perso je vois mal qui irait déclarer la guerre à un Etat de l’eurozone) et sans violer les traités (ladite solidarité en matière de défense est prévue par le traité de Lisbonne…Pas la solidarité économique/financière)

    Demander à la BCE d’acheter les titres grecs sur le marché secondaire. C’est le meilleur moyen de repousser les spéculateurs d’où ils viennent.

    Renoncer à une solution « européenne » et laisser le FMI faire. L’UE – qu’on le veuille ou non – n’a aucune de ses personnalités dotées d’un « crédit international ». Ce crédit, DSK l’a. Mieux, au lieu d’aller bêtement et ardument chercher comment prêter à la Grèce sans violer trop directement les traités, on aurait pu tout simplement renfouer un peu plus le FMI, lequel aurait prêté à la Grèce à 2,5% la somme totale, au lieu de chacun de son coté, changer les taux ! Grâce à un tel choix, on aurait évité que le lendemain du vote de l’enveloppe budgétaire « pour » la Grèce, les marchés et les citoyens donnent un zéro pointé à l’UE !

    Madame Aubry appelle l’Europe à se réveiller.

    Moi je lui demande d’être un peu cohérente avec les positions de son parti. Parce que là, c’est loin d’être gagné.

    Et de faire preuve…Aussi…De bon sens.

    Au lieu d’entendre des « amen » j’aurai préféré que Mme Aubry – ou disons M. Ayrault – pointe du doigt le fait que le Gouvernement ait accepté au niveau européen un plan qui selon toutes les déclarations ministérielles, partisanes, élyséennes, matignoniennes, etc. Sont inefficaces, stupides, et j’en passe.

    Augmenter les impôts, geler les salaires des fonctionnaires, toucher indirectement à ceux des gens du privé, nous disait M. Fillon, M. Sarkozy, M. Bertrand…C’est mettre des obstacles à la croissance.

    Si c’est là la pensée du Gouvernement…Pourquoi ses actes – à savoir faire voter un plan d’aide grec conditionné à un plan d’austérité – sont ils contraires à ses dires ? Et pourquoi le PS, au lieu d’y donner caution…Ne met il pas le Gouvernement devant ses contradictions ? Cà c’est en principe le rôle de l’opposition gouvernementale…

    M. Fillon propose de « geler les dépenses sur trois ans ». M. Sapin – au nom du PS ? – dénonce le coup. Fort bien. Pourquoi M. Sapin a t il voté la « rigueur gigantesque » qu’on impose – en pure perte – aux Grecs ? M. Bartolone dénonce lui le « coup de vis social ». Il a raison…Mais c’est la même chose en Grèce. Pourquoi M. Bartolone a t il voté le « coup de vis social » qu’on impose aux Grecs ?

    Etrangement – où sont les anciens Ministres de l’économie ? – aucun membre du PS – du style M. Fabius – ne trouve utile de dénoncer « la poudre aux yeux » de ce « gel des dépenses » ?

    Car cela signifie quoi « gel des dépenses » ? Cela signifie qu’on va continuer la RGPP – qui ne rapporte pratiquement rien – et faire (au maximum) 5 milliards d’économies en touchant aux niches fiscales à données sociales.

    C’est se moquer du monde ! La France c’est 2000 milliards d’endettement ! Croit on sincèrement « rassurer les marchés » avec de telles fadaises, qui ne vont en rien mettre à l’abri la France, au niveau financier (note AAA) mais faire une victime pour rien ? Le Peuple Français.

    Benoit Hamon parle d’un « plan d’austérité qui va durer plusieurs années »…Le PS a VOTE un tel plan à l’endroit des Grecs ! Ce qui est donc concevable pour les Grecs ne l’est pas pour les Français ? Là encore…Cohérence, cohérence, le PS sait il où il va ? Pas sur…

    Et pour couronner le tout, le PS se contente de…Critiquer. Où sont les propositions ? Il est question de recettes à augmenter. Alors, que propose le PS ?

