La rivière Sumida

Samedi 10 novembre 2007 | Publié dans Blablabla...

sumidagawa.jpgSumidagawa, c’est le titre d’une pièce de théâtre « nô » du début du XVe siècle. Elle raconte le parcours d’une femme dont l’esprit et les pas s’égarent à la recherche de son enfant disparu. Le passeur qui lui fait traverser la rivière Sumida, l’ultime étape, est celui qui détient le dénouement, qui conduit du monde des vivants au monde des morts, qui transforme le désespoir en acceptation.

C’est le thème choisi par un musicien, Susumu Yoshida, qui connait bien la France pour son troisième ouvrage lyrique en dialogue avec Michel Rostain, le directeur du Théâtre de Cornouaille.

J’ai assisté vendredi soir à sa représentation et c’est peu de dire que j’en suis sorti dérouté. Autant la première partie était stimulante car on comprend l’envie des auteurs de garder le dépouillement instrumental (le quatuor « Percussions Rhizome » est époustouflant), l’économie vocale, la puissance de la poésie et la tragédie intime du nô d’origine. Autant la seconde partie m’est apparue trop longue.

J’ai, depuis entendu, des jugements plus cléments que le mien. Sans doute ce spectacle est-il à voir deux fois. La première pour entendre et comprendre, la seconde pour voir et ressentir.

Une réponse à “La rivière Sumida”

  1. Jacques Canevet dit :

    Jean-jacques tes sorties aux théatres , me font souvenir de mes lectures d’il y 25ans ,à cette époque je m’était intéressé à un auteur japonais dont je ne me souviens plus du nom, mais les romans tournaient autour de la trame de la chevalerie japonaise et de l’amour courtois. Et cette ré visitation involontaire , m’amène à penser que le statut des femmes qu’elles soient d’Orient ou d’Occident à toujours été inférieur a celui des hommes . Même de manière courtoise , les hommes ont du mal à accepter qu’une femme dirige ( a part la leur bien-sure) . La Bible est pleine de cette forme injuste de distribution des rôles , en prenant que la genèse ” Alors le Seigneur Dieu fit descendre une torpeur sur l’homme qui s’endormit, il lui prit une cote , à la place de laquelle il referma la chair . De cette côte qu’il avait enlevé à l’homme , le Seigneur Dieu fit une Femme qu’il amena près de l’homme” ! Alors que l’homme vient du ventre de la femme , le secrétaire du Bon Dieu a décidé que c’était pas “Moral” que le premier soit une Femme! Et sa continu aujourd’hui , il n’ y pas si longtemps encore aux dernière présidentielles , ou même avec Madame Dati , si ses dernières avaient été des hommes les réactions (et la mienne je le confesse) auraient peu-être été différentes . Culture et vie glandulaire grandeur et décadence. Tu m’a embarqué JJ dans une réflexion qui ne s’arrête pas aux relation hommes femmes , mais celle aussi de l’homme à la nature . On a plus besoins “matériel” de chasser pour manger et pourtant nous chassons encore , le stresse est une réaction “exagérée” à un stimuli , cette réaction fait intervenir deux glandes , qui permettent de démarré très vite la course (pour fuir ou combattre) et pour tenir plus longtemps la course. Petit problème nous ne sommes plus à l’époque ou nous devions nous enfuir devant un mamouth en colère, donc ces décharges d’adrénaline et de cortisone au lieux de nous sauver, nous intoxiques par accumulation des toxines non brulé par l’effort physique que normalement ce stress aide à fournir d’ou maladie etc.. Bon je me suis un peu éloigné du théatre japonais , mais peut-être pas tant que cela..

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