Défendre la CLIS de Kerjestin

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Hier matin avec Denise Cariou, adjointe au maire de Quimper, Jean Marc Tanguy, conseiller délégué en charge des personnes en situation de handicap et Armelle Huruguen, conseillère générale nous étions à l’Inspection d’Académie.

Nous souhaitions rencontrer Madame Kieffer, inspectrice d’Académie pour redire notre hostilité à la fermeture de la CLIS (voir précédente note) de Kerjestin.

La discussion fut utile pour comprendre les motivations de l’administration. Elles sont respectables puisque loin de toute gestion comptable que nous avions cru déceler, elles sont mues par une volonté de redonner à ces dispositifs particuliers leur véritable rôle gagnant ainsi en efficacité dans l’intérêt des enfants et de leur famille.

Les CLIS sont en effet dans le Finistère héritières d’une histoire qui les rend différentes dans leur fonctionnement de ce que l’on peut retrouver ailleurs. Pour autant, nous restons en désaccord avec la décision de fermeture.

En effet, en quoi, cette dernière contribuerait-elle à mieux traiter les enfants qui y travaillent et dont il faut rappeler qu’ils y ont été intégrés suite à une décision de la Maison Départementale des Personnes Handicapées ?

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6 réponses à Défendre la CLIS de Kerjestin

  1. Penhars Infos dit :

    Monsieur le député, vous nous proposez un article de haute voltige. Tout en rappelant votre hostilité à la fermeture de la CLIS de Kergestin, vous exposez, avec une franchise qui vous honore, les motivation avancées par l’inspectrice d’académie pour la fermeture de la CLIS.
     » Elles sont respectables, puisque loin de toute gestion comptable… leur véritable rôle gagnant ainsi en efficacité dans l’intérêt des enfants « .

    Madame Kieffer semble vous avoir convaincu ! Auriez-vous le temps de nous développer, un peu, les explications de l’inspectrice ? Merci

    Réaction de JJU
    Non, je ne suis pas convaincu de la nécessité de fermer la CLIS de Kerjestin et j’aurai rapidement l’occasion de le redire publiquement.
    Pour autant, je donne acte à l’autorité académique de sa démarche. Contrairement à ce que je pensais initialement, sa décision de fermer la CLIS de Kerjestin, celle de St Raphaël comme celles de Brest (Paul-Langevin) et de Plouzané (Croas-Saliou) n’est pas simplement explicable par un souhait de récupérer des postes. Bien évidemment, cette dimension existe aussi et je la respecte naturellement. Nous avons tous intérêt à ce que les services publics soient bien gérés. Mais dans le cas d’espèce, il ne s’agit pas d’une gestion simplement comptable.
    L’histoire des CLIS dans le Finistère est originale. Pour des raisons que je ne suis pas sûr de pouvoir résumer ici, notre département – par ailleurs heureusement bien doté en CLIS – se retrouve avec des classes que l’on ne peut pas répertorier uniquement selon les quatre catégories de CLIS destinées à accueillir des enfants atteints d’un handicap mental (CLIS 1), d’un handicap auditif (CLIS 2), d’un handicap visuel (CLIS 3) ou d’un handicap moteur (CLIS 4). Au plan théorique les CLIS accueillent des enfants dont le handicap ne permet pas d’envisager une intégration individuelle continue dans une classe ordinaire mais pouvant bénéficier, dans le cadre d’une école, d’une forme ajustée d’intégration collective : enseignement individualisé au sein de la CLIS, participation aux actions pédagogiques prévues dans le projet collectif de l’école, partage de nombreuses activités avec les autres écoliers. Dès lors, l’inspection d’Académie à qui il incombe de choisir la CLIS pour l’enfant dont la MDPH préconise l’intégration dans ces dispositifs particuliers, souhaite retrouver la nomenclature nationale. Cela lui permettrait ainsi d’ouvrir à Quimper un jour une CLIS 4 qui n’existe pas.
    Je redis donc que si je peux comprendre l’ambition qui me semble noble, je ne vois pas le lien entre sa concrétisation et la fermeture de la CLIS de Kerjestin.
    A nous maintenant de convaincre sur cette base et de faire que l’an prochain le travail dont tout le monde se félicite à Kerjestin puisse se poursuivre

  2. Quillien JF dit :

    Je ne vois pas bien, dans une situation où les effectifs sont stables – 547 enfants scolarisés en CLIS en 2009, 545 en 2010 (données de l’Inspection d’Académie) – en quoi la fermeture de 3 Clis améliorera la situation de ces enfants !

    La première conséquence pour ces enfants, ce sera 1 h à 1h30 de taxi tous les jours pour aller en classe…

    Il faut aussi avoir à l’esprit que la fermeture d’une Clis se traduit par la « perte » d’un enseignant spécialisé qui bien souvent dispose d’un savoir-faire acquis après des années d’expériences au contact de ces enfants. Or, à ma connaissance, nous manquons d’enseignants spécialisés de ce type. Les AVS sont utiles, mais n’ont ni la même fonction, ni la même qualification.