    Puisqu’il y a un manque d’inspiration…Voici quelques idées :

    1. Accorder un crédit d’impot pour l’emploi d’un salarié à domicile à l’ensemble des contribuables et non aux seuls actifs. Les retraités, les personnes handicapées ne travaillant pas, bénéficient aujourd’hui seulement d’une réduction d’impôt non remboursable, alors que le crédit d’impôt, s’il excède l’impot dû, est remboursable. Pourquoi ne pas leur accorder les mêmes droits qu’aux actifs ? Et voilà, de cette façon, on favorisera l’emploi et on aidera les plus vulnérables.

    2. Avancer le crédit d’impot accordé pour l’emploi de salariés à domicile, aux personnes ne dépassant pas un plafond de revenus. Ceci afin de leur éviter d’attendre une année pour en bénéficier.

    3. Informer les propriétaires, de la fiscalité, trop méconnue, applicable aux locations consenties à des proches. Aujourd’hui, il est possible de prêter un logement à son enfant (mais pas à un proche (membres de la famille : père, mère, oncle, tante, soeur, frère, grands parents, etc.))
    En faisant cette simple démarche, on jouera à plein la « solidarité familiale » et l’Etat pourra centrer son action sur ceux qui ont besoin d’un logement mais n’ont ni famille ni ami pour les aider.

    4. Mettre un terme à la taxation de 60% sur les dons manuels aux associations si ceux-ci sont régulièrement déclarés et apparaissent de façon transparente dans la comptabilité.

    5. Remplacer la réduction d’impot par un crédit d’impot remboursable s’il excède le montant de l’impot dû, pour les versements en faveur des associations. Les personnes non imposables ou faiblement imposées pouvant faire des efforts pour être de généreux donateurs.

    6. Etendre la réducation d’impot sur l’ISF à toutes les associations d’utilité publique.

    7.
    Aménager la loi de façon à permettre à l’administration, en cas d’agissements frauduleux entrainant le dépôt d’une plainte pour fraude fiscale, d’exercer effectivement son contrôle sur deux années supplémentaires, comme le prévoit pourtant la loi généralement applicable. La procédure, telle qu’elle est actuellement prévue permet rarement en réalité de vérifier un contribuable poursuivi pour fraude fiscale, sur cinq années. De sorte que le contribuable de bonne foi comme le fraudeur sont vérifiés de la même manière sur trois années.

    8. Réprimer plus sévèrement la fraude fiscale trop souvent sanctionnée par des amendes dont le faible montant est sans commune mesure avec le montant de la fraude.

    9. Etablir un seuil de rappels d’impots, fixé par une commission composée de magistrats, membres de l’administration fiscale, représentants de professionnels, à partir duquel l’administration déposerait plainte pour fraude fiscale systématiquement et sans favoritisme.

    10. Modifier l’article 1er du code général des impôts pour que le bouclier fiscal prenne en compte non pas le revenu net mais le revenu imposable. L’actuel système – revenu imposable pris en compte au lieu de revenu net – est une porte ouverte, vers les classes aisées de la société.

    11. Donner sa vrai place à l’IR et le fusionner avec la CSG. Chaque impôt apportera à la Société ce qu’il a de meilleur : l’IR sa progressivité et son quotient familial ; la CSG sa large base appliquée indistinctement à tous les revenus. Nous aurions alors une seule imposition à large base et fort rendement. Evidemment, cela demande quelques efforts : suppression de toutes les niches fiscales qui ne sont pas sociales ou familiales.

    En contrepartie, pour ne pas pénaliser les citoyens qui jusqu’alors ne payaient pas l’IR, baisser la TVA sur les produits de premières nécessités.

    12. Prendre en compte le revenu du foyer pour l’établissement de la taxe d’habitation. Actuellement, le plafonnement de la taxe d’habitation en fonction du revenu est insuffisant au regard de la justice sociale.

