Suppression de poste à Emile Zola

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En fin d’après midi, j’étais avec Armelle Huruguen, conseillère générale et Denise Cariou, adjointe au maire devant l’école Emile Zola.

L’Inspection Académique vient d’indiquer son intention d’y supprimer à la rentrée prochaine un poste de maternelle. Rien dans les effectifs ne peut le justifier : aujourd’hui 110 élèves sont scolarisés en primaire et 55 en maternelle.

Une nouvelle fois, je ne peux interpréter cette décision comme une volonté de s’attaquer à l’école maternelle. Faut-il rappeler les propos que tenait en septembre 2008, Xavier Darcos alors ministre de l’Education nationale : « Est-il vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l’Etat, que nous fassions passer des concours bac+5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches » ?

Faut-il à nouveau souligner que le taux de scolarisation des 2-3 ans a diminué de 27% entre 2003 et 2007 sous les coups de boutoir des ministres successifs qui ont organisé le désengagement de l’Etat ?

En tout cas, cette année à Quimper, je vais avec tout ceux qui le voudront me battre pour que ces projets ne se concrétisent pas.

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25 réponses à Suppression de poste à Emile Zola

  1. nico dit :

    tu peux te battre pour Quimper mais la situation est semblable dans de nombreuses communes y compris la mienne!salut Jean- Jacques!

  2. Laurent Petit Parc dit :

    Pendant plusieurs mois, Mme Cariou, adjointe à la petite enfance (sur la photo) s’est obstinée à défendre un projet mal ficelé, dogmatique, qui n’incluait pas E. Zola dans son périmètre…
    C’est aussi avec beaucoup de condescendance, voire de mépris, qu’elle a considéré l’action légitime et les arguments des parents d’élèves des 3 écoles de Quimper menacées de fermeture par la mairie.

    QUEL GACHIS !!!

  3. yh dit :

    @laurent petit parc

    je trouve que votre post relève de la politique politicienne; la mairie n’est pas responsable des choix du gouvernement.

  4. Florian dit :

    Je craignais que l’on confonde sur le fond les décisions de l’IA d’un côté, qui répondent strictement à des objectifs budgétaires dictés par la seule RGPP, et le premier projet présenté par la mairie à la fin de l’automne dernier, de l’autre.

    Ça n’a pas loupé.

  5. Laurent Petit Parc dit :

    @yh & Florian

    Dès la réunion d’information de décembre en mairie d’Ergué-Armel avec M. Poignant et Mme Cariou, il avait été demandé que le problème de l’école à Quimper soit considéré à l’échelle de la commune et non pas à l’échelle d’un micro-quartier.
    La question scolaire à Quimper méritait plus qu’un projet au rabais, qu’un semblant de concertation, conduite en totale oppacité et qui n’a jamais rassemblé les différents acteurs afin de confronter leurs points de vue.
    A la vision comptable de l’IA, la mairie a opposé une vision dogmatique tout autant technocratique, considérant avec mépris les attentes et les aspirations légitimes des citoyens.

    Sur la forme, autant que sur le fond, c’est un échec.

  6. Marc dit :

    Bonjour

    militant socialiste, je suis très volontaire pour diffuser autour de moi la proposition socialiste chiffrée sur l’avenir de la maternelle et le fameux « véritable service public de la petite enfance », son financement par l’Etat, les collectivités, les familles etc….

    J’ai sûrement mal fait ma bibliographie, mais j’ai du mal à trouver l’information. Ou alors, le « véritable …. » de Mme X n’est pas le même que celui de M. Y etc… En suivant l’actualité parlementaire, je vais pouvoir découvrir que Marisol Touraine a déposé en 2008 (j’invente) l’amendement Truc, que j’espère pouvoir extrapoler comme étant la proposition socialiste pour 2012. La très récente proposition menée par Danielle Bousquet sur le congé de maternité, puis-je aussi le considérer comme faisant du package 2012-2017 ?

