Le combat pour la parité

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parite.jpgConvention fédérale du PS vendredi soir d’investiture des candidats aux cantonales et première réunion de travail hier après midi autour de Pierre Maille et de Forough Salami, qui assumera le pilotage départemental de la campagne.

Au lendemain de cette procédure de désignation durant laquelle les adhérents du PS des 26 cantons concernés par le renouvellement se sont prononcés sur le choix du candidat, j’ai un regret : le faible nombre de femmes.

En 2001, nous avions présenté 5 candidates et 3 d’entre elles furent élues : Armelle Huruguen, Maryvonne Blondin, Clothilde Dubroeucq. 6 ans plus tard, nous n’en présentons qu’une de plus

Visiblement la méthode choisie, volontairement non contraignante n’est pas la bonne. Pour 2011, il faudra peut-être décider que lorsqu’un sortant ne se représente pas, le canton est automatiquement réservée à une candidature féminine comme nous le faisons pour les législatives. Peut-être faudra-t-il commencer bien plus en amont pour convaincre de la nécessité d’un renouvellement ?

En tout cas, la parité reste un combat d’actualité… même au PS.

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18 réponses à Le combat pour la parité

  1. castillo.g dit :

    le Finistère, toute tendance confondue n’a pas à rougir de la place faites aux femmes! les députées ou sénatrices élues ou lors des mandatures précédentes montrent bien la confiance qui leurs est faites…bien sûre, le sysème électoral des municipales faciliteras également cette parité!Si elle est également dans les faits au niveaudu conseil régional, nous constatons la difficulté majeur encore rencontré au niveau de conseils généraux…la tâche n’est pas aisée.Cet échelon local, encore très rurale et parfois très injuste dans son découpage démographique, ne permet pas(hors zone urbaine) la présence, l’émergence de femmes….La loi ne peut pas tout! il faut aussi que les moeurs évolus…et là le machisme est profondément ancrés dans les inconscients collectifs ou les non-dits exprimés!
    au niveau National, la volonté politique à fait émerger de nombreuses femmes, à gauche comme à droite…beaucoup se pose la question d’un échellon local de trop….ce niveau cantonal au scrutin majoritaire ne serait-il pas celui là? e faudrait-il pas partager ses compétences aux communautées de villes ou « pays » d’une part; et aux régions d’autres part? pourquoi parler de cela? car derrière la parité ou toutes discrimination on trouve le système le moins souple, le plus injuste démographiquement, politiquement! quand on constate une injustice c’est bien souvent la parité qui en souffre, la discrimination de sexe, d’age, d’origine, de catégories socio-pro qui y règne…
    Pour le département du Finistère, détenue par le PS, il est plus facile pour l ‘opposition ump-modem-dvd de présenter des femmes.Quand on a le pouvoir, il est bien plus difficile de le partager….c’est au partis d’imposer leurs volontés….le ps n’avait me semble t-il rien à perdre a présenter plus de femmes pour les cantonales de 2008!? sauf auto-destruction massive ….. alors monsieur le député, le président Maille sait qu’il ne perdra pas sa majorité(en toute logique!) c’est à lui qu’il faut faire le repproche de ne pas avoir imposer à sa majorité le maximum de femmes possibles….il n doit pas être sectaire ou manquer de confiance envers les femmes??? il n’avait rien à perdre dans se coup là…..

  2. noël dit :

    Oui, on aurait pu aller plus loin.

    la question est aussi, que veulent les femmes? quand on s’engage en politique à un âge ou certains hommes ont déjà 15 à 20 ans de militantisme derrière eux.

    je le constate , c’est tout

  3. René dit :

    Noël serait-il aussi misogyne ?

  4. PierKa dit :

    Afin d’éclairer notre lanterne, Jean-Jacques, peut-être pourrais-tu nous dire la chose suivante : sur ces 26 cantons, combien de femmes se sont présentées? et donc combien de femmes ont été écartées par le vote des militants?