    13. Remplacer le crédit d’impôt auquel donne droit les équipements écologiques pour l’habitation principale par une prime directement déductible du prix d’achat. L’incitation serait beaucoup plus importante et concrètement perceptible pour le citoyen.

    14. Accorder un avantage fiscal aux propriétaires donnant leurs terres sous condition que les bénéficiaires préservent leur biodiversité et s’engagent à respecter les conditions définies lors du Grenelle de l’environnement.

    15. Réduire le taux de TVA, actuellement de 5,5% sur les fruits et légumes, comme l’ont déjà fait plusieurs pays de l’UE. Une alimentation saine réduit forcément les coûts pour la Sécu.

    16. Réduire le taux de TVA, sur les produits issus de l’agriculture bio, comme l’ont déjà fait plusieurs pays de l’UE.

    17. Créer une contribution solidaire proportionnelle sur les billets des spectacles ou manifestations sportives, uniquement à partir d’un certain prix, à définir équitablement, pour ne pas constituer une barrière à l’ouverture à la culture. Ce geste solidaire permettrait de participer à des actions nationales de solidarité.

    18. Réfléchir à une taxe sur certaines retransmissions télé de grandes ampleurs. Lors de tels événements, le coût des publicités devient astronomique. Dans ces circonstances une taxe modique prélevant une partie des bénéfices des télés, serait envisageable.

    19. Etudier la possibilité de taxer les produits « nuisibles » pour la santé. Le montant de la taxe serait employé à mettre en place des politiques de prévention, à ouvrir des centres, etc.

    20. Sur le principe du pourboire, et en accord avec les professionnels de la restauration, créer une taxe modique sur les plats atteignant un certain prix. Cette taxe serait utilisée dans un cadre précis, contrairement à la TVA.

    21. Créer une taxe de libre échange – l’UMP fustige le PS qui créé des impôts : il est néanmoins bien content que les socialistes aient inventés l’IR ou la TVA ! – visant à lutter contre les obstacles à la « concurrence libre et non faussée ». En gros, lorsqu’un taux de change – entre le yuan, l’euro, le dollar – est manipulé par un pouvoir politique, dans un but protectionniste évident, les produits du pays en question sont taxés à la hauteur de cette manipulation.

    22. Faire en sorte que les Etats puissent emprunter auprès de leur banque national publique. Retirer aux banques privées le droit de « battre monnaie » ou à défaut autoriser les banques publiques à exercer les mêmes droits que les banques privées : « battre monnaie ». Ceci pour pouvoir faire des économies conséquentes.

    Au nom de la « concurrence » les banques privées ont été autorisées à, par ex, distribuer le livret A, comme la banque « publique » : la Poste.
    L’inverse doit donc être possible. Si les banques privées peuvent prêter de l’argent à l’Etat, les banques publiques doivent pouvoir faire de même. Sinon, il y a manifestement « discrimination » en raison du statut d’une société, et « entrave à la concurrence ».

  2. seb dit :

    Que changerait la suppression – ou tout au moins la fin de l’interdiction pour les banques publiques (BDF ou BCE) de prêter aux Etats – de l’article 123 ? Tout !

    En effet, avec un prêt direct de la Banque Centrale aux collectivités, les intérêts de l’emprunt seraient revenus à la Banque Centrale (et donc, in fine, à la collectivité) NATIONALE ou EUROPEENNE…Alors qu’avec le système actuel – intérêts reversés aux banques privées (responsables de la crise) – la France a donné aux plus riches (des financiers responsables de la crise) plus de 1100 milliards d’euros (valeur 2006) d’intérêts entre 1980 et 2006. Et sincèrement cela me choque autrement plus que le bouclier fiscal, déjà indécent !

