Cummins, encore l’inquiétude

Publié dans Articles | 3 commentaires

Rencontre aujourd’hui, en compagnie de Bernard Poignant, des délégués syndicaux CFDT et CGC de Cummins filtration.

Ce n’est pas parce que cette entreprise ne fait plus l’actualité locale qu’elle est sortie de la crise qui a conduit sa direction à licencier une soixantaine de personnes sur les 484 que compte la société. Les salariés sont en effet à nouveau inquiets.

Aux Etats-Unis, une partie de l’usine de Lake Mills a été fermée, avec à la clé la perte de leurs emplois pour 400 des 510 salariés. La production de filtres a été transférée dans une usine au Mexique et un projet de construction dans les pays de l’Est ou en Turquie est évoqué. Difficile de ne pas penser que ces mouvements seront sans conséquence pour Quimper.

Dans de telles périodes, les bruits sont évidemment nombreux, tous alarmistes malheureusement. Espérons que très rapidement et notamment le 1er octobre, lors d’une réunion convoquée par la direction, celle-ci saura construire le cadre d’un dialogue responsable avec les organisations syndicales.

Avec le maire, dans la mesure de nos possibilités, nous avons redit notre plein soutien tout autant que notre disponibilité.

Cette entrée a été publiée dans Articles. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

3 réponses à Cummins, encore l’inquiétude

  1. noël dit :

    est-ce si surprenant qu’il n’y ait pas encore de commentaire?

  2. Maurice-Alain Baillergeau dit :

    Faire un commentaire sans démago sur un tel sujet est bien difficile.
    Personne n’a de doctrine ni le PS, ni le PSE, ni les YAK.
    On peut espèrer qu’un jour, pas trop lointain, le PS aura le courage d’en parler au moins en interne, mais je doute car notre retard face à ce type de problème est abyssal, il n’est même pas évalué avec rigueur.

  3. francomme mich dit :

    « construire le cadre d’un dialogue responsable avec les organisations syndicales » de la part d’une direction qui s’inscrit pleinement dans ses objectifs et dans la logique d’entreprise autant que financière qu’elle s’est fixée semble être dans cette article une savante tournure pour aiguiller cette dernière sur la voie d’une écoute salariale plutôt qu’actionnariale… mais d’après les bruits qui courent en interne nous nous dirigeons plus certainement vers une forme de dialogue managérial bien connue plutôt que novatrice en terme d’échange et de respect des salariés et de leurs attentes.
    Alors même qu’ils viennent de passer 6 mois d’interminables procédures de sauvegarde de l’emploi et de casse de l’individu devant des pouvoirs publics médusés, souvent en manque de pouvoirs pour rationaliser les rapports au plus prêt des intérêts qu’est en droit d’attendre n’importe quel citoyen…
    pour aider les politiques dans la démarche il faudrait une immense prise de conscience des populations toutes catégories confondues, que ce qui se passe actuellement dans l’industrie et dont on nous rebat les oreilles à tous les JT n’est pas seulement une menace pour les salariés directement concernés mais bien l’affaire de tous dans la mesure où 1 salarié dans l’industrie induit 4 emplois de tous les secteurs (service public – commerce – artisanat – sous-traitants etc.) et qu’il nous faut réfléchir tous ensemble à la meilleur façon de sensibiliser l’ensemble des concitoyens sur ce thème et cette prise de conscience, car après la crise financière (ouf, nous avons sauvé, nous ce sont les contribuables qui allons payer la note, nous avons sauvé les banques et le système sans réelles contreparties… la preuve l’accès aux crédits…) il se trouve que nous allons belle et bien vivre la crise sociale proprement dit et ses conséquences directes sur l’emploi et la précarité (ce qui réduira du même coup à grande échelle nos droits et nos libertés / combien parmi nous seront-ils ok pour accepter un travail « providentiel » ou « imposé », sous-qualifié et sous rémunéré ? beaucoup je pense / avec quel pouvoir d’achat allons-nous ressortir de cette crise, quel choix pour nos enfants ???) – donc il faudrait une formidable prise de conscience collective pour au moins s’approprier le droit de contester cet état de fait : « l’appauvrissement des collectivités au profit des actionnaires qui préservent ainsi le minimum risque au détriment du plus grand nombre qui accroît son capital peur dans le présent et dans l’avenir » et ce en dotant nos politiques d’un droit de regard sur au moins la partialité de certaines décisions stratégiques des entreprises en les dotant de « pouvoirs exceptionnels » au même titre que la Crise revêt un caractère exceptionnel qui malheureusement a ouvert la porte à beaucoup d’opportunistes sans grands scrupules envers les populations qu’ils ont pourtant su exploiter à bon compte pendant des années et qu’ils n’hésitent pas à jeter dans la rue dés lors que la montgolfière a besoin de lâcher du lest pour atteindre des sommets et minorer les conséquences de la crise, rien de responsable en fait envers les salariés et leurs conditions de travail… il s’agit à présent de crise morale et de crise de confiance tout court, dénominateur commun à toutes les entreprises qui ont connu de telles mesures (PSE -chômage partiel…).
    Désolé d’avoir été un peu long tant le sujet me préoccupe et me bouleverse, sans doute n’y a-t-il pas de solution toute faite à brève échéance pour aider les uns et les autres dans leurs prérogatives à défendre les intérêts des salariés sinon les salariés eux-mêmes, mais une chose est sûr il y a urgence / au figuré comme au sens propre puisque des analyses commencent à poindre leur nez sur les conséquences directes sur la santé des individus touchés par la Crise et par ces mesures de plus en plus utilisées que sont les Plans de Sauvegarde de l’Emploi… joli nom pour une réalité nettement moins glorieuse…
    Pour finir, et pour l’avoir rencontré, je dirais que monsieur Urvoas est de bonne volonté, à l’écoute et ces interventions furent nombreuses, donc un homme plein d’énergie pour combattre « ce type de problème » ; mais malheureusement l’impression que garderont les salariés de cummins comme dans bien d’autres boites qui ont rencontré les acteurs politiques lors des élections Européennes, sera celle – qu’un politique élu a que très peu de pouvoir face aux lobbies capitalistes aveuglés par leurs ambitions féroces et gourmande en capital humain au profit du captial financier… merci de nous laisser l’accès à la parole par ce blog, les salariés touchés présent et à venir en ont besoin comme seul exutoire à leurs détresses… encore merci

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>