Hommage aux Harkis

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20070405145307_harkis.jpgAujourd’hui, comme chaque année depuis 2001, la nation rendait hommage, pour leur courage et leur loyauté, aux Harkis et à tous les membres de ce que l’on appelle les «  formations supplétives » en Algérie.

Par fidélité, avec abnégation, ils ont accepté de mener sur leur sol un combat cruel et incertain. L’histoire les a dressés contre d’autres hommes qui, la veille, étaient leurs frères. Leurs biens, leurs terres, leurs droits et leur sécurité, leur existence trop souvent, – ils ont tout sacrifié à la République.

Celle-ci s’est-elle pour autant montrée à la hauteur de la dette contractée en ces circonstances tragiques ? Nous savons malheureusement que non.

Elle n’a d’abord pas tenu sa promesse en abandonnant ces hommes et leurs familles à ceux qui leur firent payer très cher leur engagement au service de la France. Puis elle les parqua d’une manière indigne dans des camps de transit, des hameaux forestiers et des cités urbaines.

Alors certes, il y eut la loi du 11 juin 1994, adoptée à l’unanimité par le Parlement. Il est toutefois choquant de constater qu’il ait fallu attendre plus de 30 ans pour qu’elle voie le jour. Et puis cette journée nationale. C’est bien peu.

Photo empruntée au site http://sarkopopopo.viabloga.com

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13 réponses à Hommage aux Harkis

  1. redji dit :

    En 1972, je faisais partie d’un chantier « chef d’oeuvre en péril » dans les environs d’Avignon. A quelques kilomètres, il y avait un « camp » de harkis… Les gens du village nous les avaient présentés ainsi en nous recommandant la prudence !
    Je me souviens avoir été profondément choquée d’entendre prononcer ce mot pour désigner leur lieu d’habitation, mais la tristesse de leur regard et de ceux de leurs enfants, quand nous leur avons rendu une visite amicale, était pire encore à supporter. Tu as raison, la loi est venue bien tard et une journée c’est bien peu.

  2. tino cx dit :

    mon pére était militaire et a fait la guerre d’Algérie, et je l’ai tourjours entendu dire que le sort réservé aux « harkis » n’était pas digne de notre démocratie, que c’était une honte de traiter ainsi des gens qui ont combattus à nos côtés et qui ont fait le choix de la France; c’est un « peu tard » mais mieux que rien et malgré tout important pour eux et nous tous!

  3. patroke dit :

    un combat « cruel et incertain  » c’est une expression , nickel chrome, digne d’un diplomate du quai d’Orsay en visite officielle, c’est vrai que les harkis ont été maltraités ou abandonnés , en premier lieu par tous les racistes qui les ont utilisés. Ceci dit , ne perdons pas de vue qu’au delà des commémorations avec drapeaux et porteurs de médailles, il n’est pas égal de s’être battu pour des causes indiscutables ou pour des causes perdues comme celles liées à la décolonisation, même si les individus n’ont pas le choix de leur implication. Il n’est d’ailleurs pas dénué de sens de constater que le film « indigènes » relate le combat et les humiliations subies par les prédécesseurs des »harkis »dans l’armée française (dont un certain nombre se sont retrouvés dans le FLN). La seule difficulté historique consiste à apprécier si les combattants d’une guerre qui ne voulait pas s’intituler autrement qu’une succession »d’évènements » étaient des combattants de la « REPUBLIQUE ». Formellement ils le sont puisqu’ils agissaient dans un cadre légal, mais au fil du temps on voit bien , en particulier depuis la repentance liée au régime de Vichy ou à l’esclavage et à la colonisation , que si la République est une et indivisible en photo , le film de son action peut être découpé en plans-séquences qui méritent un éclairage politique .De ce point de vue , il est parfois gênant de voir s’instaurer une compassion unilatérale pour une catégorie de victimes d’une guerre atroce , alors que toutes les victimes sont honorables et que tous les tortionnaires sont haïssables. Tout ça pour dire que notre République est celle des droits de l’homme et que Georges Fresche ne devrait plus pouvoir se prévaloir de son appartenance à notre parti , mais on le sait , tu partages ce combat .