    Autrement dit, la dette publique cesserait d’être un problème en soi, car les intérêts (ce qui nous coûte le plus cher) serait reversé à la collectivité via la BDF ou la BCE – sur le même principe on a la Sécurité Sociale qui est créancière de l’Etat mais cela ne pose pas de problème puisque la Sécu c’est l’Etat – qui pourraient investir ces intérêts dans des projets ambitieux, européens (on ne cesse de dire que le budget de l’UE est insuffisant pour qu’elle mette en oeuvre toutes ses compétences) et français (pas besoin de « grand emprunt »). Mieux encore, la France retrouverait une liberté qu’elle n’a pas, à cause (en partie) de sa situation de quemandeuses auprès de certains pays (USA, Chine, etc.)

    Bien entendu, on continuerait de décompter les dettes contractées par l’Etat envers la BDF ou la BCE comme on le fait pour la Sécu. (Qui est créancière de l’Etat : quand va t on se décider à la rembourser ? Serait ce que le fameux « trou » qui n’existerait pas si le Gouvernement payait ses dettes à la Sécu, et ne dilapidait pas l’argent public pour acheter des vaccins faits à la va vite, donc par définition inefficace (si on ne peut reprocher à Mme BACHELOT d’avoir fait des stocks de vaccins, on peut, en revanche, se demander ce qui a motivé le fait que celle ci négocie si mal les contrats ! Avec des clauses du style « si les vaccins ne respectent pas les procédures de pharmacologie, le contrat est rompu ». Le choix de la dose à prescrire – une dose ou deux – aurait dû relever de la phase 2 des tests épidémiologiques ! Phase qui, comme la phase 3…Est censée précéder l’AMM ! (Qui a été donné dans une pochette surprise) serait devenu le meilleur moyen pour culpabiliser les Français et les inciter à l’effort ?) Et pour éviter tout laxisme étatique, les Etats membres pourraient être poursuivis par la Commission Européenne s’ils tardent à rembourser leur prêt, notamment pour des raisons électoralistes.

    Il ne s’agit pas non plus de remplacer un endettement visible et structuré par une simple émission monétaire. En effet, que le prêt au Trésor Public soit direct par la Banque Centrale ou non, car issu de crédits (demande de monnaie) par les banques commerciales, il y a bien une émission monétaire équivalente correspondante à l’origine.

    Il est seulement question ici, pour économiser le payement d’intérêts à des agents privés, remplacer un “endettement visible et structuré” auprès des détenteurs de capitaux, par un “endettement visible et structuré” auprès de la banque de France, quitte à encadrer les règles d’émission, par exemple au seuls besoins de financement des investissements, en conservant le financement du fonctionnement de l’Etat et des collectivités (y compris, si on veut, les amortissements) par les recettes fiscales.

    Le Parlement pourrait, pour commencer modifier l’article 25 de la loi du 3 janvier 1973 qui interdit au Trésor public d’être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. En effet, un calcul simple montre bien que, sans le poids des intérêts sur la dette publique, les soldes des budgets seraient restés positifs pendant toute la période 1980-2005, sauf pour les années 1992 à 1996 et 2002 à 2005, au lieu d’être négatifs.

    Puis, puisqu’on est dans l’élan, demander que lors de la révision du traité de Lisbonne – çà tombe bien, on doit le réviser prochainement pour adopter la modification du nombre de parlementaires européens (et pour cela, il faut une révision constitutionnelle : Congrès de Versailles…Je rappelle que sans cette révision, le PE ne pourra pas fonctionner, autrement dit l’UE se montrera « conciliante » si l »on se décide à conditionner le vote du Parlement (du moins de la « majorité » à la suppression ou la rectification de l’article 123) – on modifie l’article 123. Eventuellement, pour « amadouer » l’UE, la moitié des intérêts d’emprunt de chaque Etat membre pourrait servir à compléter le budget européen (voilà un argument qui devrait faire mouche !!).

