Pas de bébés à la consigne…

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Hier à Quimper comme dans beaucoup d’autres villes, les professionnels de la petite enfance ont manifesté pour s’opposer à un assouplissement des règles d’accueil.
 
On ne peut que comprendre leur irritation tant depuis des semaines, l’accueil de la petite enfance est remis en cause par la politique du gouvernement.
 
Comment le gouvernement peut-il prétendre améliorer l’accueil des enfants alors qu’il autorise du surnombre, même « ponctuel », sans modifier le taux d’encadrement ? Comment le gouvernement peut-il annoncer la création de 200.000 places d’accueil alors que le contrat d’objectif 2009-2012 de la Caisse Nationale des Allocations Familiales n’a prévu que la création de 30 000 places ? Comment le gouvernement peut-il prétendre défendre le service de la petite enfance alors qu’il souhaite ouvrir le marché à des établissements de garde privés « Jardins d’éveil » ?
 
La stratégie de la majorité UMP est de traiter l’accueil et la garde des enfants comme un simple service d’aide à la personne. Cette orientation est manifeste dans la proposition de loi déposée par des sénateurs de droite relative aux maisons d’assistants maternels où seraient employés des salariés ayant suivi une formation de 60 heures, à comparer aux 5 années d’études des professionnels de la petite enfance.
 
Cette politique, dangereuse et injuste, se fait au détriment des conditions d’accueil des enfants et des familles, à commencer par les plus modestes.

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2 réponses à Pas de bébés à la consigne…

  1. quidam dit :

    D’accord pour défendre le personnel de la petite enfance. quoique….

    Quid des classes d’écoles maternelles où le nombre de bambins, de 2 ans, peut facilement atteindre 25, pour un professeur des écoles avec l’aide d’une atsem, certes; alors que la revendication est de 8 et jamais plus…

    Où est l’erreur? Petite enfance ou classe maternelle pour les deux ans? Le bon sens (et les psychologues!!) précisent que ces enfants dépendent d’une structure adaptée, autour de la petite enfance. Malheureusement ces structures sont payantes et l’école maternelle est gratuite; les parents ont vite choisi.

  2. Nathalie dit :

    Votre jeune enfant et son accueil en crèche
    Votre enfant est accueilli dans une structure d’accueil collectif : crèche, halte-garderie, jardin d’enfants… Vous êtes concernés par ces informations.
    Q- Quelles sont les capacités d’accueil du jeune enfant en France ?

    Aujourd’hui, 488 000 enfants sont accueillis dans les 9405 établissements d’accueil du jeune enfant tandis que 722 000 enfants sont gardés quotidiennement par près de 300 000 assistantes maternelles.
    Conformément aux engagements du Président de la République, et grâce à un effort en période de crise de plus de 1,3 milliard d’euros supplémentaires concrétisé dans le cadre de la Convention d’Objectifs et de Gestion 2009-2012 signée entre l’Etat et la CNAF (Caisse Nationale d’allocations familiales), ce sont 200 000 offres de garde supplémentaire qui seront financées sur la période 2009-2012 :
    • 100 000 nouvelles places d’accueil chez les assistantes maternelles
    • 100 000 nouvelles places d’accueil collectif- une « palette diversifiée » pour répondre aux besoins de chacun :

    • 76 000 places en établissement d’accueil du jeune enfant « classiques »
    • 10 000 places de crèches d’entreprises
    • 14 500 places d’accueil innovantes (1500 grâce à l’initiative Espoirs Banlieue, 500 dans les micro-crèches, 4 500 dans les crèches hospitalières, 8 000 dans les jardins d’éveil)
    Q-Quel est le taux d’encadrement pour garantir un accueil de qualité et sécurisé du jeune enfant ?

    L’intérêt supérieur de l’enfant prime et nous devons sans cesse accroître la qualité et la sécurité de l’accueil du jeune enfant.
    Le taux d’encadrement des enfants est aujourd’hui un adulte pour 5 bébés et un adulte pour huit enfants qui marchent. Ce taux a été établi sur la base d’études pour assurer une qualité optimale de l’accompagnement du jeune enfant.
    Un projet de décret relatif au taux d’encadrement des établissements d’accueil de la petite enfance est actuellement en examen au Conseil d’Etat après avoir été adopté par le Conseil d’administration de la CNAF, en présence de l’ensemble des partenaires sociaux. Le Secrétariat d’Etat chargé de la Famille et de la Solidarité a tenu à ce que ce texte ne modifie en rien ce taux d’encadrement.

    Q- Pourquoi entend-on dire que le taux d’accueil en surnombre devrait être modifié ? Que signifie concrètement le taux d’accueil en surnombre ?
    Aujourd’hui, le taux d’accueil en surnombre est déjà de 10%.
    Le taux de surnombre d’accueil exceptionnel répond à une demande forte des familles. Il permettra à une crèche d’accueillir ponctuellement des enfants en plus à certains moments de la journée, pourvu que sur le mois le taux d’occupation ne dépasse pas 100%.

    Ce taux d’accueil en surnombre sera modulé en fonction de la taille de la crèche.
    Concrètement :
    Il ne change pas pour les établissements de moins de 20 berceaux.
    Il passe à 15% pour les crèches entre 20 et 40 berceaux.
    Il passe à 20% pour les crèches supérieures à 40 berceaux.

    Il faut savoir que le taux d’occupation moyen des crèches est de 67%, car tous les enfants ne sont pas nécessairement inscrits pour la semaine entière et sur l’ensemble des plages horaires.
    Le taux d’encadrement est inchangé.
    Q- Pourquoi faire passer de 50 à 60% la proportion de personnels
    de niveau CAP et BEP dans les taux d’encadrement ?

    R- Concrètement, Pour les crèches de moins de 30 berceaux, par exemple, cette nouvelle mesure ne changera rien.
    Le projet de décret offre la possibilité pour les crèches plus importantes de recruter des titulaires d’un CAP Petite enfance ou d’un BEP carrières sanitaires et sociales ayant 3 ans d’expérience, pour tenir compte de la valorisation des acquis de l’expérience et des difficultés locales des crèches à recruter du personnel, qui empêchent souvent leur ouverture.

    Q- Quelles autres mesures ce projet de décret introduit-il pour garantir la qualité de l’accueil du jeune enfant ?
    R- ce texte ajoute de nouvelles garanties : une personne qualifiée devra être présente pour les structures de plus de 20 berceaux : c’est une avancée substantielle, qui va dans le sens de la qualité de l’accueil du jeune enfant> ! Preuve que ce texte est équilibré et sait tenir compte de la manière la plus fine possible des contraintes du terrain !
    Q- Quelles autres démarches le Gouvernement a-t-il entreprises pour garantir la qualité de l’accueil du jeune enfant ?
    R- Ce que nous souhaitons surtout : c’est garantir tout le professionnalisme dont de jeunes enfants ont besoin. C’est pourquoi le Gouvernement a lancé un plan des métiers de la petite enfance en décembre 2008 qui doit permettre d’augmenter le nombre de personnels recrutés mais aussi de renforcer la qualité de la formation.
    Pour tenir le défi du développement de la garde d’enfants, nous devons attirer recruter 60 000 personnes supplémentaires, dont 45 000 assistantes maternelles et 15 000 personnels petite enfance (Educateurs jeunes enfants, puéricultrice, auxiliaire de puériculture, psychomotricienne…)

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