PPP et LGV, tribune dans Ouest France

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Ce matin, Ouest-France a publié une tribune libre que j’ai rédigé dimanche.

En effet, dans ce même journal, Michel Grall député UMP du Morbihan, s’était samedi livré à un panégyrique des contrats de partenariats, modèle juridique choisi par Réseau Ferré de France pour construire la Ligne à Grande Vitesse. 

Il me semblait logique de faire entendre un autre son de cloche. Ceux qui me font l’amitié de me lire savent qu’il y a un an, j’avais été le responsable de cette loi pour le groupe socialiste et que j’avais combattu contre son extension. Le conseil constitutionnel saisi par nos soins l’avait d’ailleurs sévèrement censuré.

Ces PPP (partenariat public-privé) sont une forme de marché global, où un opérateur privé assure le financement, la réalisation et la maintenance d’un équipement public et L’état, la collectivité ou l’établissement public assure les loyers pendant les 20 ou 30 ans du contrat et récupérant en fin de contrat l’équipement.

Mais derrière cet apparent équilibre, la puissance publique est souvent lésée. Philippe Seguin, président de la Cour des comptes a d’ailleurs dénoncé dans son rapport annuel de 2008 ce type de procédure, « qui consiste  à aller chercher des tiers financeurs et à bâtir des usines à gaz, en oubliant que celui qui emprunte pour le compte de l’État le fait à un coût plus élevé »…

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2 réponses à PPP et LGV, tribune dans Ouest France

  1. Une Grande entreprise privé, propriété d’un certains nombres d’actionnaires, est dirigés par le représentant que ses actionnaires se sont donnés. Cette entreprise, si elle veut continuer à faire des bénéfices au profit de ces actionnaires, doit se développer en faisant le moins possible de dépenses autres que celles nécessaire à son développement ! Les considérations comme l’environnement, le mieux –être de ses salariés ou de la finalité du « produit » fabriqué et vendu, ne peuvent pas être pris en compte dans la stratégie et le management de l’entreprise, car ce n’est pas le propos du capitalisme …….
    Je redis ce que j’ai déjà écris. Mais je répète aussi que même une entreprise publique peut-être mal gérée , ou bien gérée , mais avec des objectifs inatteignables . dans le cadre du fer , réseau ferré de France , achète son matériel quelque part.Ces entreprises qui dépendent du donneur d’ordre vivent sous pression , et de là a imaginer le pire , comme la passerelle du Queen- Marie 2 à St Nazaire …
    j’ai un exemple précis France télécom, cette entreprise était un fleuron de notre puissance publique en « communication grand public » ; cette boite est- devenue « bizaroïde » elle est pathogène pour ses salariés, et pour ceux qui font la queue !
    Là les Français ont perdu énormément . Il ya d’autre exemples .

  2. Marc44 dit :

    Nos voisins d’outre-manche envisagent sérieusement un grand TGV Londre-Ecosse en 3 heures (via Birmingham, Manchester).
    http://www.guardian.co.uk/politics/2009/aug/04/high-speed-rail-adonis
    C’est beaucoup plus compliqué que nos TGV car cela traverserait des régions entières urbanisées…

    Donc : ça coûté une fortune, voire deux.
    La solution préconisée par le gvt serait un partenariat public-privé.
    Mais les anglais sont vaccinés, leur train est un foutoir sans nom (prix nettement plus variables et souvent élevés que chez nous/yielding poussé sans scrupule), mauvaise coordination entre les multiples boites privées qui opèrent les diverses régions (comme si les TER étaient opérés par des boites concurrentes des grandes lignes et donc mettaient discrètement des batons dans les roues). Les autorités publiques surveillent cela, mais au total c’est l’usine à gaz et il semble (pour la partie opérateur, pas constructeur) que la seule vraie raison soit la possibilité d’embaucher des « cheminots » sur des statuts de sécurité du travail médiocres.

    La gestion des TER par les Régions est un exemple réussi, alors que c’était un pari financièrement délicat. Pourquoi des lignes nationales, pourtant réputées rentables, seraient à déléguer ? Raison technique ou très idéologique ? L’Etat « manager » : il y a un effet de mode dans cette manière de penser, et la fête aux copains bien sûr…

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