    Oui…Mais l’inflation ? Selon l’indice de l’INSEE, celle ci a augmenté de la manière suivante entre 1950 et 1959 : 9,4 / 16,4 / 12,3 / -1,7 / 0,0 / 0,9 / 4,5 / 2,8 / 15,1 / 6,9. Et entre entre 1960 et 1972, l’inflation a suivi annuellement les taux suivants : 3,2 / 3,3 / 4,8 / 4,8 / 3,4 / 2,5 / 2,7 / 2,7 / 4,5 / 6,4 / 5,2 / 5,7 / 6,2.

    Le fait de passer au traité de Maastricht, et surtout de s’imposer cette règle idiote – France, tu n’emprunteras qu’auprès des banques privées – a t il permis de lutter contre une inflation trop forte ? Il semble que non. En effet, l’inflation à partir de 1973 a été au dessus de 8% jusqu’en 1984 ! Et si elle a diminué par la suite…Ce n’est pas parce que les Etats empruntaient auprès des banques privées, mais en raison :

    *du rôle de la BCE (qui peut toujours continuer à faire son job, dans le cadre d’un emprunt d’Etat auprès des banques publiques)

    *des effets de la crise pétrolière, dont la plus manifeste est bien sur le chômage de masse, qui a tiré les salaires à la baisse (il faut dire qu’avec sa politique immigrationniste, l’UE n’a rien arrangé) et donc peu favorisé la consommation, et donc l’inflation.

    J’espère que le Parlement aura le bon sens – car s’en est – de mettre fin à cette situation stupide.

    1176 milliards d’euros d’intérêts. C’est ce que nous avons payé en 27 ans (et nous continuons à raison de près 120 millions d’euros par jour, oui, par jour) aux déjà plus riches, qui d’ailleurs peuvent ainsi nous les reprêter à nouveau contre intérêt ! C’est un monde de fou !

    Mais cette monnaie qu’ils nous prêtent, elle est, comme 93% de la monnaie en circulation, issue de la création monétaire par les banques privées … monnaie évidemment payante bien que créée « ex nihilo », à partir d’une simple ligne d’écriture.

    Et ces 43 milliards par an sont l’équivalent de 240 airbus A350, ou de 3 portes-avions « Charles de Gaulle », ou de 40 000 belles villas sur la Côte d’Azur, ou de l’isolation (en comptant 10 000 euros par foyer) de 4 270 000 logements, ou un salaire net de 18000 euros annuel (salaire médian en France) à 2 380 000 personnes … mais on peut trouver d’autres exemples !

    Le recours à l’emprunt par l’État, qui pouvait se concevoir lorsque la monnaie était représentative d’une certaine quantité de métal (or ou argent) qui à un moment pouvait manquer dans les caisses de l’État, n’a maintenant plus aucune justification depuis que la monnaie est totalement dématérialisée.

    Entre 1980 et 2006, la dette a augmenté de 913 milliards d’euros, alors que nous avons payé 1176 milliards d’euros d’intérêts.

    Si nous n’avions pas eu à emprunter ces 913 milliards d’euros sur les marchés monétaires, c’est-à-dire si nous avions pu créer notre monnaie, faire exactement ce qu’ont le droit de faire les banques privées, la dette qui était de 229 milliards d’euros début 1980 serait totalement remboursée en 2006 grâce aux 263 milliards d’euros économisés et nous disposerions en plus d’un solde de trésorerie positif de 263 – 229 = 34 milliards d’euros. Tous ces chiffres sont évidemment en euros constants, valeur 2006.

    Donnons à la BCE – puisque parait il l’UE est une union d’Etats souverains (et un souverain a un premier pouvoir : celui de créer sa monnaie) – le pouvoir d’émettre toute la monnaie et de prêter aux différents acteurs de l’économie les sommes dont ils ont besoin pour leurs développements.
    Plus de 300 milliards d’euros d’intérêts, aux taux actuels, reviendront ainsi dans les caisses de la BCE qui pourra ainsi les redistribuer aux Etats de la zone !

