Privatisation de La Poste (2)

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untitled1.bmpDes responsables finistériens de FO sont venus aujourd’hui m’informer des initiatives qu’ils allaient lancer contre la privation de La Poste.

Grâce à leurs informations, je mesure mieux combien l’argument avancé par la direction de mieux muscler le groupe contre la concurrence est fallacieux.

En effet, aujourd’hui, hormis les envois de moins de 50 g, toutes les prestations de La Poste sont déjà en concurrence. Il en va de même pour les services financiers : les chèques postaux n’ont jamais fait l’objet d’un monopole et le livret A est désormais banalisé.

Pourquoi donc changer de statut alors que l’entreprise publique fait honorablement face aux défis ? Ainsi boosté par le « e-commerce », le chiffre d’affaire de l’express a progressé de 8 % en 2007 par rapport à 2006 tandis que celui du colis à augmenté de 7 %. Et le produit net bancaire est en augmentation de 5 %..

Quant à l’endettement (6.2 milliards) qui est lourd, sait-on que La Poste a été contrainte de signe un chèque à l’Etat de 2 milliards d’euros et de s’endetter de 1.8 milliards à titre de « compensation » pour le financement des retraites des fonctionnaires ?

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8 réponses à Privatisation de La Poste (2)

  1. nico dit :

    tout ce qui se prépare annonce la fin du service public:quand on sait que faute de personnel les guichets annexes de la poste de Quimperlé sont fermés à tour de rôle,où est le service au public quand on connait les 2 villes(haute et basse)on voit les difficultés pour les personnes agées mais aussi les mamans avec de jeunes enfants.La directrice(puisqu’on ne les appelle plus chef d’établissement) avance que c’est en accord avec la mairie ,il est temps de réagir.Quant au statut il y a bien longtemps qu’il est bafoué!

  2. Baillergeau dit :

    Je me permets d’avancer une idée qui ne va sans doute pas convenir aux spécialistes du service public, mais je l’énnonce malgré tout.
    Je vois que les problèmes bancaires et d’assurance ordinaires des petites gens n’intéressent plus personne dans les grands groupes, mobilisés ailleurs, par l’international ou les classes aisées.
    Pourquoi le facteur ne serait pas le banquier et l’assureur des petites gens dans la France profonde, celle qui a besoin de ces services et dont d’autres se moquent ou s’éloignent ?

  3. anne dit :

    « petites gens de la france profonde »????une nouvelle caste de français?

  4. nico dit :

    le facteur qui effectuait les opérations des gens en milieu rural ,c’est de l’histoire ancienne,cela faisait partie de ses attributions jusqu’à il ya 7 ou8ans ,mais les têtes dirigeantes ont trouvé que c’était une perte de temps donc de rentabilité!!

  5. Roger dit :

    Il faut savoir que déjà depuis la réforme Quillès la Poste est gérée comme une entreprise privée. L’établissement public comme elle s’appelle est en fait une EPIC comme EDF. Le terme n’a pas été utilisé à l’époque pour ménager certaines oreilles. Libérée des règles de la comptabilité publique la Poste a su se développer comme le montrent les résultats positifs des derniers exercices. On ne voit pas ce qu’une ouverture du capital pourrait apporter de plus.
    Ceci étant il faudrait cesser de verser des larmes sur la Poste de papa. La Poste a du et devra continuer à s’adapter. Les technologies ont changé.
    Le réseau des établissements postaux a été conçu à une époque où le facteur faisait sa tournée à pied, une époque où le postier ou la postière établissait manuellement les communications téléphoniues de la localité.
    On ne peut pas garder ouvert 6 heures par jour un établissement qui parfois ne voit pas un client de l’après midi.
    Il faut savoir accepter certaines évolutions mais je ne suis pas sur que les dirigeants de la Poste expliquent les enjeux. Ceci n’empêche que la réforme qui arrive obéit à des considérations purement idéologiques.

  6. jpb dit :

    Réponse à l’article sur la privatisation de La Poste par Clara en vacances…

    Il est intéressant de noter le lapsus réalisé par l’auteur de ce blog qui parle de « privation » et non pas de privatisation » de La Poste. Tout d’abord, rétablissons quelques vérités. Ce n’est pas parce que La Poste sera privatisée (ou plutôt fonctionnera sous des règles de droit privé) qu’elle n’aura plus des charges de service public, à l’instar de ses concurrentes allemandes, néerlandaise et belge. Une majorité de postes en Europe ont opté pour un statut de droit privé, même si l’Etat a conservé la majorité des parts (et même 100% pour la plupart d’entre elles). Il faut donc bien que La Poste lutte à armes égales avec ses concurrentes sinon demain ce seront la poste allemande ou néerlandaise qui viendront en France assurer le service postal (et dans des conditions certainement moins bonnes que ne le fait La Poste aujourd’hui).

    Par ailleurs, rétablissons une autre vérité ! Le courrier (toujours sous monopole, donc la lettre au dessous de 50 grammes) fait toujours près de la moitié du chiffre d’affaires de La Poste, et donc lorsque le courrier sera totalement libéralisé (directive européenne) en 2012, La Poste ne serait pas prête à s’en sortir toute seule, sans alliances et surtout sans investissements (et donc avec du capital).

    C’est l’une des raisons pour lesquelles La Poste se doit de jouer à armes égales avec ses concurrents. Le régulateur postal (l’Arcep) est là pour veiller à ce qu’une saine concurrence existe et soit respectée, mais aussi à ce que le « service postal universel « soit rendu, dans de bonnes conditions (notamment pour assurer le service postal aux personnes vulnérables, comme les personnes âgées).Cela fait partie de son cahier des charges et dans le cas contraire, La Poste pourrait être sanctionnée.