    J’aime bien le PS, je vais à presque toutes les réunions de section, je tracte, mais le travail bibliographique sur internet me prend vraiment trop de temps. Je sais qu’un travail considérable, remarquable, rigoureux existe, mais les documents sont très dispersés et une personne qui rejoint notre parti maintenant, par la nouvelle campagne d’adhésion, sera bien en peine de connaître nos propositions.

    bien cordialement,

    Marc G.

  7. yh dit :

    @ laurent petit parc

    je crois au contraire que la mairie de quimper introduit une réflexion communale sur ce sujet; je ne partage pas votre point de vue;

    et je suis également un citoyen quimpérois tout comme ma famille;

  8. Laurent Petit Parc dit :

    @ yh

    La mairie introduirait une réflexion communale sur le sujet… j’aimerais le croire, j’en attends la preuve, j’attends surtout une argumentation solide et convaincante.
    J’ai de bonnes raisons de penser qu’on y réfléchit entre-soi, entre technocrates, je crois surtout que le politique se fait dicter ses opinions par l’administratif.

    Il y a au moins deux sortes de citoyens.
    Ceux qui font des courbettes aux élus quand il rentrent des Halles le samedi matin avec leur bourgeoises (comme d’autres baisaient la main du Curé à la sortie de la messe), et ceux qui les interpellent, qui cherchent le dialogue, qui leur demandent d’être cohérent entre leurs déclarations et leur action ; qui leur demandent simplement de remplir le contrat qu’ils ont conclu avec les électeurs, d’être en cohérence avec l’idéal politique et social qu’ils représentent et qui les a porté aux responsabilités.

    Le navire républicain fait naufrage, il va falloir choisir son bord…

  9. JM dit :

    Ouais, enfin, vous entretenez quand même sacrément la confusion. Ce que JJU dénonce ici, c’est un démantèlement en règle du pacte républicain par le gouvernement actuel, en s’attaquant aux missions régaliennes, notamment par le nom remplacement d’un fonctionnaire sur deux.

    Alors, en ce qui concerne le « navire républicain », il faut savoir mesurer ses paroles, surtout quand on s’adresse à des personnes qui défendent le service public depuis des décennies.. Et à des moments où nous étions bien seuls à le faire et où il s’agissait d’abord et avant tout de l’intérêt collectif et général.

    Je suis à la fois fier et attristé de pouvoir dire qu’il n’y a encore que deux ans avec quelques camarades, nous étions peu nombreux à distribuer des tracts et à échanger avec toutes celles et ceux qui prenaient la peine de prendre un temps avec nous, autour de l’importance du service public, en défendant les instituteurs, les professeurs, infirmiers, éducateurs, des personnels dans les tribunaux etc… avec la terrible perspective qui aujourd’hui est devenue réalité.

    J’insisterai particulièrement sur la fermeture des CLIS, ce qui est profondément choquant. Elles sont l’illustration du mépris gouvernemental face à des objectifs indispensables d’intégration, par l’école. C’est ici l’égalité des chances qui est attaquée. En effet, les enfants qui en font les frais se retrouveront donc dans d’autres CLIS, initialement inadaptées à la spécificité de leur prise en charge, ce qui posera des questions pour l’avenir scolaire et donc professionnel des enfants concernés. C’est une méconnaissance méprisante qui s’inscrit par ailleurs dans la logique gouvernementale en matière de considération du handicap et des difficultés d’intégration en général. Je me trouverai d’ailleurs moi aussi toujours en première ligne de la dénonciation de telles décisions, et ce fort prochainement.

  10. yh dit :

    @laurent petit parc

    votre vision des choses est manichéenne; on peut dialoguer sans instruire à charge….

    les citoyens par ailleurs s’expriment aussi par le vote.

  11. Florian dit :

    Laurent Petitparc vous avez tout à fait raison.