    Réaction de JJU

    8 candidatures féminines furent enregistrées. Deux ne furent pas choisies par les adhérents. Dans le canton de St Renan et dans le canton de Guipavas. Nous ne présentons donc que 23 % de candidatures féminines, ce qui est nettement moins bien que lors du renouvellement de 2004, où 9 de nos candidates étaient des femmes soit 33 %. Je ne méconnais pas la difficulté du mode de scrutin et je n’ai jamais prétendu que nous pourrions parvenir à la parité des candidatures (en attendant la parité des élus !) en une seule fois. C’est d’ailleurs pour cette raison que depuis 2000, j’ai proposé à la fédération de ne se fixer comme objectif que de progresser d’un renouvellement à l’autre. C’est certes le cas cette fois-ci, comme cela l’était en 2004 (en 1998 dans les mêmes cantons nous n’avions présenté que 7 femmes) mais une candidature de plus en six ans est néanmoins un échec !

  5. castillo.g dit :

    reponse a Noel : ce que veulent les femmes? quand on représentes 54% de la population, voire plus das certains endroits, qu on a les mêmes devoirs que la gente masculine, est-il anormal d’accéder au même droit???même avec 20ans de militantisme en moins !!! quelle raisonnement absurde.l ancienneté ne fait pas le droit que je sache!et je ne vois pas en quoi la féminisation ou la nouveauté devrais faire l’abandon ou la soumission aux hommes des partis…

  6. Mehmet dit :

    Il faut également relever que les femmes ont des obstacles supplémentaires en politique ce qui peut être une raison qui les poussent à ne pas s’engager..

    Présenter les femmes ne suffit malheureusement pas car la discrimination qui leur est faite les décourage énormément. Et, bien que l’on soit en démocratie, toutes les infractions commises dans la vie de tous les jours, ne font pas l’objet d’un procès et d’une sanction. La femme en politique doit donc être une combattante..ce qui n’est pas le cas de tous..

    J’ajoute également que les femmes doivent être solidaire au delà des étiquettes politiques..Pourquoi ne pas avoir une association des femmes politiques qui puisse regrouper les élus de tous bords? (peut-être qu’il y en a une?)

    Enfin, je suis persuadé que, plus qu’un objectif de parité, les femmes doivent apporter leur contribution à la politique car plus qu’une main d’oeuvre ordinaire, elles apportent également une nouvelle dimension à la politique. Elle ont une vision, du fait de leur nature, qui peut être bénéfique à la politique, et que les hommes ne peuvent pas avoir.(je ne dit pas que les hommes sont des incapables, mais que par nature un homme ne pourrai pas devenir une femme et vice-versa, et que la méthode des femmes, différente par nature, ne peut qu’être profitable aux citoyens)

    C’est une autre façon de penser…

  7. Rodolphe dit :

    Plus que la parité qui réclame un 50-50 parfait, ne serait-il pas plus opportun de viser un « maximum » de femmes sur des listes, puis élues. J’ai conscience de que mon propos peut parâitre comme celui de quelqu’un qui joue sur les mots, mais je pense que la différence dépasse l’usage de tel ou tel mot.
    Je ne suis pas pour la parité « homme/femme », pour la même raison que je suis contre un préfet « musulman », un ministre « issu de l’immigration »… présentés élus, préfet ou ministre parce que de tel ou tel sexe, religion, origine « géographico-culturelle ».

    Dominique Rousseau a, me semble-t-il, clairement posé la question dans « la Vè République se meurt, vive la démocratie » (p. 233 s. ; Odile Jacob, mai 2007). Pour ce professeur de Droit constitutionnel, « les « égalitaristes » font valoir trois arguments principaux. Le premier est le risque de dérive communautariste [...]. Le deuxième est l’illusion d’une spécificité féminine [...] Le troisième argument est le sentiment d’humiliation… »
    Ma démarche s’inscrit dans celle des « égalitaristes » faisant valoir le premier argument, notamment représentés, comme le souligne le professeur Rousseau, par Elisabeth Badinter pour qui « au bout du compte le système politique issu de la Révolution de 1789 est abandonné au profit de la démocratie communautaire des quotas importés des Etats-Unis ».