    Cette proposition serait elle trop bonne pour que le PS ose la proposer ? Où bien faut il considérer que les « socialistes » ont pris parti pour les riches tout en niant les faits ?

  3. humour japonais dit :

    @Seb
    sur votre 1ère idée concernant le crédit d’emploi pour un salarié à domicile , je ne suis pas d’accord avec vous sur les retraités: pourquoi leur accorder les mêmes droits que les actifs, sachant que leur niveau de vie est supérieur; »une réduction d’impôt non remboursable » est quand même un avantage fiscal, si l’on veut s’en sortir, il faut aligner leur fiscalité sur celles des actifs, solidarité quand tu nous tiens.

  4. Eddy dit :

    @Seb, pour fructifier leurs rentes d’élus, et çà n’est pas une petite …
    La suisse est facilement accessible en avion payé par le contribuable …

    @Humour Japonais ….
    Si tu n’as pas de fric tu fais sans les crédits sont une gangrène contre les plus démunis … J’en sais quelque chose …

    Et si tu veux du fric demmerde toi avec ton banquier, il est surpayé pour çà
    La politique c’est pour l’intérêt de tous et non de certains privilégiés …

  5. humour japonais dit :

    je n’ai pas dit que les retraités étaient tous des privilégiés, mais simplement qu’ils avaient un niveau de vie supérieur à celui des actifs à l’heure ou je te parle, sans mettre à l’écart ceux qui sont pauvres avec 708 euros de minimun vieillesse.

  6. RR dit :

    Je conseille la lecture du rapport d’avril 2010 du COR (Conseil d’Orientation sur les retraites), rapport qui se trouve à cette adresse.

    Je ne suis pas assez savant pour savoir pourquoi l’accroissement de la productivité a eu un pic de 7% en 81 – 82, l’effet de l’arrivée de la gauche au pouvoir avec Mauroy comme premier ministre (smiley positif) , et pourquoi elle devient si négative en 2009 (avec toute cette informatisation).

    Ce rapport présente divers scenarios économiques, exhibent pour ces scenarios des besoins de financement.

    Mais comme cela a été dit par des sénateurs communistes lors d’une audition d’un fort clair président de COR, ce rapport ne dit pas quelles sont les différentes façons de combler le trou, et quels effets auraient telle ou telle mesures de financement (le COR ne serait pas outillé pour ces études sur le financement. Savoir quel pourrait être l’impact de telle ou telle mesure serait intéressant en complément, même si on sait que le choix n’est que politique).

    L’émission n’est pas encore accesible en ligne :http://www.publicsenat.fr/emissions/seance/audition-de-raphael-hadas-lebel,-president-du-cor-par-la-commission-des-finances/raphael-hadas-lebel/65507

    Je n’ai pas vu toute l’émission. Outre ces 3 sénateurs communistes, il y a eu une intervention d’Arthuis très, très pessimiste sur la crise économique et les possibilités d’y faire face. Il y avait un sénateur UMP de La Dordogne qui a parlé pour ne rien dire. Fourcade plus percutant.

    Pas entendu les sénateurs socialistes (dans ma fenetre d’écoute) , bien que j’ai reconnu Didier Hervé.

    +++++++++++++++++++++++
    Débat Humour japonais et les autres.

    La situation des jeunes, avec un taux de chomage important, voire très importants dans certains quartiers, surtout ceux qui n’ont pas des parents et des grands parents qui peuvent les aider, voire financer des tentatives de mises sur rail est très, très inquiétante.

  7. humour japonais dit :

    c’est très bien résumé dans ce passage de « la flamme et la cendre »*
    …je pense à ces inégalités qui enrayent, voire interdisent, tout épanouissement social. je pense à celles qui grippent notre système de formation. je pense à celles de la fortune comme à celles des revenus. je pense, en un mot, à tout ce qui empêche les talents de s’exercer parce que le malencontreux hasard des conditions sociales de la naissance continue à y faire obstacle…
    *dsk

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