Rentrée morose

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19195_une-rentree.jpgLe ministre prétendra que cette rentrée scolaire s’est déroulée dans de bonnes conditions. Je doute qu’il soit cru.

En effet, comment passer sous silence les conséquences des suppressions drastiques des postes ? Après 11000 suppressions de postes en 2008, 13 500 sont programmées pour 2009 soit 60 000 postes de moins en 6 ans !

Et que dire de la disparition progressive de la carte scolaire ? Une telle initiative porte les germes de la création de ghettos et  de l’accroissement des inégalités entre les établissements.

Je passe sur l’abandon des programmes du primaire établis en 2002 suite à une vaste concertation et un large consensus. La méthode n’est pas propre à Xavier Darcos et semble même devenir la marque de ce gouvernement.

Un mot encore sur le passage de 26 à 24 heures hebdomadaires pour le primaire sans aucune concertation. Cela conduit à supprimer 72 heures d’enseignement soit 3 semaines de moins par an sur un total de 36 semaines annuelles. Ramené au cycle du primaire, c’est presque la moitié d’une année scolaire…

Et par charité, je ne dirais rien de la fermeture programmée des IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) et donc de la formation professionnelle des enseignants..

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3 réponses à Rentrée morose

  1. Roger dit :

    L’abandon de la carte scolaire devrait créer des ghettos. Ah bon. Ils n’existent donc pas actuellement?
    Je lis sur le site du PS le CR des réunions tenues à la Rochelle. J’y trouve beaucoup d’indignations (justifiées) sur la politique de la droite mais guère de propositions concrètes et crédibles tenant compte de la situation des finances publiques.

  2. emmanuel dit :

    Si la carte scolaire telle qu’elle existait avant sa suppression n’apportait plus la réponse à l’impératif de mixité sociale nécessaire pour que l’école soit le vecteur des valeurs de la République, sa suppression comporte un risque important d’augmentation des inégalités sociales et de ghettoïsation scolaire.

    Pourquoi le Parti Socialiste ne proposerait-il pas dans le cadre d’expérimentations une forme de contractualisation des moyens mis à la disposition des établissements (publics et privés) par l’Etat et les collectivités locales en tenant compte notamment d’objectifs en terme de catégories socioprofessionnelles des familles ? La proposition est lancée.

  3. GOURIOU dit :

    Je suis opposée au RSA : non seulement il pérennise la précarité mais il traduit une vision de l’homme que je trouve indigne. Les bénéficiaires de minima sociaux sont considérés comme des citoyens de seconde zone, incapables de se prendre en charge, ne sachant vivre que de l’assistance, alors qu’ils sont les victimes d’un système économique libéral, destructeur d’emplois, d’environnements, de compétences, et surtout de vies.
    A vous socialistes d’opposer une autre vision de l’homme, qui lui rende toute sa dignité.
    A vous socialistes d’envisager une société ou chaque personne trouvera sa place, ne sera pas exclue, stigmatisée, coupable, condamnée parce que pauvre, parce que chômeur, parce qu’ immigré, parce que sans-papier, parce que femme…
    Le RSA, c’est offrir aux employeurs un salariat pas cher (précaire, sous-employé, sous-qualifié, sous-payé) et développer ainsi un second marché de l’emploi ( il existe déjà et fonctionne à plein régime ). Avec le RSA, on devient un travailleur pauvre.
    Quel progrès !
    Si le PS n’a pas d’autres ambitions que cela, alors n’espérez pas nos voix.

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