  3. Michel dit :

    Les gourvernants passent, la difficulté d’être handicapé demeure. Et à chaque fois, pour annoncer quelque chose, on essaye de nous faire avaler une bonne cuillère de miel.
    Partout, il manque de places pour les handicapés, et qu’est-ce qu’on fait? On ferme les strucures qui existent déjà.
    Et là, dans le cas présent, on parle des enfants, ce qui « attire » un peu. On ne parle jamais ou presque des adultes…Parce que là, tout le monde s’en fout.

  4. Daniel Meunier dit :

    Pour Kerjestin les 13 enfants suivants risquent de voir leur avenir compromis à la rentrée prochaine : Kevin, Elsa, Amaury, Dylan, Romain, Kilian, Gwenaël, Eren, Mathias, Giovanni, Maxime, Thibault, Clara. Il faut faire quelque chose pour eux.

  5. ROY CATHERINE dit :

    Pour information
    Monsieur le Président de la République,
    Dans le département du Finistère, tout le monde se mobilise pour demander à Madame l’Inspectrice d’Académie de ne pas fermer les CLIS, mais la seule réponse c’est un chiffre ! Ici les enfants handicapés ne sont plus que des nombres ! Des enfants sacrifiés ! Pourtant des enfants qui ne demandent qu’une seule chose, pouvoir partager, pouvoir vivre avec les autres enfants et oublier un peu leur handicap. Alors pourquoi tant de haine ! Avec une Inspection Académique qui menace en déclarant que si elle ne ferme pas les 3 CLIS, dans ce cas elle ne pourra ouvrir les 2 UPI (Unité pédagogique d’intégration pour enfants handicapés) les représailles, voilà le sort réservé aux enfants handicapés scolarisés dans le Finistère. Devant tant de mépris, pour convaincre et faire pression sur Madame l’Inspectrice d’Académie, je ne vois plus qu’une seule solution, vous Monsieur le Président de la République. Je suis sûr que vous comprenez que fermer ces CLIS c’est sacrifiés les enfants et en cette période de commémoration on ne peut pas laisser faire car eux ce sont des enfants handicapés et AU REVOIR LES ENFANTS plus jamais ça !
    Même au nom des économies budgétaires il y des limites à ne pas dépasser, comme par exemple, et c’est bien normal, on ne peut pas supprimer les moyens financiers et humains pour assurer la sécurité d’un Président de la République. Et bien c’est pareil, l’Inspection Académique doit être capable d’équilibrer son budget, sans supprimer les moyens d’existence, pour la scolarisation des enfants handicapés. Monsieur le Président de la République, pour dire STOP il n’y a que votre rôle qui sera décisif. Merci de faire appliquer le respect pour ces enfants.
    Je vous prie de croire Monsieur le Président de la République, en l’expression de mes sentiments respectueux.
    La maman d’un enfant handicapé scolarisé en CLIS à Pont l’Abbé.
    Catherine ROY.

  6. JM dit :

    Hier, en fin de journée, avec des parents d’enfants de la CLIS de Kergestin ainsi que Patrick Chaud, président de l’Association des Parents d’Elèves (APE) et Denise Cariou, adjointe aux affaires scolaires, nous avons passé près de deux heures à « échanger » avec l’inspectrice d’académie et ses collaboratrices, pendant qu’une centaine de personnes mobilisées nous attendait devant les locaux de l’administration. Face à des parents « à bout » de leur souffrance, et qui l’ont exprimé avec une sincérité totale, nous avons trouvé….un mur….

    Un mur d’incompréhension qui se borne à nous expliquer que l’on peut faire mieux avec moins. Un mur qui, au-delà du rôle de fonctionnaire d’état qui applique des directives gouvernementales, affirme, et sans rire, que l’intégration des enfants en situation de handicap dans notre pays est satisfaisante… Un mur d’incompréhension donc, qui dans la même phrase peut dire que le plus important, après avoir décidé de fermer la CLIS, est d’instaurer un dialogue individualisé avec les parents, et qui reconnaît par ailleurs que ce dialogue a été mal organisé… Un mur qui voit comme une faveur d’organiser une table ronde avec les acteurs concernés, pour travailler sur les orientations à venir pour la scolarisation des enfants en situation de handicap.

    Parallèlement, Nadine Morano, Secrétaire d’Etat aux personnes handicapées n’a toujours pas répondu à notre courrier faisant dans le détail état de notre incompréhension…

    D’ici jusqu’au 17 Juin, où les conclusions de l’Inspection d’Académie seront rendus, l’action des élus municipaux quimpérois sera constante pour d’une part soutenir les parents qui ont montré hier tout leur attachement à la CLIS, et d’autre part pour condamner l’incurie gouvernementale dont l’inspection d’académie du Finistère est un bras armé particulièrement zélé…

    J.M.Tanguy,
    Conseiller Municipal Délégué aux Personnes en Situation de Handicap à la ville de Quimper.

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