    Une fois encore, une mise en application des fondamentaux permettrait une progression de la situation. Cela ne demande aucune loi. Seulement de bonnes volontés.

  8. quimpérois dit :

    la discrimation positive, même si je suis plutôt contre, est pourtant nécessaire – faut arrêter d’être naïf, si on n’impose pas les choses, rien ne bougera. La parité homme-femme, c’est une discrimination positive ! si on n’impose pas des « quotas », il y aurait eu 10, 15, 20 % de femmes sur les listes…surtout à droite où il n’y a ni une culture de femmes, ni une culture de jeunes. L’héritage des vieux gaullistes, probablement ?

  9. Damien dit :

    Zgloups !
    Je crains que la parité ne devienne le prochain dogme sacré du PS …

    Ne gagnerait-on pas à se re-poser des questions essentielles telles que :
    - Que doit incarner une personne se présentant à une élection ?
    - Quelles qualités/expériences cette personne doit-elle avoir ?

    Etant un homme, il ne m’est pas possible de développer mes arguments :
    les ayatollahs de la pensée unique et les cerbères des dogmes vont – c’est certain – fondre sur moi comme armée de vautours affamés.

    Aussi, je me pare de quelques soutiens féminins (et a priori, pas des moindres) pour étayer mon opinion :
    http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/parite/dossier.asp?ida=420455&p=1

    Et aussi (mais là, faut s’accrocher) :
    http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/parite/dossier.asp?ida=420456

    Dépassons les modes et l’air du temps …
    Soyons libres.

  10. Rodolphe dit :

    Quimpérois qui il y a quelque temps encore me reprochait ma jeunesse et un supposé manque d’expérience me ferait aujourd’hui le procès de suivre « l’héritage des vieux gaullistes ».
    Hé bien puisque que je ne porte en héritage que mes propres actions, et mettant sur le compte du froid de ces derniers jours l’amnésie de ce grand donneur de leçons, qu’il me permette de lui rappeler que le RPR a été le premier mouvement politique français, et le seul jusqu’à présent, à avoir porté à sa tête une femme !
    Vous demandez des cadres juridiques. Très bien. Je vous en offre un supérieur à tous. Il n’a pas fallu attendre la loi constitutionnelle n°99-569 du 8 juillet 1999 pour que l’égalité homme/femme figure dans la Constitution. En effet, le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, aliéna 3, est explicite : « la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme ». Voyez si cela n’a, de plus, pas un caractère supérieur que la rédaction du texte de 1999, qui ne prévoit seulement que « la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes » dans le domaine restreint des « mandats électoraux et fonctions électives ».

  11. Alice dit :

    Quand une candidature féminine est proposée, les militants ne la rejettent pas. Les militants ont donc accepté depuis belle lurette de faire confiance aux femmes. Malheureusement les femmes hésitent toujours d’avantage que les hommes à s’engager. Malgré l’amélioration des moeurs et la meilleure répartition des tâches dans le couple, elles veulent rester le pilier de l’attention portée aux enfants. Ne recherche pas plus loin Noël les raisons de leur engagement plus tardif. On se pose pas à un homme ayant des enfants en bas âge la question de savoir s’il va pouvoir assister à toutes les réunions.
    Donc, oui il faut aller chercher les femmes, probablement pas à coup de quotas, mais avec des encouragements.

  12. scorff dit :

    Ja partage le point de vue d’Alice pour avoir tenter d’encourager, en vain, une possible candidate aux cantonales…

  13. noël dit :

    Ah, ça commence à me plaire. Je veux bien que l’on discute éperdument, je préférerais qu’on parle de cas concret!

    prenez le cas du canton de Bellevue à brest, que s’est-il passé? quelqu’un peut-il répondre? voilà un cas que je voudrais bien connaître dans le détail.

    mon intervention était par rapport à ce cas-là.