    Le navire républicain a commencé à chavirer en décembre 2009 quand la mairie de Quimper a entamé cette réflexion sur les écoles.
    J’espère que l’Histoire avec un grand H et tous les manuels de nos chers bambins sauront s’en souvenir au lieu de chercher des poux dans la tonsure de M. Woerth.

  12. Laurent Petiparc dit :

    Malheusement, il vous faudra plus que des statuts honorables de militants historiques pour convaincre les électeurs de retourner vers les urnes.
    Il vous reste 2 ans…

    Il y a une chose que vous ne comprenez vraiment pas au PS.
    On attend que vous nous proposiez une véritable alternative à la politique ultra-libérale et non pas que vous soyez les gestionnaires dociles des dégats qu’elle provoque.

    On vous demande aussi d’être plus crédibles que Carla Bruni pour nous permettre de ne pas supporter Sarkozy 5 ans de plus.

    C’est bien entendu en tant que citoyen (non encarté) et électeur assidu que je me suis exprimé et non au nom d’un quelconque collectif. Je respecte profondément l’engagement militant des personnes avec qui j’ai échangé et n’ai nullement voulu les froisser.

    Ceci étant dit, je ne suis toujours pas convaincu par le dogme municipal, à savoir, « que les petites écoles fragilisent les groupes scolaires »…

  13. Florian dit :

    Chacun est libre d’avoir l’opinion qu’il veut sur les partis politiques et les personnes qui s’y engagent.
    Vous semblez en faire des citoyens à part. C’est oublier que ces personnes ont une vie avant, pendant, après le parti.

    Le fait de préciser que vous êtes encarté ou pas ne joue en rien dans l’appréciation que j’ai de vos messages. Vous semblez voir le PS comme un ensemble, un roc inébranlable, dont les figures médiatiques seraient la tête de proue que des soldats dociles serviraient, décervelés, quand je n’y vois que des individus, partageant certes un essentiel de valeurs, mais aux parcours différents et restant libres même après avoir franchi le seuil d’un parti.

    Que le PS soit imparfait, j’en conviens.
    Et puisque vous semblez suffisamment y porter d’intérêt pour juger de ce qu’il ne devrait pas être, et si vous lui apportez suffisamment de crédit pour avoir déjà voté pour lui, libre à vous d’en pousser la porte et d’y dire ce qui vous semble juste.
    C’est ainsi qu’une bonne partie des militants qui y sont à l’heure actuelle y sont restés.

  14. Laurent Petiparc dit :

    Amen.

  15. Florian dit :

    Votre respect est ébouriffant.

  16. Florian dit :

    Sic transit gloria mundi.
    Kamoulox.

  17. yh dit :

    @laurent petitparc

    souffrieriez vous que des citoyens non encartés ( comme moi) et pas forcément petit-bourgeois , comme vous dites, aient une opinion différente de la votre.

  18. JM dit :

    Les gentils citoyens engagés et les méchants politiques individualistes.. C’est tellement plus confortant comme idéologie.. Ca évite la confrontation avec le réel, avec les autres, en pensant que soi même, tout seul, tous les soirs dans sa révolution quotidienne de salon, on a raison… Et pourtant qu’il est passionnant de confronter ses points de vue aux autres, et qu’il est prétentieux de vouloir donner des leçons car soi même on sait..Vous avez sans doute tout vu, tout entendu…Vous oubliez de dire que nombre de militants dont je fais donc parti ont un regard critique sur le parti, et que c’est aussi pour cela qu’ils l’investissent. Vous semblez aussi ignorer le fait que le militantisme politique, c’est d’abord et avant tout du travail, et souvent passionnant…Et qu’il n’exclut aucunement un militantisme associatif parallèle, comme c’est le cas d’une écrasante majorité d’entre nous.

