Martin Hirsch présente aujourd’hui au conseil des ministres son projet de RSA.
La philosophie de cette mesure est bonne. Elle figurait d’ailleurs dans le programme de Ségolène Royal. Il faut absolument encourager le retour au travail. J’y vois l’intérêt pour un certain nombre de familles touchées par la précarité de cumuler les prestations et un emploi. Mais il existe aussi des risques en matière d’éclatement du travail et de développement du temps partiel.
Par contre, je ne comprends pas le dispositif imaginé pour son financement. Et en tout état de cause, celui-ci éclaire les contradictions fiscales de Nicolas Sarkozy. Après avoir imaginé, initialement, de demander aux salariés modestes de payer pour les plus pauvres, il en appelle aujourd’hui aux revenus du patrimoine par une taxe de 1,1 % pour trouver les 1,5 milliards d’euros qui manquent.
J’apprécie le recul. Comme tous les socialistes, j’étais opposé à ce que les salariés touchant la PPE soient ponctionnés pour financer le RSA. Mais si nous avons évité le pire, le compte n’y est pas. Il serait plus cohérent et plus équitable de revenir sur le paquet fiscal plutôt que de recourir à cette politique de gribouille qui frappe indistinctement tous les épargnants quels que soient leurs revenus, sauf bien sûr, ceux qui sont protégés par le bouclier fiscal et qui seront donc exonérés de tout prélèvement supplémentaire !
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Je suis opposée au RSA : non seulement il pérennise la précarité mais il traduit une vision de l’homme que je trouve indigne. Les bénéficiaires de minima sociaux sont considérés comme des citoyens de seconde zone, incapables de se prendre en charge, ne sachant vivre que de l’assistance, alors qu’ils sont les victimes d’un système économique libéral, destructeur d’emplois, d’environnements, de compétences, et surtout de vies.
A vous socialistes d’opposer une autre vision de l’homme, qui lui rende toute sa dignité.
A vous socialistes d’envisager une société ou chaque personne trouvera sa place, ne sera pas exclue, stigmatisée, coupable, condamnée parce que pauvre, parce que chômeur, parce qu’ immigré, parce que sans-papier, parce que femme…
Le RSA, c’est offrir aux employeurs un salariat pas cher (précaire, sous-employé, sous-qualifié, sous-payé) et développer ainsi un second marché de l’emploi ( il existe déjà et fonctionne à plein régime ). Avec le RSA, on devient un travailleur pauvre.
Quel progrès !
Si le PS n’a pas d’autres ambitions que cela, alors n’espérez pas nos voix.
Le RSA représente un danger potentiel pour les salariés , car ce dispositif vient après les autres atteintes au droit du travail . Les minimaux salariaux négociés au niveau de la branche , le seront dans les entreprises, et il y a fort à parier que certaines entreprises profitent de l’aubaine de sous payés leurs nouveaux salariés. ce qui était une pas trop mauvaise idée avec Ségolène (cela aurait été bien pour les n on qualifiés en attendant une remise à niveau), devient un outil de plus contre le juste salaire!
Quand on est dans les basses fosses on y reste, cela m’étonnerait que le RSA ouvre une voie vers une citoyenneté à part entière, il me semble plutôt qu’à travers ces mesures c’est l’installation d’une précarité de manière perenne, sachant que les cdd à temps partiels co-habitent déjà avec le rmi ainsi que les contrats interim…Le terme d’assistanat est installé dans les consciences de manière confortable..et je parie que le RSA sera utilisé de façon à ce qu’il soit profitable mais pas forcément aux bénéficiaires
et je parie que le RSA sera utilisé de façon à ce qu’il soit profitable mais pas forcément aux bénéficiaires
je n’arrive pas a me défaire de cette idée, espéront que nous nous trompons!
la droite, et mea culpa pour moi, c’est tromper en 88 sur le RMI! certes le volet insertion » du rmi n’a pas été optimale….alors, pourquoi la gauche ne se tromperait-elle pas sur le RSA??? je ne penses pas que Martin Hirsch soit un dangereux et sanguinaires libérales, non??? alors, pour une fois, faire confiance et accorder l’optimisme du doute serait de bonne sagesse….
