Climat et pauvreté

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1448684.gifCe n’est plus un cri d’alarme mais presque les carillons de la catastrophe.

Le « rapport sur le développement humain » que vient de publier, comme chaque année, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a rarement connu des accents aussi sombres.

Principales victimes : les pays pauvres et leurs populations qui subissent de plein fouet les conséquences du mode de vie des pays riches. Entre 2000 et 2004, la multiplication des dérèglements climatiques a touché plus de 260 millions de personnes, dont 98 % se trouvent dans les pays pauvres.

D’après les calculs du PNUD, les habitants des pays en développement ont, en l’état, près de 79 fois plus de risques (que ceux des pays de l’OCDE) de subir des sécheresses, des inondations, des tempêtes tropicales, des montées des océans… Sans oublier la pauvreté ainsi provoquée ou aggravée.

Selon ces experts, il faudrait d’ici 2015, quelques 30 milliards d’euros au niveau mondial pour mettre en place de vrais mécanismes de protection. A quoi devraient s’ajouter 30 autres milliards pour combattre efficacement la pauvreté et les catastrophes naturelles.

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9 réponses à Climat et pauvreté

  1. Depuis quelques mois déjà, à la suite de publications d’études sur le changement climatique, nous savons que le climat en Europe ne sera pas le même qu’il y a encore 10ans . Cela va avoir des conséquences sur les productions agricoles. En effet dans des certaines zones européenne nous allons connaitre une augmentation importante de la pluviométrie , et dans d’autres la sècheresse. Ce qui aura comme conséquence immédiate une diminution voir une impossibilité de certaines culture dans des zones traditionnelles à certaines cultures. La solution à un manque de nourriture en Europe c’est avec des scientifiques de mettre autour d’une table les producteurs , pour définir qui produira quoi!(sans volonté politique irréalisable)
    Et les 60 Milliards ne sont pas introuvables . Pas obligatoirement dans les poches des Français, mais celle aussi des pays producteurs de pétrole . Tous ensembles nous pouvons sauver la planète, si tous nous décidons qu’une vie vaut une vie ,qu’une identité proclamé haut et fort et défendu par les armes aux détriment d’une autre identité ne fait pas tout l’homme

  2. Régine Humbert dit :

    Je rebondis sur cet article qui ne peut que nous interpeller et je profite de cet espace d’expression libre pour dire que le film d’Al Gore sera projeté ce soir vendredi à 20h30, Salle Lanurien à Pleuven, à l’initiative des Verts.

  3. Mehmet dit :

    quand je pense qu’il suffit qu’un seul riche a la clé de ce problème, tout simplement en faisant don d’une partie de sa fortune..

  4. PierKa dit :

    30 000 000 000 euros, c’est deux années de paquet fiscal.

  5. C’est une vérité Mehmet qui fait mal :
    Les riches sont de plus en plus riches
    Nombre de milliardaires en dollars en 2005 : 793
    Leur patrimoine cumulé : 2 600 milliards de dollars
    En 2002, les 7 plus grosses fortunes du monde possédaient ensemble plus que le PIB total du groupe des 49 pays les moins avancés, où vivent 650 millions d’individus. CADTM – 7 – http://www.cadtm.org

  6. quimpérois dit :

    au fait, notre député tire la sonnette mais il propose quoi ? des constats comme celui-là, on peut en faire tous les jours

  7. Florian dit :

    M. Quimperois, figurez-vous qu’il y a encore des gens, dont une pleine charette de votre camp (que nous connaissons tous), qui nient encore la responsabilité de l’homme dans les événements climatiques que subissent les plus pauvres de cette planète.

  8. noël dit :

    Je pense vraiment qu’on ne fera pas grand chose, et qu’on aura les cata promises.

    Comme disait un autre en revenant de munich: les cons, ils auront la guerre et le déhonneur… ou quelque chose d’approchant.

    Ya pu qu’à attendre que le ciel nous tombe sur la tête.

  9. Bruno LAGADEC dit :

    En tant qu’ancien consultant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), je ne pouvais que réagir à la prise de position de l’honorable parlementaire.