    Revenons aussi sur le système des pensions : en effet, jusqu’au précédent contrat de plan (qui lie La Poste et l’Etat et renouvelé tous les quatre ans), La Poste payait elle-même les pensions de ses retraités, ce qui lui coûtait très cher. La seule différence, c’est que les charges de retraite futures n’apparaissaient pas dans le bilan de La Poste mais « hors bilan », ce qui n’apparaissait donc finalement pas dans ses comptes. Or, ce système désormais est interdit, notamment depuis les normes IFTS (nouvelles normes comptables internationales imposées à toutes les entreprises européennes notamment suite au désastre Enron) et La Poste a donc dû rentrer dans le « régime général » des retraites. Les charges de retraite globales, qui représentent une somme très conséquente, doivent être reversées à l’Etat (suite à de longues négociations entre La Poste et l’Etat), La Poste doit donc reverser à l’Etat une « soulte , mais comme elle n’a pas les moyens de le faire en une seule fois, elle a été autorisée à le faire sur plusieurs années, à l’inverse de ce qui s’était passé pour France Telecom à la fin des années 90, qui avait versé en une seule fois (sous …. la gauche, donc : vous vous rappelez, la fameuse « cagnotte » de Jospin ? Et à l’époque, personne à gauche n’y avait trouvé à redire).

    Clara

    Quant aux transformations des bureaux dont vous parlez, elles sont nécessaires pour s’adapter à la demande des clients. Je rappelle que la Loi Postale de mai 2004, qui a fixé les obligations de La Poste, prévoit une présence postale à moins de 5 kms par habitant, ce qui devrait rassurer ceux qui craignent des fermetures de bureaux.

  7. Dycha Laurent dit :

    Les conséquences de la privatisation de la poste seront bien plus catastrophiques que ce que la plupart des gens pensent.

    La poste, devenant un service privé de distribution de plis adressés, les employés risquent de se retrouver sous la convention collective qu’utilise les sociétés comme adrexo ou médiapost pour payer leur employé très en dessous du SMIC. Il suffit de faire une recherche internet sur ces sociétés pour se rendre compte de l’ampleur du désastre…
    A titre d’exemple, certains employés d’adrexo se sont vu laissé moins de 40 secondes par annuaire (pages jaunes) pour leur distribution ce qui est totalement impossible au vu des consignes de distribution donné par cette entreprise. Plusieurs procès sont en cours, mais, au vu du peu de personne qui traine au prud’homme cette société, afin de faire valoir un droit inaltérable qu’est le paiement de leur travail au minimum, c’est à dire au smic, l’utilisation de cette méthode reste extrêmement lucrative pour cette société (plusieurs millions d’euros de bénéfice), qui, rappelons le, est une filiale du groupe multi-millonnaire spir.

    Imaginez, moins de 40 secondes pour frapper à la porte, se présenter,rechercher le nom de la personne sur la liste d’émargement classé par rue et non de manière alphabétique, la faire signer, lui remettre l’annuaire et passer à la porte suivante…
    En tout, la distribution par annuaire prend environ 4 à 5 fois plus de temps.
    La majorité des distributeurs travaillant pour adrexo, prenne ce travail en complément de leur rmi ou de leur bourse d’étudiant.

    Il est important de souligner que le smic n’est pas une prime pour laquelle l’emloyé doit courir pour l’obtenir, que le smic n’est pas le Salaire Maximum Imposé par le Capital et que le fait de payer des personnes en dessous n’est ni plus, ni moins qu’une mise en danger de toute notre économie et donc un trouble à l’ordre public punit par la loi.

    Nous savons que la déréglementation de la distribution du courrier permettra certainement à ces sociétés de prendre le relais de la poste en faisant ce qu’ils ont toujours fait : l’exploitation de la misère pour s’enrichir.

    Imaginez, demain, nos postiers se retrouvant à être payé en fonction de cette convention collective scandaleuse…. Imaginez la précarisation des employés de demain qui distribueront notre courrier…

    Quand on sait le nombre d’employé d’adrexo qui ont laissé tombé la distribution des annuaire parce qu’ils s’étaient aperçu de cette arnaque et le nombre de personne n’ayant finalement pas eut leur annuaire, on ne peut que trembler devant l’avenir de la distribution de notre courrier et devant la haute précarisation des personnes qui ont cette gentillesse de venir nous le porter.

    Imaginez, demain, ne pas reçevoir une lettre importante, une facture, un recommandé parce que l’employé, payé sur la base de cette convention collective aurait craqué ? Imaginez voir votre électricité coupée, ne pas recevoir un convocation à un entretien d’embauche, ou pire encore par ce que l’employé précarisé d’une société concurrente de la poste aurait craqué parce que trop mal payé ? Imaginez les conséquences directes sur votre vie de tous les jours…

    La privatisation de notre courrier permettra simplement d’exploiter ces rmistes qui pleurent ce droit à travailler, même en dessous du smic tellement ils n’ont rien et appauvrira encore plus ceux qui n’ont rien d’autre que leur force de travail à vendre au profit des millionnaires comme adrexo, médiapost, toutes filiales, en réalité du groupe spir…

    La déréglementation est le fait d’enlever les règles ce qui abouti nécéssairement au dérèglement de l’économie. Nous avons vécu la privatisation de l’essence, des banques , de France télécom, de EDF, GDF avec pour conséquence moins de service, moins d’emploi et l’augmentation de leur tarif.

    Alors, vous avez dit « privatisation de la poste ? ».
    Non, parlons plutôt de précarisation des employés de la poste, appauvrissement de la population, distribution aléatoire de notre courrier et continuité de la destruction de l’économie de notre pays.

  8. Privatiser la poste est une autre façon de venir au secours des grandes institutions financières privées

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