Secret du vote

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C008900_105_8.jpgComment aujourd’hui ne pas rappeler que ce fut une longue et grande conquête ? En 1848, alors que la IIème République vient d’adopter le suffrage universel direct (mais réservé aux hommes !), on vote encore dans un contexte qui ne favorise pas le secret.

D’abord parce que les électeurs attendent l’appel de leur nom dans des files d’attente où s’exerce une forte pression. Ensuite parce que l’électeur ne glisse pas son bulletin dans l’urne mais le remet, simplement plié en deux, entre les mains du président de bureau. Ce dernier le palpe afin de vérifier qu’il n’y a qu’un seul papier mais rien ne l’empêche de lire son contenu. Imaginez la situation de l’ouvrier dont le bureau de vote est présidé par son patron…

A la fin du XIXème siècle, la Grande Bretagne, la Belgique ou la Norvège ont adopté l’isoloir mais la France résiste. Les notables craignent de perdre leur emprise sur l’électorat. L’Eglise catholique mettra très longtemps à se rallier à l’idée du vote secret. Tout au long du siècle, s’il est vrai qu’elle mobilise fortement les électeurs, elle le fait sur une base collective et non individuelle, soucieuse de contrôler le vote des fidèles.

En 1913, une majorité finira par se dessiner à l’Assemblée en faveur de l’enveloppe et de l’isoloir. L’Assemblée est alors le reflet d’une société en pleine évolution. L’urbanisation qui va de pair avec une moindre prégnance des groupes d’appartenance, l’éducation civique (obligatoire depuis 1882), le recul de l’influence de l’Eglise : tout concours à individualiser le comportement électoral. La loi s’appliquera pour la première fois en 1914 et la gauche l’emportera massivement…

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6 réponses à Secret du vote

  1. René dit :

    Est-ce une parabole qui pendant vingt siècles mettra à contribution des exégètes sans jamais savoir si votre préoccupation était plus de charmer Isabelle Le Bal que de vous associer à Janine Carrasco, Yvonne Rainero et Daniel Le Bigot pour que le deuxième tour soit un tour gagnant pour la gauche ?

  2. YVONNE RAINERO dit :

    Dans la circonscription de QUIMPER il est possible de mettre en échec la représentante locale de Nicolas SARKOZY. Aucune voix de gauche ne doit manquer dimanche à Jean-Jacques URVOAS qui devient pour le second tour le candidat de la gauche face à Madame RAMONET.

    J’appelle personnellement tous ceux qui m’ont apporté leurs suffrages au 1er tour et que je remercie, tous ceux qui partagent mon engagement pour une gauche de transformation sociale, à voter le 17 juin pour Jean-Jacques URVOAS.

    Yvonne RAINERO, candidate communiste dans la 1ère circonscription du FINISTERE.

  3. Jacques Canevet dit :

    Ne lâche pas le morceau Jean-jacques, les mathématiques sont avec toi!
    Et tu vois les copains de gauche font leurs devoir, donc normalement tu va donner des cours de droit constitutionnel à la chambre.En espérant que tu réussisse à tenir éveiller le gros à ta droite!

  4. Daniel Simon dit :

    Tu mérites la victoire.

  5. noël dit :

    J’y crois, mais ça va se jouer dans un mouchoir, et dans les autres circos du finistère également.

    Il va falloir carburer pour ramener les abstentionistes aux urnes, certains devront y être tirés par les oreilles! les maîtres d’écoles savaient faire autrefois.

  6. GL dit :

    Toute la gauche des Côtes d’Armor t’espère a l’Assemblée dans une semaine.
    Nous comptons sur les Finistériens pour symboliser la reconquète de la France par l’Ouest . D.Day c’est le 17! :-)

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