    Eh oui ! Les pays riches polluent et les pays pauvres subissent !

    Mais ce 18ème rapport mondial sur le développement humain, consacré cette année au changement climatique – et intitulé « La lutte contre le changement climatique : un impératif de solidarité humaine dans un monde divisé » – ne parle pas seulement des conséquences de ce phénomène au niveau des pays pauvre. Il fait lien entre le Sud et le Nord. Et l’analyse est implacable, tout comme les conclusions qui en découlent.

    En reprenant un rapport qui avait été rédigé par Desmond Tutu, archevêque du Cap et Prix Nobel de la Paix, le PNUD souligne que les pays les plus touchés subissent des impacts « qui ne résultent pas de leurs activités ».

    Le PNUD estime en conséquence que « pour jouer leur rôle, les pays en développement doivent être aidés par les pays riches ».

    Et pour changer la donne, le PNUD fixe des objectifs plus qu’ambitieux, puisque selon les experts de l’O.N.U. « les pays développés doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 80%, et les pays en développement de 20% d’ici à 2050 », car c’est vraiment un « minimum absolu » !

    En effet, le combat contre le changement climatique débouche pour les experts onusiens sur la conclusion suivante : « une des plus rudes leçons que nous enseigne le changement climatique est que la croissance économique historiquement dépendante de fortes émissions de carbone, et la consommation effrénée des nations riches qui l’a accompagnée, SONT ECOLOGIQUEMENT INSOUTENABLES. »

    Le rapport du PNUD suggère en conséquence des réformes profondes, pour ne pas dire un virage à 180 degrés des politiques publiques, dont notamment un financement extraordinaire pour toutes les infrastructures et pour la résistance des bâtiments, les gouvernements des pays riches devant allouer au moins 86 milliards de dollars par an d’ici 2015 (environ 0,2 pour cent du PIB). On ne peut pas être plus clair !

    Cependant, les auteurs du rapport mondial estiment que « si l’on procède aux réformes nécessaires, il n’est pas trop tard pour ramener les émissions de gaz à effet de serre à des niveaux tolérables, sans pour autant sacrifier la croissance économique : la prospérité croissante et la sécurité climatique ne sont pas des objectifs contradictoires ». Intéressant n’est-ce pas ?

    Alors, gauche et droite, allons-y !

    D’autant que si le rapport mondial du PNUD souligne que l’Afrique paiera le prix fort du réchauffement climatique, il fustige surtout les pays développés qui n’ont pas été en mesure depuis 15 ans d’opérer les réductions escomptées, et notamment au niveau des politiques énergétiques pour éviter les changements climatiques en cours.

    Vous voyez maintenant où je veux en venir ?

    A titre d’exemple, le rapport du PNUD met en exergue ce qui doit être fait impérativement et de manière urgente dans tous les pays, et notamment dans les pays riches pour :
    1) Voir fixer sur le plan législatif des normes plus contraignantes.
    2) Voir les exécutifs appliquer des normes plus strictes concernant les émissions des véhicules, les déperditions au niveau des bâtiments et des appareils électriques ;
    3) Voir les Etats s’engager dans une politique plus affirmée concernant toute la panoplie relative à la taxation sur le carbone ;
    4) Voir les Etats et les citoyens s’engager dans le vaste chantier inexploité des énergies renouvelables et des technologies de pointe visant à capter le carbone (CSC) ;
    5) Voir enfin la coopération internationale se mettre en place en matière de financement et de transfert de technologie dans tous les domaines liés à l’énergie ;
    6) Créer un fonds international de compensation des changements climatiques (FACC) visant à financer chaque année, à hauteur de plusieurs dizaines de milliards de dollars, les investissements supplémentaires relatifs aux énergies à faible émission de carbone pour permettre la réalisation des objectifs recherchés en matière de changement climatique.

    Chaque entité politique doit donc s’engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre : chaque continent, chaque état, chaque région, chaque département, chaque ville, chaque quartier…..

    Bruno Lagadec

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