    Mais sous couvert de nobles valeurs (et je n’en disconviens pas), vous vous permettez ainsi d’avoir forcément raison contre l’axe du mal….C’est par moment, pathétique… « la vraie vie des vrais gens » contre l’appareil…
    Comme vous l’a remarquablement fait remarquer Florian, et auquel vous n’avez aucunement répondu sur le fond d’ailleurs, vous pensez qu’être « encarté » est une fin en soi…et que le contraire signifie d’être libre… Vous croyez que ce que j’écris n’est dicté autrement que par moi-même…Je ne suis pas plus ou moins libre depuis mon engagement politique, simplement la différence est que mes idées s’enrichissent avec celle des autres… A savoir que le dogme associatif est parfois bien plus prégnant que la pensée politique. Personne n’a le monopole de la libre pensée ici, et si c’est le cas, ce n’est pas celui que l’on croit…

    Cette rhétorique s’inscrit aussi dans l’oubli (Abolition de la peine de mort, dépénalisation de l’homosexualité, RMI, 35H00, CMU, PACS, emplois jeunes, plan handiscol etc etc..) de mesures dont une majorité, (et je l’espère vous même faites parti..) a su tirer les bénéfices au travers des époques. La critique systématique dédouane son utilisateur de l’action… Mais celui qui agit peut justement se permettre avec crédibilité la critique…

    Ainsi, pas besoin de s’investir si ce n’est dans des combats qui ne concernent que nous mêmes ou ceux qui nous sont le plus proches…Ce que je ne condamne aucunement et que je comprends pleinement mais dans ce cas, ne vous permettez pas de vous autoproclamer donneur de leçons, vous vous ridiculisez, et êtes contre-productif.

  19. Marc dit :

    oui j’ai lu à 0h09 l’article, écrit à 0h03. C’est sidérant, moi qui fais de la modélisation et des probabilités mon métier de chercheur, je suis épaté.

  20. Laurent Petiparc dit :

    Il se dit que la version bêta du logiciel a été testée au service petite enfance de la mairie de Quimper…

  21. Florian dit :

    Laurent.
    Number one sur la monomanie et le poisson d’avril.

  22. JM dit :

    Ou l’art et la manière d’ironiser pour aucunement ne répondre sur le fond…Ou comment tomber dans le travers que l’on dénonce…

  23. Laurent Petiparc dit :

    Sur les questions de fond et « existentielles » je n’ai malheureusement rien à répondre.

    Revenons-en à l’article de M. Urvoas et à celui de Ouest-France (http://www.quimper.maville.com/actu/actudet_-ecoles-les-elus-contre-les-fermetures-_loc-1315589_actu.Htm) qui relatent le même évènement.

    Les semaines qui ont suivit l’annonce de la fermeture de 3 écoles en décembre ont été éprouvantes à la fois pour les parents qui se sont engagés dans leur défense et la municipalité. Ceci étant dit, le contact n’a jamais été rompu, le ton a toujours été correct, malgré les difficultés de dialogue. La volonté de vouloir travailler en commun a été très tôt clairement affirmée.

    Alors que les parents d’élèves semblaient avoir été écoutés sur leur principale revendication (écoles ouvertes en septembre prochain), il faut avouer que voir Mme Cariou (toujours soutenue par M. Poignant) se poser aujourd’hui en grande défenseure des écoles publiques et persister à dire que « les petites écoles fragilisent les groupes scolaires » est pour le moins perturbant et ne laisse pas entendre que la question est réglée.

    Un telle affirmation dogmatique et péramptoire n’est certainement pas en mesure de rétablir la confiance et une certaine sérénité dont nous avons tous besoin pour aller de l’avant.

    Quels sont les arguments administratifs, financiers, économiques, politiques, pédagogiques… qui permettent d’arriver à cette conclusion ?

    Y-a-t-il eu au sein des partis politiques, des organisations professionnelles ou de parents d’élèves, des débats ou des études qui permettraient d’en valider la pertinence ?

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