  14. Moi aussi je partage le point de vue d’Alice, et j’ajoute que les femmes pensent aussi à leur conjoint ,avant de s’engager, il n’y a pas que les couches à changer, mais aussi un bonheur familiale et conjugal à entretenir !
    Bravo ,Mesdames pour ces leçons !

  15. quimpérois dit :

    puisque le rpr avait porté une femme à sa tête, c’est donc un exemple dans le domaine de la parité !!!! drôle de raisonnement ? l’arbre qui cache la forêt…c’est bien de recracher ses cours de droit sur les blogs, ça fait sérieux et intelligent. La vraie vie, quoi…

  16. PierKa dit :

    Alice, reçois tous mes encouragements pour les prochaines cantonales sur le canton de Recouvrance.

  17. Catherine dit :

    je complète ce que dis Alice, pour mon cas de maman seule il devient quasiment impossible d’assister à des réunions si ce n’est en payant une baby-sitter, solution pas forcément accessible. Le rôle de parent prend largement la première place ensuite le travail et la recherche de travail, ce qui fait que le temps réservé au reste est aléatoire et réduit.

  18. noël dit :

    puisque vous ne voulez pas en parler, je reviens à mes moutons et au canton de bellevue.

    En 2002 déjà, j’avais pensé qu’on pourrait changer de titulaire au canton de bellevue, étant donné en plus le mauvais coup fait par jo gourmelon au PS et à tino kerdraon en 1997. Mais à l’époque nous ne dominions l’assemblée départementale que d’un siège. On a eu peur de perdre cette majorité, je pense que pierre maille à fait pression pour que ce soit jo afin d’assurer. Je continue de penser que c’était un faux calcul étant donné la forte majorité que nous avons toujours eu sur ce canton. Donc, contre toute attente, le PS a soutenu jo. Comme quoi, les calculs électoraux priment la plus élémentaire déontologie.

    Et maintenant? D’un côté, jo gourmelon se répand paraît-il, disant « et pourquoi je laisserais ma place à quelqu’un d’autre »; pour quelqu’un que nous avons porté à chaque fois que c’était nécessaire, c’est une forme de mépris et d’ingratitude pour les militants que nous sommes (mais ce n’est pas le seul cas).

    jo, osera-t-il affonter celui qui fut des années son attaché parlementaire ? L’histoire n’est pas écrite, on espère que la décence l’emportera.

    Me semble-il voilà le contexte; mais celà ne relève que de ma réflexion, parce que je n’ai aucune possibilité d’en parler avec qui que ce soit étant donné que je ne suis pas de la nomenklatura. Et que ces choses se discutent entre gens bien pensants, et qu’ils n’ont de compte à rendre à personne, et qu’ils n’en feront jamais état, le reste du parti s’en fiche éperdument.

    Pour mon goût, il aurait fallu mettre une femme sur bellevue, (un canton ultra gagnable) mais Bernadette voulait-elle vraiment se battre, lui a-t-on promis quelque chose en contre partie de son abandon ? Jean-Luc n’a eu à affronter personne et il a pris Bernadette suppléante. L’inverse était tout à fait possible.

    Reste une inconnue, le score que peut réaliser le PC sur ce canton depuis depuis que la maire adjointe de bellevue, Jacqueline, laboure le lieu.

    Que s’est-il passé vraiment ? Quels éléments ont prévalu ? Il doit bien y avoir des lecteurs qui peuvent éclairer ma lanterne, Alice sans doute et d’autres.

    Quel fut le poids exact de JJU pour réguler cette affaire, et des autres membres du Sat fédéral dont des brestois ?

    Voilà

    Réaction de JJU

    Sur ce canton comme pour les 25 autres, ma ligne de conduite fut la même. La situation de Bellevue est tout à fait comparable à celle de Quimperlé. Et ici comme là, j’ai fais confiance aux militants et aux organisations du PS. En l’espèce, le comité de ville de Brest a géré la situation sous la responsabilité de son secrétaire marc Coatanéa qui n’e eut de cesse que d’insister sur nos trois critères : renouvellement, parité, diversité. Au total, nous présentons deux camarades qui n’ont jamais été candidats à des cantonales

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