  4. logique dit :

    pour moi c carement le contraire , supposent un francais ete acote des allemands votre regades votre sentiments ver lui ???, est la seul et unique question: je peux le faire confiance??? un homme qui vendre leur voisin leur famille leur amis meme leur fils pour quoi , pour quoi tous ses risque et se sacrifice seulement pour avoir soit le pouvoir ou de L’Argent , pour moi c t un rat

  5. baillergeau dit :

    Associé pendant des années au combat du FLN, des décennies m’ont été nécessaires pour comprendre que l’histoire officielle vendue par les parties en présence n’avait qu’un lointain rapport avec la réalité.
    Je ne suis pas certain que les historiens soient un jour en mesure de restituer à chacun, le rôle qu’il a joué, tant sont énormes les camouflages.
    Même partiel, le résultat n’en sera pas moins extraordinairement « décoiffant »!

  6. oms dit :

    Fils de militaire car je n’aime pas trop le mot harkis qui désigne pour moi une catégorie a par, car se sont bien des militaires français qui ont été abandonner depuis 48 ans et sur 3 générations déjà.
    quoi dire de plus a ses gens qui vous font la morale sur le patriotisme et de savoir chanter la marseillaise…… faut-il en rire.
    signé un fils de militaire français

  7. TOUNSI dit :

    je suis tunisien et dès mon jeune age je sais que le mot HARKI est synonyme de TRAITRE. celui qui trahit son peuple, les siens, ses origines n’a aucun mérite. au contraire, ils devraient être châtiés pour le MAL qu’ils ont causé.

  8. durand dit :

    80% des harkis ont refusé en 1962 d’intégré l’armée française. Ils sont partie avec un jolie petit pécule (voir le livre de Dalila Kherchouche  » Mon père ce harki ».
    Quand ça à mal tourné pour eux après Mars 62 et le début des massacres par leurs frères algériens ils ont commencé à rallié les derniers cantonnements de l’armée française.
    Qu’ils arrête de couiner et d’en vouloir à la France qui dans sa grande générosité les reçu comme elle le pouvait.
    Même dans des camps et sur des lit « picots ils était déjà mieux que dans leurs gourbit.
    Mon arrière GD-père était en 1ère ligne en 1915 , blessé, décoré et ont à toujours moins de choses que les harkis.

  9. Kamel dit :

    Harki un jour, Harki toujours. Si la France les a laissé tomber ce ‘est pas pour rien: c’est une question de confiance ni plus ni moins.

    Pour leurs progénitures, ils ne font jamais suivre les traces de vos parents harkis.

  10. Valentin dit :

    Maladie bien française que d’abandonner ses alliés en rase campagne. Maximilien d’Autriche empereur du Mexique, fusillé à Quérétaro en 1867 après que les français soient repartis. Tchécoslovaquie abandonnée aux appétits d’Hitler en 1938. Populations des hauts-plateaux d’Indochine fidèles à la France et abandonnées, comme le seront les harkis en 1962. Honte, honte tout simplement.

  11. nin dit :

    reponse a durand mon grand pere a fait monte cassino tirrailleur algerien a epinal en 39/45 etait francais en revenant d indochine il apprend qu il doivent combattre les francais pour liberer l algerie il combatait cote a cote hjd faut les combattre le nombre de francais musulman mort pour la france et moi je dit on etait mieux dans nos gourbi et toi tu nous casse les couilles avec t parole de raciste
    je crois qu on merite plus que ca l estime, merdeux gloire a mes ancetres qui ont combatut en 1 er ligne et vos ancetres ce sont planquer derrier eux revise ton histoire ignorant.

    SIGNEE UN REVOLTEE DEGOUTEE DE VOS CONNERIE

  12. asfour fouaz dit :

    qui dit harkis dit traitre… sans commentaire

  13. LOUANCHI dit :

    HARKIS LES CAMPS DE LA HONTE: lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news
    En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l’époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l’Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l’ isolement total de la société française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd’hui se décide à parler.

    35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude Honnorat.

    Sur radio-alpes.net – Audio -France-Algérie : Le combat de ma vie (2012-03-26 17:55:13) – Ecoutez: Hocine Louanchi joint au téléphone…émotions et voile de censure levé ! Les Accords d’Evian n’effacent pas le passé, mais l’avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)

    Interview du 26 mars 2012 sur radio-alpes.net

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