Nous verrons bien Mr Castillo, et je nous souhaite que vous ayez raison. mais le syndicaliste que je suis reste sur sa position
cela aurait été bien pour les n on qualifiés en attendant une remise à niveau), devient un outil de plus contre le juste salaire!
comme je l’ai écris sur un post !
Les mêmes causes amènent les mêmes effets quelque soit le chemin pris..le RMI, c’était une mesure necessaire afion d’éviter de mettre les gens à la rue, si le volet insertion ne fonctionne pas et là, on le voit aussi pour le RSA qui n’en prend pas plus le chemin, c’est parce que bien trop souvent le volet formation est insuffisant.. Lorsque l’on sait qu’aujourd’hui on sera amené à changer de métiers plusieurs fois dans sa vie, c’est tres facile de se rendre compte que les territoires sont mal pourvus en formations qualifiantes voir diplomantes.. En outre dans tous les contrats genre ces cec ca et j’en passe il est trop souvent question d’utiliser les gens à moindre frais, le bénéfice ne va pas à celui qui est employé puisqu’il ne peut même pas revendiquer la qualité de son travail du fait de ces contrats dits « assistés » qui le mettent en position de sous-emploi.. je ne sais pas quelles mesures accompagneront les contrats liés au RSA ? et quelles possibilités de progressions sont esquissées ( ou pas d’ailleurs) En outre l’état d’esprit n’est pas le même puisqu’il tend la main à « la france qui se lève tôt » en opposition à une « france qui se coucherait tard « ? Il y a du jugement de la suspicion et des apprioris dans la façon de traiter le chômage. Le vous travaillez c’est déjà bien de quoi vous plaignez vous… suivra. j’en fais le pari..
David Guillerm et Fabrice Dervouet, responsables des Jeunes Démocrates du Finistère, après la deuxième étape du Finistère Tour revenant sur l’actualité tels que le financement du RSA , l’affaire Tapie et le fichier Edvige 2.0 tiennent à réagir :
« Nous demandons aux parlementaires de tous courants politiques de s’opposer au Financement du RSA et de l’exprimer publiquement : Comment peut-on admettre que la classe moyenne soit obligée de porter à elle seule ce financement alors même que les 300 000 foyers les plus fortunés de France sont exonérés de payer cet impôt grâce au bouclier fiscal ?»
« L’impôt créé, nommé impôt sur le capital, est tout simplement un impôt sur les petits épargnants qui touchera toute personne préparant en ces temps difficiles sa retraite et les possibles accidents de la vie. La pression fiscale s’accroit de jour en jour depuis les élections présidentielles et la classe moyenne est nécessairement la première touchée, elle s’appauvrie de plus en plus. Nous atteignons aujourd’hui un point de rupture. »
« Le fait que les moins pauvres paient pour les plus défavorisés alors que les plus riches n’y contribuent pas est tout simplement inacceptable.»
« Le plafonnement des niches fiscales, qui devrait rapporter entre 40 et 100 millions d’euros, ne représente même pas un quart de ce que l’Etat vient d’accorder à Mr Tapie outre passant les décisions de Justice en bafouant sans aucun scrupule l’Etat de Droit en rendant une décision arbitraire. Le fait du prince n’est pas digne d’une société démocratique comme la France.»
« Comment peut-on justifier aujourd’hui que les plus riches paient toujours moins d’impôt tandis que les charges sociales retombent toujours sur les épaules des classes moyennes ? »
« Nous demandons donc aux élus de France de prendre leurs responsabilités vis à vis de tous leurs administrés.»
Une pétition est miss en ligne sur le blog du « Finistère tour » pour pour que la taxe ne rentre pas dans le cadre du bouclier fiscal (ainsi, les plus riches la payeront aussi) afin de faire pression sur l’ensemble des élus qui doivent être les garants du respect de l’Etat de droit et de la justice sociale.
http://finisteretour.blogspirit.com