8 mai, se souvenir

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Cérémonie patriotique hier afin, comme tous les ans, de rendre hommage à tous ceux qui ont osé se lever pour combattre la barbarie.

Une journée c’est bien peu pour se souvenir du sacrifice de ces Français, si peu nombreux, gaullistes, socialistes, communistes, chrétiens ou non croyants, qui allèrent jusqu’au bout de leurs convictions pour lutter contre un système totalitaire, une armée d’occupation, une idéologie sans morale et sans humanité.

Quelques heures pour se rappeler leur courage, leur sens de l’abnégation mais aussi leur héritage, c’est-à-dire leur capacité à avoir su dépasser leurs rancœurs pour s’engager sur la voie d’un nouveau défi, – la construction d’une Europe de paix, de sécurité et de progrès.

Une occasion trop rare pour raviver la mémoire pour ne jamais oublier que même le pays de Goethe, de Schiller, de Thomas Mann a pu féconder la bête immonde. Et que certains des fils du pays de Voltaire et de Diderot ont pu de leur côté s’en accommoder avec aisance.

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2 réponses à 8 mai, se souvenir

  1. Jean RAMBERT dit :

    Je lis et relis ton papier et je pense que jadis, j’avais tes certitudes.

    Les résistants, les collabos / les bons, les méchants / bien classés en deux camps / les résistants finissant par être à gauche et les collabos tous bien à droite.

    Très impliqué dans cette histoire du fait de proches des deux cotés, j’ai voulu comprendre au fil du temps et il s’est imposé à moi que les histoires de chacun étaient loin d’être linéaires.

    Un futur héros qui quitte la France très vite quand il apprend que sa femme le trompe et que l’aventure le tente, il avait loupé la guerre d’Espagne
    Un royaliste qui est parti avant l’appel de Gaulle.
    Un socialiste pacifiste qui se retrouve avec Déat par fidélité normalienne
    Des communistes qui n’écoutent pas le Parti et d’autres qui attendront.

    Alors le choix ?
    Les circonstances, les rencontres, le hasard ?

    Je le crois, mais la guerre fut longue, il y eu des étapes, il y eu ceux qui ont voulu voir, il y eu ceux qui n’ont pas voulu entendre et le tri des convictions finit par se faire, il y eu des héros, il y eu des collabos.

    Dans les deux camps, il y eu des héros plus héros que les autres et des collabos plus salauds que les autres.

    Depuis, je fais attention à une lecture anachronique de la vie des gens qui ont traversé cette période. Le proche de mes parents qui, pour moi, devint un vrai héros, eu une année de sa vie qui le hanta jusqu’à sa mort.

    Excuse- moi d’avoir été si long et peut être choquant pour certains.

  2. seb dit :

    Ce que je remarque, pour ma part, c’est les ressemblances frappantes entre « la guerre de cent ans » avec « l’occupation anglaise » et « la Seconde Guerre Mondiale » avec « l’occupation allemande ».

    Dans les deux cas on a :
    -une classe politique incapable de s’unir (comme en 14-18) car trop d’intérêts divergents
    -un pouvoir affaibli : dans le premier cas, un roi fou mais aimé…Qui ne dirige plus la France…Dans l’autre cas, des « gouvernants » qui se chamaillent sans voir le danger extérieur
    -une légitimité à conquérir : deux postulants au trône de France dans un cas, deux personnalités : M. Petain et M. De Gaulle
    -une alumette pour réunir la France : Jeanne d’Arc et Jean Moulin
    -un sacre pour légitimer : à Reims pour l’un, et la marche triomphale des Champs Elysée…Les deux se faisant dans une situation périlleuse : Reims est en territoire occupé, et la descente des Champs se fait alors que l’armée allemande est encore là !
    -des Français divisés sur la légitimité du pouvoir : il n’y a pas « bons » ou de « mauvais » Français. Il y a ceux qui respectent « le traité de Troyes » et ce qu’il induit…Et ceux qui attendent un « signe » du ciel (y compris Charles VII, qui lui même n’a pas confiance en lui) De même, il y aura ceux qui verront en P.Petain un « traitre » et ceux qui verront en lui un « sauveur ».
    -une occupation du pays qui va nourrir un sursaut

    Se souvenir c’est bien, et il faut remercier nos ancêtres d’avoir défendu et aimé notre France (ce qui était, somme toute, leur première préoccupation) mais je crois, aussi, qu’il faudrait que l’on tire des leçons de cette période sinistre, et de celle dont j’ai parlé, qui lui ressemble beaucoup, sur de nombreux points.

    Et la classe politique est plus que concernée. Car pour qu’une telle idéologie se propage, encore a t il fallu la nourrir.

    1. L’unité est nécessaire, et l’on doit dépasser les clivages pour former une « Union Sacrée » pour le pays. C’est ainsi, la France ne peut se redresser que de cette façon. Une fois qu’elle est unie, elle va tout de suite mieux. Il a fallu moins de six ans pour que la France retrouve sa stature d’avant la guerre de cent ans, grâce à Charles VII ! Il a fallu 7 ans à cette même France pour reprendre goût à la vie, sous la direction du Général De Gaulle. Dans les deux cas, la clé de la réussite s’appelle L’UNITE.

    2. Tout régime politique peut être demain renversé. Notre France en a suffisamment eu l’expérience, pour qu’on évite de lui donner des raisons d’en renverser d’autres. Un régime politique ne tient que si, et seulement si, il est vertueux, ou du moins plus vertueux que ce qui existait dans le passé. Si les membres qui doivent soutenir ce régime ne le font pas, ledit régime est condamné. En 1789, ce qui tenait le régime, c’était le couple royal. Une fois discrédité, avec l’aide indirecte ou directe de la noblesse, le régime ne pouvait plus tenir. Aujourd’hui, les parlementaires donnent une image déplorable du Parlement par leur conduite : lecture, jeux, discussion animé sur le programme TV, sieste, pied sur les fauteuils, etc. Voilà ce que voit un citoyen « lambda ». Hémicycle vide, élus absents (sans justification), voilà toute la « dignité » qu’on confère au Parlement.

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